[Les Chevaliers de la Table Ronde]
Le saviez-vous?
Franck Dion, illustrateur, a travaillé sur le graphisme du jeu Les chevaliers de la table ronde. Mais, selon ce qu’il écrit sur son site, les illustrations proposées par lui n’ont pas été retenues par les auteurs car jugés pas assez commerciales.
Allez donc jeter un oeil sur son site pour vous faire un avis. Bien sûr, on aime ou on aime pas, c’est affaire de goût, comme toujours. J’en parle surtout pour donner l’info, en fait, car je suis tombé dessus par hasard (certes, j’adore aussi les dessins).
http://www.franckdion.net/
Les salauds! Ils éditent des jeux pour les vendre!
C’est amusant de voir un proto après avoir joué au jeu édité.
sinon j’aime bien les illustrations, peut-être un peu moins les visages des chevaliers en gros plan.
Mais l’aspect du jeu change tout de même beaucoup : en plus sombre, mais plus sobre également (ou du moins plus monolithique, en un seul bloc quoi ).
Mais bon, il est plus difficile de se prononcer là-dessus, maintenant que l’on connaît le résultat final.
bertrand dit:Les salauds! Ils éditent des jeux pour les vendre!
L'illustrateur donne simplement la raison du refus par les auteurs. Ce n'est pas une critique.
quel super boulot !
les illustrations sont superbes. Sans doute “pas suffisamment commerciales” veut-il dire trop “adulte”. Pour moi, clairement, le jeux (déjà très bon) aurait gagné encore en qualité avec celles-ci.
Je pense aussi que ces illustrations sont plutôt “sérieuses” et dénotent avec ce que l’on a l’habitude de voir pour un jeu de société. Mais, c’est clairement un avantage, à mon goût.
Pourtant gran fan de l’incroyable travail de Franck Dion en général, et en particulier sur ses jeux (Mare Nostrum fantasy
etc…) et j’aime beaucoup ce qu’il avait fait pour les chevaliers… Mais clairement, je préfère largement la version plus chatoyante de Julien Delval. en termes de goûts esthétiques, je suis beaucoup plus attiré par la version non retenue car trop sombre et trop… Personnelle… mais comme j’aime les chevaliers et que ce jeu mérite d’être découvert par plein de monde… Je pense que la version sombre n’aurait pas permit cela.
Beaucoup de gens (autour de moi en tous cas) aurait été séduits par le magnifique design de Dion mais n’aurait pas été tenté par le jeu car cela l’aurait rendu plus adulte, dramatique et du coup, plus “hardcore gamers”…
Du coup, pour le jeu en soit, je pense que la version days fonctionne beaucoup mieux…
Mais bon, Franck Dion est très rare dans le jeu et c’est VRAIMENT dommage… Avec Ani, francois Bruel, Stephane Poinsot et Vincent Dutrait, il fait clairement partis des meilleurs illustrateurs de jeux… Et illustrateurs tout court.
Pour la petite histoire…
Il faut savoir que Les Chevaliers était au départ un jeu qui devait être édité par Jeux Descartes. Et c’est cet éditeur qui a commandé les illustrations à Franck Dion. Travail de très grande qualité, comme d’habitude avec Franck Dion, et très typé. Une volonté d’en faire un jeu pour un public plutôt hard core gamers. Et puis alors que le travail d’illustration a été terminé, à quelques jours du démarrage de l’impression série, Descartes a disparu, repris par Asmodée, et le portage du jeu a été transféré chez Days of Wonder.
Quand on connait, d’une part la charte graphique de Dow, et d’autre part le public ciblé, beaucoup plus familial et large que la vision initiale de Descartes, il était évident que les illustrations ne pouvaient être conservées en l’état, quelle que soit leur qualité par ailleurs. Et c’est très naturellement Julien Delval qui a été missioné sur ce projet.
Au final, même si j’aime beaucoup la version de Franck Dion (j’ai mon proto imprimé à la main à la maison…), il est clair que la version DoW a bénéficié du travail de Cyril Daujean chez DoW, qui connaissait très bien le jeu et en a amélioré de façon très importante la jouabilité (le plateau Descartes était limite incompréhensible), et je suis persuadé que le jeu n’aurait pas connu le même succès dans l’univers très sombre initial.
J’aime bien ces illustrations, et l’idée d’une approche plus sombre du mythe arthurien m’a toujours séduit.
Néanmoins, je préfère le choix de DOW. Parce que je le trouve tout de même plus proche de l’idée que je me fait des chevaliers de la table ronde, dans la tradition franco-anglaise.
Chez Frank Dion, c’est plus romantique, plus “wagnérien”. Un peu trop Siegfried/Nibelungen quoi (notez, ça aurait bien marché pour un “Parsifal”).
Et puis le plateau avait l’air un peu trop abstrait aussi.
pierolalune dit:Pourtant gran fan de l'incroyable travail de Franck Dion
je préfère la version de Dion mais comme toi je pense que la version finalement sortie colle mieux au jeu et à son public
On exhume les vieilleries ici ! Merci Ouistoto pour ton enthousiasme Je pense que Bruno des Montagnes a très bien résumé l’affaire. N’étant pas fan du moyen âge, j’avais eu l’envie de casser un peu la représentation proprette du mythe Arthurien en traitant le sujet d’une manière plus âpre avec des chevaliers brutaux qui sentiraient des pieds …
Cette vision du thème n’a pas correspondu à l’idée que les auteurs se faisaient de leur jeu. Ce que je comprend et que je respecte, car Illustrer un jeu c’est prolonger l’idée que les auteurs s’en font, pas d’imposer sa vision du thème. Cette histoire est un rendez-vous raté en somme, qui trouve une conclusion heureuse puisque Les chevaliers de la table ronde est un succès !
J’aime biens les illustrations mais je trouve le plteau moins réussi par contre, très froid et “carré”.
Par contre le site est vraiment superbe avec bruitages et ambiance terribles…
je ne trouve pas le plateau… c’est où ?
djbi dit:J'aime biens les illustrations mais je trouve le plteau moins réussi par contre, très froid et "carré".
L'auteur est surtout très bon illustrateur avant d'être graphiste, ça s'en ressent en voyant le plateau de jeu ou son site, peu ergonomique…
Il te suffit de cliquer sur Les chevaliers inexistents, de faire défiler les illustrations, et la dernière sera celle que tu recherches.
euh… je fais ça… mais rien
Deckard dit:euh..... je fais ça... mais rien
Il faut regarder depuis le blog, pas depuis le site (tous les deux accessibles depuis la page d'accueil, mais faut le deviner)
Pfff… absolument pas intuitif… je cherchais dans les sous-sols…
Je me pose quand même une question quant au caractère plus ou moins vendeur du type d’illustration. Je connais un peu le milieu de l’édition ludique et ses process de travail : globalement nous sommes dans une sorte de proto-industrie, où, même les acteurs majeurs du milieu spécialisé (Asmodé, Tilsit il n’y encore pas si longtemps, Rackham…) fonctionnent sur un mode relativement intuitifs. J’entends par là que les sommes en jeux ne sont pas suffisamment importantes pour s’autoriser le recours à des analyses de marché. Si bien que chaque éditeur se repose essentiellement pour celles-ci sur son “expérience du milieu”. Aussi, rien ne permet d’affirmer que le caractère plus sombre des illustrations dont nous parlons ici aurait été un frein au succès commercial du jeu. Peut être le “public”, au contraire, aurait-il été attiré par la sobriété classieuse du design…