Toutes les explications fastidieuses qui ont suivies avec les hommes en bleu ont duré jusque très tard dans la nuit et du coup j’ai loupé le dernier train pour Orléans…
Au diable le train et l’age de la vapeur me dis-je, allons y donc en stop!
Bon ben pour mon entretien c’est pas gagné, pourtant j’m’étais fait beau, j’étais parti à l’heure et j’étais même prêt à payer UN ticket. J’vous jure c’est des coups à décourager ceux qui veulent bosser.
Aprés deux heures d’attente, le pouce en extension, je me demandais pourquoi je n’avais pas enfilé mon tee-shirt Tric Trac pour etre facilement reconnaissable par un membre de la communauté qui serait passé par là par hasard !
Finalement, au moment où j’allais abandonner, une superbe jeune femme dans une ferrari rouge s’arreta à ma hauteur.
Avec une moue délicieuse, elle sussura : installez-vous donc à côté de mon Rottweiler…
A…a…a…avec plaisir. Dîtes donc, il bave drôlement votre petit toutou. Il a soif peut-être.
La jeune femme, légèrement surprise : “Ce n’est pas un chien Achille, et je m’étonne que tu ne t’en sois pas aperçu tout seul”. Elle connaissait mon nom!!!
faut dire qu’avec ma petite jupette, mes spartiates et mon gros pansement au talon, j’ai du mal à passer inaperçu…
Soudain, un obstacle colossal nous barra le passage : la jeune femme freina séchement manquant de nous faire partir dans le décor et j’eu à peine le temps de voir se poser, au beau milieu de la chaussée, un gigantesque vaisseau spatial ovoïde et luminescant …
-sky, my husband…qu’elle s’écrie !
Sa voix, jusqu’ici délicieuse et pleine de promesses, se change alors en râle caverneux qui n’avait rien d’humain…
…alors que le Rottweiler m’adressait son plus beau sourire !..
Soudain, ce tas de chair baveux simili canin se déforma honteusement pour prendre la forme d’une boule bleu avec deux points noirs semblables à des yeux, une sorte de sourire diabolique et une touffe de cheveu de chaque côté de la sphère.
Je vomis.
Non, ceci n’étais pas dû au trop plein d’alcool d’hier soir. Mais plutôt une irresistible envie d’expulser un corps étranger qui m’empèchait de tourner rond.
ainsi nous nous retrouvâmes à 4 dans cette voiture. Ma blonde conductrice, moi et mon marcel le trollweiller et une sorte de petite créature gluante qui venait de sortir de mes entrailles…
Ma conductrice ne parut pas affolée…
La chose gluante que je venais d’enfanter se mit à geindre dans un langage que j’avais du mal à saisir :“gloarafal ! gloirafal ! gloiraphal !”.
Immédiatement, et malgré mon instinct paternel pourtant excessivement développé, j’écrasais, dans un mouvement vigoureux, l’ignoble petite chose hurlante sous ma tong. Splosh fit-elle!
malheureusement pour moi le sans de cette créature etait acide est brula toute ma tong!
excusez c’est sang pas sans.
Après avoir repris mes espits (mais perdu ma tong) je me rendis compte que la créature en laquelle c’était transformé le bavant toutou n’était rien d’autre qu’un pouic!