La notation des profs par les élèves...

lagrouch1 dit:J'ai l'impression qu'on focalise l'attention des gens sur le prof pour éviter d'aborder les vrais problèmes de l'éducation nationale.


:pouicbravo:

tout à fait d'accord avec ce que tu dis.

à ce propos, je pense que les prof devraient eux aussi noter :
leur proviseur, leur inspecteur et les parents d’élèves… ça leur feraient plaisir au parents 3/20 en éducation sur le bulletin scolaire. En dessous de la moyenne on supprime les allocs… Gnarf

Et puis banco pour les 35 heures au lycée ou collège!!! J’en fais beaucoup plus, il m’arrive de passer le week end à chercher des activités les plus interessantes possible ! La plupart de mes collègues font ainsi.

La notation des élèves existe déjà : elle est en général sévère et sans pitié car seuls les élèves renvoient au professeur une reconnaissance du travail et de l’investissement de celui ci. Après, demander une véritable note écrite à un élève sur un professeur demanderait de sa part un recul et une objectivité dont il est incapable. En considérant l’élève en tant qu’individu responsable, ce qui est le sens de cette démarche, noter un professeur serait une lourde charge.

Rémy-lee dit:
lagrouch1 dit:J'ai l'impression qu'on focalise l'attention des gens sur le prof pour éviter d'aborder les vrais problèmes de l'éducation nationale.

:pouicbravo:
tout à fait d'accord avec ce que tu dis.


Et c'est quoi "les vrais problèmes de l'éducation nationale" ?
lagrouch1 dit:C'est marrant. Quand il s'agit de juger le boulot des profs, tout le monde a un truc à dire. Mais ça ne viendrait à l'idée de personne de juger les facteurs, les éboueurs, les ingénieurs etc....


A qui le dis-tu.... Sans doute parce que tout le monde y ayant passé une partie non négligeable de sa vie, chacun à son expérience, sa vision de la chose et de "comment il faudrait que ce soit pour que tout soit parfait."

Don Lopertuis
le poney dit:Est-ce que le fait d'être présent 35 heures sur le site d'enseignement ne résoudrait-il pas pas mal de vos problèmes ?

Vieux projet s'il en est... :wink:
- la préparation et les corrections (souvent oubliées par les détracteurs du corps enseignant) ne déborderaient plus sur votre temps personnel

Comment faire quand on n'a pas de salle tranquille (ma salle est occupée par d'autres classes en dehors de mes heures), ni de matériel informatique attitré (quand il marche... :lol:), ni ses sources...
- la gestion de la relation élève/prof et parents/prof pourrait être traitée au cas par cas et pas simplement dans le cadre de la classe (un peu comme un cabinet de consultation :roll: )

Oui et non, car sur mes heures disponibles, les élèves sont dans d'autres cours. Je ne peux donc généralement les voir qu'en dehors des cours : le midi ou le soir.
- le temps de trajet et les emplois du temps gruyère seraient moins contraignants


La plupart des collègues ne font pas tant de trajets que cela. Généralement, les horaires sont déjà bien regroupés de sorte qu'on y passe journée ou demi-journée selon les cas. Ainsi, perso je dois 22 h de cours mais je reste environ 30-32 heures au collège suivant les semaines.

Don Lopertuis

En effet, il est difficile de faire des généralisations sur le métier d’enseignant tant celui ci est varié de part les differentes situations auxquelles on peut être confrontés : zones sensibles, isolées, favorisées … Bien souvent les remarques que l’on peut faire dans une situation seraient injustes dans une autre.

35 heures dans l’établissement, oui bien sur, mais si pendant les 35 heures il faut eviter les canettes qui volent, c’est une autre affaire.

Beaucoup de parents plaignent les profs quand ils voient leurs rejetons agités debouler dans le college puis crachent leur venins quand ils ont grandi.

Sanguo dit:
Rémy-lee dit:
lagrouch1 dit:J'ai l'impression qu'on focalise l'attention des gens sur le prof pour éviter d'aborder les vrais problèmes de l'éducation nationale.

:pouicbravo:
tout à fait d'accord avec ce que tu dis.

Et c'est quoi "les vrais problèmes de l'éducation nationale" ?


De ce j'ai pu constater sur le terrain pour l'avoir vécu :

- le manque ou la piètre qualité de formation parfois (à l'iufm et dans les stages) qui tend de plus en plus vers une auto-formation.

Un exemple qui m'a frappé = voir des profs qui n'ont enseigné qu'en collèges faire de la formation sur ce qu'on devrait faire en maternelle.... alors que c'est un enseignement très spécifique...

On parle d'intégration d'élèves handicapés... mais je n'ai eu pour ma part qu'une intervention d'1 heure sur une année !!!!!!

Y'a une formule extraordinaire que j'ai entendu plusieurs fois : "Faut inventer votre pratique"........................... :pouicbravo:
Oui, d'accord..... mais quand on débute dans le métier, on aimerait connaître des p'tits trucs qui fonctionnent, des manuels sur lesquels s'appuyer, des pratiques à reproduire....

Les stages sont souvent des moments riches, qui permettent l'échange, mais aussi des moments de pur emmerdement : l'Education Nationale est atteinte du mal français = "la réunionite aigüe". On fait des réunions pour faire des réunions.......... Rien ne se dégage, tout pourrait être dit en 10 minutes, ça n'est pas exploitable dans une classe....

A ce propos, il y a une baisse constante de la formation continue des profs.... On nous renvoie de plus en plus sur des sites internet.... ou les informations sont difficilement trouvables.

Donc, il faudrait mieux former les formateurs qu'ils soient à l'IUFM ou en conseillers pédagogiques.

Tant qu'on parle de formation et de note = il faudrait également faire en sorte que les IEN (Inspecteurs de l'Education Nationale) fassent parti de "la maison"... qu'ils aient eu au préalable une classe, des années de pratique....

Ensuite, la suppression de postes ne va pas dans le sens de l'amélioration des conditions de travail des enseignants..... Sur mon département, il y a un énorme problème de remplacements = on fait appel de plus en plus à des listes complémentaires (qui n'ont pas réussi le concours.... payées moins chères... servant comme bouche-trou).

Donc si je comprends bien “les vrais problèmes” sont en fait “le vrai problème” qui est lié à la formation, quelle soit initiale ou continue.

Dans ce cas l’évaluation des enseignants n’est il pas un moyen de mettre au jour ce déficit de formation ? Au moins on mesure une différence entre une situation idéale et un réel.

De ce que je vois dans le privé (enfin dans mon quartier), sans que je connaisse quoique ce soit sur la formation des enseignants :

pour les absences, les enseignants sont remplacés du jour au lendemain si l’absence est pour plus de deux jours, [cette semaine la prof d’anglais de mon fils est hospitalisée, elle a eu un malaise, le truc imprévisible. Le lendemain il y a une remplaçante qui assure un enseignement en continuité avec le précédent]

les seuls fois où il y a eu interruption de classe ou de cours c’est parce que l’enseignant est parti en formation [parfois une semaine],
parfois l’école ferme pour une 1/2 journée, l’ensemble du corps enseignant ayant une réunion pédagogique au sein de l’établissement.

et pour la formation initiale depuis que mes enfants sont scolarisés (8 ans) j’ai toujours été habitué à voir des stagiaires sur une semaine plusieurs fois par an et des prises en charge complète de classe pendant 1 semaine pour la maternelle et 3 semaines pour le primaire ; l’enseignant habituel profitant de ce temps pour développer un projet d’établissement.

Sinon je n’ai jamais vu de prise en charge d’enfant handicapé simplement chaque année il y a un illettré (ou en grande difficulté) qui est accueilli en classe.

Alors que les enseignants des écoles sous contrat et du public sont issus du même moule, ont le même traitement et les mêmes conditions d’accès à la formation continue , pourquoi existe il une telle différence dans le ressenti et dans ce qui est vécu ?

Autonomie des établissements ?
Véritables projets pédagogiques avec un enfant au centre des problématiques ?
Manque de ressources compensé par l’aide demandée et apportée par les parents ?

Pour ce qui est des vrais problèmes de l’éducation nationale, je ne dénigre pas ceux des profs qui existent réellement, mais je voudrais voir les choses du côté des élèves.

Pour ce qui est de l’intégration des enfants handicapées par exemple, l’idée est excellente, rien à redire. Mais sur la réalité du terrain, les profs ne sont pas formés, les classes surchargés ; il n’y a pas d’accompagnement de l’enfant par des éducateurs spécialisés. Au mieux , on a un AVS, pas formé et avec un contrat précaire. Au final, le gamin handicapé se retrouve plus en garderie qu’autre chose parce que bien souvent, l’instit ne sait pas comment faire. Si le gamin est un peu difficile, ça rend la classe explosive, et porte préjudice aux autre élèves. Voilà encore un texte de loi intéressant mais pas de moyens sur le terrain pour que les enfants en tirent profit.

On peut aussi parler des classes de CP à 28. C’est dur pour le prof, mais lui, il sait lire. Les gamins qui ont du mal à rentrer dans la lecture n’ont pas l’attention nécessaire se l’adulte pour y arriver, et ceux qui sont déjà lecteurs s’emmerdent et perdent leur temps.

Le collège unique : super sur le papier. Mais que faire avec un gosse qui ne s’adapte pas au milieu scolaire traditionnel. Il lui faut attendre Bien souvent jusqu’à la 3eme pour être orienté en BEP ou en apprentissage. Ca fait 4 années d’échec à traîner. Dur au niveau psychologique pour certains gosses.

Et ce ne sont que quelques exemples.

Alors je me permet de faire quelque remarque.

Si les élèves devaient notés les profs on se retrouverait à la starac’

en effet, loin de moi l’idée de penser que les élèves sont tous des “incompetant” mais il ne sont pas a meme de juger

en effet, Comme le disait une personne, ils jugerons sur le sentimental et absolument pas sur le pédagogique (allez je dirait au max 10/90%)

Je reviens sur le starac’, lorsque vous regardez les résultats de votes, très tres souvent les gens (donc ici les “jeunes”) votent pour leur “personnage” préféré et non pas sur le “meilleur” chanteur ce qui prouve que leur jugement est faussé et seulement porté sur le physique, l’attitude, le look, …


Ensuite sur la presence des profs 35h dans l’etablissement cela est utopyque car il est bien impossible d’avoir sous la main tout ce qui est necessaire a la bonne organisation de son travail et de plus c’est seulement un des seuls (et je dis bien UN des seuls) priviliges que on les profs c’est de pouvoir organiser son temps de travail comme il l’entend.

perso je suis très souvent parti de chez moi vers 7h30 pour debuter les cours vers 8h15 et je rentre chez moi vers 18h-18h30 (et ca c’est quand tout ce passe bien!!!) Lorsque j’essai de bosser au boulot dans la salle des profs il y a toujours quelqu’un qui me pose une question ou qui a un probleme informatique ou qui n’arrive pas a faire fonctionner cette pu… de photocopieuse ou bien pire une demande pour combler une heure de cours ou …

bref… je finirai plus tard car la il faut que j’aille dormir demain debout a 6h !!!

valoudd dit:Si les élèves devaient notés les profs on se retrouverait à la starac'
Note, avec les benefs des SMS, on pourrait améliorer les choses...

Keiyan, paillettes

Avant la loi, les premières notations :

http://www.note-tes-profs.com/

avec un classement : http://www.note2be.com/

On dirait que y’a déjà même un blog contre :

http://contrenote2be.unblog.fr/