Juillet dit :Davidof dit :Juillet dit :Davidof dit :Juillet dit :C'est un débat intéressant, je mets mon grain de sel.
Je partage globalement le point de vue de minimaliste, les jeux auxquels nous jouons ne sont pas "neutres", c'est à dire qu'ils ne sont pas équivalents au regard des compétences développées.
Vous ne développez pas les mêmes compétences dans un party game et dans un jeux de gestion, il faut en plus différencier les différentes mécaniques dans chacune des catégories. Donc non, les choix ne sont pas neutres, parce qu'ils ne sont pas équivalents.
Le jeu a toujours été un amusement, mais aussi quelque chose de très sérieux. Parce que pour s'amuser, pour que le jeu fonctionne, il faut le prendre au sérieux, ne serait-ce à minima qu'en respectant les règles.
Oui, le jeu développe des compétences, c'est maintenant un fait reconnu, mais pas les mêmes compétences selon les mécaniques et les types de jeux.
Dans toutes les cultures, humaines ou animales, le jeu a toujours été un vecteur fondamental d'apprentissage, et c'est une tendance moderne de ne l'appréhender que comme un amusement ou une distraction.
Je vous renvoie à l'excellent chapitre de "la culture du narcissisme" de C Lasch, consacré à ce sujet sous le titre "le déclin de l'esprit sportif".Pour reprendre le fil Juillet, le propos initial était « quels jeux faut il apprendre à nos enfants ? ».
ce à quoi il a été répondu « laissons les s’amuser. Le jeu est avant tout fait pour cela. »
et là, l’argument quelque peu fallacieux et détourné du propos initial a été « oui mais tu leurs apprends les jeux, les règles . «
Il y a donc un propos initial puis un argument qui est un autre sujet: y a t il apprentissage et développement de compétences dans la pratique ludique ? Ce en quoi je pense chacun sera d’accord.
la question initiale de minimaliste est intéressante. Sa réponse à la première contradiction n’ouvre pas le débat mais le ferme maladroitement de plus. C’est dommage.
une autre question, ou la même posée différemment, aurait pu être : « quels sont les jeux qui vont partie du patrimoine ludique français ? Quels les jeux joués par les français et pas uniquement la communauté ludique française représentée ici ? »
bien à vousOui, j'ai bien compris. Cependant, je rebondissais sur la notion d'apprentissage dans le jeu, sur laquelle nous sommes donc d'accord, et, plus important à mon sens, les jeux sont-ils équivalents ? C'est à dire les compétences développées par les différents types de jeux sont-elles toutes aussi importantes, intéressantes ? Je rejoins ici le propos de minimaliste, il me semble, le critère de l'amusement ne peut pas être l'unique critère de sélection si l'on considère précisément que le jeu est également un vecteur d'apprentissage.
J’entends bien mais encore une fois là n’était pas le propos initial. Pour faire suite à votre propos, j’aurais bien des difficultés à hiérarchiser les compétences développées par la pratique ludique dans le sens où je n’y vois pas aucune compétence qui serait néfaste. Aussi comme toute compétence bénéfique est utile à être développée à mon sens, je les mets toute au même niveau.
Attention, ce n'est pas parce qu'une compétence n'est pas néfaste qu'elle est forcément intéressante ou bénéfique selon les enfants (ou même les adultes)... Pour prendre un exemple simple, certains jeux développent la motricité fine, c'est très bien, mais à 12 ou 14 ans, n'y a t-il pas des compétences plus appropriées ?
De plus, certains jeux, plutôt anciens d'ailleurs, restent assez pauvres et ne développent que peu de compétences. La "pratique ludique" n'est pas un tout homogène, elle recouvre un grand nombre de pratiques différentes qui ne sont pas équivalentes.
Si l'on prend l'exemple des jeux vidéos, qui sera plus neutre ici, de nombreux jeux sont très pauvres intellectuellement et sont nocifs aux capacités d'attention et de concentration.
Je comprends bien mais là tu situes les jeux suivant une situation bien déterminée.
Chaque jeu, chaque compétence est utile à développer. C’est le sens de mon propos. Après il est clair que ce développement, où même ce jeu, sera plus intéressant à un certain moment qu’à un autre.
Pour reprendre l’exemple des jeux de hasard, je ne les trouve pas non plus inutiles ou moins utiles. En effet ils développent des compétences calculatoires mais aussi sociales face au hasard, aux aléas.
On ne peut à mon sens valoriser les compétences sans un prisme à priori. Sans à priori, elles se valent toutes. A partir du moment où on les ordonne, on a à mon avis un biais cognitif.
Ordonner des nombres est facile, ordonner des compétences ou des valeurs sous entend de la subjectivité.
En ce sens, on ne sera alors pas d’accord sur l’ordre à donner car notre façon d’appréhender celles ci ne sera pas la même.
Après pour une situation ou une compétence donnée on peut se poser la question de l’utilite De tel ou tel jeu. C’est alors de la pédagogie que l’on pratique, pour revenir finalement au sujet.