Matthieu d'Epenoux a tout compris

J’écoute depuis ce matin la Radio des jeux avec Matthieu d’Epenoux et Marc Nunes (je n’ai pas fini) et je voulais partagé ici plusieurs interventions de Matthieu d’Epenoux le boss de Cocktail Games.

“Faut être un peu vertueux en la matière, mieux vaut faire moins que plus”
“Nous on a essayé de changer il y a trois quatre ans en faisant moins de jeux, en les développant mieux, en y prenant plus de temps et je pense qu’on s’y retrouve… la ligne éditoriale s’est largement améliorée depuis 3 ou 4 ans”
“C’est partagé par très peu de monde…j’veux dire les catalogues se remplissent, les boutiques sont submergées[…] on est dans un modèle que je trouve très consumériste et donc j’essaye de faire moins mais mieux”

Je dis bravo. 

Je ne peux pas m’empêcher de me citer pour montrer à quel point je suis d’accord avec ses propos : j’avais écrit ça sur Ludigaume il y a quelques années et on est complétement sur la même ligne. Bon je retourne écouter la suite !

Ben oui… y’a des gens qui savent et d’autres qui réfléchissent… Matthieu fait partie de la seconde catégorie.

Je plussoie, quand tu vois le niveau des Spiel après Kingdomino et la plétore de jeux très moyens qui sortent par wagonnets… Mais ce recentrage sur du mieux mais moins va à l’encontre de la folie consumériste qui s’entend côté distributeur qui à intérêt à toucher le plus grand nombre pour vendre plus au détriment du gars qui à fait flotter son business pendant longtemps avant ça.

Bobby philosophe en bois.

XavO dit :J'écoute depuis ce matin la Radio des jeux avec Matthieu d'Epenoux et Marc Nunes (je n'ai pas fini) et je voulais partagé ici plusieurs interventions de Matthieu d'Epenoux le boss de Cocktail Games.

"Faut être un peu vertueux en la matière, mieux vaut faire moins que plus"
"Nous on a essayé de changer il y a trois quatre ans en faisant moins de jeux, en les développant mieux, en y prenant plus de temps et je pense qu'on s'y retrouve... la ligne éditoriale s'est largement améliorée depuis 3 ou 4 ans"
"C'est partagé par très peu de monde...j'veux dire les catalogues se remplissent, les boutiques sont submergées[...] on est dans un modèle que je trouve très consumériste et donc j'essaye de faire moins mais mieux"

Je dis bravo. 

Je ne peux pas m'empêcher de me citer pour montrer à quel point je suis d'accord avec ses propos : j'avais écrit ça sur Ludigaume il y a quelques années et on est complétement sur la même ligne. Bon je retourne écouter la suite !

ça reste assez cocasse de la part de quelqu'un qui a été parmi les premiers à inonder le marché de jeux très moyens. Il y a tout un tas d'éditeurs qui ont compris ça il y a des années et qui n'en font pas des caisses niveau communication hein ^^

Globalement, ça reste une très bonne chose de réduire le nombre de jeux : plus de temps passé dessus, meilleure qualité globale. Top Ten est excellent, là on enchaine les Sushi Go Party alors que Sushi Go on trouvait ça bof, bref un revirement éditorial des plus bienvenus !

Etonnant, car Sushi go party n’est rien d’autres que Sushi go avec plus de variables au niveau du setup.

Oui, je suis au courant. C’est peut-être ça qui fait que c’est plus interessant ? chaque groupe a qui je montre le jeu veut refaire une partie avec d’autres cartes, c’est la grande force de cette nouvelle mouture :slight_smile:

stfrantic82 dit :

ça reste assez cocasse de la part de quelqu'un qui a été parmi les premiers à inonder le marché de jeux très moyens. Il y a tout un tas d'éditeurs qui ont compris ça il y a des années et qui n'en font pas des caisses niveau communication hein ^^

Globalement, ça reste une très bonne chose de réduire le nombre de jeux : plus de temps passé dessus, meilleure qualité globale. Top Ten est excellent, là on enchaine les Sushi Go Party alors que Sushi Go on trouvait ça bof, bref un revirement éditorial des plus bienvenus !

Je suis complétement d'accord, et Matthieu d'Epenoux aussi si on écoute l'émission, sur le fait qu'il y a revirement. Mais concernant le fait qu'il fut "parmi les premiers", je ne suis pas tout a fait d'accord. Rien que pour la France, la gamme des p'tits jeux Halloween Concept ou Asmodée ne volait pas bien haut selon moi. Tilsit a sorti aussi pas mal de jeux dispensables à mon avis. En fait beaucoup d'éditeurs sortaient des jeux "trés moyens" dans les années 2000. Combien disent aujourd'hui vouloir produire moins mais mieux ?

Je viens de regarder le Facebook de Matagot. Le nombre de sorties depuis avril est hallucinant pour ce seul éditeur !

J’avais pas souvenir qu’il faisait autant de sortie du temps de Hicham.

Et Supermeeple ou Lucky Duck : les sorties s’enchaînent tellement que même eux doivent pas avoir le temps de jouer à tous leurs jeux !

Dans l’émission de La Radio des Jeux, il dit aussi que cocktail va renoncer aux boites au métal. C’est pas rien quand même, puisque c’est une partie de l’identité de la marque.

Ah? pourquoi ce choix?

Pour des raisons écologiques et économiques et de matières premières il me semble.

Salmanazar dit :Je viens de regarder le Facebook de Matagot. Le nombre de sorties depuis avril est hallucinant pour ce seul éditeur !

J’avais pas souvenir qu’il faisait autant de sortie du temps de Hicham.

Et Supermeeple ou Lucky Duck : les sorties s’enchaînent tellement que même eux doivent pas avoir le temps de jouer à tous leurs jeux !

Ce qui serait intéressant c'est de savoir s'ils sortent beaucoup de jeux pour survivre (j'ai l'impression que c'est ce qui transparaît parfois dans les communications de Matagot quand ils font face aux critiques sur leurs jeux) ou si c'est juste une augmentation un peu déraisonné de la production.

XavO dit :Dans l'émission de La Radio des Jeux, il dit aussi que cocktail va renoncer aux boites au métal. C'est pas rien quand même, puisque c'est une partie de l'identité de la marque.

enlightened

Pour Matagot, c’est pour gonfler leur catalogue via Surfin Meeple pour pouvoir avoir un certain poids au niveau de la distribution ?

Un peu étonné que Profiler ait fait un tel four, c’était pas mal. Je comprends mieux pourquoi Top Ten n’a pas encore eu de version anglaise entre le rachat de Gamewright par une boite de jeu mass market et la déception de la gestion des précédents titres (la boite de Profiler aux US était franchement nulle et invisible). C’est vrai que Twin it et Imagine ont été invisibles aux US.

Pour le lâchage des boites métal, corrigez-moi si je me trompe, je crois qu’il évoquait aussi le transfert de la production en Europe.

Pour le Spiel Concept/Splendor/Camel up : Si Concept était effectivement le 3ème larron, je pensais que Camel Up déclenchait plus d’animation autour de la table que Splendor. C’est ce qui me fait toujours penser que Top Ten a ses chances contre Cascadia. On verra si la théorie est vérifiée dans un mois.

Sinon je confirme que les Aventuriers du Rail et Catane sont partout aux USA. Je pensais que Splendor marchait mieux, pas mal de mes élèves et voisins connaisssent le jeu. Ce que je reproche aux boutiques locales, au moins en Utah, c’est de mettre tous les jeux au même niveau dans la boutique sans mettre en avant les jeux familiaux ou accessibles au plus grand nombre derrière la hotness BGG ou les jeux de figurines.
Sinon Times up est aussi supplanté par Monikers, qui est exactement le même jeu.

On nous annonce aussi pas mal de sorties de qualités dans les 2 années à venir, curieux de voir tout ca !

Merci pour l’émission !

Pour info un lien vers l’émission dont on parle ici :
S08E05 disponible ! – La Radio des Jeux

J’ai beaucoup apprécié cette émission, 2 intervenants très impliqués, passionnés, avec des idées et des valeurs.
Matthieu fait du Matthieu, il est franc, assis sur ses positions, défend ses valeurs, il reconnait même ses changements d’édition et tout cela en gardant les intérêts des joueurs.

Je découvre aussi Marc. Il a testé des choses, a raté des opportunités, pris des mauvaises décisions pour en arriver à Asmodee, une vrai réussite, une licorne. Et même chez Asmodee il reconnait aussi les erreurs sur certains choix, stratégie etc. Mais au delà, on voit qu’il aime être proche du processus de production, sur des petites équipes, à vivre le développement des jeux, et qu’il ne s’y retrouve pas toujours dans sa position. Et qu’il est un fervent défendeur du hobby et de l’importance du bouche à oreille et des boutiques. Ca peut paraitre incompatible avec une société de cette taille et pourtant c’est probablement pour ça que ça marche si bien.

thespios dit :J'ai beaucoup apprécié cette émission, 2 intervenants très impliqués, passionnés, avec des idées et des valeurs.
Matthieu fait du Matthieu, il est franc, assis sur ses positions, défend ses valeurs, il reconnait même ses changements d'édition et tout cela en gardant les intérêts des joueurs.

Je découvre aussi Marc. Il a testé des choses, a raté des opportunités, pris des mauvaises décisions pour en arriver à Asmodee, une vrai réussite, une licorne. Et même chez Asmodee il reconnait aussi les erreurs sur certains choix, stratégie etc. Mais au delà, on voit qu'il aime être proche du processus de production, sur des petites équipes, à vivre le développement des jeux, et qu'il ne s'y retrouve pas toujours dans sa position. Et qu'il est un fervent défendeur du hobby et de l'importance du bouche à oreille et des boutiques. Ca peut paraitre incompatible avec une société de cette taille et pourtant c'est probablement pour ça que ça marche si bien.

Clairement, les intervenants avaient du coffre et les interviewers beaucoup de questions sous le coude. Ce fut très riche.  Ils ont tous les deux de grandes qualités et un parcours unique.
J'ai été frustré de voir l'écologie abordée 8 minutes sur 4 heures et en fin d'émission. Je trouve que le sujet mérite mieux. 

XavO dit :Pour info un lien vers l'émission dont on parle ici :
https://laradiodesjeux.org/s08e05-disponible/
 

En fait, juste en dessous, y'a même un topic dédié : https://www.trictrac.net/forum/sujet/la-radio-des-jeux-matthieu-depenoux-et-marc-nunes

bobbylafraise dit :
Bobby philosophe en bois.

Mais ÇA S'MANGE PAS ?!? broken heartsurprise

Il a oublié la virgule.

Bobby philosophe, en bois.

(en revanche, on ne sait pas ce qu’il boit).