El comandante dit:fabericus dit:El comandante dit:Reste qu'un sophiste reste un sophiste, et que ce n'est pas parce que celui qui les a le mieux identifiés a été récusé sur d'autres points que les sophistes n'en persistent pas moins.
Je n'ai jamais dit le contraire, gros vilain arrête de déformer mes propos .
Si. Tu dis : chaque philosophe démontre un truc. Ze next generation le démonte. Comme s'il n'en restait rien, qu'on n'acquiert rien des générations de penseurs passées. Et à ce titre d'ailleurs tout philosophe d'aujourd'hui serait condamné par les philosophes de demain. Je crois que c'est une erreur.
On ne s'est pas bien compris. Je ne dis pas que l'on acquiert rien des générations passées. Je me demandais simplement comment faire, en tant qu'individu, pour distinguer un bon raisonnement d'un mauvais (dans le cadre métaphysique: en sciences le plus souvent j'y arrive -dans mon domaine de compétence, of course). Le fait est que de brillants esprits se cassent les dents sur ce problème depuis des siècles, et qu'en la matière établir une "Vérité" indiscutable semble donc, au mieux, très complexe si ce n'est impossible. Je ne pense pas être capable de me forger une opinion sur la question par moi-même, ni être en mesure de réfuter les arguments de tel ou tel philosophe (ok, on arrête le name dropping... j'essayais juste de citer mes sources, pas de me la raconter, hein). Donc, oui, je peux m'appuyer sur les modèles, les principes, etc. établis au cours de l'histoire de la pensée (un peu pompeux comme formulation...) mais est-ce que cela me permet d'acquérir la capacité de jugement nécessaire à l'évaluation des différentes pensées que l'on me soumet ou que je pourrais formuler par moi-même ? Puis-je être un sophiste qui s'ignore
?
Ceci étant précisé, je t'accorde sans la moindre restriction qu'il est tout à fait possible qu'il ne s'agisse pas d'un problème fondamental. D'une part du fait que la métaphysique n'est plus l'enjeu social et intellectuel majeur qu'elle fut lors des siècles passés... et, pour être plus positif, d'autre part notre incapacité à aboutir à une conclusion irréfutable en métaphysique n'enlève rien à l'intérêt intrinsèque des cheminement de pensée, modèles, cosmogonies, etc. proposées jusqu'ici, ni à celles qui les suivront (en éliminant les guignols du lot, of course).
Donc, encore une fois, j'ai le sentiment que l'on est d'accord sur le fond. Par contre, je n'ai pas du tout la même façon de mener une discussion que toi, et c'est -je crois- la source de nos incompréhensions. Mais ça en parlera dans la vraie vie, autour d'une bière
(enfin, si tu veux, hein).
@Eric d'ailleurs je réitère ma proposition !
@Bertrant & Mitsou : vous pouvez venir aussi, mais en live, on n'est pas post-huntables, désolé (:evil:)
fabericus dit:El comandante dit:D'ailleurs il y en a même un qui se balade sur TT ces temps-ci.
Si tu parles de moi, je vais faire un effort et essayer de me vexer.
Merci. :pouicclown:
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Bon, c'est vraiment parce que tu insistes : je suis vexé
.
fabericus dit:El comandante dit:Sur la liberté, pour être bref, je dirais que c'est la capacité à connaître et à s'affranchir des déterminismes. L'émancipation, qu'elle soit des individus ou des sociétés. Finalement la liberté serait se libérer de l'illusion de liberté.
Ben tu sais quoi, tu fais du Schoppenhauer là
Enchanté. En fait je crois que c'est aussi Spinoza, la question de l'illusion de la liberté et du déterminisme - mais comme je ne l'ai jamais étudié...
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Schoupi (pour autant que je le comprenne) s'inscrit effectivement dans une filiation spinozisto-kantienne... mais je ne les ai pas étudiés non plus, alors je peux me planter complètement. Je ne suis qu'un sale scientifique littérairement inculte (toutes proportions gardées)
. J'essaye simplement de les lire, par curiosité et par goût. Spinoza, j'ai trop du mal... Si j'aime autant schoupi, c'est entre autre parce qu'il est généralement très simple à suivre (pas trop de jargon, de formalisme) et que l'on sent l'humain derrière le penseur, ce qui me touche plus qu'un truc froid et abscon (spinoza... kant). Bon après l'homme que l'on sent derrière ressemble pas mal à Céline, mais ben, euh, bref. Pas très rationnel comme argumentation
!
El comandante dit:Donc pour revenir au point précédent, on aurait dans la liberté - la vraie, l'émancipée, la liberté libérée de ses déterminismes - une vraie valeur immanente.
La liberté comme valeur menant à une vérité non transcendante ?
L'émancipation des individus et des sociétés pour échapper à la vérité révélée ou octroyée ?
A vue de nez, ça me va.