Sailor et Lula fait parti de mes films préférés mais malgré l’aspect tortueux des personnages, j’ai compris l’histoire.
J’ai pas compris grand chose à Mulholland Drive, malgré les discussions sur les forums appropriés, du coup, je me suis dit que je n’étais pas forcément la cible idéale du cinéma de Lynch. Alors, je n’ai pas du tout envie de voir Inland Empire, mais alors pas du tout 
J’ai beau être ouvert a beaucoup de cinéaste et être très hétéroclite dans mes choix de films, Lynch reste pour moi une énigme, oscillant entre génie de la pellicule et imposteur narratif.
c’est marrant j’ai beaucoup aimé sa filmographie Mulholand (notamment) mais aussi blue velevt (un de mes premiers flash au ciné), et même dune (si si j’ia honte)
mais alors le dernier ;…j’ai pas du tout envie d’y aller, je sais pas pourquoi, peut être moins envie de faire d’efforts avec l’âge (l’extrait avec les lapins m’a tué), ou peut être envie de films plus "ouverts"sur le monde
bon ça reviendra peut être
Pour moi, regarder un film de Lynch, c’est comme rentrer dans un rêve (cauchemar 
) ! Je me laisse porter par l’image qui est très belle sans chercher à comprendre. Comme dans un rêve, je me moque de la cohérence de l’histoire, ce qui m’intéresse, c’est l’évasion dans l’imaginaire (bizarre, malsain ?) de Lynch !
Du coup, Mulholland drive est peut être compréhensible, mais je n’en suis pas bien sur, perso je n’ai rien compris, et en fait, je me moque de la signification !
Gray_Mouser dit:Hum... Effectivement, j'aime sortir d'une salle de cinéma et me torturer les méninges pour comprendre le film si son sens m'a echappé. Ca m'est arrivé récemment en allant voir The Fountain. Bien sûr dans les grandes lignes tout le monde peut comprendre mais il y a beaucoup de subtilités... En tout cas, je conseille vraiment ce film. je crois que je n'avais jamais pris une telle claque au cinéma.
Pour en revenir à Lynch, je crois que j'ai une vision très négative de ce réalisateur à cause de Eraserhead et Dune. Je garde en revanche un très bon souvenir d'Elephant Man. Si je ne devais en voir qu'un avant d'arrêter définitivement mon opinion, ça serait lequel ?
Dune est son plus mauvais film(une cata meme),Eraserhead est trop particulier pour etre appréciable.
Donc tu as pas eu de bol
Si tu veux glisser en douceur dans du Lynch,mais rester sur du tres abordable,tu peux regarder Une histoire vraie ,c'est du lynch sans abstraction,sans mystere, et c'est tres reussi.
Ensuite a mon avis un de ses meilleurs reste Mullholand Drive,fascinant,captivant,suprenant..puis il ya Blue Velvet aussi pour son atmosphere noire...
Lost Highway propose des scenes tres etonnantes,mais n'a pas réllement de scénario...donc ne pas chercher a tout comprendre est essentiel.
Evidemment il y a également les 10 premiers episodes (les suivant sont a oublier) de la serie Twin Peaks qui sont a voir.(
J'ai bizarrement un peu de mal avec Sailor and Lula par contre...
Donc en résumé a voir absolument avant de dire Lynch "cay tout nul" :
Mullholand Drive,Une histoire Vraie,Blue Velvet.
Hadoken_ dit:
Lost Highway propose des scenes tres etonnantes,mais n'a pas réllement de scénario...donc ne pas chercher a tout comprendre est essentiel.
Argh ! j'ai failli m'étouffer en te lisant ! Bien sur que Lost Highway a un scénario ! Un des plus malin et des mieux construits qu'il m'ai été donné de voir !!!
Explications de texte avec spoiler inside :
Fred Madison est un homme amoureux, très amoureux, mais jaloux, très jaloux ! Soupsonnant sa femme, Renée, de le tromper et d'entretenir des relations avec des pornographes, il plonge sa relation de couple dans la froideur et le déclin (ce qui n'arrange pas son problème de jalousie !). Un soir, en rentrant du club où il vient d'improviser un Jazz particulièrement violent et torturée, il massacre sa femme de rage !
La police l'arrête sur les lieux du crime, maculé de sang. La sanction ne se fait pas attendre : Peine capitale, chaise éléctrique...
Mais Fred refuse de croire à l'abjection qu'il a commise. Il ne peut admettre le meurtre de cette femme qu'il aimait plus que tout, plus que sa propre vie. Il nie cette réalité qui le torture et l'empêche de trouver le sommeil. On lui refile donc des médicaments pour qu'il retrouve enfin les bras de morphée.
Et c'est là que tout bascule, dans le monde du rêve Fred peut se réinventer lui-même, ne plus être cet horrible assassin. D'ailleurs, il n'est plus Fred, mais Pete Dayton. Il est plus beau, c'est un seducteur invétéré et contrairement à ce que l'on pu malheureusement constater dans la première partie du film, il est devenu une exceptionnelle machine à baiser !!!
C'est là que réapparait Renée, qui ne peut plus être Renée puisque celle-ci s'est faite sauvagemment massacré par ce monstre de Fred Madison, elle sera donc Alice. Alice aux pays des merveilles de l'inconscient de Fred. Mais si celle-ci tombe rapidemnt folle amoureuse de Pete, bien plus que ne l'était Renée de Fred, elle reste toujours lié à la prostitution et à la pornographie par l'intermédiaire du Caïd charismatique Dick Laurent et de son entourage de débauchés. C'est là que Pete décide de sauver Alice,( donc qu'indirectement Fred décide de sauver Renée. ) Il sort donc Alice de ce milieu, et elle l'emmène dans le désert, loin de tout, là où leur amour sera couper du monde et à l'abri des affreuses réalités de ces deux mondes (le monde réel et le monde fantasmé) Mais, après une étreinte étincelante et magnifique, la vérité le rattrape: Renée/Alice est morte, et elle le lui rappelle en lui assanant froidement : "Tu ne m'aura jamais"
Orphée ne sauve pas Eurydice des enfers...
Du coup, après l'echec de cette fuite de la réalité à travers une autre, Fred n'a plus aucune raison de rester Pete et redevient donc lui-même...
La seule chose qui lui reste à faire est de punir le monstre, le responsable
de tout ce gachis à savoir Dick Laurent.
Une fois son forfait accompli, il retourne se prévenir qu'enfin le vrai coupable , "Dick laurent, is dead..."
Il peut alors retourner vers son destin, repartir sur cette Lost highway en ruban de Moebius, pour cramer à jamais en enfer et sur cette p***** de chaise électrique !
Bon voilà, ca n'est que mon interpretation, mais je trouve qu'elle tient parfaitement la route... De toute façon le plus important dans le cinéma de David lynch n'est pas la compréhension du film, mais le chemin qui y mène. Pour trouver son chemin il faut aimer se perdre.
Quoi qu'il en soit Lynch reste le réalisateur le plus ludique que je connaisse, tout ses films sont de formidables et passionant jeux de pistes .
Amis joueurs, ce cinéma est fait pour vous !!!
C’est fort de trouver une histoire ou meme David Lynch avoue ne pas en avoir
Mais le terme “pas de scenario” etait un peu excessif je l’avoue.
Lost Highway c’est surtout le portrait d’un schyzophrene… ce qui “justifie” bien des scenes incompréhensibles 
Sinon je ressort de Inland Empire…et on y comprend pratiquement rien mais le film reste fascinant et enervant a bien des egards
un conseil:
Si vous n’aimez pas trop David Lynch,n’allez surtout pas voir Inland Empire
Hadoken_ dit:C'est fort de trouver une histoire ou meme David Lynch avoue ne pas en avoir
Lynch n'a jamais avoué ça...
Hadoken_ dit:C'est fort de trouver une histoire ou meme David Lynch avoue ne pas en avoir
Non, c'est logique. L'homme est une machine à interpréter, il cherchera et trouvera à tout ce qui se présentera à lui. S'il n'y arrive pas, il devient malade, fou.
Les exemple de phrases asémantiques (c'est-à-cire qui n'ont pas de sens !) peuvent s'interpréter.
Il y a en fait deux choses : donner un sens et donner du sens. Chacun essaiera de donner un sens à ce qu'il a vu, entendu, lu, etc. Quitte à sa tromper du tout ou tout.
Quant à Lynch, je crois qu'il préfère ne pas chercher trop profondément. A son niveau (mais Chaplin et Simenon le savait déjà), faire des films remplace un psychanalyse.
Lynch s’est à plusieurs reprises expliqué sur sa manière de faire des films. Ils collectionne les idées : il peut s’agir d’idées de scène, d’idées de décor, d’idées narrative, d’idées de dialogue, d’idées d’acteurs, d’idées d’ambiance, etc. Certaines idées en entrainent d’autres et certaines idées arrivent de manière spontanées. Dès qu’il arrive à trouver un fil rouge entre un certains nombres d’idées il les assemble pour créer un film. La cohérence scénaristique est moins importante que la cohérence artistique dans ce processus de création. Il s’agit parfois plus d’un collage que d’une construction logique. C’est particulièrement vrai dans le dernier film, où grace à la DV, il a pu commencer à tourner avant que le scénario ne soit complet. Le film s’est un peu construit au fil de l’eau.
Sur la question du sens, Lynch déclare qu’il y a beaucoup de choses à comprendre dans ces films (“There is MUCH to understand in INLAND EMPIRE”). Il y a tellement de choses à comprendre qu’il n’y a pas UNE signification universelle, mais que chaque spectateur est libre d’y trouver une interprétation personnelle. C’est ce qui fait la force de ses films : Lynch n’impose jamais un sens ou une morale. Le spectateur est libre.
benben dit:Hadoken_ dit:C'est fort de trouver une histoire ou meme David Lynch avoue ne pas en avoir
Lynch n'a jamais avoué ça...
si si lors d'une interview télévisée a la sortie du film...
mais ca n'est pas l'essentiel puisque le cinema de lynch n'est pas narratif mais plutot sensoriel...
Mais je crois qu'il ne faut pas voir Lynch comme un type qui calcule tout,qui met moult enigmes dans ses films...il tourne d'apres des idées,des reves et construit souvent ses films autour de scenes qu'il avait imaginé...
Edit:ah ben grilled,cf post précédent
Reste que Inland Empire me semble tres obscur...il y a d'ailleurs une scene un peu avant la fin que j'ai trouvé particulierement glauque.
Bizarrement meme si on décroche a moitié passé la premiere heure (la ou la narration disparait finalement),les images fascinent et les 2h50 du film passent bizarrement assez vite.
Dommage que la bo ne soit pas dispo,je cherche desesperement le titre Polish Poem de Krysta Bell que l'on entend dans la premiere scene et avant derniere scene...une superbe voix.
A ceux qui ont vu le film, j’aurais une question à poser :
qu’en est-il de l’image?
J’ai en effet entendu un critique à la radio (un belge, crédible, honnète, fan de Lynch) dire que la Dv que Lynch avait employé cette fois-ci donnait une image un peu brouillonne et bâclée alors que la qualité de l’image a toujours été un souci chez Lynch.
Alors, j’irai quand même sans doute le voir si j’en ai l’occasion, mais j’aurais voulu savoir à quoi m’attendre…
Budnic dit:A ceux qui ont vu le film, j'aurais une question à poser :
qu'en est-il de l'image?
J'ai en effet entendu un critique à la radio (un belge, crédible, honnète, fan de Lynch) dire que la Dv que Lynch avait employé cette fois-ci donnait une image un peu brouillonne et bâclée alors que la qualité de l'image a toujours été un souci chez Lynch.
Alors, j'irai quand même sans doute le voir si j'en ai l'occasion, mais j'aurais voulu savoir à quoi m'attendre...
c'est de la DV,donc avec un grain particulier...
C’est de la DV bas de gamme, donc c’est assez moche effectivement, surtout au cinéma… Comme beaucoup de films tournés en DV, je me demande même s’il ne rendra pas mieux en DVD. 
Lynch s’est déclaré emballé par la liberté qu’offrait la DV, donc il y a peu de chance qu’il repasse au 35 mn de sitôt. 