Les jeux à enseigner à ses enfants, jeux classiques et modernes

Juillet dit :
Davidof dit :
Juillet dit :
Davidof dit :
Juillet dit :C'est un débat intéressant, je mets mon grain de sel.
Je partage globalement le point de vue de minimaliste, les jeux auxquels nous jouons ne sont pas "neutres", c'est à dire qu'ils ne sont pas équivalents au regard des compétences développées.
Vous ne développez pas les mêmes compétences dans un party game et dans un jeux de gestion, il faut en plus différencier les différentes mécaniques dans chacune des catégories. Donc non, les choix  ne sont pas neutres, parce qu'ils ne sont pas équivalents.
Le jeu a toujours été un amusement, mais aussi quelque chose de très sérieux. Parce que pour s'amuser, pour que le jeu fonctionne, il faut le prendre au sérieux, ne serait-ce à minima qu'en respectant les règles.
Oui, le jeu développe des compétences, c'est maintenant un fait reconnu, mais pas les mêmes compétences selon les mécaniques et les types de jeux.
Dans toutes les cultures, humaines ou animales, le jeu a toujours été un vecteur fondamental d'apprentissage, et c'est une tendance moderne de ne l'appréhender que comme un amusement ou une distraction.
Je vous renvoie à l'excellent chapitre de "la culture du narcissisme" de C Lasch, consacré à ce sujet sous le titre "le déclin de l'esprit sportif".

 

Pour reprendre le fil Juillet, le propos initial était « quels jeux faut il apprendre à nos enfants ? ».
ce à quoi il a été répondu « laissons les s’amuser. Le jeu est avant tout fait pour cela. »
et là, l’argument quelque peu fallacieux et détourné du propos initial a été « oui mais tu leurs apprends les jeux, les règles . « 

Il y a donc un propos initial puis un argument qui est un autre sujet: y a t il apprentissage et développement de compétences dans la pratique ludique ? Ce en quoi je pense chacun sera d’accord.

la question initiale de minimaliste est intéressante. Sa réponse à la première contradiction n’ouvre pas le débat mais le ferme maladroitement de plus. C’est dommage.

une autre question, ou la même posée différemment, aurait pu être : « quels sont les jeux qui vont partie du patrimoine ludique français ? Quels les jeux joués par les français et pas uniquement la communauté ludique française représentée ici ? »

bien à vous

Oui, j'ai bien compris. Cependant, je rebondissais sur la notion d'apprentissage dans le jeu, sur laquelle nous sommes donc d'accord, et, plus important à  mon sens, les jeux sont-ils équivalents ? C'est à dire les compétences développées par les différents types de jeux sont-elles toutes aussi importantes, intéressantes ? Je rejoins ici le propos de minimaliste, il me semble, le critère de l'amusement ne peut pas être l'unique critère de sélection si l'on considère précisément que  le jeu est également un vecteur d'apprentissage.

 

J’entends bien mais encore une fois là n’était pas le propos initial. Pour faire suite à votre propos, j’aurais bien des difficultés à hiérarchiser les compétences développées par la pratique ludique dans le sens où je n’y vois pas aucune compétence qui serait néfaste. Aussi comme toute compétence bénéfique est utile à être développée à mon sens, je les mets toute au même niveau.

Attention, ce n'est pas parce qu'une compétence n'est pas néfaste qu'elle est forcément intéressante ou bénéfique selon les enfants (ou même les adultes)... Pour prendre un exemple simple, certains jeux développent la motricité fine, c'est très bien, mais à 12 ou 14 ans, n'y a t-il pas des compétences plus appropriées ?
De plus, certains jeux, plutôt anciens d'ailleurs, restent assez pauvres et ne développent que peu de compétences. La "pratique ludique" n'est pas un tout homogène, elle recouvre un grand nombre de  pratiques différentes qui ne sont pas équivalentes.
Si l'on prend l'exemple des jeux vidéos, qui sera plus neutre ici, de nombreux jeux sont très pauvres intellectuellement et sont nocifs aux capacités d'attention et de concentration.

 

Je comprends bien mais là tu situes les jeux suivant une situation bien déterminée.
Chaque jeu, chaque compétence est utile à développer. C’est le sens de mon propos. Après il est clair que ce développement, où même ce jeu, sera plus intéressant à un certain moment qu’à un autre.
Pour reprendre l’exemple des jeux de hasard, je ne les trouve pas non plus inutiles ou moins utiles. En effet ils développent des compétences calculatoires mais aussi sociales face au hasard, aux aléas.

On ne peut à mon sens valoriser les compétences sans un prisme à priori. Sans à priori, elles se valent toutes. A partir du moment où on les ordonne, on a à mon avis un biais cognitif.
Ordonner des nombres est facile, ordonner des compétences ou des valeurs sous entend de la subjectivité.
En ce sens, on ne sera alors pas d’accord sur l’ordre à donner car notre façon d’appréhender celles ci ne sera pas la même.
Après pour une situation ou une compétence donnée on peut se poser la question de l’utilite De tel ou tel jeu. C’est alors de la pédagogie que l’on pratique, pour revenir finalement au sujet.
minimaliste dit :Désolé si ma première réponse était maladroite et a été prise comme fermant le débat.

Quand on pratique un sport co, on ne développé pas les mêmes compétences qu'un sport individuel. Même chose avec endurance vs force....
​​​
Il me semble qu'on peut être d'accord (mais je ne force personne! 
surprise
qu'un jeu  avec beaucoup de hasard développe moins de compétences qu'un jeu avec de la stratégie, de la rapidité, du jeu social.
Pourtant beaucoup de familles s'amusent avec des jeux connus comportant beaucoup de hasard (vous voyez peut-être desquels je parle). 

Je ne dis pas qu'on devrait absolument enseigner tel ou tel ou tel jeu. Chacun défend ses jeux préférés comme partout sur le forum. Ça ne veut pas dire que je n'accepte pas les idées des autres, j'ai posé une question, c'est pour avoir vos avis.
C'est un débat,chacun s'exprime. Et si mes choix sont mauvais, ne me dites pas qu'ils sont mauvais, donnez les vôtres.
 

 

D’abord Minimaliste je tiens juste à saluer le fait que tu reconnaisse que ta réponse était maladroite.

Ensuite, certains, comme moi, ne répondront pas à la question que tu poses à savoir lister des jeux à apprendre pour tout enfant. En effet, je pense que le simple fait de jouer à divers jeux et de leur faire découvrir differents jeux suffit à rendre les enfants suffisamment curieux et ouverts pour accepter de jouer à tout jeu, au moins une fois, qu’il soit un classique local ou global, voir même au Monopoly.

En clair, je n’aime pas forcément ce genre de liste comme « les 100 lieux du monde à visiter » ou encore « les 100 disques à avoir ». Il n’y a pas d’absolu. De plus cela ne fait qu’uniformiser la culture ou les opinions. Ce que je trouve fort dommageable.

C’est à mon sens le propre de l’éducation que de hiérarchiser les compétences et de valoriser celles qui seront les plus utiles et socialement adaptées, en fonction du milieu et du contexte social.
Pour un enfant qui n’est pas capable de hiérarchiser, en effet, elles se valent toutes. Pour l’éducateur, cependant, est-ce que courir vite sera la compétence la plus importante à développer ? En tant que  parent, c’est ainsi mon rôle de faire  ce travail de hiérarchisation des compétences. En fonction des milieux sociaux et culturels, ces hiérarchies changeront.

Un jeu pour moi dont etre ludique.il est naturellement pedagogique mais ne doit pas être conçu et vu dans ce sens.
Ma fille de 5 ans joue à divers jeux et s’amuse avec.Cependant elle apprend des choses, dvlpe des stratégie et ameliore certaine compétence “tout en jouant”. Je la fais jouer pour le coté ludique, plaisir avant tout.
Ces jeux préférés: TOKAIDO, LAS VEGAS et TAKENOKO et PIKOMINO. Chacun lui apportent plaisir et apprentissage.

Un jeu pour moi doit etre ludique.il est naturellement pedagogique mais ne doit pas être conçu et vu dans ce sens.Les jeux conçuent pour etre avant tout pédagogique (jeux educatifs / gamme scolaire…) fonctionnent moins bien car il partent du mauvaise sens pour moi. Vouloir être pedagogique avt d etre ludique…
Ma fille de 5 ans joue à divers jeux et s’amuse avec.Cependant elle apprend des choses, dvlpe des stratégie et ameliore certaine compétence “tout en jouant”. Je la fais jouer pour le coté ludique, plaisir avant tout.
Ces jeux préférés: TOKAIDO, LAS VEGAS et TAKENOKO et PIKOMINO. Chacun lui apportent plaisir et apprentissage.

Juillet dit :C'est à mon sens le propre de l'éducation que de hiérarchiser les compétences et de valoriser celles qui seront les plus utiles et socialement adaptées, en fonction du milieu et du contexte social.
Pour un enfant qui n'est pas capable de hiérarchiser, en effet, elles se valent toutes. Pour l'éducateur, cependant, est-ce que courir vite sera la compétence la plus importante à développer ? En tant que  parent, c'est ainsi mon rôle de faire  ce travail de hiérarchisation des compétences. En fonction des milieux sociaux et culturels, ces hiérarchies changeront.

 

Je comprends bien. Je hiérarchise aussi.

Mais chaque hiérarchie se vaut en ce sens qu’elle est subjective. Certaines prévalent parce que socialement influencées.

Exemple. Je suis enseignant, de maths en plus, et ingénieur. Le système éducatif français met très en avant les compétences mathématiques et de lecture/écriture. Elles sont très importantes.
Toutefois, nous ne permettons pas forcément à un enfant de développer pleinement d’autres compétences. Les compétences mis en avant par notre système ont un but bien clair: permettre à l’enfant de devenir un adulte employable. J’exagère le trait mais l’idée est là.

Après vous dites que l’enfant n’est pas capable de hiérarchiser. Pourtant certaines écoles laissent l’enfant décider de ce qu’il fait, de ce qu’il apprend. Les résultats sont parfois surprenants.
Nous inscrivons nos enfants dans notre monde d’adulte.
Si nous observions les enfants peut être nos valeurs changeraient elles et donc la hiérarchisation que nous effectuons.

Par exemple, prenons l’exemple du rapport à l’autre. Mettez des enfants jeunes de toutes nationalités, de toutes couleurs, de tous niveaux sociables ensembles. Ils vont jouer. Tous ensembles. Naturellement. Qu’est-ce qui fait qu’à un moment, l’enfant va commencer à différencier l’autre suivant sa couleur, sa nationalité ou son niveau sociale ?
saintvdb dit :Un jeu pour moi dont etre ludique.il est naturellement pedagogique mais ne doit pas être conçu et vu dans ce sens.
Ma fille de 5 ans joue à divers jeux et s'amuse avec.Cependant elle apprend des choses, dvlpe des stratégie et ameliore certaine compétence "tout en jouant". Je la fais jouer pour le coté ludique, plaisir avant tout.
Ces jeux préférés: TOKAIDO, LAS VEGAS et TAKENOKO et PIKOMINO. Chacun lui apportent plaisir et apprentissage.

 

Il y a un lien prouvé et fort entre le plaisir et l’apprentissage. « Forcer » à jouer à certains jeux serait contre-productif parfois pour reprendre le propos initial de Minimaliste.

Je ne la force pas.
elle vit dans un milieu de joueurs, voit mes 300 boites chez moi depuis sa naissance et s est intérréssée par elle même aux jeux et est demandeuse. Sa soeur qui vit dans le meme contexte ne veut pas jouer et je ne la force pas à s intérresser a ma/notre passion.

saintvdb dit :Je ne la force pas.
elle vit dans un milieu de joueurs, voit mes 300 boites chez moi depuis sa naissance et s est intérréssée par elle même aux jeux et est demandeuse. Sa soeur qui vit dans le meme contexte ne veut pas jouer et je ne la force pas à s intérresser a ma/notre passion.

 

Et je n’ai pas dit que vous la forciez. 🤗

Pas de soucis.
je dis ça car je connais des joueurs qui revent d avoir des enfants joueurs et qui les “forcent” à jouer.
Et avant tout pour le côté educatif/pédagogique avant de penser au plaisir ludique.

Davidof dit :
Juillet dit :C'est un débat intéressant, je mets mon grain de sel.
Je partage globalement le point de vue de minimaliste, les jeux auxquels nous jouons ne sont pas "neutres", c'est à dire qu'ils ne sont pas équivalents au regard des compétences développées.
Vous ne développez pas les mêmes compétences dans un party game et dans un jeux de gestion, il faut en plus différencier les différentes mécaniques dans chacune des catégories. Donc non, les choix  ne sont pas neutres, parce qu'ils ne sont pas équivalents.
Le jeu a toujours été un amusement, mais aussi quelque chose de très sérieux. Parce que pour s'amuser, pour que le jeu fonctionne, il faut le prendre au sérieux, ne serait-ce à minima qu'en respectant les règles.
Oui, le jeu développe des compétences, c'est maintenant un fait reconnu, mais pas les mêmes compétences selon les mécaniques et les types de jeux.
Dans toutes les cultures, humaines ou animales, le jeu a toujours été un vecteur fondamental d'apprentissage, et c'est une tendance moderne de ne l'appréhender que comme un amusement ou une distraction.
Je vous renvoie à l'excellent chapitre de "la culture du narcissisme" de C Lasch, consacré à ce sujet sous le titre "le déclin de l'esprit sportif".

 

Une autre question, ou la même posée différemment, aurait pu être : « quels sont les jeux qui vont partie du patrimoine ludique français ? Quels les jeux joués par les français et pas uniquement la communauté ludique française représentée ici ? »

Lance le sujet !

Bonjour,

Chez nous, 4 enfants, avec apprentissage obligatoire, dès le plus jeune âge 5-6 ans, des Echecs.

LE jeu essentiel ?

Davidof dit :
Juillet dit :C'est à mon sens le propre de l'éducation que de hiérarchiser les compétences et de valoriser celles qui seront les plus utiles et socialement adaptées, en fonction du milieu et du contexte social.
Pour un enfant qui n'est pas capable de hiérarchiser, en effet, elles se valent toutes. Pour l'éducateur, cependant, est-ce que courir vite sera la compétence la plus importante à développer ? En tant que  parent, c'est ainsi mon rôle de faire  ce travail de hiérarchisation des compétences. En fonction des milieux sociaux et culturels, ces hiérarchies changeront.

 

Je comprends bien. Je hiérarchise aussi.

Mais chaque hiérarchie se vaut en ce sens qu’elle est subjective. Certaines prévalent parce que socialement influencées.

Exemple. Je suis enseignant, de maths en plus, et ingénieur. Le système éducatif français met très en avant les compétences mathématiques et de lecture/écriture. Elles sont très importantes.
Toutefois, nous ne permettons pas forcément à un enfant de développer pleinement d’autres compétences. Les compétences mis en avant par notre système ont un but bien clair: permettre à l’enfant de devenir un adulte employable. J’exagère le trait mais l’idée est là.

Après vous dites que l’enfant n’est pas capable de hiérarchiser. Pourtant certaines écoles laissent l’enfant décider de ce qu’il fait, de ce qu’il apprend. Les résultats sont parfois surprenants.
Nous inscrivons nos enfants dans notre monde d’adulte.
Si nous observions les enfants peut être nos valeurs changeraient elles et donc la hiérarchisation que nous effectuons.

Par exemple, prenons l’exemple du rapport à l’autre. Mettez des enfants jeunes de toutes nationalités, de toutes couleurs, de tous niveaux sociables ensembles. Ils vont jouer. Tous ensembles. Naturellement. Qu’est-ce qui fait qu’à un moment, l’enfant va commencer à différencier l’autre suivant sa couleur, sa nationalité ou son niveau sociale ?

Je suis moins optimiste que vous, peut-être une déformation professionnelle, j'observe beaucoup les enfants de par mon travail ?
Certes, des enfants, jusqu'à un certain âge, mis ensembles vont jouer spontanément sans trop se soucier des nationalités, milieux sociaux, etc... Cependant ils vont aussi se chamailler, se battre, exclure et mettre à l'écart certains enfants qu'ils jugeront différents, selon leurs critères à eux... Donc non, tout n'est pas "acquis", les enfants ne sont pas des "bons sauvages", la capacité de discrimination est innée.
Le "vivre ensemble" est même dans de nombreuses écoles et collèges la problématique principale.
Pour les écoles qui laissent l'enfant "décider de ce qu'il fait", je pense que vous faites référence à Montessori, je ne connais pas le sujet plus que cela, mais il me semble que les enfants ne sont pas totalement libres de faire ce qu'ils veulent, les activités sont balisées en amont avec un matériel spécifique et les enseignants les accompagnent dans leurs tâches (sinon il ne s'agirait pas d'enseignants)...

jwel_01 dit :
minimaliste dit :


​​​​​Non ,le jeu,ce n'est pas que pour s'amuser.

En une phrase tu enlèves le peu de doutes qui restait sur ta conception du loisir ludique...

Oublie-moi. Je ne suis pas un sujet de discussion intéressant.

Ici, on parle de jeux, pas des intervenants, et encore moins on les juge.
Merci bien 

Juillet dit :
Davidof dit :
Juillet dit :C'est à mon sens le propre de l'éducation que de hiérarchiser les compétences et de valoriser celles qui seront les plus utiles et socialement adaptées, en fonction du milieu et du contexte social.
Pour un enfant qui n'est pas capable de hiérarchiser, en effet, elles se valent toutes. Pour l'éducateur, cependant, est-ce que courir vite sera la compétence la plus importante à développer ? En tant que  parent, c'est ainsi mon rôle de faire  ce travail de hiérarchisation des compétences. En fonction des milieux sociaux et culturels, ces hiérarchies changeront.

 

Je comprends bien. Je hiérarchise aussi.

Mais chaque hiérarchie se vaut en ce sens qu’elle est subjective. Certaines prévalent parce que socialement influencées.

Exemple. Je suis enseignant, de maths en plus, et ingénieur. Le système éducatif français met très en avant les compétences mathématiques et de lecture/écriture. Elles sont très importantes.
Toutefois, nous ne permettons pas forcément à un enfant de développer pleinement d’autres compétences. Les compétences mis en avant par notre système ont un but bien clair: permettre à l’enfant de devenir un adulte employable. J’exagère le trait mais l’idée est là.

Après vous dites que l’enfant n’est pas capable de hiérarchiser. Pourtant certaines écoles laissent l’enfant décider de ce qu’il fait, de ce qu’il apprend. Les résultats sont parfois surprenants.
Nous inscrivons nos enfants dans notre monde d’adulte.
Si nous observions les enfants peut être nos valeurs changeraient elles et donc la hiérarchisation que nous effectuons.

Par exemple, prenons l’exemple du rapport à l’autre. Mettez des enfants jeunes de toutes nationalités, de toutes couleurs, de tous niveaux sociables ensembles. Ils vont jouer. Tous ensembles. Naturellement. Qu’est-ce qui fait qu’à un moment, l’enfant va commencer à différencier l’autre suivant sa couleur, sa nationalité ou son niveau sociale ?

Je suis moins optimiste que vous, peut-être une déformation professionnelle, j'observe beaucoup les enfants de par mon travail ?
Certes, des enfants, jusqu'à un certain âge, mis ensembles vont jouer spontanément sans trop se soucier des nationalités, milieux sociaux, etc... Cependant ils vont aussi se chamailler, se battre, exclure et mettre à l'écart certains enfants qu'ils jugeront différents, selon leurs critères à eux... Donc non, tout n'est pas "acquis", les enfants ne sont pas des "bons sauvages", la capacité de discrimination est innée.
Le "vivre ensemble" est même dans de nombreuses écoles et collèges la problématique principale.
Pour les écoles qui laissent l'enfant "décider de ce qu'il fait", je pense que vous faites référence à Montessori, je ne connais pas le sujet plus que cela, mais il me semble que les enfants ne sont pas totalement libres de faire ce qu'ils veulent, les activités sont balisées en amont avec un matériel spécifique et les enseignants les accompagnent dans leurs tâches (sinon il ne s'agirait pas d'enseignants)...

 

Pour le premier point, je ne suis ni optimiste ni pessimiste, ni Rousseauiste, ni Voltairiste. je pose la question car je n’ai toujours pas la réponse.

Par contre en tant qu’enseignant et même citoyen, j’ai souvent l’impression que nos valeurs sont dictées par d’autres. J’entends par là nos parents, nos enseignants, la télévision ou les médias sociaux. J’entends souvent par exemple les parents dans la bouche des enfants, les miens y compris.

Ce que je voulais souligner en premier lieu était que les choix de hiérarchie n’étaient pas universels.

Ensuite, pour les écoles, Montessori reste un modèle « imposé « . Les méthodes d’apprentissage changent.
Je pensais plus en fait à un modèle d’école d’abord développée aux US mais dont je sais qu’une école similaire a été créée sur Paris. Désolé j’ai perdu le nom ou type d’ecole.
Dans ce modèle d’école les enfants ont à leur disposition les moyens d’apprendre et de faire ce qu’ils veulent. Ils peuvent faire de la musique, des maths, lire, jouer même à la console, programmer.
Ce sont eux qui décident de ce qu’ils vont faire sans jugement de la part de l’adulte. Ainsi certains vont jouer aux jeux vidéos pendant des jours.

J’y ai vu des témoignages étonnants. Il y a par exemple un enfant qui a passé plusieurs années à ne rien faire d’autre que pêcher, tous les jours. Cette activité serait juger improductive dans la plupart des systèmes éducatifs, et d’autant plus sur plusieurs années. Or fait surprenant, cet enfant un jour a cessé cette activité et s’est investi dans une activité plus « sérieuse « .
On pourrait penser que les années passées à pêcher n’avaient pas permis à celui ci de développer des compétences « utiles ». Le fait est qu’il avait développer une compétence à s’investir pleinement dans une activité, compétence qu’il a mis à profit dans l’apprentissage de sa nouvelle activité.
Cet enfant est devenu un adulte « responsable » avec un métier. Cet adulte est sûrement plus capable que certains à développer de nouvelles compétences en s’investissant à nouveau comme il sait le faire.

Attention, je ne dis pas que c’est le modèle ultime. Je m’interroge. Donc je cherche. Je me renseigne. Il y a sûrement des enfants pour qui cela ne donnerait pas le même résultat. Mais comment puis je juger ce résultat ?

Un autre exemple de jugement m’interpelle. Quand plus haut il est dit que les jeux vidéos ne développent pas de compétences (je m’excuse par avance si ce n’est pas exactement ce qui était dit).
Certains enfants ont développé des compétences et sont mêmes très forts dans leur domaine. Certains en vivent même. Est-ce irresponsable ?

Il est même des enfants qui à l’école sont effacés ou qui peuvent paraître « mauvais » scolairement mais qui cachent des talents. Certains savent chanter, danser. Certains gèrent des clans immenses dans des jeux vidéos en ligne.

En tant qu’enseignant, nous formons des élèves pour des métiers qui n’existent pas encore. Comment de ce fait mettre en avant telle ou telle compétence ? Je n’ai pas de réponse à toute ces questions. Mais je me questionne de plus en plus sur les réponses que je pensais ou pense avoir. Les hiérarchies que nous avons mis en place ont elles été bénéfiques ? Et pour qui ont elles été bénéfiques ?
Davidof dit :
Juillet dit :
Davidof dit :
Juillet dit :C'est à mon sens le propre de l'éducation que de hiérarchiser les compétences et de valoriser celles qui seront les plus utiles et socialement adaptées, en fonction du milieu et du contexte social.
Pour un enfant qui n'est pas capable de hiérarchiser, en effet, elles se valent toutes. Pour l'éducateur, cependant, est-ce que courir vite sera la compétence la plus importante à développer ? En tant que  parent, c'est ainsi mon rôle de faire  ce travail de hiérarchisation des compétences. En fonction des milieux sociaux et culturels, ces hiérarchies changeront.

 

Je comprends bien. Je hiérarchise aussi.

Mais chaque hiérarchie se vaut en ce sens qu’elle est subjective. Certaines prévalent parce que socialement influencées.

Exemple. Je suis enseignant, de maths en plus, et ingénieur. Le système éducatif français met très en avant les compétences mathématiques et de lecture/écriture. Elles sont très importantes.
Toutefois, nous ne permettons pas forcément à un enfant de développer pleinement d’autres compétences. Les compétences mis en avant par notre système ont un but bien clair: permettre à l’enfant de devenir un adulte employable. J’exagère le trait mais l’idée est là.

Après vous dites que l’enfant n’est pas capable de hiérarchiser. Pourtant certaines écoles laissent l’enfant décider de ce qu’il fait, de ce qu’il apprend. Les résultats sont parfois surprenants.
Nous inscrivons nos enfants dans notre monde d’adulte.
Si nous observions les enfants peut être nos valeurs changeraient elles et donc la hiérarchisation que nous effectuons.

Par exemple, prenons l’exemple du rapport à l’autre. Mettez des enfants jeunes de toutes nationalités, de toutes couleurs, de tous niveaux sociables ensembles. Ils vont jouer. Tous ensembles. Naturellement. Qu’est-ce qui fait qu’à un moment, l’enfant va commencer à différencier l’autre suivant sa couleur, sa nationalité ou son niveau sociale ?

Je suis moins optimiste que vous, peut-être une déformation professionnelle, j'observe beaucoup les enfants de par mon travail ?
Certes, des enfants, jusqu'à un certain âge, mis ensembles vont jouer spontanément sans trop se soucier des nationalités, milieux sociaux, etc... Cependant ils vont aussi se chamailler, se battre, exclure et mettre à l'écart certains enfants qu'ils jugeront différents, selon leurs critères à eux... Donc non, tout n'est pas "acquis", les enfants ne sont pas des "bons sauvages", la capacité de discrimination est innée.
Le "vivre ensemble" est même dans de nombreuses écoles et collèges la problématique principale.
Pour les écoles qui laissent l'enfant "décider de ce qu'il fait", je pense que vous faites référence à Montessori, je ne connais pas le sujet plus que cela, mais il me semble que les enfants ne sont pas totalement libres de faire ce qu'ils veulent, les activités sont balisées en amont avec un matériel spécifique et les enseignants les accompagnent dans leurs tâches (sinon il ne s'agirait pas d'enseignants)...

 

Pour le premier point, je ne suis ni optimiste ni pessimiste, ni Rousseauiste, ni Voltairiste. je pose la question car je n’ai toujours pas la réponse.

Par contre en tant qu’enseignant et même citoyen, j’ai souvent l’impression que nos valeurs sont dictées par d’autres. J’entends par là nos parents, nos enseignants, la télévision ou les médias sociaux. J’entends souvent par exemple les parents dans la bouche des enfants, les miens y compris.

Ce que je voulais souligner en premier lieu était que les choix de hiérarchie n’étaient pas universels.

Ensuite, pour les écoles, Montessori reste un modèle « imposé « . Les méthodes d’apprentissage changent.
Je pensais plus en fait à un modèle d’école d’abord développée aux US mais dont je sais qu’une école similaire a été créée sur Paris. Désolé j’ai perdu le nom ou type d’ecole.
Dans ce modèle d’école les enfants ont à leur disposition les moyens d’apprendre et de faire ce qu’ils veulent. Ils peuvent faire de la musique, des maths, lire, jouer même à la console, programmer.
Ce sont eux qui décident de ce qu’ils vont faire sans jugement de la part de l’adulte. Ainsi certains vont jouer aux jeux vidéos pendant des jours.

J’y ai vu des témoignages étonnants. Il y a par exemple un enfant qui a passé plusieurs années à ne rien faire d’autre que pêcher, tous les jours. Cette activité serait juger improductive dans la plupart des systèmes éducatifs, et d’autant plus sur plusieurs années. Or fait surprenant, cet enfant un jour a cessé cette activité et s’est investi dans une activité plus « sérieuse « .
On pourrait penser que les années passées à pêcher n’avaient pas permis à celui ci de développer des compétences « utiles ». Le fait est qu’il avait développer une compétence à s’investir pleinement dans une activité, compétence qu’il a mis à profit dans l’apprentissage de sa nouvelle activité.
Cet enfant est devenu un adulte « responsable » avec un métier. Cet adulte est sûrement plus capable que certains à développer de nouvelles compétences en s’investissant à nouveau comme il sait le faire.

Attention, je ne dis pas que c’est le modèle ultime. Je m’interroge. Donc je cherche. Je me renseigne. Il y a sûrement des enfants pour qui cela ne donnerait pas le même résultat. Mais comment puis je juger ce résultat ?

Un autre exemple de jugement m’interpelle. Quand plus haut il est dit que les jeux vidéos ne développent pas de compétences (je m’excuse par avance si ce n’est pas exactement ce qui était dit).
Certains enfants ont développé des compétences et sont mêmes très forts dans leur domaine. Certains en vivent même. Est-ce irresponsable ?

Il est même des enfants qui à l’école sont effacés ou qui peuvent paraître « mauvais » scolairement mais qui cachent des talents. Certains savent chanter, danser. Certains gèrent des clans immenses dans des jeux vidéos en ligne.

En tant qu’enseignant, nous formons des élèves pour des métiers qui n’existent pas encore. Comment de ce fait mettre en avant telle ou telle compétence ? Je n’ai pas de réponse à toute ces questions. Mais je me questionne de plus en plus sur les réponses que je pensais ou pense avoir. Les hiérarchies que nous avons mis en place ont elles été bénéfiques ? Et pour qui ont elles été bénéfiques ?

Ma foi, sur le fond je suis d'accord avec une bonne partie de tes propos. Par contre,  en tant qu'enseignant, nous formons les élèves au monde tel qu'il est, à des filières et des métiers bien réels, aux compétences qu'ils nécessitent et qui sont bien identifiées (et dieu sait que le rôle de l'enseignant est étroitement délimité !). En tant que parent nous avons il est vrai plus de marges de manoeuvre, après c'est un choix personnel qui engage notre responsabilité, pour ma part il me semble pragmatique et responsable de tenir compte des réalités et des compétences attendues dans la société actuelle, quel que soit par ailleurs mon jugement sur cette société.
Concernant les jeux vidéos, on peut toujours trouver quelques cas, comme dans tous les domaines, d'enfants qui réussissent de cette passion, mais pour l'écrasante majorité, ils n'en feront ni leur métier  ni n'en retireront de bénéfices si ce n'est des problématiques de plus en plus fréquentes déficit de l'attention. Quand je vois le temps monumental passé  par nombre de jeunes sur les consoles ou sur les réseaux sociaux, activité dont ils ne retirerons pratiquement rien, je trouve qu'il s'agit d'un vaste gâchis.
Pour en revenir aux jeux de société, si le fun et le ludique doivent être présents pour une expérience ludique réussie, j'accorde pour ma part une grande attention au contenu, un jeu doit développer des capacités sociales et intellectuelles, entre autres, et ne se limite pas au simple divertissement...

Juillet:

J’arrête mes digressions pour ne pas polluer le fil mais nous pourrions en discuter encore longtemps.


pour en revenir au ludique, je partage entièrement ton point de vue. Le côté « société «  dans jeu de société me paraît le plus important. Et là je hiérarchise :face_with_raised_eyebrow:

J’ai 2 enfants, ils jouent s’ils en ont envie et avec les jeux qu’ils ont envie. Je ne force rien, et je ne mets aucun jeu au dessus d’un autre, en pensant qu’il serait meilleur. Il y a assez d’enseignement toute la semaine, je les laisse s’amuser le soir et le weekend. Je n’achète donc pas de jeux “éducatifs”, il y a déjà beaucoup de bonnes choses (vertueuses) à apprendre dans les jeux. Oui, même dans les party game (pour répondre à un message plus haut).

Étonné de voir citer Montessori pour dire qu’il faut laisser les enfants libres de jouer ou pas et que le jeu ne devrait pas servir à de la pédagogie.
Alors que dans Montessori, 

  • La pédagogie est réfléchie, fruit d’une longue expérience.
  • Le jeu est un support pédagogique.
  • A chaque âge et situation, des jeux spécifiques.
  • Le jeu sert (entre autres) à rendre les enfants autonomes.
  • Ce sont bien les adultes qui ont choisi les jeux mis à disposition.
  • Ce sont sans doute les adultes qui expliquent les jeux.
Je connais plusieurs méthodes et associations d’autonomisation des enfants. Le jeu y occupe toujours une place centrale.

​​​​​​Accessoirement, ce n’était pas mon propos que d’entrer dans un débat,juste de lister ce qui nous utiles à jouer avec nos enfants.

Ludiquement.

Dexter269 dit :Les jeux plus aléatoires développent aussi des compétences, comme l'adaptation, le calcul des probabilités, la prise de risque. Et c'est utile dans la vie car il faut souvent s'adapter à des situations par exemple. 
Je n'aime pas spécialement les jeux de hasard, mais ils sont tout aussi utiles que les jeux dits de stratégie.

Il me semble qu'il ne parlait pas de jeux avec de l'aleatoire, mais de jeux de pur hasard (BATAILLE, OIE, ROULETTE, PILE FACE...). En partant d'un tel extreme, on pourrait en effet se dire que n'importe quel autre jeu apportera plus de choses a un enfant qu'un jeu de pur hasard. Listons donc les jeux à eviter pour nos enfants !  ;)