Les illustrateurs comptent pas pour des Trolls

Ca faisait longtemps que je voulais aborder le sujet....

On parle beaucoup et de plus en plus des auteurs (et c'est justifié) mais on parle assez rarement des illustrateurs ! C'est dommage :?:
En fait en disant ça je pense surtout à Franz Vohwinkel. Il est fort le monsieur...et il a travailler sur un nombre de jeu hallucinant. Il semble capable de faire tous les styles. Enfin, voila j'aime bien son travail et je voulais le dire :)

Et puis un coup de coeur pour le travail de Ségur sur le dernier Faidutti. J'ai pas encore essayé le jeu, mais avec des illustrations comme ça, la moitié de mon avis est déjà fait :roll: Classe en tous cas !

C'est décidement très bien ce lien entre le monde du jeu et de la BD :P

Voilou....

Jadis, j'avais fait une liste sur Ankou, un top 5 des meilleurs illustrateurs du moment dans le monde ludique, et maintenant, on l'a effacée. :evil:

Elle allait comme suit:

1. Franz Vohwinkel (Java, Tikal, Mexica, Magellan, Amun-Re, Les Colons de Catane, Puerto Rico, Râ, Mamma Mia, Chinatown, et j'en passe)
2. Dorris Matthaus (Elfenland, Carcassonne, El Grande, Euprhat & Tigris, Urland)
3. Frank Dion (Mare Nostrum, Fantasy, Comme des mouches, Serengeti, Armada 3)
3. Emmanuel Roudier (Castel, L'Or des Dragons, Fantasy Business, Mystère à l'abbaye)
5. Cyril St Blancat (Games for 2, Cocktail Games, Les Dragons du Mékong)

Je suis bien sûr entièrement d'accord sur l'importance des illustrateurs, et de la reconnaissance de leur travail et de leur talent. J'aurai du mal à penser autrement, alors que les illustrations de Jean Louis Mourier, Julien Delval et Florence Magnin ont fait pour le succès de Citadelles au moins autant que le jeu lui même, et qu'il en va de même pour les dessins de Gérard Mathieu dans Tempête sur l'échiquier et La Vallée des Mammouths.

Après, comme pour les auteurs, c'est une question de goût et de point de vue et je ne suis pas fan de Vohwinkel, qui me semble parfois avoir plus de technique que de talent - ses dessins sont parfaits, mais ils n'ont pas d'âme. Je préfère les jolies aquarelles de Doris Matthäus.

Et moi, je rêve d'avoir un jour l'opportunité de travailler avec François Bruel ! :D

Tout à fait d'accord pour dire que le succès d'un jeu est intimement lié à la qualité du travail d'un illustrateur... Par contre, il me semble que l'on se lasse assez vite des travaux d'un illustrateur que l'on va peut être voire trop souvent. Il est donc important de temps à autres de renouveller le genre en faisant venir dans le jeu des illustrateurs qui n'y ont jamais travaillé et qui auront un regard neuf et créatif sur ce nouveau défi et seront probablement moins blasés que les vieux routiers du secteur...

Merci en tous les cas à Cyril Saint Blancat, le brillant illustrateur de Contrario, Illico Presto et Unanimo et merci d'avance à Sofi qui a signé 80% de notre gamme à venir....

Merci à Sofi qui a signée ; j'avais oublié le E....

Désolé, pas de e... révise ton accord du participe passé conjugué avec avoir ;-)

Amusant, en faisant une recherche je suis tombé sur ce vieux sujet, qui fait écho à cet article de Bruno Faidutti que je venais justement de lire sur son site.
Il y a donc eu une évolution en 5 ans, et une réflexion sur le statut du dessinateur.

Mais si l’article de Faidutti est fort intéressant, il parle à mon avis beaucoup de l’illustrateur comme d’un acteur en aval de la création du jeu, à la différence de la BD.

Il fait ainsi une distinction entre elle et le JDS. Dans la BD, “le plaisir de la lecture d’une BD vient souvent autant du dessin que du scénario”. Peut-être est-ce à nuancer : le plaisir à lire la guerre éternelle (c’est l’exemple qui me vient en tête) vient, en tout cas pour les 2 premiers volumes, surtout du scénario, certainement pas du dessin… Et une BD magnifique au scénario que je trouve faiblard me bassinera beaucoup plus vite (je ne relis que rarement les gardiens du maser). Ma critique du scénario du maser me semble d’ailleurs à la relecture plus grave que celle du dessin de LGE (et me vaudra peut-être plus de MP de fans irrité) c’est bien que dans la BD, dessin et scénario ne sont pas à égalité…

Si le dessinateur n’arrive qu’en bout de course, il n’est évidement pas à considérer comme un auteur à part entière : Faidutti écrit ainsi “on est plus près de ces livres illustrés, souvent pour enfants, où le travail de l’illustrateur, s’il est essentiel, est cependant fait après l’histoire et d’après l’histoire.”
Mais on sait que certains jeux - pas la plupart bien sûr - sont développés en équipe dessinateur/auteurs comme le dit ici Michael Menzel à propos de Cuba.
De même, un jeu comme Caylus a fait l’objet d’une recherche sur la meilleure manière de représenter la route, indépendamment par ailleurs de la mécanique de ladite route. Je n’aime d’ailleurs pas beaucoup la présentation choisie par Doyle pour l’édition deluxe qui me parle beaucoup moins que celle d’Arnaud Demaged même si je préfère peut-être son visuel médiéval flamboyant. J’aime moins quand ça tournicote autour.

Bon, ce que je dis n’a pas pour but de contredire l’article cité, mais si la plupart des livres illustrés et des jeux le sont par des dessinateurs qui viennent après coup, certains sont complètement inclus dans le processus de création. Et puis, il existe aussi des Tomi Ungerer qui font tout, comme Dominique Ehrhard et son travail extraordinaire sur Méditerranée.