Le pendule de foucault

greuh dit:Tout cela ne me gênerait pas, si le gars ne me mettait pas UNE PAGE d'avertissement EN TETE du livre pour me dire qu'il s'est outrageusement documenté pour écrire son livre. Documentation qui n'a même pas atteint le niveau du plan pour touristes distribué dans les hotels parisiens.
y'aurait pas cet avertissement, j'aurais rien dit. Un auteur peut me dire que la tour eiffel est une sphère mauve, pas de problèmes. Sauf si avant il me dit que tout ce que je vais lire est abondamment documenté.


Sauf que le roman a déjà commencé à ce moment là. J'ai trouvé ça particulièrement amusant de voir que certaines gens prennent pour argent comptant n'importe quoi.

Concernant le pendule de Foucault, j'ai essayé de le lire il y a deux ans de cela, et j'ai lachement abandonné, mais sans regret, à la page 60.

Rody dit:....à la page 60.

Vu le nombre de personnes qui arrêtent page 60, je pense qu'il y a un message. 6 et 0, ne reste que 6... à la symoblique qui est loin d'être innocente. méfiance méfiance, la page 60 est maléfique.

xavo dit:
Rody dit:....à la page 60.

Vu le nombre de personnes qui arrêtent page 60, je pense qu'il y a un message. 6 et 0, ne reste que 6... à la symoblique qui est loin d'être innocente. méfiance méfiance, la page 60 est maléfique.


Je me suis aussi arrêté au Seigneur des Anneaux à cette page, et ce, deux fois en l'espace de 5 ans.

Rody dit:Sauf que le roman a déjà commencé à ce moment là. J'ai trouvé ça particulièrement amusant de voir que certaines gens prennent pour argent comptant n'importe quoi.


Je n'ai pas compris.

Par contre, et je sais pas si c'est en rapport avec ta réponse, ça m'a fait marrer de voir qu'il existe deux visites touristiques : "sur les pas du DVC" et "les erreurs du DVC".

Ce roman a fait beaucoup pour le tourisme parisien !
greuh.

greuh dit:
Rody dit:Sauf que le roman a déjà commencé à ce moment là. J'ai trouvé ça particulièrement amusant de voir que certaines gens prennent pour argent comptant n'importe quoi.

Je n'ai pas compris.


Tu parles de la page d'intro du roman où l'auteur écrit qu'il s'est bien documenté et que tout est vrai, non ? Elle fait déjà partie du roman, l'histoire a déjà commencé.

J'ai commencé à lire Le Pendule de Foucault suite aux réactions sur le Da Vinci Code sur Trictrac, et je dois dire que je n'ai pas pu le finir (une ou deux centaines de pages), d'accord c'est pour nous mettre dans cette atmosphère ridiculisée, mais toutes les expressions et surtout les descriptions allourdissent, ralentissent la lecture abusivement je trouve (et j'ai pourtant dévoré le premier tome du Seigneur des Anneaux avec ces descriptions s'étallant sur une cinquantaine de pages), il faut vraiment avoir envie de se tapper tout le livre en ne manquant pas les passages clés .
Bref, je ne dis pas que le livre est mauvais, mais il faut pas être trop fatigué, or je préfére lire pour me détendre... voilà tout...

Dans le genre grosse daube, il y a eu "La règle de quatre" qui surfait sur le succès du DVCen 1000 fois moins bien. personnellement j'ai d'ailleurs bien aimé le DVC, lu comme un bon polar effficace mais qui n'arrive clairement pas à la cheville d'un COben.

greuh dit:Par contre, et je sais pas si c'est en rapport avec ta réponse, ça m'a fait marrer de voir qu'il existe deux visites touristiques : "sur les pas du DVC" et "les erreurs du DVC".greuh.

En plus DVC ça fait aussi Darth Vader Church, alors houla houla.

greuh dit:
Rody dit:Sauf que le roman a déjà commencé à ce moment là. J'ai trouvé ça particulièrement amusant de voir que certaines gens prennent pour argent comptant n'importe quoi.

Je n'ai pas compris.



de toutes façons, y'a écrit "ROMAN" sur la couverture...

Rody dit:
greuh dit:
Rody dit:Sauf que le roman a déjà commencé à ce moment là. J'ai trouvé ça particulièrement amusant de voir que certaines gens prennent pour argent comptant n'importe quoi.

Je n'ai pas compris.

Tu parles de la page d'intro du roman où l'auteur écrit qu'il s'est bien documenté et que tout est vrai, non ? Elle fait déjà partie du roman, l'histoire a déjà commencé.


Mouais, c'est très malhonnête comme procédé, et je doute fortement de la validité d'une telle hypothèse.
Si c'est vrai, c'est à la fois très mahonnête et renforce mon sentiment de médiocrité de l'auteur, qui passe de honnête romancier de gare à écrivaillon malhabile.

greuh.

Monsieur Lapin dit:qui n'arrive clairement pas à la cheville d'un COben.


tu aurais des conseils plus précis sur cet auteur ?

Le meilleur reste celui qui a été adapté récemment, Ne le dis à personne.

Mais tous m'ont plu clairement, au dessus de tous les autres auteurs américains. Pas tous de même qualité certes, mais mieux queP. Cornwell ou P. McDonald

moi j'ai failli arreter de lire ce topic à partir de la page 2 tellement y'avait de post de gens qui s'arretent de lire un livre avant sa dernière page...

greuh dit:
Rody dit:
greuh dit:
Rody dit:Sauf que le roman a déjà commencé à ce moment là. J'ai trouvé ça particulièrement amusant de voir que certaines gens prennent pour argent comptant n'importe quoi.

Je n'ai pas compris.

Tu parles de la page d'intro du roman où l'auteur écrit qu'il s'est bien documenté et que tout est vrai, non ? Elle fait déjà partie du roman, l'histoire a déjà commencé.

Mouais, c'est très malhonnête comme procédé, et je doute fortement de la validité d'une telle hypothèse.
Si c'est vrai, c'est à la fois très mahonnête et renforce mon sentiment de médiocrité de l'auteur, qui passe de honnête romancier de gare à écrivaillon malhabile.
greuh.


Attends, je ne comprend pas...

Un roman, même historique, même autoproclamé "documenté" n'a aucunement l'obligation de respecter la réalité des faits...
Ce qui te choque, c'est que la station de métro n'est pas au bon endroit? Que les toits de Paris sont renommés rouges?

Moi ce qui me gêne plutôt, c'est que des experts en cryptologie n'arrivent pas à lire une phrase écrite à l'envers.

Ca rejoint la polémique stupide de l'église sur les thèmes décrits dans le bouquin. On croirait que les érudits du Vatican ont pris au pied de la lettre ce qui n'est qu'une fiction...

K_raf dit:
Ca rejoint la polémique stupide de l'église sur les thèmes décrits dans le bouquin. On croirait que les érudits du Vatican ont pris au pied de la lettre ce qui n'est qu'une fiction...


Je pense surtout que les érudits de Vatican se sont trouvés, comme moi, et pas mal de mes collègues, face à des gens qui prenaient très au sérieux les théories fantaisistes du bouquin... Et c'est très dur d'expliquer respectueusement aux gens qu'ils sont bien cons de prendre au sérieux un ouvrage de fiction... Surtout quand celui-ci prétend s'appuyer sur des faits réels...

Du coup, je trouve dommage que Dan Brown et ses éditeurs aient volontairement induit des gens en erreur en affirmant que les thèses développées dans le bouquin s'appuyaient sur des thèses sérieuses...

A part ça je plussoie fortement les amateurs du Pendules. Le passage ou la petite amie du narrateur lui explique la numérologie est excellent...

Pour revenir sur le Pendule de Foucault j'ai essayé de le lire il y a 12-13 ans lors de sa première traduction en français. Je précise qu'à l'époque je lisais aussi les Rois Maudits et le Seigneur des Anneaux que j'ai adorés et relus plusieurs fois aux cours des 12 années qui ont suivi.

Eh bien j'ai pas pu :( Dans la version grand format que j'avais il y avait quelque chose comme 700 pages et je ne suis pas arrivé à dépasser les environs de la page 500. Un cauchemar inoubliable tant j'avais l'impression qu'il manquait des pages et que Eco sautait du coq à l'âne sans la moindre logique.

On peut jeter des fleurs à Eco si on veut mais faut pas non plus exagérer. Le pendule de Foucault a été pondu dans un style lourd, sans finesse littéraire, sans fil conducteur.

Eric dit:
Je pense surtout que les érudits de Vatican se sont trouvés, comme moi, et pas mal de mes collègues, face à des gens qui prenaient très au sérieux les théories fantaisistes du bouquin...


c'est vrai, l'Eglise n'a fait que se défendre malhabilement face à des gens qui avaient lu plus malhabilement encore :)

K_raf dit:Moi ce qui me gêne plutôt, c'est que des experts en cryptologie n'arrivent pas à lire une phrase écrite à l'envers.


Ca, pour moi, c'est du même niveau que le reste... La téléportation de Sophie dans les chiottes de la Grande Galerie du Louvres*, les flics qui montrent une scène de crime pour faire venir un suspect (ce qui dénote de la même incompétence que ce que tu cites) ou d'autres.

C'quand même pas dur de récupérer un plan de Paris... Surtout quand l'auteur a prétendu y avoir fait des voyages d'études pour documenter son livre (véridique).

Il existe un truc, en littérature comme en cinéma, qui s'appelle la "Suspension of disbelief" qui est assez peu facile à traduire, et qui a été pas mal étudié. J'essaierai "suspension de l'incroyance", mais c'est assez pourrave, comme traduction. On parle souvent d'un "pacte".

Les gens en parlent souvent sans s'en rendre compte : "j'étais à fond dedans", "je suis bien rentré dans le film", etc.

Le principe, c'est que pendant ta lecture, ou pendant ton visionnage, tu vas mettre un frein à tes raisonnements logiques pour accepter la réalité de la fiction, et "rentrer dans le film/le livre".
Ce "pacte" avec l'auteur est d'une fragilité extrême (suivant les gens), et tient seulement au fait que tu acceptes de croire pendant le temps que dure la lecture/le visionnage à la réalité qu'on te propose.
Il peut suffire de peu de choses pour briser ce pacte qui te relie à l'auteur.

Pour un film, par exemple, il peut suffire d'un micro qui dépasse dans le cadre, ce genre de choses. Mais, le plus souvent, il s'agit d'un ou plusieurs éléments de détail qui "coincent". Que tu n'arrives pas à avaler pour remplir le "contrat" avec l'auteur.

Ca peut être n'importe quoi. Et, la plupart du temps, en tout cas en livre, il est assez aisé de "relever" des défauts et de glisser dessus, par respect pour l'auteur.

Mais dans le DVC, y'en a trop. Qui plus est, ce ne sont pas des "apports" à l'histoire. Ce sont des erreurs : que les toits de paris soient décrits rouges ou gris, ça ne change rien à l'histoire ni à son ambiance. C'est simplement une erreur qu'un parisien lambda va repérer. La téléportation de Sophie, c'est une erreur de gestion de l'espace et du temps du roman. la course à pied Andorre-Oviedo, c'est une erreur de gestion de l'espace et du temps du roman. Etc. Des erreurs. Pas des choses voulues pour apporter soit une ambiance, soit un élément d'histoire.
Et donc ma "suspension of disbelief" s'est retrouvée brisée en mille éclats, mon disbelief n'était plus suspendu du tout et le roman rentre alors en conflit avec ma lecture.

Dans un film, on appelle ça être "sorti" du film. Ca marche aussi avec les romans, le jeu de rôles, et tout ce dont l'immersion participe de près ou de loin à l'expérience. Plus l'immersion est un facteur important, d'ailleurs, plus le "pacte" est fragile.

greuh.
* : relisez le début en vous faisant un plan mental de la Grande Galerie si vous ne vous en étiez pas rendu compte et mettez en doute.

EDIT : et j'oubliais. Au moins, le DVC m'a fait rire. Et en ces périodes de disette, ce n'est pas si mal que ça.

Sans vouloir trop tartiner, la visibilité des grosses ficelles aussi fait mal au fameux suspension of disbelief ("immersion" est une bonne traduction)...