Les expressions qui vous énervent

Eric dit:[un coup dans l'eau] C'est pas moi qui dirait le contraire ;) [/un coup dans l'eau]


Damned :|

:wink:
Eric dit:
grolapinos dit:
À ma décharge, en général, quand on me la sert, c'est pour m'expliquer que tant que je ne serai pas parfait, je devrais m'abstenir de faire des commentaires sur ce qui se passe autour de moi.

C'est effectivement un mauvais usage de la citation vu que quand je l'assène à un autre, je me préoccupe justement de la paille de son oeil au lieu de la poutre du mien.


Laissons Cyrano répondre :
"—Voilà ce qu'à peu près, mon cher, vous m'auriez dit
Si vous aviez un peu de lettres et d'esprit :
Mais d'esprit, ô le plus lamentable des êtres,
Vous n'en eûtes jamais un atome, et de lettres
Vous n'avez que les trois qui forment le mot : sot !
Eussiez-vous eu, d'ailleurs, l'invention qu'il faut
Pour pouvoir là, devant ces nobles galeries,
Me servir toutes ces folles plaisanteries,
Que vous n'en eussiez pas articulé le quart
De la moitié du commencement d'une, car
Je me les sers moi-même, avec assez de verve,
Mais je ne permets pas qu'un autre me les serve
."

~Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac, Acte I, Scène 4

Pour ceux qui ont signalé les

« malgré que » et les « au jour d’aujourd’hui », on est plus dans le registre de la faute de grammaire et le pléonasme moche que de l’expression énervante, puisqu’il me semble (à tort ?) que le sujet concerne les expressions valides (mais énervantes…hin hin)

Après, la faute systématique est sans doute énervante c’est vrai…

grolapinos dit:
viking dit:Je rejoins assez Richard.
ça me paraît être un jargon.

Oui mais non.
En maths, en physique, en biologie, on jargonne à mort, mais :
-chaque terme a une définition précise, et à chaque nouveau mot doit correspondre une nouvelle définition ;
-quand un terme est universellement accepté, ses concurrents disparaissent : on cherche au maximum à réduire la taille du jargon ;
-on donne des noms simples à des choses compliquées, histoire de faire en sorte que la terminologie soit au service de la compréhension du concept.
Exemple : ben tiens, "complétude", en maths.
Là, on est exactement à l'opposé : on voit l'apparition de trouzaines de nouveaux termes -si possible des anglicismes ou des sigles pourris- pour désigner des concepts élémentaires et ancestraux, ou pour lesquels un mot existe déjà en bon français.

Au mieux, c'est de la cuistrerie, ou le plaisir malsain d'être à la mode. Plus dangereux : c'est vouloir faire passer du vent pour de la science. Au pire, c'est un excellent moyen de faire croire qu'on manipule des choses hyper compliquées histoire que l'asservi moyen n'ait surtout jamais l'idée de demander des comptes à qui que ce soit.

Mince, j'avais dit que j'arrêtais de ronchonner sur Tric-Trac.


Et ben, même si ça m'emmerde je ne suis pas d'accord.

En sciences, le jargon a plus une utilité technique, dans le marketting il aura plus une utilité identitaire.

Mais dans les deux cas c'est un jargon.

Mon chercheur en bio de frangin a à peu près le même discours que toi, et un jour il m'a demandé un feedback.


:mrgreen:
le Zakhan noir dit:Pour ceux qui ont signalé les
« malgré que » et les « au jour d’aujourd’hui », on est plus dans le registre de la faute de grammaire et le pléonasme moche que de l’expression énervante, puisqu’il me semble (à tort ?) que le sujet concerne les expressions valides (mais énervantes…hin hin)
Après, la faute systématique est sans doute énervante c’est vrai…


En ce qui concerne "malgré que", je crois que ça a été validé.
Par des cons, certes, mais ça a été validé.

Ah bon ? Ok, je me coucherai moins con ce soir…

Encore une expression utilisée à tout va et dans un sens complètement erroné :

“Faire un pataquès” dans le sens de chercher des ennuis, s’énerver pour rien…

Alors qu’un pataquès, c’est une mauvaise liaison dans la prononciation des mots, par exemple : “Quatre z’amis” ou “moi z’aussi” alors qu’il n’y a pas de s à “quatre” ni à “moi”. Tenez-le vous pour dit !

viking dit:
le Zakhan noir dit:Pour ceux qui ont signalé les
« malgré que » et les « au jour d’aujourd’hui », on est plus dans le registre de la faute de grammaire et le pléonasme moche que de l’expression énervante, puisqu’il me semble (à tort ?) que le sujet concerne les expressions valides (mais énervantes…hin hin)
Après, la faute systématique est sans doute énervante c’est vrai…

En ce qui concerne "malgré que", je crois que ça a été validé.
Par des cons, certes, mais ça a été validé.


"Malgré que" c'est vraiment pas beau et a priori faux.
Par contre "au jour d'aujourd'hui" est fondamentalement différent du simple "aujourd'hui". Ca veut dire qu'aujourd'hui c'est comme ça mais que ce ne sera pas forcément le cas demain et que ce n'était pas forcément le cas hier.
Alors je veux bien que certains en abusent mais pour moi le jour d'aujourd'hui a une raison d'être... et aussi parce que comment pourra-t'on faire pour être le jour de demain si on n'a pas avant été le jour d'aujourd'hui, hein ! :kingboulet:
viking dit:Mon chercheur en bio de frangin a à peu près le même discours que toi, et un jour il m'a demandé un feedback.

Un "retour", donc, en français.

Dantafass'
greuh :mrgreen:
Cookie dit:"Malgré que" c'est vraiment pas beau et a priori faux.

En fait après vérfication, ce n'est pas correct. C'est juste toléré à cause de ces gens-là :
Justin, malgré qu'il fût peu physionomiste, demeura frappé par la ressemblance qu'accusait son visage avec celui de M. Rasselène (Aymé)
Même il faisait déjà presque chaud, malgré qu'à ces hauteurs les matinées ordinairement soient assez fraîches (Ramuz)
Malgré que le soir fût d'une tiédeur extrême (Mauriac)
Malgré que me le conseillât la prudence (Gide)
Malgré qu'il fût sévèrement jugé par les bourgeoises de la petite ville, ce constant souci de toilette n'alla jamais jusqu'à la faire suspecter de légèreté (Vidalie)
Malgré que je fusse mal satisfait de mon arrestation, il y mit de la courtoisie (Vigny)
Malgré qu'il n'entrât guère en ma chambre, j'entendais souvent, la nuit, un bruit furtif qui venait jusqu'à ma porte (Maupassant)
Malgré qu'on fût au déclin de la saison (A. Daudet)
Malgré qu'une partie de moi-même résistât (Barrés)
Malgré que je ne le puisse imaginer (A. France)
Malgré qu'il eût vingt ans de plus que moi (Gide)
Jamais Noé ne put si bien voir le monde que de l'arche, malgré qu'elle fût close et qu'il fît nuit sur la terre (Proust)
Malgré qu'il ait obtenu tous les prix de sa classe (Fr. Mauriac)
Elle vit Jacques d'un mauvais œil, malgré que de son côté elle trompât Lazare avec un peintre (Cocteau)
Malgré que le soir tombe (J. Romains)
La camionnette, malgré qu'on eût chaîné les pneus, ne se risque plus guère à franchir les rampes glacées (Gracq)


Mais oin est bien d'accord, je trouve ça super moche!
greuh dit:
viking dit:Mon chercheur en bio de frangin a à peu près le même discours que toi, et un jour il m'a demandé un feedback.

Un "retour", donc, en français.
Dantafass'
greuh :mrgreen:


Monsieur, wouhou!
Bah oui, c'etait justement là le sens de mon post!


:D
  1. “Au jour d’aujourd’hui” est un affreux pléonasme. L’étymologie d’“aujourd’hui” est transparente : c’est la concaténation de “au jour d’hui”.

    Ceci dit, “aujourd’hui” est déjà un pléonasme, puisque hui vient d’une déformation progressive du latin hodie qui signifie… aujourd’hui.

    2) L’académie française considère que “Malgré que” est incorrect, sauf dans l’expression “Malgré qu’il en ait”, contraction de “Mal gré qu’il en ait”, signifiant en substance “même si ça lui plaît pas c’est comme ça”.

    Maintenant, il y a l’approche duale, qui consiste à regarder l’usage littéraire. Grevisse atteste l’emploi de “malgré que” chez Proust, Maupassant, Vigny, Gide, Cocteau, Gracq, Heredia, Mallarmé, Saint-Exupéry, et j’en passe, et on ne peut guère accuser ces auteurs de mépriser et de maltraiter la langue française, même s’il est clair que chacun entre eux a fait un usage conscient d’une expression incorrecte.


    My two cents (tiens, encore une expression qui devrait valoir aux cuistres qui l’emploient une torture éternelle).

    EDIT : partiellement grillé.
viking dit:En sciences, le jargon a plus une utilité technique, dans le marketting il aura plus une utilité identitaire.
Mais dans les deux cas c'est un jargon.

En fait, je crois que c'est ça l'erreur : nommer "jargon" deux choses fondamentalement aussi différentes.
Donc, j'ai raison et tu as tort. C'est pourtant simple, nom d'un chien ! :mrgreen:

EDIT :
viking dit:Mon chercheur en bio de frangin a à peu près le même discours que toi, et un jour il m'a demandé un feedback.


Oui mais ça compte pas, les biologistes c'est pas des vrais scientifiques :mrgreen:
grolapinos dit:
En fait, je crois que c'est ça l'erreur : nommer "jargon" deux choses fondamentalement aussi différentes.
Donc, j'ai raison et tu as tort. C'est pourtant simple, nom d'un chien ! :mrgreen:


:wink:

De toutes façons j'ai une saloperie d'esprit de contradiction qui fait que même si je suis d'accord, je vais chercher la merde.

Pasqu'en plus moi aussi y m'énervent avec leurs termes à la con les marketteux.... :pouicboulet:

Des marchandiseurs ?

Bon, ok, c’est tiré par les cheveux, là…
greuh

[EDIT] Cent z’euros

J’ai entendu un linguiste dire que si ça continu, cette faute étant tellement répandu qu’elle pourrait devenir admise.

"Faire un pataquès" dans le sens de chercher des ennuis, s'énerver pour rien...

J'ai eu un responsable hiérarchique qui employait "cacatoes" à la place, un peu comme une construction entre "caca nerveux" et "pataquès". C'était un peu ridicule...


sinon, "patin-couffin" m'agace, mais je n'ai aucune idée de pourquoi...

Y’a des gens qui disent “c’est tout un big mac” au lieu de micmac, et ça, ça me fait plutôt sourire.

j-master dit: "patin-couffin"


Ca sort d'où ça ? J'étais persuadé (jusqu'au jour d'aujourd'hui :mrgreen:) qu'il s'agissait d'une expression blancasso-spécifique !

--fab'

P.S: Et, non, grolap', ça prendra pas ;) !
Richard dit:Deux cent z'euros
J'ai entendu un linguiste dire que si ça continu, cette faute étant tellement répandu qu'elle pourrait devenir admise.


Je vois pas la faute, là :|

EDIT : Deux cents prend un s, mais pas deux cent un.

Quant à "euro", l'académie française recommande qu'il soit considéré comme un mot normal de la langue française, susceptible d'être mis au pluriel, et de subir les liaisons phonétiques usuelles.

RE-EDIT : OK avec cent :wink: