Bonjour à tous,
Voilà, j’ai un petit défi à vous proposer, du moins à ceux que ça tente…
D’abord, je me présente : je suis Yomgui Dumont @ Bigornot sur Trictrac, j’ai pondu de petits articles ici ou là sur le rapport jeu / BD. Une double casquette que j’arbore d’ailleurs sans équivoque : joueur passionné, spectateur assidu de la chose ludique, je suis aussi auteur de BD. Une vidéo peut en attester
Mon intérêt pour le monde ludique m’a même poussé, comme un bon nombre d’amateurs éclairés titillés par la création, jusqu’à produire quelques prototypes le plus souvent tirés de mes ouvrages. J’ai d’ailleurs participé plusieurs fois au concours de Boulogne, passant parfois la première sélection et allant même jusqu’en finale avec l’un de mes protos — une aventure qui fût assez déroutante pour moi, n’ayant pas mesuré la portée de ce prestigieux concours, je me suis demandé ce que je faisais parmi les finalistes, aux côtés d’auteurs parfois reconnus, toujours talentueux…
La création ludique me chatouille toujours autant mais, le temps manque parfois dans le métier qui est le mien — la BD, donc — et sur lequel je me suis recentré ces derniers temps.
Aux éditions Jungle, j’ai tout récemment publié un nouvel album, « La brigade des cauchemars », scénarisé par un auteur de polar reconnu, Franck Thilliez.
« Tristan et Esteban ont 14 ans et font partie de la mystérieuse BRIGADE DES CAUCHEMARS.
Créé par le professeur Angus, ce groupe vient en aide aux jeunes qui n’arrivent pas à se débarrasser de leurs mauvais rêves. Grâce à un dispositif expérimental unique, la brigade peut se glisser dans un cauchemar afin d’en détruire l’origine. »
Un pitch qui fera écho à certains « vieux » rôlistes — avec la méthode du docteur Chestel, même si je suis certain que Franck n’a pas eu ces références en tête
Voyez-vous où je veux en venir ?
Un jeu dans cet univers, est-ce que ça vous inspire ?
Je connais un peu mes limites en terme de création de jeu, je n’en ai ni le temps ni les capacités, mais sincèrement, jouer la brigade, j’adorerais.
Alors je pose ça ici, innocemment…
Je ne peux décemment envoyer un exemplaire à qui serait intéressé mais si vous avez l’occasion de le feuilleter en librairie, en bibliothèque et que ça vous branche, je serais curieux de voir si cela peut aboutir à quelque chose. Je ne peux rien promettre, évidemment mais qui sait… ?
Un projet qui me plait en sort, comptez sur moi pour l’appuyer, graphiquement et légalement parlant — en discutant auprès de mon éditeur, par exemple.
À votre dispo pour en dire plus, préciser les choses, les personnages, l’univers, les détails du procédé…
À bon entendeur !
Salut Bigornot
Juste pour la coïncidence, j’ai un amis qui viens de sortir un jeu de rôle sur le même thème, c’est exactement le sujet de ta BD sauf que les héros sont des jouets.
Le jeu Tiny a fait l’objet d’une campagne Ulule, c’est pas un jeu de société en soi (bien que le jeu de rôle fait parti de notre grande famille) mais on peut adapter ton univers dans ce cadre.
Le kit de démo peux vous permettre de tester.
Pour un jeu de société je vais y réfléchir, j’aime bien les défis
Petit Brainstorming
La brigade des cauchemars
1) le thème :
des enfants luttent pour détruire l’origine d’un cauchemar
2) pistes :
jeu d’enquête (trouver le cauchemar/trouver une clé)
Jeu de survie (affronter des créatures)
Mémorie (associer des images)
3) Média :
Cartes
Plateau
Images
4) Mécanique :
tirage aléatoire du cauchemar
transmission de cartes entre les joueurs
association de paires pour éliminer les fausses pistes.
Oui, en effet, la brigade serait tout-à-fait adaptable en JDR (un scénar = un cauchemar).
Maintenant, c’est plutôt un jeu de plateau que j’imaginais.
C’est drôle que tu proposes une mécanique de memory : c’est exactement sur celle-ci que portait mon proto “L’heure des 3 ombres”, jeu d’enquête adapté de “Lucile Finemouche & le Balafré” qui avait été en finale aux Créagames de Boulogne en 2016
Juste pour préciser des trucs qui pourraient donner des idées de méca :
- D’abord, il y a le patient : un ado qui fait un cauchemar récurrent lié à un problème psy, un secret enfoui, une phobie… ; le fait qu’on va pénétrer dans ses rêves lui est caché car cela peut compromettre l’intervention ; pour cette raison, il ne doit pas rencontrer de membre de la brigade dans le monde réel ;
- L’ado s’endort dans une chambre spéciale sous la surveillance directe d’un assistant du professeur ; le dormeur est relié à une batterie de capteurs qui permettent d’analyser ses ondes cérébrales et… d’entrer dans son cauchemar ;
- Dans la chambre, une porte bien réelle communique avec un SAS ; c’est par ici, une fois que le cauchemar a démarré, que la brigade va physiquement pénétrer dans le mauvais rêve ; la brigade est composée d’un groupe d’ados — choisis car ils passent plus facilement inaperçu dans le subconscient du dormeur — qui se glissent dans le cauchemar en passant par cette porte ; celle-ci est lourdement blindée et fermée par deux serrures dont les membres de la brigade possède les clés ; dans le cauchemar, elle apparaîtra à une position fixe qu’il faudra mémoriser afin de pouvoir revenir dans la réalité ;
- Dans le monde réel, la brigade est secondée par le professeur Angus qui, de son poste de contrôle, surveille ce qui se passe : constantes du dormeur et de la brigade, chronomètres, vue sur le patient, vision du cauchemar (ce que voit la brigade)… Il communique avec eux grâce à un Oniricom (sorte de grosse montre high-tech) ; il peut les guider, les conseiller et leur donne aussi le timing du dormeur.
- Quelque règles une fois à l’intérieur du cauchemar :
• Le temps passe plus vite dans le cauchemar : 24 minutes dans le cauchemar = 1 minute réelle ; un cauchemar durant environ 20 minutes (15 à 25 selon les dormeurs), la brigade a donc à peu près 8 heures pour le résoudre ; l’Oniricom compense les décalages de temps pour permettre une communication fluide ; en revanche, le prof n’a qu’une vision saccadée du cauchemar (environ 2 images par seconde, soit toutes les 2 secondes dans le rêve) ;
• Tout devient RÉEL : on peut être blessés ou même tués ;
• Il est impératif qu’aucun personnage du cauchemar ne passe de l’autre côté ; c’est pour cela que la porte est blindée et elle doit aussi être dissimulée aux yeux des habitants du cauchemar ;
• Dans le cauchemar, on peut développer un pouvoir particulier dont il faudra user avec discrétion pour ne pas se faire repérer (le cauchemar a tout de même une certaine logique et le dormeur peut détecter les intrus puis se réveiller) ; par exemple, dans la BD, l’un des membres est paraplégique, il peut marcher dans le rêve (et c’est son seul pouvoir) ; l’autre peut traverser les murs ; on peut imaginer d’autres capacités comme voler, se téléporter, se rendre invisible…
• Si le dormeur se réveille alors qu’on est encore dans le cauchemar, on est coincé dans le subconscient du dormeur et on ne pourra tenter d’en ressortir qu’au prochain cauchemar, en retrouvant la porte du SAS qui réapparaitra alors ; si le dormeur est dérangé en plein milieu de son cauchemar, des effets dévastateurs se manifestent (tremblement de terre, explosion, tsunami, tempête…) ; s’il est réveillé, le cauchemar s’arrête immédiatement (et la brigade est coincée…).
Le but pour la brigade est donc de retrouver le dormeur au sein de son propre cauchemar dans le temps imparti, sans éveiller ses soupçons, d’essayer de comprendre ce qui le ronge puis de soumettre au patient une solution qui lui permettrait de le débarrasser définitivement de ce mauvais rêve.
Voilà !
Ça me fait penser à thé cell, un film ou un enquêteur (une en fait) pénètre dans le cerveau d’un serial killer pour découvrir où il a enfermé une de ses victimes…
J’ai un proto (en phase de développement) qui pourrait correspondre à l’univers, si ça t’intéresse, donne moi ton mail…