Salut, je viens de lire l’interview de Dominique Erhard et je me rends compte qu’il fait lui aussi le constat du fait que le jeu cède au mercantilisme et à ses effets pervers (rotation infernales, import).
Difficile certes de faire autrement à l’époque du jetable. Mais le problèmes des sortie à un rythme effreinées risque de nous mener à des jeux chewing gum axés grand public plutôt insipides et à des années lumière de ce qui nous a plu dans le JdS. Car, en effet on va se retrouver dans un cas de figure où la communication prendra le pas sur le réel intérêt ludique d’un jeu. Dans cette mesure comment séduire de nouveaux adeptes et surtout comment en faire des acros avec des jeux au fond si loin de ce qui nous a séduit dans le jeu de société?
Il est aussi facile que nécessaire pour un éditeur souhaitant conserver sa place de rentrer dans cette course insensée et effreinée. Mais à terme les consommateurs risquent de ne plus pouvoir ou vouloir suivre (la baisse du prix du panier moyen n’est-elle pas symptômatique de ce phénomène?).
Prenons conscience de cet état de chose avant de fourrer le doigt dans l’engrenage. Et à l’inverse de nos contemporains essayons de voir à long terme.
FOX62 dit:Salut, je viens de lire l'interview de Dominique Erhard et je me rends compte qu'il fait lui aussi le constat du fait que le jeu cède au mercantilisme et à ses effets pervers (rotation infernales, import).
Difficile certes de faire autrement à l'époque du jetable. Mais le problèmes des sortie à un rythme effreinées risque de nous mener à des jeux chewing gum axés grand public plutôt insipides et à des années lumière de ce qui nous a plu dans le JdS. Car, en effet on va se retrouver dans un cas de figure où la communication prendra le pas sur le réel intérêt ludique d'un jeu. Dans cette mesure comment séduire de nouveaux adeptes et surtout comment en faire des acros avec des jeux au fond si loin de ce qui nous a séduit dans le jeu de société?
Il est aussi facile que nécessaire pour un éditeur souhaitant conserver sa place de rentrer dans cette course insensée et effreinée. Mais à terme les consommateurs risquent de ne plus pouvoir ou vouloir suivre (la baisse du prix du panier moyen n'est-elle pas symptômatique de ce phénomène?).
Prenons conscience de cet état de chose avant de fourrer le doigt dans l'engrenage. Et à l'inverse de nos contemporains essayons de voir à long terme.
Quel que soit l'analyse, si l'offre ne correspond pas aux attentes du public, le marché ne dure pas.
En d'autre mots, s'il y a pléthore d'offre basée sur plein de pub et que les gens ne jouent pas parce que le jeu est nul, il ne se feront pas prendre 2 fois.
Le jeu n'est pas un habitude grand public, il ne peut prendre une place de mrché que s'il devient "un loisir comme un autre". Il ne le deviendra pas si l'offre est mauvaise.
jmguiche dit:En d'autre mots, s'il y a pléthore d'offre basée sur plein de pub et que les gens ne jouent pas parce que le jeu est nul, il ne se feront pas prendre 2 fois.
Pas sûr ! Je dirais qu'il y a offre et offre : celle que proposent les grandes surfaces et qui touche le grand public et celle des ludoboutiques comme on les aime et comme on essaye de faire connaître.
Je crois beaucoup à la paresse des masses : les gens qui vont faire leurs courses dans un supermarché y achèteront, par facilité, leurs cadeaux (anniversaire, Noël, ...) et donc les jeux qu'ils offriront aux gamins. On entre dans un cercle vicieux.
jmguiche dit:Le jeu n'est pas une habitude grand public, il ne peut prendre une place de marché que s'il devient "un loisir comme un autre". Il ne le deviendra pas si l'offre est mauvaise.
Je crois que le jeu est déjà un loisir comme un autre, mais il n'a pas la réputation ni le visage qu'il mériterait. Le grand public a ses classiques et ses valeurs sûres, il en sort peu : de temps en temps il se laisse tenter par le dernier jeu télé (merci Arthur !), puis revient à ce qu'il connaît, sans se rendre compte que c'est pas terrible : il a appris à s'amuser avec ça, ou se dit qu'il faut être un môme pour s'amuser avec ce genre de choses...
En fait, il y a deux combats : un combat économique pour que tous les jeux aient leur chance auprès du grand public, mais aussi un combat culturel pour faire connaître le jeu moderne auprès de ce grand public. Et les deux sont liés, évidemment.
Budnic dit:jmguiche dit:En d'autre mots, s'il y a pléthore d'offre basée sur plein de pub et que les gens ne jouent pas parce que le jeu est nul, il ne se feront pas prendre 2 fois.
Pas sûr ! Je dirais qu'il y a offre et offre : celle que proposent les grandes surfaces et qui touche le grand public et celle des ludoboutiques comme on les aime et comme on essaye de faire connaître. .
Je ne pense pas que les jeux de grande surface soient joués par des ado ou adultes.
Budnic dit:Je crois beaucoup à la paresse des masses : les gens qui vont faire leurs courses dans un supermarché y achèteront, par facilité, leurs cadeaux (anniversaire, Noël, ...) et donc les jeux qu'ils offriront aux gamins. On entre dans un cercle vicieux..
En effet, n peut parler d hobby, de loisir, quand un ado ou un adulte achete pour lui. Quand un adulte echete n'importe quoi pour offrir à un gamin, onreste dans le schéma actuel.
Budnic dit:jmguiche dit:Le jeu n'est pas une habitude grand public, il ne peut prendre une place de marché que s'il devient "un loisir comme un autre". Il ne le deviendra pas si l'offre est mauvaise.
Je crois que le jeu est déjà un loisir comme un autre, mais il n'a pas la réputation ni le visage qu'il mériterait. Le grand public a ses classiques et ses valeurs sûres, il en sort peu : de temps en temps il se laisse tenter par le dernier jeu télé (merci Arthur !), puis revient à ce qu'il connaît, sans se rendre compte que c'est pas terrible : il a appris à s'amuser avec ça, ou se dit qu'il faut être un môme pour s'amuser avec ce genre de choses...
C'est un loisir comme un autre pour la minuscule minorité qui joue. Ce n'est donc pas un loisir comme un autre. C'est, de plus, parfaitement incompris d'une bonne part de la population, qui ne comprend pas qu'on puisse jouer sans que cela signifie jouer avec des enfant ou "à un grand classique".
Désolé, mais la pratique du jds reste tres minoritaire, inconnu et incomprise du grand public. Dans l'état actuel, c'est un marché de niche minuscule.
Budnic dit:En fait, il y a deux combats : un combat économique pour que tous les jeux aient leur chance auprès du grand public, mais aussi un combat culturel pour faire connaître le jeu moderne auprès de ce grand public. Et les deux sont liés, évidemment.
Oui et non : le combat économique est déjà gagné par les vieux nanards (monop et bonne paye) et par les jeux à license.
Je reste persuadé que la pratique de ces jeux reste tres minoritaire entre adulte. Le combat, c'est d faire entrer le jds comme une pratique adulte, qui se joue entre adulte. C'est de créer un marché.
Ce marchés ne peut pas se créer avec une offre médiocre telle celle des supermarchés.
jmguiche dit:Je ne pense pas que les jeux de grande surface soient joués par des ado ou adultes.
Je n'ai pas la même vision des choses...
jmguiche dit:
En effet, n peut parler d hobby, de loisir, quand un ado ou un adulte achete pour lui. Quand un adulte echete n'importe quoi pour offrir à un gamin, onreste dans le schéma actuel.
AMHA, le jeu est d'abord une activité comme une autre, comme pratiquer un sport, se balader ou regarder la TV. Au-delà, si démarche personnelle et enrichissement intellectuel il y a on peut parler de hobby/passion.
jmguiche dit:
C'est un loisir comme un autre pour la minuscule minorité qui joue. Ce n'est donc pas un loisir comme un autre. C'est, de plus, parfaitement incompris d'une bonne part de la population, qui ne comprend pas qu'on puisse jouer sans que cela signifie jouer avec des enfant ou "à un grand classique".
J'ai l'impression que c'est donner un sens plutôt élitiste aux mots "jeu" et "joueur". Pour moi, quelqu'un qui joue au Monopoly ou au Trivial Pursuit est un joueur. Et d'autres part, s'il faut attendre qu'un loisir soit pratiqué par "une bonne part de la population", il n'y aurait plus vraiment de loisir en ce bas monde si ce n'est regarder les matchs de foot à la télévision...
jmguiche dit:Désolé, mais la pratique du jds reste tres minoritaire, inconnu et incomprise du grand public. Dans l'état actuel, c'est un marché de niche minuscule.
Le fait que les acharnés de jeu comme nous pouvons l'être soient incompris de ce que l'on nomme le grand public ne retire pas à notre activité son "titre" de loisir. (Ceci dit et considéré par rapport à une dichotomie travail/loisir.) Il y a des tas de gens dont les loisirs sont incompris du grand public, AMHA (les collections de timbres
jmguiche dit:Oui et non : le combat économique est déjà gagné par les vieux nanards (monop et bonne paye) et par les jeux à license.
Le jeu tel que nous le plébiscitons atteint quand même de bons chiffres de vente et réalise de gros succès qui ne peuvent être le fait d'une microminorité : Les Aventuriers du rail, Carcassonne, ... De plus en plus de ces jeux se retrouvent en grandes surfaces. Là est le combat économique tel que je l'envisage. J'attends le jour où il se sera vendu plus de Colons de Catane ou plus de Carcassonne que de Monopoly. Comment ça je risque d'attendre longtemps!!!
jmguiche dit:Je reste persuadé que la pratique de ces jeux reste tres minoritaire entre adultes. Le combat, c'est d faire entrer le jds comme une pratique adulte, qui se joue entre adulte. C'est de créer un marché.
Ce marchés ne peut pas se créer avec une offre médiocre telle celle des supermarchés.
Je pense que les choses sont en train d'évoluer. Maintenant on ne juge souvent que sur base de ce qu'on voit autour de soi. J'ai peut-être la chance d'être entouré d'amis, connaissances, cousin(e)s, oncles et tantes, collègues, etc. qui apprécient le jeu. Il est vrai que la mentalité très "famille" du belge moyen et le climat de la Belgique jouent peut-être en faveur du JdS.
Enfin, l'offre de ces supermarchés peut elle aussi évoluer.
Pour finir et expliquer d'une autre manière mon point de vue, je dresserais le parallèle suivant, avec l'imperfection propre à tous les parallèles : comme il y a lire, lire des romans à l'eau de rose et lire de la littérature, il y a jouer, jouer au Monopoly et jouer à Puerto Rico ou Caylus. Le combat à mener à mon sens n'est pas jouer à ceci ou jouer à cela, mais jouer ou ne pas jouer. [Et j'ai pu me rendre compte que beaucoup de mes élèves en Belgique ne lisaient pas. Mais pas du tout, même pas de BD ; les Bd étaient trop difficiles pour eux!]
Je plussoie Budnic. Je m’explique:
Ici, la grande surface vends Niagara, Elasund, etc… et d’autres jeux parmis les étalages grands publics. C’est dû à l’importateur qui est le même
N’empêche, hein…
Et puis, les “monsieur et madame tout le monde” achètent pour découvrir, et si ils demandent, ils sont aimablement aiguillés (par partie des vendeuses en tous cas) sur le magasin local de jeux de societé, voir sur le club. Donc finalement ceux qui sont motivés à jouer plus nous atteignent ou trouvent un endroit où avoir d’autres jeux ![]()
Midori
Budnic dit:Pour finir et expliquer d'une autre manière mon point de vue, je dresserais le parallèle suivant, avec l'imperfection propre à tous les parallèles : comme il y a lire, lire des romans à l'eau de rose et lire de la littérature, il y a jouer, jouer au Monopoly et jouer à Puerto Rico ou Caylus. Le combat à mener à mon sens n'est pas jouer à ceci ou jouer à cela, mais jouer ou ne pas jouer. [Et j'ai pu me rendre compte que beaucoup de mes élèves en Belgique ne lisaient pas. Mais pas du tout, même pas de BD ; les Bd étaient trop difficiles pour eux!]
D'accord sur ce point Budnic, il vaut mieux jouer que de ne pas. Mais, si tu n'avais joué qu'au monopoly et au Uno, le jeu t'intéresserai t'il autant ?Ma passion du jeu a été déclenchée lorsque j'ai découvert les colons de catane. Je suis certain que je ne jouerai pas, et ne serai pas là en train de te répondre
Ben moi, dans ma grande surface, y’a peut etre Trivial pursuit (bof bof), mais il y a surtout monop, la bonne paye et des jeux à license.
Dans la grande surface du jeu, y’a maka bana bradé à 10€ (y’en avait un) et des tas de trucs pas bien.
Il n’y a pa une boutique correcte (jds parlant) à 100 km à la ronde.
Les adultes qui jouent sont peu nombreux.
Bref, mon experience est loin de celle de la belgique !