Hum, je me demande ce que ça veut dire… ce bout de phrase :
la gestion du hasard !!!
Peut-on gérer le hasard dans un jeu ! Ca s’appelerait pas faire des probalités ?.. mais, les probabilités sont ce qu’elles sont et donc le hasard est toujours présent et ne peut donc pas pas être gérer…
Argh, je comprends pas cette phrase :
Les probabilités sont ce qu’elles sont, mais ça marche…
Si j’ai le choix entre une action qui me fait gagner 10 points avec une probabilité de 1/50 et une qui me fait gagner 1 point avec une probabilité de 1/2, il faudrait choisir la deuxième (sauf si c’est la dernière action du jeu et que j’ai 9 points de retard sur mon adversaire)…
Tout est dans la capacité de choix du joueur face au hasard : dans l’exemple précédent, je peux choisir (gérer) la façon dont je vais être mangé. Dans certains jeux, ce n’est pas le cas, ou alors les probabilités sont impossibles à calculer.
Gérer ne veut pas dire supprimer ; mais, en effet, plutôt réduire et/ou anticiper.
Prenons Blood Bowl par exemple : on jette souvent les dés dans ce jeu, et pourtant c’est un grand jeu de stratégie. La règle du turnover intervient alors : à la première action ratée, le tour du joueur se termine et c’est à son adversaire de jouer. Du coup, il faut gérer le hasard : d’abord faire les actions simples, sans jet de dé, puis celles qui ont le plus de chances de réussir, et garder les plus grandes prises de risque pour la fin.
Il y a beaucoup de jeux où gérer le hasard fait partie de la stratégie et du plaisir de jouer. Un jeu où le hasard fait tout sera rarement un bon jeu, ou alors juste pour l’ambiance et encore, en revanche les jeux qui gèrent le mieux le hasard donnent l’impression de tout contrôler et de pouvoir gagner grâce à sa stratégie (même si, bien sûr, on n’est pas à l’abri d’une partie complètement “pas de bol”).
Les probabilités ne sont pas que les moyennes, mais aussi les écart types.
Un jeu où on lance beaucoup de dés ne signifie pas pour autant que le hasard est omniprésent. Bien au contraire, les seaux de dés tentent à limiter le hasard du fait la règles des écarts types (si je ne me trompe pas, elle dit quelque chose dans le style que les 3/4 des jets tomberont entre la moyenne-l’écart type et la moyenne+l’écart type).
Ce qui permet de gérer le hasard.
exemple typique: warhammer battle.
Au exemple, en jouant à Carcassonne avec 5 tuiles en main plutôt qu’une seul, le hasard est beaucoup moins présent.
A l’opposé, certain jeu qui n’utilise qu’un dé sont extrêmement hasardeux à cause de l’équiprobabilité des faces et rend donc le hasard plus omniprésent.
Un autre point important sur la gestion du hasard qui ne dépend, elle, pas des probabilité, est l’impact des jets de dés. (ou pioche des cartes, etc…). Est-ce que le résultat va désigner le vainqueur ou juste donner un petit handicap.
Phil Goude dit:Hum, je me demande ce que ça veut dire... ce bout de phrase :
la gestion du hasard !!!
Peut-on gérer le hasard dans un jeu ! Ca s'appelerait pas faire des probalités ?... mais, les probabilités sont ce qu'elles sont et donc le hasard est toujours présent et ne peut donc pas pas être gérer....
Argh, je comprends pas cette phrase :
Et bien, je ne sais pas si cela va t'aider, mais voilà comme je la comprends (et je l'utilise souvent).
"Gérer le hasard", ce serait plutôt s'adapter au hasard, ou plutôt adapter son jeu par rapport à ce que t'offre le hasard. Par exemple, dans Brass, tu es dépendant de ta main de cartes...certes, tu peux prévoir des choses, mais ta main se vide et se renouvelle de deux cartes à chaque tour (et tu as 8 cartes en main). ...si tu n'arrives pas à avoir de port ou des cartes de localisation particulière, et bien tu fais autre chose, et sans trop attendre car la quantié de tour est limitée.
Autant te le dire tout de suite, je ne me suis pas jamais vraiment interesser aux proba (d'ailleurs je n'y comprends strictement rien

En ce qui me concerne, je parle de gestion du hasard pour les jeux dans lequel on joue de manière à pouvoir s’adapter à l’ensemble des situations possibles, éventuellement en prenant en compte les probabilités. Par exemple, des jeux comme Tigre & Euphrat, Khronos, Einfach Genial, Brass, Shogun, Carolus Magnus, Reef Encounter… sont des jeux dans lequel il faut gérer le hasard: une situation n’est pas forcément meilleure qu’une autre, une main pas forcément meilleure qu’une autre, vu qu’elles ouvrent toutes des possibilités différentes, ce qui implique d’adapter sa stratégie. En revanche, pour des jeux tels que La Crique des Pirates, l’Age de Pierre, Jenseits von Theben, Munchkin, … le hasard n’est pas géré, il est directement subi: on peut certes anticiper les résultats, et axer sa décision selon des anticipations de probabilité, mais il y aura toujours un résultat lié au hasard strictement plus favorable qu’un autre (à l’Age de Pierre, faire un double six pour récupérer des ressources est toujours mieux que faire double un, à T&E, une main avec 3 tuiles rouges et 3 bleues n’est pas forcément supérieure à une main de 3 noires et 3 vertes). Mais bon, c’est une définition tout à fait personnelle, et la différence entre hasard géré et hasard subi est parfois subtile.
La gestion du hasard est effectivement en lien direct avec le calcul des probabilités. Mais ce n’est pas tout. Les probabilités ne sont qu’une information : elles informent de l’importance du risque. Gérer le hasard, c’est savoir évaluer le risque et prendre les décisions qui vont en conséquence. Et chaque joueur ne le gérera pas de la même façon. Tout dépend du style de jeu de chacun. Certains ne reculent pas devant une prise de risque conséquente, si les gains attendus sont importants. D’autres au contraire ne chercheront qu’à diminuer les risques.
Lors de parties d’Axis & Allies, les joueurs sont amenés à lancer beaucoup de dés. Le jeu est donc soumis de manière importante au hasard. Pourtant, cela reste très maitrisable. Tout tient dans la notion de prise de risque. Plus je lance d’unités dans la conquête d’un territoire donné, plus j’accrois mes chances de le conquérir. Moins j’en envoie, moins j’ai de chances. Ce qu’il faut avant tout, c’est savoir évaluer la puissance de la défense adverse de manière à allouer à l’attaque le bon nombre d’unités. Mais jamais la probabilité de prendre le terrioire ne sera égale à 1. Et de toutes façons, jamais je n’aurais assez d’unités pour blinder chacune de mes attaques. Il faut donc mettre en rapport la prise de risque avec l’importance tactique et stratégique du territoire. En d’autres termes, il faut faire des choix et gérer au mieux la répartition de ses unités sur ses différents fronts.
Le poker est un excellent exemple de “gestion du hasard”.
Gérer le hasard c’est pouvoir en partie modifier ses probabilités.
Gérer le hasard n’est qu’une composante de toute ce qu’il faut prendre en compte pour une partie et qu’il faut “gérer” :
- le hasard si le jeu s’y prête plus ou moins
- le mécanisme du jeu bien-sûr
- la compétence et l’expérience des joueurs
- l’humeur des joueurs : s’ils ont envie d’en découdre, de jouer cool, d’expérimenter
- la fatigue et la concentration au fur et à mesure de la partie
- les évènements extérieur qui peuvent venir perturber le déroulement (interruption ou simple trouble)
- …
En fait il ne faut confondre contrôler et gérer : La notion de gestion implique la prise en compte de paramètre dans les décisions et non le contrôle de ces paramètres.
D’ailleurs ta question sur le hasard s’applique aussi aux autres paramètres cités : Peut-on gèrer la compétence d’un adversaire ? son comportement ? Oui partiellement mais pas de manière certaine, tout comme le hasard
McQueen dit:Le poker est un excellent exemple de "gestion du hasard".
Bon exemple je crois, mais là encore, il y a un lien fort avec les proba. ce doit être l'une des raisons pour laquelle je m'interesse pas au Poker (en tant que joueur...par contre le "phénomène" poker suscite ma curiosité), car cela ne correspond pas à ma façon d'appréhender un jeu...
C'est sans doute pourquoi j'ai une définition très (trop?) large de "gérer le hasard".
C’est rigolo, ça recouvre pas mal de notions différentes, cette expression, selon les uns et les autres. Pour moi, comme ça, spontanément, c’était se dire “cette action a un certain nombre de chances de réussir (pas toujours facile à quantifier), mais si elle rate, qu’est-ce que je peux faire ?”. Si j’arrive à anticiper sur ce que je ferai en cas d’échec d’une action aléatoire (même si elle a 95% de chance de réussir), je gère le hasard. Mais on peut y voir d’autres notions, c’est sûr.
Ah tiens aussi, si les probabilités et l’espérance de gain sont excessivement faciles à calculer et donc que le bon choix apparaît comme évident (c’est un peu le cas à Diamant), on ne peut pas dire qu’on “gère le hasard”…
un peu tardivement je reviens sur ce sujet !
Ce qui me choque, c’est l’expression en lui même qui ne veut rien dire (enfin pour moi).
Et en voyant vos réponses, je reformule ma pensée.
En fait, il faudrait plutôt parler d’ “optimisation de son coup face aux risques que l’on prend lié au facteur du hasard présent”…
Pour moi, ce n’est pas de la gestion…je cherche un terme plus pertinent !
Si des linguistes sont présent, je suis preneur !
En regardant un peu quelques définitions sur le net (pas de dico officiel sous la main), je remarque qu’ils rapprochent souvent le terme de gérer de administrer.
C’est peut-être là la raison de ton problème sur le terme gérer le hasard car pour moi il y a une nuance justement entre gérer et administrer :
administrer : tu es dans une situation, pour atteindre un but tu dois mettre tels moyens en place pour arriver à une autre situation attendue, définie et auquel tu arriveras.
gérer : c’est “administrer” une situation en prenant en compte à la fois les éléments tangibles, définis et certains , mais aussi tous les autres paramètres qui vont intervenir, notamment le hasard.
Si le terme gestion du hasard te gêne est-ce que pour toi les expressions
gestion d’une course
gestion de stress
ont plus de sens (logiquement non , en tout cas pas tant que gestion de hasard te pose problème ) ?
J’ai du mal à comprendre ce qui est gênant dans l’expression en elle même “gestion du hasard”.
Dans presque toute gestion il y a de l’aléatoire et donc du hasard, non ?