[Londres] - Diverses options de jeu

Je voulais découvrir Wallace, Londres a été l’occasion pour jouer à deux. Première partie chaotique, le temps de bien se mettre les règles en bouche (exemple au début, dedieu, comment on se débarrasse de ces cartes Pauvreté qui collent comme du sparadrap ?), lesquelles règles ne sont pas bien compliquées.

Tout est élégant dans ce jeu, la boîte, les cartes… Les tours vont vite, même si on ne sait pas trop comment s’y prendre durant cette première partie, multiplier les piles ou pas, on sait pas où donner de la tête, on louche sur la bébête pauvreté qui monte qui monte (souvenirs douloureux d’Antiquity !), on gagne plein de sous et puis flzût, on s’aperçoit que plus on en gagne, plus le Petit Jésus vous punit en vous collant encore des tombereaux de pauvres dans les pattes, faut se réadapter tout le temps, bref, on n’a pas de repères, on sait pas par où commencer, on sait pas où on va ni comment on va y aller. Mais on y va avec élégance tellement c’est fin. Admirab’.

Pas vraiment ressenti le besoin d’une aide de jeu. Il y a toujours moyen de s’en faire une.

J’y retourne immédiatement, comme disait l’autre. Juste une 'tite bière avant. Après un mois passé compulsivement entre GWT et Mombasa, ça repose les neurones. Faudra quand même attendre un peu pour en dire des choses intelligentes.

Après la 1e partie de découverte, la 2e est beaucoup plus claire, on commence à voir la façon dont on peut (pourrait !) organiser les choses. Le jeu tourne impeccablement, il est plaisant de voir les façons dont on peut composer avec le hasard de la pioche sans le subir.

Les plus et les moins de cette seconde partie : pas trop mauvaise gestion de l’argent, erreurs idiotes de la 1e partie sur la défausse des cartes Pauvreté corrigées, compréhension de la relativité de la pauvreté, essais de compréhension du nombre de piles à monter, du nombre de cartes à garder en main en fin de tour en fonction de la situation, pas assez d’anticipation des cartes qui rapportent au comptage final, intérêt des cartes qu’on ne retourne pas, association métros/districts ainsi que quelques autres. Trop tôt encore pour définir de vraies stratégies, mais après seulement une partie ça s’éclaire bien. Et voir comment ça roule bien et rapidement est assez fascinant.

Une partie à 2 en 1h30 avec les quelques hésitations normales de début, sans un regard dans le livret, sans temps morts, sans réflexion paralysante. Ça ira plus vite dans l’avenir mais c’était bon de faire durer un peu ! Règles simples et jeu pas simple, j’imagine des parties variées à venir. Les belles cartes agréables à regarder et à manipuler contribuent à l’ambiance un peu intemporelle, on entre bien dans le thème. J’apprécie qu’elles ne donnent pas dans les modes et les tics graphiques du moment.

J’avais été surpris avant de l’acheter de ne lire que si peu de choses à son sujet. Content de cette découverte de Wallace :slight_smile: .

Nous avons réussi à en faire une nouvelle partie hier soir.

Il y aura plusieurs districts peu chers qui sortent en début de partie, donc j’en achèterai beaucoup grâce à mes finances confortables afin de maîtriser mes pauvres.
Jusqu’au milieu de partie, je parviens à rester à moins de 5 pauvres pendant quand ma partenaire perd rapidement le contrôle (rapidement plus de 20 pauvres).
Mais en milieu de partie je suis surpris par l’augmentation du coup des cartes et j’aurai plus de mal à gagner de l’argent tout en me débarrassant des pauvres, donc ils commencent à s’accumuler. Ma partenaire parvient à contenir le flot de son côté. Alors que je pensais gagner la partie principalement grâce à la différence de pauvres, nous terminerons à 20 pauvres pour elle et 21 pour moi ! (ouf, 1 seul PV de pénalité) Mais elle gère ses pauvres au détriment de ses points.
Finalement ce seront les districts qui me feront prendre le large : je commence par jouer un métro me rapportant 10 PV, couplé à Whitehall qui permet d’appliquer l’effet actif d’une autre carte (donc à nouveau le métro). Et paf, 20 PV en un seul tour. Plus tard un nouveau métro me rapportera encore 11 PV (8 districts).
On termine à 130 PV pour moi et 70 PV, elle n’y arrive décidément pas (bon malgré tout ça semble lui plaire mais clairement ça l’embête une telle différence de points, donc j’espère encore avoir l’occasion d’y jouer). L’une de ses erreurs est souvent une mauvaise optimisation de ses actions : développer son projet urbain pour jouer une seule carte, puis piocher 3 cartes, puis redévelopper son projet urbain. Donc même si nous jouons le même nombre de tours, je fais au final plus d’actions qu’elle. Pour cela je pense que les districts sont essentiels pour refaire sa main de carte après avoir activé son projet urbain.

Quelques petites remarques que je me suis faites (ça peut paraître trivial mais on ne s’en rend pas forcément compte après une première partie) :
- En fait une carte qui nécessite de défausser une autre carte pour être activée revient au même en terme de génération de pauvreté à une carte qui réduit la pauvreté de 1
- Une fois un tas démarré on ne peut pas le supprimer, mais certaines cartes qui ne nécessitent pas d’être retournées à l’activation et réduisent la pauvreté reviennent en quelque sorte à neutraliser le tas
- Il devient beaucoup plus dur de générer de l’argent avec les cartes villes C, le jeu essaie de nous faire croire en début de partie que nos finances sont confortables mais on se retrouve rapidement sans le sou si on n’est pas prévoyant (mais peut-on vraiment l’être ?)

Et une question dont je n’ai pas trouvé la réponse dans le livret de règles : lorsqu’on pioche plus d’une carte, peut-on prendre une carte dans le paquet, la regarder, puis en fonction prendre une carte sur le plateau ? Ou considère-t-on que lorsqu’on pioche dans le paquet, on les pioche toutes en même temps ?

Je n’ai pas la règle sous les yeux et il y a trois semaines que je n’y ai pas joué, il me semble sous réserves de vérification qu’on ne regarde jamais les cartes du paquet de pioche, la seule façon de le faire à l’occasion est de jouer le district St Pancras (on regarde les 3 premières cartes de la pioche et on n’en garde qu’une).

Je me suis peut-être mal exprimé. Effectivement on ne peut pas regarder une carte avant de décider si on la garde ou pas :slight_smile:
Ma question était plutôt, si l’on doit piocher disons 3 cartes :
- puis-je prendre une 1ère carte dans la pioche
- je regarde la carte que je viens de piocher (une bleue) donc je prends en 2ème carte une bleue sur le plateau car cela m’arrange
- puis j’en prends une 3ème depuis la pioche

Ou est-ce qu’on pioche à l’aveugle ? (j’en prends 3 en même temps de la pioche et je regarde ensuite ce que j’ai pioché)

Liopotame dit :Ma question était plutôt, si l'on doit piocher disons 3 cartes :
- puis-je prendre une 1ère carte dans la pioche
- je regarde la carte que je viens de piocher (une bleue) donc je prends en 2ème carte une bleue sur le plateau car cela m'arrange
- puis j'en prends une 3ème depuis la pioche

Oui. C'est ça.

Merci ça me paraît effectivement logique dans un soucis de contrôle, mais ce n’est malheureusement pas écrit noir sur blanc dans la règle

J’avais mal compris, ça me semblait trop simple venant de qui posait la question.surprise

Jpeg dit :J’avais été surpris avant de l’acheter de ne lire que si peu de choses à son sujet. Content de cette découverte de Wallace :-) .

Heu... beaucoup de choses ont été écrites sur London déjà hein... De plus, ne perds pas de vue que Londres est une réédition, certes avec des modifs de règles et de matériels mais une réédition quand même, au milieu d'une production de jeux énorme. J'ai joué quelques parties de Londres mais comme d'autres, j'en ai pas forcément parlé ici à chaque fois. Et puis en plus quand on sent que ça n'intéresse pas plus que ça les gens...

London/Londres, je n’avais trouvé que 3 sujets ici, davantage sur BGG. Ça m’avait semblé assez peu.

Cela faisait quelques temps qu’on n’y avait plus joué, j’avais l’impression que ses difficultés à gérer la pauvreté commençait à agacer ma partenaire, donc j’ai préféré ne pas insister. Hier je lui ai proposé de le réessayer, et grand bien m’en a pris puisqu’elle est enfin parvenu à l’emporter, donc ça va certainement la motiver à remettre le couvert.

De son côté elle a joué avec seulement 3 quartiers mais en achetant de nombreux districts (je crois 7 ou 8 en fin de partie). Du coup elle générait assez peu de pauvreté (même si avec peu de tas c’est difficile de vider sa main), mais elle a notamment bien profité du district qui permet de défausser des pauvres pour gagner du prestige tout en limitant la génération de pauvreté du fait des cartes résiduelles après l’activation.

De mon côté j’ai essayé plutôt de marquer des points rapidement avec certains bâtiments assez chers que je pouvais activer 2 fois en utilisant des hôpitaux et en finançant cela grâce à un emprunt (j’avais acheté assez tôt la City pour améliorer le rendement des emprunts). Malheureusement m’y prenant trop tard je n’ai pas su juguler l’afflux de pauvres, cela devenant de plus en plus compliqué au cours de la partie de gagner de l’argent, j’ai donc dû essayer de sauver les meubles avec le minimum de moyens. J’avais 4 quartiers au début, auquel j’ai rapidement adjoint un 5ème puis un 6ème, ce qui fut mon erreur, étant dans l’incapacité de les développer tous en même temps (aussi bien par manque d’argent que de cartes villes). Du coup à l’activation du projet urbain je générais de la pauvreté pour des quartiers vides.

Malgré tout grâce aux points marqués en cours de partie je suis assez loin devant au décompte final, je pensais accroître mon avance grâce aux points des bâtiments, mais en fait à ma grande surprise elle en avait un peu plus que moi (27 contre 32). Terminant la partie avec 11 pauvres de plus qu’elle et un emprunt non remboursé, j’hérite d’un malus de 25 points qui me fait repasser derrière d’une quinzaine de points…

Pour l’instant j’ai du mal à voir comment bien gérer les emprunts, au début ils ne me paraissent pas très utiles car on gagne facilement de l’argent, à la fin ils deviennent trop difficiles à rembourser. Mais vu que le jeu comporte des tuiles de 30£ d’emprunt, j’imagine que c’est parce qu’il est prévu qu’on les utilise davantage, mais à ce stade je ne vois pas comment…

Bonjour, est ce que quelqu’un a testé la variante solo avec automa proposée sur BGG?

Première partie à 2 aussi il y a quelques jours, je ne connais pas la première version mais j’ai beaucoup aimé. Il faut dire que je suis fan des tableau builder (Race for the Galaxy, 51st State, etc).

Score serré, 155 à 167, on est parti sur deux stratégie différentes. Moi plutôt argent et achat massif de district (11 à la fin) avec un quartier à 6 piles très tôt dans la partie et elle plutôt grosse carte à point et un quartier qui tourne à 3 et 4 pile sur la fin.
Je me suis fait surprendre par les coûts des cartes de la pile C et le peu de revenu accessible. J’ai failli prendre un emprunt mais je me suis débrouillé avec ce que j’avais. Ayant bien géré la pauvreté toute la partie avec des moments à 0 pauvreté avec en face mon adversaire qui avoisinait les 25, je me voyais exploser le différentiel. Mais je ne sais pas trop ce qu’il s’est passé et je suis passé devant avec un écart de 6 en sa faveur qui me fait perdre 7PVs en fin de partie. Comme quoi, rien n’est joué d’avance, on peu bien gérer sa pauvreté au début de la partie et se prendre un revers surprise sur la fin.

Très bon sentiment sur cette première partie bien qu’un peu long pour ce type de jeu (presque 2h à 2, même si les prochaines seront plus rapide c’st quand même un peu long). J’aurais bien vu une fin de partie alternative et je me pose la question de la rejouabilité du jeu à cause de l’ordre des cartes préétablie.

Deuxième excellente partie de Londres avec un bien meilleur contrôle sur la pauvreté. 

Mon adversaire s’étend très rapidement avec 7 piles. Je me dis qu’il va se noyer dans la pauvreté et je reste à 4 piles pendant longtemps. J’enchaîne les achats de quartier parfois alors même que j’ai déjà 9 cartes en main. Je me retrouve à un moment un peu coincé ne voulant pas laisser certaines cartes à mon adversaire tout en n’osant pas créer de piles supplémentaires. Je finis par laisser une prison qu’il exploitera très bien.
Pendant ce temps, il combotte bien et sans que je ne le vois venir, il se débarrasse de sa pauvreté. Il a la bonté de se planter en oubliant de se débarrasser de ses pauvres avec le quartier qui permet de les transformer en points et de supprimer de la pauvreté. 
Je sauve l’honneur en faisant 3 activations de métro à 11 points, mais la dernière nécessite que je prenne une dette.
Je perds de 14 points (88 à 64) avec 7 pauvretés de plus que lui. 

Très bonne partie durant laquelle j’ai trop tergiversé alors qu’il aura fallu que je fasse mon truc sans essayer de retenir des cartes. J’ai trouvé un peu pénible les 2-3 derniers tours qui peuvent être calculatoires pour savoir s’il vaut mieux prendre trois cartes ou autre chose. Ça doit s’estomper avec l’expérience. Je n’aurais pas pensé qu’une stratégie avec beaucoup de piles était possible, et ça m’a bien déconcerté ! 

Et encore, 7 piles n’est pas du tout énorme… On peut gagner avec plus encore. C’est même les parties les plus funs. J’ai souvent dépassé les 100 points avec des stratégies “gros tableau”.

A l’inverse 4 piles c’est vraiment extrême. Jouer trop sécurisé, c’est la défaite assurée.

kakawette dit :Jouer trop sécurisé, c'est la défaite assurée.
 

Oui. C'est une caractéristique typiquement Wallacienne...

Je veux bien vous croire ! 
Question au passage : les dettes, c’est jouable de gagner avec ? On peut en prendre bcp ou vaut mieux faire gaffe ??

Et bien tu as là une caractéristique très wallacienne à nouveau, que l’on retrouve dans Automobile par exemple (sans parler d’AoS).  Il faut savoir jouer avec les dettes et je pense même qu’entre joueurs bons connaisseurs de London/Londres, la différence peut se faire là.  On peut jouer “timide” évidemment et même gagner des parties de Londres ainsi, mais contre des joueurs expérimentés, ça passera beaucoup moins. Donc oui, il faut prendre des risques financiers, ne serait-ce que pour s’offrir certaines cartes ou griller les autres sur certains quartiers. 

Le Zeptien dit :Et bien tu as là une caractéristique très wallacienne à nouveau, que l'on retrouve dans Automobile par exemple (sans parler d'AoS).  Il faut savoir jouer avec les dettes et je pense même qu'entre joueurs bons connaisseurs de London/Londres, la différence peut se faire là.  On peut jouer "timide" évidemment et même gagner des parties de Londres ainsi, mais contre des joueurs expérimentés, ça passera beaucoup moins. Donc oui, il faut prendre des risque financiers, ne serait-ce que pour s'offrir certaines cartes ou griller les autres sur certains quartiers. 

Ça me rappelle une partie d'AoS avec Palferso 😉

Salut à tous! Premier essai de Londres avant-hier avec ma compagne. Nous en sommes ressortis ravis!
Déjà, les règles sont ultra simples et il y a peu d’effets différents, donc on est vite lancés. J’ai eu peur que ça se fasse au détriment de la tension, mais non!
Après un départ timide, où je trouvais le jeu un peu plat, la tension a vite atteint des sommets! J’ai été gourmand avec le nombre de quartier posés devant moi et ma ville a quasi sombré dans la pauvreté. J’ai aussi pris des risques financiers en faisant 3 prêts très rapprochés.

Finalement, la fin de partie est arrivée un peu vite pour moi! J’avais un boulevard de points d’avance qui faisait grommeler Pauline, mais avec 2 prêts non remboursés et 14 points de pauvreté de plus qu’elle, je finis derrière elle! 63-53. Terrible, la prochaine ne sera pas la même!

Très bonne impression, un jeu qui nous fait penser, par certains aspect, à Tournay, un autre de nos favoris.

Tristan.