La révolution aura lieu le 7 décembre

Batteran dit:L'anarchisme, ça n'est pas juste exiger de chacun qu'il assume ses responsabilités?


Il se caractérise avant tout par le refus de l'autorité, le besoin d'emmancipation, c'est le fameux ni Dieu, ni Maître :pouiclove: doublé d'un sentiment de révolte qui exprime la colère, la volonté de ne pas s'avilir.
La révolte (que l'on ne doit pas confondre avec la révolution) est d'abord individuelle et peut déboucher sur une association (dont le modèle est la Commune).

Les communautés de proximité, l'autogestion, les coopératives sont des modèles anarchiques.

Et bien sur l'anarchisme attache une grande importance à la question de l'éducation.

Sinon sur le sujet, pour aider au choix, comprendre:


Lancement d'une banque éthique européenne
La première banque éthique alternative européenne verra le jour en 2010. Née de la fusion de la Nef (France), la Banca popolare etica (Italie) et Fiare (Espagne), cette banque adoptera le statut de coopérative européenne. L'enjeu est de doter le secteur de l'économie sociale et solidaire d'une institution bancaire dédiée à la demande grandissante d'une finance au service de l'Homme.
Le projet d’une banque alternative européenne mûrissait depuis le regroupement, en 2001, d’institutions financières au sein de la Fédération européenne des banques éthiques et alternatives (FEBEA). Il devrait aboutir en 2010 à la fusion de trois de ses membres – La Nef en France, Banca Popolare Etica en Italie et Fiare dans le Pays basque espagnol– au sein d’une nouvelle entité, la Banca Etica Europa, qui prendra le statut de société coopérative européenne.
« Le développement de la finance éthique nous impose de trouver des réponses adaptées à des attentes toujours plus élevées de nos sociétaires », constate Fabio Salviato, PDG de la Banca popolare Etica. Des attentes qui s’expriment tant du point de vue de la création et du développement d’entreprises et associations investies dans l’environnement, l’économie solidaire ou la solidarité internationale que de l’aspiration grandissante à une épargne citoyenne.
La banque transalpine affiche sur les trois dernières années un taux de croissance de 20 à 30 % tant pour la collecte de l’épargne que pour l’encours de crédit. Du côté de la Nef, l’octroi de prêts a décollé en 2008 (+ 27 %), tandis que l’épargne continue sur sa lancée avec une collecte en hausse de 18 %. La fusion donnera naissance à une banque de pleine exercice, bénéficiant de l’agrément bancaire de Banca etica. Un changement de taille pour Fiare qui dispose du statut de fondation et pour La Nef qui, faute d’agrément bancaire, confiait la gestion des comptes de ses sociétaires au Crédit coopératif. La future banque sera dotée d’un patrimoine de départ de 100 millions €, une épargne de 1,2 milliard € et 50000 sociétaires.
Grandir avec son éthique
Cette fusion à l’échelon européen répond aussi au désir de ces banques alternatives de réaffirmer leur rôle de promoteur face aux banques conventionnelles qui développent départements et produits éthiques. « Notre bilan représente un dix millième de celui de la BNP. Nous pouvons représenter plus, mais notre impact doit aussi être qualitatif, comme montrer qu’il est possible d’être transparent », explique Marc Favier, responsable des projets à La Nef*. « Les fondateurs de la finance éthique doivent rester les protagonistes d’un nouveau système financier », ajoute Fabio Salviato.
Au-delà de la performance financière, c’est l’organisation de la gouvernance de la banque qu’il faudra surveiller afin de savoir si le défi est relevé. Banca Etica et La Nef sont déjà des coopératives dont les sociétaires sont les clients. Mais l’expérience des grandes banques coopératives françaises (Crédit Agricole, Banques populaires...) qui sont aujourd’hui devenues des holding aux yeux rivés sur la Bourse attestent de la difficulté à faire vivre ses principes de démocratie économique dans un contexte concurrentiel.
La gouvernance de la Banca Etica Europa devrait largement s’inspirer de l’expérience italienne. La direction centrale y est soumise depuis sa création en 1995 à une forte décentralisation du pouvoir de décision vers les groupes locaux de sociétaires. Une fondation dite culturelle se charge d’entretenir la participation du sociétariat.
En 2008, un Manifeste a été élaboré conjointement dans les trois pays afin de sceller ces grands principes qui visent à « gérer l’épargne comme un bien commun » au service de « l’économie réelle ». 2009 servira à affiner le mode de gouvernance et préparer la bascule vers la nouvelle structure. Le siège s’installera en Italie et un vice-président sera élu dans chaque pays.
Toute la difficulté est d’organiser cet « aller-retour permanent pour définir la stratégie globale conduite par la direction européenne en lien avec l’expression des attentes de la base », décrit Marc Favier. L’on sait déjà que la souscription de parts sociales se fera sur la base du volontariat, ce qui laisse imaginer deux catégories de clients : les épargnants citoyens désireux d’épargner en conscience et les épargnants sociétaires désireux de s’investir dans la vie coopérative.
La BEE devrait aussi jouer la carte des services internet sur le mode des banques en ligne tout en remettant au goût du jour le concept du banquier itinérant qui se déplacera sur un territoire donné, à la rencontre des clients. « Nous serons une banque sans distance », sourit Marc Favier.

* La Nef publie chaque année l’intégralité des prêts octroyés, leurs montants et la nature de l’entreprise financée.
Philippe Chibani-Jacquot

Merci Mitsou :pouiclove:

Batteran dit:Cette décision peut être de se soumettre à un joug pour un temps, ou une éternité, ou l'inverse.

Une décision de se soumettre à un joug, ne sera jamais une décision libertaire.

Mitsoukos dit:l'autogestion est modèle anarchique.


Objection, l'autogestion est un modèle Titiste !

L'autogestion, c'est "tous le monde est chef", et pas "personne n'est chef".

Amis anarchistes, je vous invite à revoir avec votre chef ce qu'est votre idéologie :mrgreen:

Le problème avec l'autogestion à la Yougoslave, c'est que comme tous le monde est chef, alors personne ne travaille. :^:

Ca fait depuis un moment qu'on veut transférer nos comptes à la Nef-Crédit Coopératif.
Ca en est où cette banque européenne ?

BananeDC dit:
Une décision de se soumettre à un joug, ne sera jamais une décision libertaire.

Effectivement, le coté "libertaire" n'entre pas dans ma définition simple (simpliste?) de l'anarchisme. C'est possible, et je n'empecherais personne qui le voudrais tenter de se conforter à cet idéal, mais ce n'est pas un but.
La vraie liberté est a mon avis dans la compréhension que l'on a de notre univers, et de nous-même. C'est cette compréhension qui permet de prendre soi-même ses propres décisions, et les conséquences qui en découlent. En ça, je rejoint Mistoukos sur l'extreme importance de l'éducation. (avec un petit peu de doute cartésien sur mes propres émotions, mais c'est pour le plaisir: http://www.trictrac.net/jeux/forum/view ... t=#1273530 )
Il se caractérise avant tout par le refus de l'autorité, le besoin d'emmancipation, c'est le fameux ni Dieu, ni Maître doublé d'un sentiment de révolte qui exprime la colère, la volonté de ne pas s'avilir.
La révolte (que l'on ne doit pas confondre avec la révolution) est d'abord individuelle et peut déboucher sur une association (dont le modèle est la Commune).


Comme je le lis, ce sont davantage des conséquences de l'anarchisme, que l'anarchisme lui-même. Les symptômes plutôt que la maladie, diraient certains ^^ La maladie étant la connaissance (le doux péché originel...) et le libre arbitre dans le sens refus de laisser ses responsabilités entre les mains d'une religion/une autorité. Ce qui peut conduire à la révolte contre l'autorité, qui peut prendre différentes formes, ça me parait effectivement difficilement dissociable de l'idée d'anarchisme.

Désolé pour le hors-sujet, mais ça me fait plaisir, j'en discute rarement ^^

C'est politique non comme sujet ?

Je ferai ça au cours du mois. Sortir tout mon argent, le peu qu'il y a, de mon compte, et le ranger dans diverses FNUC, Virgen, librairies et autres.

Putain de cadeaux de Noël...
greuh, au compte plutôt maigre vers mi-décembre...

Krka dit:
Mitsoukos dit:l'autogestion est modèle anarchique.

Objection, l'autogestion est un modèle Titiste !
L'autogestion, c'est "tous le monde est chef", et pas "personne n'est chef".
Amis anarchistes, je vous invite à revoir avec votre chef ce qu'est votre idéologie :mrgreen:


en fait l'autogestion a été pensée et mise en oeuvre par les anars dès les XIXème siècle, avec des expériences pratiques limitées, notamment dans les zones "libérées" par les anars (Ukraine de Makhno, Espagne de la guerre civile). Sa reprise par Tito fut l'un des éléments de son excommunication par Moscou, les Bolcheviks ayant toujours mené la vie dure aux anars, dès 1918.

Tub' dit:Ca fait depuis un moment qu'on veut transférer nos comptes à la Nef-Crédit Coopératif.
Ca en est où cette banque européenne ?



Et ben, en prenant le temps d'éplucher leur forum, on peut apprendre et c'est tout frais que la fusion avec la Banca Etiqua n'aura pas lieu...

La Nef va t-elle chercher seule à obtenir un agrément bancaire? La solution passe t-elle par le Crédit Coopératif qui se cherche lui aussi? Une interessante discussion sur leur forum :arrow:

El comandante dit:
en fait l'autogestion a été pensée et mise en oeuvre par les anars dès les XIXème siècle, avec des expériences pratiques limitées, notamment dans les zones "libérées" par les anars (Ukraine de Makhno, Espagne de la guerre civile). Sa reprise par Tito fut l'un des éléments de son excommunication par Moscou, les Bolcheviks ayant toujours mené la vie dure aux anars, dès 1918.

Merci pour ces précisions. :)

J'avais aussi entendu parler de l'Islande médiévale :
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tat_libre_islandais
http://www.quebecoislibre.org/031220-8.htm
Ils auraient pratiqué l'anarcho-capitalisme, de 930 à 1262.

En fait je pense que les expériences sont multiples, historiquement ou géographiquement, même chez des gens qui ne se revendiquent pas du tout de l'anarchisme ou de la "dérive titiste". Dans mon pays de résidence, libéral jusqu'à la pointe du fusil, j'ai visité la semaine passée une entreprise entièrement autogérée par des anciens combattants. Qui avaient dix mille soucis autre que de se positionner sur l'échelle de l'histoire de la pensée libertaire - et ils avaient bien raison.

Je tiens à rappeler que le fondateur du mouvement est quand même Cantona, et ÇA, ça en pose et le reste, on s'en fout !

Ouh Ah Cantona, Say "Ouh ah Cantona" !

Et ceux qui n'ont rien, voir - rien comment ils font?


Attendons le 21.12.2012 ça arrangera ptet tout.

Intéressant débat sur France 3 à propos de l'idée lancée par Cantona:

http://www.pauljorion.com/blog/?p=19015

En tout cas, si l'idée de Cantona n'a rien de nouvelle, il était temps que quelqu'un le dise tout haut.

Il faut quand meme souligner que Cantona n'a jamais dit qu'il fallait retirer notre argent le 7 décembre, il a juste dit que plutot que de faire des grèves et autres mouvements de contestations inutiles que les politiques et journalistes retournent contre eux, les contestataires feraient mieux d'aller à la banque et de retirer leur argent.
Ils seraient écoutés autrement.