[Dixit][Dixit Jinx]
Des images au bout des doigts
Il n’est sans doute guère besoin de vous expliquer ce qu’est “Dixit”, le jeu des images qui a fait le tour du monde en raflant au passage toutes les récompenses qu’il pouvait.
Figurez-vous que dans les bureaux de Libellud, l’éditeur de “Dixit”, se prépare un nouveau jeu du nom de “Dixit - Jinx” et nous sommes allé voir ça d’un peu plus près, curieux et intrigués que nous étions.
Ce n’est pas le nom de Jean-Louis Roubira que l’on retrouve sur la boîte mais celui de Josep Maria Allué, un jeune auteur Catalan.
Et son histoire n’est pas commune.
Josep a présenté le prototype de son jeu sur diverses manifestions mais c’est à Cannes, cette année, que c’est produit une chose comme on en voit peu souvent.
Après une énième partie de présentation pendant le Off du festival qui regroupe des joueurs, des éditeurs et des auteurs, voilà que Josep, qui vient de présenter fièrement son bébé, entend l’un des joueurs lui dire qu’il veut illustrer absolument son jeu et qu’un autre veut l’éditer sans réserve.
Le premier personnage c’est monsieur Dominique Ehrhard et le second Régis Bonnessée des éditions Libellud.
Autant vous dire que le Josep est rentré tout chose à son hôtel cette nuit là… On ne rencontre pas ce genre d’aventure tous les jours dans la vie d’un auteur.
Alors qu’est-ce donc que “Jinx” ?
“Jinx” est un “Dixit”-like. On y joue avec des images qui vont évoquer des choses et il va falloir retrouver l’image évocatrice, perdue parmi d’autres.
Une des grandes caractéristiques de “Jinx” (celle qui a dû séduire Dominique Ehrhard) est que les dessins ne sont pas des illustrations réalistes décrivant des scènes mais des images à mi-chemin entre abstractions et figurations.
Autre différence avec “Dixit”, c’est qu’ici la rapidité de réaction entre en jeu.
Durant la partie 9 cartes sont exposées en un carré de 3x3.
Le joueur actif pioche une carte de localisation qui va lui indiquer la carte-dessin avec laquelle il va jouer.
Cette localisation est tenue évidemment secrète.
Le joueur doit désormais dire, chantonner, mimer quelque chose qui fasse penser à cette carte exactement comme dans “Dixit”.
Dès qu’il s’est exprimé les autres joueurs tentent de découvrir la carte référente en la pointant du doigt.
Mais attention ! Un seul joueur peut pointer une carte donnée. Il faut donc faire vite si l’on pense avoir trouvé.
En fait, il vaut même mieux pour le joueur actif que les premiers joueurs se trompent.
Dès qu’un joueur pointe la bonne image, le tour s’arrête (même si certains n’ont pas choisi).
Le joueur qui trouve la bonne carte la garde pour lui (chaque carte donne 1 point de victoire).
Les joueurs qui se sont trompés donnent leurs cartes au joueur actif.
Mais si aucun des joueurs ne trouve la bonne carte, le joueur actif doit rendre une des cartes gagnée précédemment.
Tout comme a Dixit, le joueur actif doit donc trouver une expression qui ne soit ni trop évidente ni trop complexe pour marquer des points.
Sans dévoiler trop de cartes voici un petit tirage où je vous dis : “Tric Trac”.
“Dixit - Jinx”
Un jeu de Josep Maria Allué
Illustré par Dominique Ehrhard
Publié chez Libellud
Distribué par Paille
Pour 3 à 6 joueurs à partir de 8 ans
Durée estimée de partie : 10-20 min
Disponible vers mars 2012