Le pendule de foucault

[Le Pendu]

suite à un post sur le da vinci code où plusieurs intervenants fustigeaient ce livre (que par ailleurs j'ai bien aimé et lu comme un roman détendant et pas prise de chou) et conseillaient la lecture du pendule si on voulait lire un truc qui tient la route question esotérisme, je me suis lancé dans la lecture du dit livre.
ben, j'ai mis 4 mois à le lire, failli plusieurs fois renoncé et finalement repris la lecture et réussi à le terminer.

pour résumer ma pensée :
j'ai pas l'impression d'être complètement ignare et illetré mais sans dico à coté de soi, je vois pas comment on peut comprendre la moitié des mots dans certains passages. au début, j'ai effectivement sorti le dico puis j'ai renoncé et donc je glissais sans comprendre sur des mots comme apophtegmes, hystérons protéons et autres aposiopèses (tout ces mots sont contenus avec plein d'autres aussi obscurs dans une seule phrase de la page 30 de l'édition de poche si ça vous chante). j'ai trouvé le style de ce brave umberto très alambiqué, pompeux et inutilement verbeux.
les 80 premières pages sont imbittables puis il y a une 50aine de pages passionnantes sur l'histoire des templiers. je me suis dit "ah ça y est on rentre dans le vif du sujet, ça démarre enfin". et puis non, tel un soufflet lagaffien (c'est peut être parce que j'ai aussi ces références que j'ai eu du mal avec ce livre :D ), ça retombe et on est reparti pour environ 250 pages assez inintéressantes. je n'ai pas bien vu ce qu'elles apportaient réellement à l'intrigue.
puis pour finir il y a environ 200 pages palpitantes quand ils échaffaudent toute leur théorie du complot. on est vraiment plongé dans le truc, on y croit, c'est vraiment génial d'autant que là bizarrement le style d'éco se fait moins inaccessible.

donc au final, une impression quand même très mitigée. sur 600 pages, j'en ai trouvé que 200 à 250 vraiment bien , le reste m'a fait souffrir et/ou m'a paru inintéressant vis-à-vis de l'intrigue principale. je suis quand même content de l'avoir fini, ça le fait en société de dire qu'on l'a lu !!!

suis-je le seul boeuf inculte qui n'a rien compris à l'essence même de ce livre ? ai-je raté quelque chose d'essentiel ?ou d'autres ont-ils ressenti les mêmes impressions que moi ?

Tu décris trés exactement ce que j'ai ressenti en lisant laborieusement ce bouquin... que je déconseille du coup :?

Pareil, je l'ai entamé en me disant que j'allais relever le défi de l'intelligence et je me suis vite rendu compte qu'il n'y pas là de quoi fouetter un chat.

Je l'ai lu assez vite, sans peine et sans passion.

BdC

A l'inverse, et sans tergiverser : j'ai adoré... passé le cap des 60 premières pages, c'est un délice bien que Eco aime à étaler sa science ici et là.

:)

Détail totalement idiot, cette lecture correspond à une époque ou je n'ai lu que des romans dont le fond de la couverture est noire (oui oui je sais...) et de tous les auteurs que j'ai lu et qui corespondent à ce choix bizarre, c'est ian pears avec "le songe de Scipion" et surtout "le cercle de la croix" qui me laisse le meilleur souvenir.

Fin du détail...

BdC

Ca fait longtemps...

Ce livre est une tarte à la creme qui se moque des théories fumeuse et ésotériques. C'est un anti da vinci code.

Ce genre de mots sont plus là pour l'ambiance que pour le sens. Eco se moque des sociétés secretes, de l'ésotérisme, les complots milénaristes et autres sectes. Pour cela il utilise un de leurs outils, les mots savants et pompeux... La seule différence c'est que comme il a une certaine culture il n'est pas toujours obligé de les inventer.

Je n'ai pas une seule fois ouvert le dictionnaire en lisant ce livre. Non pas parce que j'ai une culture encyclopédique, uniquement parce que ces mots ne sont pas vraiment là pour etre compris. Presque au contraire, il sont là pour perdre le lecteur dans un jargon abscon sans rien apporter à l'intrigue. Si je me souviens bien, à la fin du livre, tout le truc se dégonfle comme une baudruche et accouche d'une souris...

Boule de cristal dit:Pareil, je l'ai entamé en me disant que j'allais relever le défi de l'intelligence et je me suis vite rendu compte qu'il n'y pas là de quoi fouetter un chat.
Je l'ai lu assez vite, sans peine et sans passion.
BdC

Vite ? le pendule de foucault ? Belle perf. !

J'ai lu ça il y a longtemps et je ne me souviens pas de grand chose si ce n'est que j'ai dévoré ce livre. J'ai comme vague souvenir que ce livre ne m'a pas plu pour son intrigue bien ficelée comme devrait l'être tout roman de sociétés secrètes, mais pour le voyage qu'il offre en compagnie d'un guide érudit.

jmguiche dit:Ca fait longtemps...
Ce livre est une tarte à la creme qui se moque des théories fumeuse et ésotériques. C'est un anti da vinci code.
Ce genre de mots sont plus là pour l'ambiance que pour le sens. Eco se moque des sociétés secretes, de l'ésotérisme, les complots milénaristes et autres sectes. Pour cela il utilise un de leurs outils, les mots savants et pompeux... La seule différence c'est que comme il a une certaine culture il n'est pas toujours obligé de les inventer.
Je n'ai pas une seule fois ouvert le dictionnaire en lisant ce livre. Non pas parce que j'ai une culture encyclopédique, uniquement parce que ces mots ne sont pas vraiment là pour etre compris. Presque au contraire, il sont là pour perdre le lecteur dans un jargon abscon sans rien apporter à l'intrigue. Si je me souviens bien, à la fin du livre, tout le truc se dégonfle comme une baudruche et accouche d'une souris...


:pouicok: :pouicbravo:
je crois qu'il y en a un qui a compris le sens du bouquin et de tous les mots ésotériques : c'est du grand foutage de gueule des héritiers du comte de St-Germain.
Et la fin telle que tu la décris - je l'ai lu il y a longtemps longtemps mais c'est aussi le souvenir que j'en ai - est un superbe pied-de-nez au lecteur : "je t'ai bien eu, n's pas" qui constitue un peu une méta-fin. Il y a la fin de l'histoire, du roman, et la fin de la fascination que la plupart des lecteurs auront ressenti, en eux et non pas seulement comme lecteurs, pour cette théorie du complot.

Quand je suis parti en Chine, j'ai emmené deux bouquins : le Pendule de Foucault et un des Disques-Mondes de Terry Pratchett. J'ai commencé par le Pendule, avec pas plus de quelques pages à chaque fois. Vu que c'était quand même pas de la lecture de tout repos, j'ai aussi entamé l'autre bouquin pour me reposer. Bilan : j'ai dévoré le Pratchett en une semaine (je vais d'ailleurs me taper toute la série je pense), alors que je n'ai pas dépassé la page 65 du Pendule...

Je sais pas si je vais avoir le courage de le finir... :(

2 petites notes :

Sur le pendule de foucault +1 sur le pied de nez. Eco est un homme de lettre et un théoricien de la littérature. Il y a toujours une mise en abyme du Roman dans ses oeuvres. Il y a d'ailleurs un autre Italien qui a commis du très bel ouvrage sur le roman du roman, c'est Italo Calvino avec son "Si par une nuit d'hiver un voyageur..." rien à voir avec l'ésotérisme, mais c'est un chouette bouquin :p

Sur Pratchett perso j'ai un gros coup de coeur pour "Mortimer", et les "Trois Soeurcières" (mais pour ce dernier vaut mieux connaître un peu Shakespeare pour vraiment apprécier).

J'en suis toujours bloqué à la page 33... :?

J'ai entamé la lecture de ce livre dans le métro, il ya quelques années de çà.
Le seul souvenir que j'en ai conservé est qu'il m'a fallu lire 10 fois les deux premières pages qui décrivent le mouvement du pendule de Foucault avant de renoncer et de continuer la lecture en zappant ce passage.
Le comble est que la rame passait par la station "Arts et Métiers". A rebours aujourd'hui, je me dis que j'aurais peut-être dû faire l'effort d'y descendre.
Je me souviens aussi d'une fin décevante.

Dans le même style que le "Da Vinci Code", j'ai largement préféré "Jesus Vidéo".

Govin dit:Dans le même style que le "Da Vinci Code", j'ai largement préféré "Jesus Vidéo".


J'ai vu le téléfilm, de Jesus Video... (je ne savais pas que c'était sorti en bouquin...

Une petite fiction bien ficelée...

jmguiche dit:Ca fait longtemps...
Ce livre est une tarte à la creme qui se moque des théories fumeuse et ésotériques. C'est un anti da vinci code.
Ce genre de mots sont plus là pour l'ambiance que pour le sens. Eco se moque des sociétés secretes, de l'ésotérisme, les complots milénaristes et autres sectes. Pour cela il utilise un de leurs outils, les mots savants et pompeux... La seule différence c'est que comme il a une certaine culture il n'est pas toujours obligé de les inventer.
Je n'ai pas une seule fois ouvert le dictionnaire en lisant ce livre. Non pas parce que j'ai une culture encyclopédique, uniquement parce que ces mots ne sont pas vraiment là pour etre compris. Presque au contraire, il sont là pour perdre le lecteur dans un jargon abscon sans rien apporter à l'intrigue. Si je me souviens bien, à la fin du livre, tout le truc se dégonfle comme une baudruche et accouche d'une souris...


j'ai bien compris le sens du bouquin, le coté denonciation de tous les théoriciens du complot d'ailleurs la fin grand-guignolesque en est le point d'orgue. mais tout de même, je reproche à éco son style d'écriture qui peut décourager bon nombre de lecteurs. d'ailleurs ma copine a commencé le nom de la rose qui est un livre très sérieux et ben elle a du mal avec le style donc pour l'instant elle a refermé le bouquin.

Ecco n’est pas un auteur facile à lire clairement. Il demande de l’investissement, du temps, de la concentration et c’est àmha ce qui fait le charme de son écriture. Evidemment, ça ne peut pas plaire à tout le monde : Quand certains crieront « à quoi bon se compliquer la vie à écrire ou lire un livre difficilement lisible », les autres crieront au génie pour ce que l’on pourrait presque considéré comme un exercice de style.
Bref, chacun voit midi à sa porte !
En ce qui concerne le Pendule de Foucault, personnellement, j’ai adoré et je l’ai dévoré en un week-end. C’est un bouquin super bien construit et bourré d’idées interéssantes. Quant à la fin, si elle peut décevoir, (cf Govin plus haut), j’ai trouvé ça très fort, perso. Osé même. Genre : « tout ça pour ça ! » Etonnament surprenante donc la fin à mon sens, mais là encore, on aime ou pas !
Me fait penser à une phrase de Jean Cocteau (je crois) « Feignons d’être les auteurs de ce que nous ne comprenons pas ».

Et pour l’anecdote, un jdr a été pas mal inspiré par ce bouquin en particulier (pas que celui-là mais…) : Il s’agit du célèbre Néphilim. (Perso, autant, j’ai adoré l’univers tordu à souhait du Pendule, autant j’accroche vraiment très peu au jdr qui demande lui aussi un gros investissement personnel même en tant que joueur mais bon…).

jmguiche dit:Vite ? le pendule de foucault ? Belle perf. !


J'entends le mot "vite" comme sans difficulté, sans buter (je reprends tes propos sur le vocabulaire abscon qui ne necessite pas selon moi de passer son temps dans le dico) contrairement aux premières pages d'un de ses autres bouquins, l'ile du jour d'avant, qui me pose toujours un problème.

BdC

C'est le seul bouquin de ma bibliothèque que j'ai du laisser de côté et recommencer 4 ou 5 fois en 2-3 ans, avant de dépasser les 50 premières pages.

Le seul truc dont je me souvienne c'est que je me suis emm..dé de la première à la dernière page. En même temps j'avais 16 ans (ma grand-mère me l'avait offert parce que y'a marqué au dos que ça "plaira à tous les fans de donjons et de dragons"... perso j'ai pas vu le rapport), ce qui ne facilite pas non plus. Il faudrait que je le relise avec le recul, mais j'avoue qu'il faudrait que je me force, et je trouve toujours quelque chose me paraissant plus engageant.

Bref. J'ai pas apprécié ni aimé.

-Mildaene.

J'ai adoré et dévoré en moins d'une semaine : le passage au crible de toutes les théories crypto-hystoriques fumeuses est proprement jubilatoire (sans compter qu'en plus ces théories sont intéressantes) ! Tout en étant un "roman d'aventures", yes sir !
Bref : je suis fan.
Tout à fait d'accord avec l'analyse de jmguiche. Le blabla croustille à l'oreille : c'est ça qui est important !
Et il ya aussi qq beaux morceaux poético-philosophiques (le passage du 1, 2, 3,...)
Tiens faut que je le relise.

Là je viens de finir "La Vie Mode d'Emploi" de Perec : conseillé aussi...

J'ai lu les deux.
Le pendule de foucault est génial, je rejoins jmguiche et les autres.

Le Da Vinci Code, je l'ai lu en VO en me bidonnant. En effet, j'y ai appris :
- que les toits de Paris sont renommés pour leurs tuiles rouges
- que l'on peut courir Oviedo - Andorre à pied en 3 jours (1000km, quand même)
- qu'au pied du Louvres, on peut voir quatre musées aux quatres points cardinaux (ce qui est vrai si on a une vision à rayon X pour traverser les arbres et les murs)
- que ces musées sont le Louvres, Orsay, le jeu de paume au nord et ... Baubourg (le seul moyen de "voir" quatre musées, c'est plutôt le Grand Palais à la place de Beaubourg)
- que pour faire venir un témoin potentiel afin de lui tirer les vers du nez, il vaut mieux lui montrer une photo de la scène du crime pour qu'il se radine (un flic ferait jamais ça, surtout s'il a un objectif de "maïeutique")
- que je me peux me balader la nuit dans le Louvres sans déclencher d'alarme
- que Sophie est capable de se téléporter dans la galerie du Louvres (lors de la scène au début où Langdon la rejoint dans les chiottes d'un Louvre entièrement scellé, c'est précisé, j'invente pas)
- que l'on a surnommé Miterrand "Le Sphynx" (c'est peut être vrai, r'marquez)
- que la GRANDE galerie du Louvres n'est pas assez grande pour qu'un gars puisse s'y planquer ou s'éloigner suffisamment de la porte pour pas prendre une bastos dans le bide
- que l'on peut courir sans mal des Champs Elysées à la rue Haxo (20è)

Tout cela ne me gênerait pas, si le gars ne me mettait pas UNE PAGE d'avertissement EN TETE du livre pour me dire qu'il s'est outrageusement documenté pour écrire son livre. Documentation qui n'a même pas atteint le niveau du plan pour touristes distribué dans les hotels parisiens.
y'aurait pas cet avertissement, j'aurais rien dit. Un auteur peut me dire que la tour eiffel est une sphère mauve, pas de problèmes. Sauf si avant il me dit que tout ce que je vais lire est abondamment documenté.

Ca ne me poserait pas de problèmes si je n'avais pas les connaissances des lieux décrits, aussi :
- la rue Haxo a la particularité d'accueillir une station de métro fantôme unique en son genre
- j'ai longtemps vécu près de l'Andorre et sais où est Oviedo
- je vais souvent marcher du coté du Louvres
- ...

Le roman souffre aussi du défaut que le lecteur peut résoudre les énigmes posées au moment de les lire, alors que les personnages, qui sont trop intelligents, cultivés, forts et malins, vont souffrir 50 pages avant d'y parvenir enfin, par hasard ou par surprise.

Et n'oublions pas l'inénarrable bande annonce du film :
- "Monsieur Langdon ! C'est un anagramme !"
- "Et vous pouvez le traduire ?"


Bref, DVC est un roman de gare honnête mais un peu maladroit, qui sait tenir son lecteur en haleine à l'aide de grosses ficelles.

greuh.