Scoubi dit:Je pense aussi écrire un truc, c'est difficile? long? Vous y avez mis vos tripes?
Moi, j'ai clairement pris une année sabbatique à la fin de mon école d'ingé pour ça : écrire n'est pas une détente pour moi, et je savais qu'une fois dans la vie active, je n'aurais jamais pris le temps de m'y mettre...
Durant cette dite-année, j'essayais de m'astreindre un certain rythme de travail, et surtout en dehors de chez moi (là où je me détends, plus). J'écrivais à la bibliothèque, ou au parc de la Tête d'or quand j'étais à Lyon et qu'il faisait beau. Mon roman ne reflète pas franchement mes états d'ames, du coup je n'y ait pas vraiment ni de tripes (ou de saindoux).
Le plus dur, ça a été après l'année sabbatique : recherche d'un premier emploi après une année à faire complètement autre chose, c'est loin d'être évident (pour moi, c'était surtout l'impression de ne plus être capable d'assumer les responsabilités pour lesquelles je postulais).
Si tu veux, on en parlera de vive voix à l'Ancora ou à l'Interlude...
Pour moi, ça n’a pas été difficile, ni long. Mais le résultat est sans doute pas à la hauteur de vos exigences. Littérairement, je pense que mon truc ne vaut pas un clou. Y a pas de tournures de phrases alambiquées, ni même de style littéraire bien ancré. Par contre, y a un scénario qui a bien plu à la plupart des lecteurs (pas tous consensuels !) qui l’ont lu jusqu’au bout (plusieurs dizaines à ma connaissance).
Concrètement, comme je savais pas où j’allais, ni même si ce que j’écrivais allait donner un roman ou “autre chose”, je me suis astreint sur la forme : j’ai rapidement pris la décision de faire 40 chapitres de 5 pages A4 (en écriture normale sous Word). Je me suis tenu à ça, et j’écrivais un chapitre par semaine, en gros, en 3 heures de temps. Ça m’a pris une bonne année.
J’avais une idée de la trame générale et des personnages, et ensuite, ils ont “vécu” tout seul, ce n’est plus vraiment moi qui pilotait leurs agissements. C’était assez intéressant à vivre comme expérience, du coup.
Là, je suis reparti dans un second roman, sans me restreindre sur la forme cette fois parce que je sais que je suis au moins capable de faire un truc qui plaira au moins à une dizaine de lecteurs. Je n’ai pas plus d’ambition.
loic dit:C'est très difficile et très long. Ca pompe une énergie folle, mais tu n'es pas obligé d'y mettre tes tripes (je pense que ça dépend beaucoup du sujet, du style, ... M'enfin, clairement, il faut du temps, de l'envie et de l'énergie car le désespoir peut vite venir
Pour moi il faut que ça reste un plaisir. Pourquoi désespérer ? Pour ça il faut d'abord avoir espérer, et personnellement, je n'ai jamais rien espérer de ce que j'écrivais. Je le faisais parce que ça me plaisait, avant tout.
Ben, en général, tu écris un peu plus que pour toi-même (dans le cadre d’un roman, parce qu’on peut écrire pour plein de raisons sinon). Et il n’est pas rare d’être déçu par ce qu’on a écrit quand on se relit (nefin, j’ne connais beaucoup à qui c’est arrivé). Après, évidemment, plein de choses sont possibles et les raisons de l’écriture peuvent être multiples, mais dans le cadre d’un roman, j’ai du mal à concevoir une écriture juste pour l’écriture (le faire lie me semble un mini).
loic dit:Ben, en général, tu écris un peu plus que pour toi-même (dans le cadre d'un roman, parce qu'on peut écrire pour plein de raisons sinon). Et il n'est pas rare d'être déçu par ce qu'on a écrit quand on se relit (nefin, j'ne connais beaucoup à qui c'est arrivé). Après, évidemment, plein de choses sont possibles et les raisons de l'écriture peuvent être multiples, mais dans le cadre d'un roman, j'ai du mal à concevoir une écriture juste pour l'écriture (le faire lie me semble un mini).
Bah tu trouves toujours quelqu'un de ton entourage pour t'encourager et te dire que c'est bien, même s'il en pense pas un mot, non ?