La fin de la liberté?

elv dit:
sbeuh dit:Encore une fois on ne peut en vouloir aux gens d'avoir profiter d'un système où il n'y avait pas de cadre légal.

Pas de cadre légal ? Tout le monde sait que télécharger de la musique ou des softs commerciaux est illégal, à moins d'avoir des tonnes de mauvaise foi ça devrait suffire, non ?

djoul dit:
sbeuh dit:Encore une fois on ne peut en vouloir aux gens d'avoir profiter d'un système où il n'y avait pas de cadre légal.

Oui en même temps je doute que grand monde puisse, de bonne foi, affirmer avoir ignoré que télécharger des mp3 est illégal ;)
Edit : tout pareil que Elv, quoi !


Merci à Keyan d'avoir précisé le flou artistique de l'ancienne législature sur ce point.

Blue, dans le cadre de la duplication, on ne peut pas parler de recel mais d'infraction à la propriété intellectuelle.

sbeuh dit:Merci à Keyan d'avoir précisé le flou artistique de l'ancienne législature sur ce point.

Oui ok on pouvait donc télécharger légalement un album, mais à condition de l'avoir déja acheté, puisqu'on parle de copie privée, non ?
Le téléchargement lui-même n'était pas illégal, mais le fait de détenir les MP3 si on ne possédait pas préalablement l'album, si.

Encore perdu, elv. Comme tu as (avais) le droit de copier l'album que te files ton voisin ou la médiathèque histoire de le réécouter plus tard, tu as (avais) le droit de télécharger un mp3 (ou autre) sans possèder l'original.

Ce n'est pas parce que les maisons de disque font du matraquage publicitaire que la loi est (était) d'accord avec eux.

Par contre, pour rester légal, il te faut (fallait) utiliser un logiciel qui ne partage pas ce que tu télécharges, y compris pendant ledit téléchargement, vu que ça c'est illégal. Toute la subtilité est là.

Keiyan, pire to pire

C'est le résultat d'une jurisprudence de février 2005. On sait tous que le téléchargement massif n'a pas démarré le lendemain de ce jugement...

sbeuh dit:Encore une fois on ne peut en vouloir aux gens d'avoir profiter d'un système où il n'y avait pas de cadre légal.


Là j'ai une bouffé d'arnachisme qui remonte et que je veux vous faire partager ... si si.

La légalité c'est bien ... mais est-ce LE bien ? Ainsi on légifère sur des choses et d'autres, mais ce cadre légal est il juste (même racine éthymologique que justice) ?

Dans les faits : les élus sont ... élus, par la population. La population n'en a rien à faire que des quidams copient illégalement. Les élus doivent représenter et défendre les idées de ceux qui les ont élus. Ca s'appelle la démocratie.

Comment appelerait-on un système où : les élus défendent uniquement les droits des leurs "amis" et des grandes sociétés ? Ca s'appelle du clientelisme. Que dire aussi quand ces élus se retrouvent dans les conseils d'administration de ces grandes société, avant, pendant ou après leurs mandats politiques ? N'y a-t-il pas un terme pour cela ? 'Vendus' me semble pas mal choisi comme terme.

Mes droits fondamentaux n'ont pas a être décidés ou limités par des vendus dont l'essence même est inféodée à un système anti-démocratique et que se servent des principes de la démocratie pour obtenir le pouvoir et en abuser.

fin de ma bouffée anarchiste ... merci

parce que tu crois que la démocratie, ça existe vraiment ?

Blue dit:parce que tu crois que la démocratie, ça existe vraiment ?


Là je sens qu'on va bien s'éloigner du sujet !

Blue dit:parce que tu crois que la démocratie, ça existe vraiment ?


On s'éloigne un peu certes quoique ... mais il y a un petit temps que je ne me fais plus d'illusion.

RenaudD dit:
Dans les faits : les élus sont ... élus, par la population. La population n'en a rien à faire que des quidams copient illégalement. Les élus doivent représenter et défendre les idées de ceux qui les ont élus. Ca s'appelle la démocratie.


[mode déviationdusujet ON]

Alors là, je voudrais bien voir une "vrai démocratie" comme tu l'entend, si pour chaque décision, c'est le peuple qui décidait. On aurait plus aucun 'impôts, pourtant on demanderait toujours plus à l'états. Le smic horaire serait à 25€, mais du coup il n'y aurait plus d'emploi. Enfin, bref, ce serait un beau bordel, si on faisait un référendum pour chaque décision. Bien que je n'aime pas les politics, faut avouer que gouverner, c'est pas inné.

[mode déviationdusujet OFF]

Mite le Boulet dit:
[mode déviationdusujet ON]
Alors là, je voudrais bien voir une "vrai démocratie" comme tu l'entend, si pour chaque décision, c'est le peuple qui décidait. On aurait plus aucun 'impôts, pourtant on demanderait toujours plus à l'états. Le smic horaire serait à 25€, mais du coup il n'y aurait plus d'emploi. Enfin, bref, ce serait un beau bordel, si on faisait un référendum pour chaque décision. Bien que je n'aime pas les politics, faut avouer que gouverner, c'est pas inné.
[mode déviationdusujet OFF]


Chez nous on a une "demi-vraie démocratie", c'est-à-dire semi-direct. Le peuple peut proposer une loi par initiative (au niveau fédéral, il faut 100'000 signatures pour qu'une votation populaire soit organisée) ou demander par référendum à être consulter pour une loi proposée par le gouvernement.
Y a même quelques cantons suisse-allemand qui ont une démocratie direct, (et même un où les citoyens votent à main levée (je déconne pas) et où les femmes n'ont le droit de vote et d'éligibilité que depuis 1991 (je déconne pas non plus)).

Par exemple c'est sur initiative populaire en 1993 que la fête nationale est devenue un jour férié; et ces 15 dernières années il y a eu deux initiatives pour la suppression de l'armée (rejetées toutes les deux).

Bien entendu, ça a aussi ses défauts (lenteur administrative), mais au niveau bordel je pense pas que c'est pire: le peuple ne s'est pas encore voté de suppression d'impôts, et ça évite d'avoir des millions de personnes dans les rues pour manifester contre le CPE par exemple.

L'idée c'est tout de même de pouvoir faire vivre et bien vivre les quelques poignées d'artistes et leur majors et pour ça tous les moyens sont bons...parce que certains tout petits voire inexistants, étaient pour bien content d'avoir internet pour diffuser leurs oeuvres et ainsi pour certains se produire sur scene sachant qu'ils avaient déjà un public.
Normalement pour un artiste, le plaisir c'est avant tout la scène...

En achetant un CD de Major (soit 90% du marché du disque...), on ne paye pas seulement la musique mais aussi et surtout la "star" qui la chante et qui la produit et les matraquages publicitaires.

Pour moi télécharger ne tuera jamais la créativité, elle engendrera seulement un niveau de vie inferieur pour les stars du show bizz...

On avait le droit de télécharger du Mozart tombé dans le domaine public mais pas le single du rappeur qui chante sur l'air de Mozart...je me demande bien qui est le plus créatif des deux :roll:
Qui à volé Mozart? :modopouic:

En même temps baisser le prix des CD aurait été certes une solution mais les petits labels indépendants ne pouvaient pas trop se le permettre. Habituer les gens à payer moins cher pourraient les amener à considerer que les petites productions sont du vol.

Mitsoukos dit:En même temps baisser le prix des CD aurait été certes une solution mais les petits labels indépendants ne pouvaient pas trop se le permettre.

[Mode Provoc]
Parce qu'ils peuvent se permettre de voir leurs disques en téléchargement sans que ça ne leur rapporte ?
[/Mode Provoc]

Il y a eu un problème, aucune réponse sensée et concertée n'est venu des personnes impliquées (artistes, maisons d'édition, auditeurs...) donc il y a eu législation, et comme dans toute loi, c'est généralement le lobby le plus fort qui arrive à faire entendre sa voi(e)(x).

Maintenant, je reste persuadé (et j'espère ne pas me tromper) que cette loi sera caduque dans 2 ou 3 ans, et qu'on aura un moyen de télécharger/écouter légalement (et gratuitement ou symboliquement) ce qu'on veut sur Internet (mais pas depuis le site de monsieur x ou y par contre...)

Mitsoukos dit:
Normalement pour un artiste, le plaisir c'est avant tout la scène...


Ce qui explique que les Beattles aient renoncé aux concerts :roll:

bertrand dit:
Mitsoukos dit:
Normalement pour un artiste, le plaisir c'est avant tout la scène...

Ce qui explique que les Beattles aient renoncé aux concerts :roll:


Pour la boutade :

Il a pas dit que les Beatles étaient des artistes ! :lol:


En même temps, quand t'as constamment des groupies autour de toi... je comprends que ça exaspère (j'ai le même souci :roll: ).

Ma vision des choses

Maître Eolas a eu le bon coeur de se fendre d'un long texte sur la DADVSI que j'invite les plus passionnés d'entre vous à lire.
Sinon, lisez le résumé à la fin.

Bref, la mort de Kazaa ou l'impossibilité de lire des DVD sous Linux est encore loin.
C'est un peu pour ça que je fais pas confiance à odebi, toujours dans le catastrophisme.
http://maitre.eolas.free.fr/journal/ind ... -commentee

Ainsi que :
http://maitre.eolas.free.fr/journal/ind ... a-decision
et plus généralement : http://maitre.eolas.free.fr/

Loris.

L'article m'a fait penser à autre chose...

Cette loi va être une catastrophe pour la création musicale, la critique et la diversité culturelle.

Et ce sujet va toucher les artistes eux-mêmes.

Je m'explique, à mon sens, sauf pour les génies (et encore!), la création en musique passe au préalable par une écoute très large et très éclectique qui lui permet, déjà, trouver son style, ensuite, d'innover un minimum. Pour faire de la musique de qualité, il faut, à mon sens, en avoir écouter suffisant pour saisir quoi retransmettre. C'est comme ça qu'on trouve des premiers albums déjà très "matures" pour un premier jet. Et des suivants très médiocres.

L'encadrement légal strict réduira les disponibilités des autres créations musicales à l'artiste. Donc l'affecteront dans ses créations. On ne pourra plus dire "The John Buttler Trio" ont été influencé par "Ben Harper" sa que les premiers aient acheté 3 fois toute la discographie de Ben Harper.

Je sais que l'écoute préalable dans la création musicale n'est pas une vérité en soi. Mais elle limitera, de fait, les influences. Et, a mon sens, les cercles vertueux de création musicale (tel bon artiste influencera de manière positive tel autre artiste etc...) seront fortement diminués.

La nécessité d'accessibilité à la diversité est d'autant plus vraie pour les critiques. Un novice ou un partisan de la musique unitaire ne sera jamais un bon critique (déjà qu'il y en peu...). Cette profession ne sera donc réservée qu'aux personnes riches.... financierement !

Et comme un critique et un auditeur "qui aime écouter des choses de qualité" sommeille en beaucoup de personnes, je me dis que ça affectera forcément un bon nombre de mélomanes. Leur diversité culturelle musicale sera moindre faute de moyen, donc il ne pourront bénéficier d'une facilité à comparer différents artistes entres eux. Et lorsque deux mélomanes miséreux se rencontreront chacun ne pourra parler que de "peu" de références qu'il a pu se payer... et il se retrouveront tous les deux dans une situation de misère intellectuelle, voire d'ignorance.

De plus, tout ce qui ne sera plus édité ne sera plus... légal. Donc si vous avez trouvé un enregistrement dont l'éditeur et l'artiste sont injoignables, ben interdit de l'écouter...

Je le répète, cette loi est une entrave supplémentaire à l'accomplissement culturel et social des personnes les plus démunies.

Cela pose aussi la question de : à quelles fins la musique est-elle utilisée et quelles fins sont condamnables ?

Pour l'instant étaient punis ceux qui tiraient un usufruit d'une création quelconque. En clair, les contrefacteurs.
Ceux qui pouvaient potentiellement permettre à quelqu'un de ne pas honorer le dû d'un artiste étaient aussi condamnables. En clair, les "uploaders" (ceux qui envoyaient les fichiers de manière massive).
Aujourd'hui on condamne le fait même de "profiter" de l'écoute d'une musique envers laquelle nous nous sommes déjà acquittés.

La fait de payer pour chaque écoute (directement ou indirectement) induit l'idée qu'il n'y qu'une seule et unique fin à l'écoute de la musique. Ce qui est une aberration complète.

Je me demande quand on nous demandera de payer une taxe à nos parents et à l'académie française pour nous avoir appris à parler.

:pouicsilence:

Si quelqu'un peut me rafraichir la mémoire, j'ai un doute là :
on faisait comment dans les années 70 et 80 (et avant pour les plus sages d'entre nous) ?
Ou j'ai raté un truc : toute diffusion publique (radio, concert, télé...) gratuite va également être interdite ?

Fadest dit:Si quelqu'un peut me rafraichir la mémoire, j'ai un doute là :
on faisait comment dans les années 70 et 80 (et avant pour les plus sages d'entre nous) ?
Ou j'ai raté un truc : toute diffusion publique (radio, concert, télé...) gratuite va également être interdite ?


Enregistrement cassette. Prix largement plus bas. Esprit communautaire bien plus important. Moins de facilité pour le contrôle.

Par contre, moins de créations, moins de diversités etc...

Tout support de rediffusion devra s'acquiter d'une taxe auprès de la SPRÉ (en outre de la SACEM ?).

Si tu copiais un vynile sur une cassette parce que ton diamant à la maison était mort, tu ne risquais pas l'emprisonnement ferme et une amende que je mettrai près de 25 ans à payer...

Autre époque, autre discussion.