La Guerre de l'Anneau et autres jeux de la gamme Ares : nouvelle traduction Fr

Je me demande toutefois s’il n’y a pas une ouverture “obligée” pour l’ombre de jouer 1 dé pour mettre isengard en guerre d’entreé, faire apparaître sarouman et recruter à fond avec son pouvoir… et mettre d’entrée la pression soit sur le rohan soit sur les elfes ??
en tout cas ça me paraît le plus évident

Avoir un dé de plus n’est jamais mauvais c’est une évidence. Mais l’utilisation que tu dépeins de tes dés de renfort de manière plus que marquée pour l’Isengard va générer (en contrepoint à son intérêt assez évident) forcément beaucoup d’inerties/déséquilibres potentiels par ailleurs qui devront se payer tôt ou tard. Et surtout, avec Saroumane tu ouvres grand la porte à Gandalf le Blanc cad un dé de plus mais aussi une accélération potentielle très importante du porteur sur un tour où les PLs auront beaucoup d’épées (sacrifice potentiel de Gandalf le Gris pour absorber de la corruption d’autant plus sympathique que ça ouvre la voie à son upgrade). Et je pars du principe qu’une progression rapide de la communauté est le meilleur moyen de mettre le boxon dans les plans de l’ombre (et ce même si la prise de corruption est sensible) et surtout, je n’aime pas du tout quand je joue Sauron voir le moindre dé ajouté aux PLs (surtout tôt!!!) qui en ont (bien) moins et donc, pour moi, un dé pour les PLs a plus de poids potentiel qu’un dé ajouté à l’Ombre. Et je ne parle même pas de l’impact des Ents avec Saroumane en jeu (d’autant plus à Warriors…). Bref, oui pourquoi pas mais attention… :wink:

J’ai gagné ma partie avec @chips sans activer Saroumane de tout le jeu ni bouger une seule armée de l’Orthanc.

Pas certain d’avoir été clair… Vous me direz le cas échéant.

Oui. Et comme tout à ce jeu, c’est bien plus multiple et à enchasser dans un projet global. Saroumane peut donc rester dans l’ombre (c’est le cas de le dire) pendant toute ou quasi toute la partie sans bouger un orteil à taper le carton avec ses potes de la maison de retraite; l’Orthanc est à même distance de Fondcombe et des Havres Gris; l’Isengard peut représenter via le pays de Dun un appui rapide en forces pour la Moria et donc, renforcer significativement une menace sur Fondcombe ou la Lorien par ce biais, etc, etc, etc. Et bien évidemment, le Rohan. Bref, comme pour tout à la GdA, ça fait beaucoup d’options potentielles avec des implications (très) différentes.

Bon… Ça semble donc clair. Content d’être implacablement persuasif! :sunglasses:

Mais enfin bref… Je voulais revenir sur un dernier cas qui me semble potentiellement frustrant à ce jeu et essaierai ensuite de faire une récap organisée et synthétisée de mes interventions sur ce jeu.

Les cartes dont on ne maîtrise pas l’impact (du type Valinor, l’Esprit du Mordor, etc.) où on demande par exemple de lancer quelques dés avec application directe et sèche du résultat peuvent s’avérer frustrantes. D’abord, rien n’oblige personne à se confronter avec de la frustation potentielle et le côté Combat pour chaque carte reste toujours disponible… Ensuite, quand j’ai ce type de cartes, j’évalue soigneusement ma situation “économique”. Si je pense avoir un peu de marge quant à dés et/ou cartes par rapport à la bonne marche de mes plans, je peux décider de jouer ce type de cartes car alors, des échecs sur les jetés de dés (ou autre en fonction de la carte) n’auront pas directement de conséquences dramatiques. Je ne perdrai donc pas grand-chose dans le pire des cas et pourrai gagner encore un peu plus de marge dans le meilleur ce qui m’ouvrira alors d’autres perspectives d’utilisation de dés et cartes, etc., etc.

Je pourrais prendre également comme exemple les cartes qui injectent des tuiles de Traque soit pour les PLs soit pour Sauron. On n’est jamais certain qu’elles sortiront au cours de la progression sur le Mont du Destin mais si l’on sent que la dépense d’un dé pour une carte de ce type ne nous met pas (trop) en tension quant à ce qu’on a à faire, si on a la possibilité de prendre un avantage significatif par rapport à l’autre camp quant au nombre de tuiles de ce type, si on sait que des tuiles “faibles” ont été tirées jusqu’à présent (ou au contraire, des “fortes”), etc, etc., etc., la pertinence sera concrète, très certainement récompensée et/ou le prix à payer n’aura pas un impact potentiellement démesuré.

Comme toujours à ce jeu, il faut se mettre dans le crâne que ce ne sont pas les dés ou les cartes (ou toute pioche) qui constituent la base mais leur gestion et l’évaluation de la pertinence de leur utilisation (et quelle utilisation?) en fonction des contextes et de nos visées à plus long terme.