Liberté de la presse : la France à la 44e place...

Ce qui me dérange le plus dans l’article, c’est son arrogance (corporative). Dès que l’on a un rapport quelconque avec le journalisme, on devrait être intouchable.

De plus l’attitude des “journalistes” présents ne ressemble pas à celle de gens voulant révéler des informations au grand public, mais plutôt à celle de gens voulant faire de l’audience/des pages vues en montrant des images choc. On dirait des paparazzis qui cherchent à être au plus près de la célébrité pour faire des photos qui se vendront cher.

Le problème est plus général et est celui des bavures policières. Je n’ai pas l’impression que se placer à un mètre de l’action et filmer va nous faire avancer dans la résolution du problème.

C’est vrai que c’est surprenant/choquant que vous soyez si loin.

La belgique est 14ème (pas trop mal) par contre le royaume-uni, 19ème, je suis surprise, je les voyais dans le top 10.

Ce qui est bien par contre c’est que Cuba remonte (166 sur 178), la fin du blocus et l’ouverture aide sans nul doute.

Philippe dit:
Oui, je suis revenu de mes convictions ! Cela n'a pas été agréable, tu t'en doutes, mais je suis déçu de celui que j'ai porté au pouvoir. A ce propos (mais pas seulement), je lance un sujet sur le sondage ipsos du jour.


Bravo !...une preuve de courage et d'honneteté intellectuelle.
Respect... :china:
VictorVVV dit:Ce qui me dérange le plus dans l'article, c'est son arrogance (corporative). Dès que l'on a un rapport quelconque avec le journalisme, on devrait être intouchable.

Ou comment immédiatement évoquer le "privilège", le "corporatisme", "la prétention" alors que le thème principal abordé est autre. Pourquoi au fait ? Pour cacher ce qu'il ne faut pas voir ?
La presse a une histoire. La liberté de la presse, ce n'est pas pour les chiens : elle est fondamentale ! Quand bien même ce droit pourrait être instrumentalisé à des fins peu avouables, cela reste un moyen et ne présuppose donc en rien de son usage.
VictorVVV dit:De plus l'attitude des "journalistes" présents ne ressemble pas à celle de gens voulant révéler des informations au grand public, mais plutôt à celle de gens voulant faire de l'audience/des pages vues en montrant des images choc. On dirait des paparazzis qui cherchent à être au plus près de la célébrité pour faire des photos qui se vendront cher.

Journaliste de terrain. Journaliste témoin. Ton jugement de valeur est imbuvable, car les quatre vidéos exposées sont bien des témoins (avec plan large, mouvement, etc...). Le témoignage peut très bien être orienté, voire manipulé... mais là, on parle d'enfreinte au témoignage.
VictorVVV dit:Le problème est plus général et est celui des bavures policières. Je n'ai pas l'impression que se placer à un mètre de l'action et filmer va nous faire avancer dans la résolution du problème.

Non, non, le problème n'est pas la bavure ou de cracher sur le représentant des forces de l'ordre. C'est bien plus gros que ça.
Cassiel dit:
VictorVVV dit:Ce qui me dérange le plus dans l'article, c'est son arrogance (corporative). Dès que l'on a un rapport quelconque avec le journalisme, on devrait être intouchable.

Ou comment immédiatement évoquer le "privilège", le "corporatisme", "la prétention" alors que le thème principal abordé est autre. Pourquoi au fait ? Pour cacher ce qu'il ne faut pas voir ?
La presse a une histoire. La liberté de la presse, ce n'est pas pour les chiens : elle est fondamentale ! Quand bien même ce droit pourrait être instrumentalisé à des fins peu avouables, cela reste un moyen et ne présuppose donc en rien de son usage.

Presse ou simple citoyen, soit tout le monde a les mêmes droits, soit les journalistes ont des droits et des devoirs supplémentaires. En France, on a choisi la seconde option. Les journalistes ont le droit d'accéder à l'information et de la diffuser, mais aussi le devoir de ne pas intervenir. Dans les vidéos présentées, on voit bien que les journalistes ayant eu des embrouilles n'ont pas respectés leurs devoirs en se plaçant beaucoup trop près, devenant ainsi acteurs.
VictorVVV dit:De plus l'attitude des "journalistes" présents ne ressemble pas à celle de gens voulant révéler des informations au grand public, mais plutôt à celle de gens voulant faire de l'audience/des pages vues en montrant des images choc. On dirait des paparazzis qui cherchent à être au plus près de la célébrité pour faire des photos qui se vendront cher.

Journaliste de terrain. Journaliste témoin. Ton jugement de valeur est imbuvable, car les quatre vidéos exposées sont bien des témoins (avec plan large, mouvement, etc...). Le témoignage peut très bien être orienté, voire manipulé... mais là, on parle d'enfreinte au témoignage.

Les vidéos exposées avec plan large suivent effectivement l'éthique journalistique, mais au contraire ceux qui se sont fait agresser se placent beaucoup trop près et en deviennent acteurs au lieu d'informateurs. Je t'invite à aller consulter les débats que l'on a eu ici ou ailleurs au sujet de la vidéo-surveillance ou la télé-réalité, les comportements ne sont pas les mêmes quand on se sait être filmé ou le centre de l'action. (Je fais ici référence à la troisième vidéo.)
VictorVVV dit:Le problème est plus général et est celui des bavures policières. Je n'ai pas l'impression que se placer à un mètre de l'action et filmer va nous faire avancer dans la résolution du problème.

Non, non, le problème n'est pas la bavure ou de cracher sur le représentant des forces de l'ordre. C'est bien plus gros que ça.

Ces vidéos sont apparues librement sur le web.
On voit au début de la deuxième vidéo le/la caméraman se balader librement dans la charge de police sans être bousculé(e).
Ces vidéos montrent justement que la liberté de la presse est respectée en France comme un droit positif. On leur accorde des droits que l'on accorderait pas au citoyen lambda. D'où la nécessité de la carte de presse, qui représente l'accès à ces droits et qui oblige à respecter des devoirs.

EDIT : Je viens de voir la dernière vidéo, qui est peut-être plus préoccupante.
VictorVVV dit:D'où la nécessité de la carte de presse, qui représente l'accès à ces droits et qui oblige à respecter des devoirs.

Et quels sont les droits et les devoirs d'un fonctionnaire de police ? Ces derniers temps ils ont tendance à faire de l'amnésie sélective sur certains points. :roll:
VictorVVV dit:
EDIT : Je viens de voir la dernière vidéo, qui est peut-être plus préoccupante.


Moi j'enlèverais le "peut-être", et pas que pour la dernière vidéo.

Un journaliste est à la fois l’obligé et le garant de la liberté d’information, que l’État français reconnaît officiellement par le biais de la carte de presse. Le journaliste est donc tenu au droit à l’information et doit pouvoir (sauf exception, mais c’est comme pour tout) remplir sa mission. Effectivement, il ne doit pas intervenir (sauf exception, mais c’est comme pour tout).

A noter qu’un citoyen n’étant pas journaliste peut très bien être témoin.

Je suis impatient de prendre connaissance de ces textes de loi établissant une différence entre acteur et témoin sur des critères de distance.

Petite explication de textes et de vidéos :

Vidéo 1 : acte agressif à l’égard de photographes

entracte : deux récits d’acte d’agression à l’égard de journalistes

Vidéo 2 : LCI filme au corps à corps et n’est pas ennuyé le moindre du monde jusqu’à ce qu’il filme le cameraman violenté. Bien que celui-ce ne soit pas journaliste, il endosse le rôle de témoin en réalisant un travail de reportage pour actusoins. Avec une caméra à l’épaule, on n’est pas acteur !

Vidéo 3 : L’angle de vue par l’intéressé doté du passage ‘demande de la carte de presse’. Pas de carte de presse ? Tu prends la totale.

Vidéo 4 : Le pompon ! Tout est dit.

Conclusion : il n’est pas question d’un travail de force de l’ordre (aucune des deux agressions n’est justifiée visuellement), mais d’entraves au droit à l’information à base de répression. L’image gène…

Cadeau pour toi : un CRS agressé

Dans le même ordre d’idée : ici et ici.




Ça me rappelle le fantastique film Burma VJ. Cela ne devrait pas.

Cassiel dit:Un journaliste est à la fois l'obligé et le garant de la liberté d'information, que l'État français reconnaît officiellement par le biais de la carte de presse. Le journaliste est donc tenu au droit à l'information et doit pouvoir (sauf exception, mais c'est comme pour tout) remplir sa mission. Effectivement, il ne doit pas intervenir (sauf exception, mais c'est comme pour tout).
A noter qu'un citoyen n'étant pas journaliste peut très bien être témoin.
Je suis impatient de prendre connaissance de ces textes de loi établissant une différence entre acteur et témoin sur des critères de distance.
Petite explication de textes et de vidéos :
Vidéo 1 : acte agressif à l'égard de photographes
*entracte : deux récits d'acte d'agression à l'égard de journalistes*
Vidéo 2 : LCI filme au corps à corps et n'est pas ennuyé le moindre du monde jusqu'à ce qu'il filme le cameraman violenté. Bien que celui-ce ne soit pas journaliste, il endosse le rôle de témoin en réalisant un travail de reportage pour actusoins. Avec une caméra à l'épaule, on n'est pas acteur !
Vidéo 3 : L'angle de vue par l'intéressé doté du passage 'demande de la carte de presse'. Pas de carte de presse ? Tu prends la totale.
Vidéo 4 : Le pompon ! Tout est dit.
Conclusion : il n'est pas question d'un travail de force de l'ordre (aucune des deux agressions n'est justifiée visuellement), mais d'entraves au droit à l'information à base de répression. L'image gène...
Cadeau pour toi : un CRS agressé

Je ne connais pas de texte de loi sur le sujet, navré. (Qu'en est-il au niveau liberté de la presse ?) Tous les deux nous ne croyons pas que notre morale s'arrête à la loi de toutes façons.
La distance était ici un critère qui semblait correspondre à ce que j'affirmais : les journalistes doivent (sur le moment) chercher à ne pas agir et non pas simplement ne pas chercher à agir. Prendre de la distance permet cela aisément.

Video 1 : Je n'ai pas compris ce que les photographes faisaient aussi près.

Vidéo 2 : A part le camouflage de la caméra à la fin, tout va dans le sens de "France, pays de la liberté de la presse."

Vidéo 3 : Le caméraman semble ici jouer le même rôle que l'adolescent qui filme son copain tabasser quelqu'un. C'est en tout cas ce qui semble être le point de vue du policier, qui intervient de manière disproportionnée.

Vidéo 4 : d'accord.

En fait tu me fais comprendre le problème plus général : Qui, de nos jours, agit avec dignité de manière responsable et positive ? Si l'on veut apaiser le climat social de ce pays, il faut bien que quelques uns commencent et surtout continuent à le faire. Pour que ça ait le plus d'impact, il faudrait que ce soit surtout les médias qui réussissent, par une réflexion portée sur l'impact plutôt que sur l'audience, à propager ces valeurs.

Lorsqu’il y a des mouvements de représentants de l’ordre, ce n’est pas O.K. Corral : c’est organisé. Sont notamment anticipés les mouvements de foule ; et les souricières font partie du lot.

Vidéo 1 : Selon les propos rapportés (qui valent ce qu’ils valent - de toute façon, on n’a que ça), ils se sont retrouvés dans une souricière. Ca explique l’agression ?

Vidéo 2 : Le “à part” est trèèès ennuyeux…

Vidéo 3 : Je ne m’avancerai pas sur le rôle joué par M’sieur Vidéo Actusoins (qui est vêtu comme un gars normal). Toujours est-il que ça ne m’explique pas l’agression résultant du [“pas de témoignage sans carte de presse” donc “la totale”].



Je ne crois malheureusement pas que le climat social va aller dans le sens d’un apaisement durable, cela pour des raisons économiques et sociales.
Je ne jetterai pas la pierre sur les “Robocops”, d’une part car je tiens à mon intégrité physique, d’autre part, car ils remplissent le rôle qui leur est dévolu - dans notre société républicaine, la violence est monopole de l’État par délégation de pouvoir. Maintenant, il faudra aussi m’expliquer en quoi il est justifié que des forces de l’ordre entraînées à agir dans des situations violentes se retrouvent en présence de manifestants lambda.

Jusqu’à présent, le rôle de régulateur social est dévolu à l’État.