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c’est marrant mais j’ai plus l’image de la prison comme un lieu d’éloignement de la société que comme un lieu de punition.
Du coup, réduire la peine, signifie qu’on considère que l’éloignement de la société n’est plus nécessaire, que le prisonnier n’est plus une “menace” (avec beaucoup de guillemets).
le poney dit:c'est marrant mais j'ai plus l'image de la prison comme un lieu d'éloignement de la société que comme un lieu de punition.
Du coup, réduire la peine, signifie qu'on considère que l'éloignement de la société n'est plus nécessaire, que le prisonnier n'est plus une "menace" (avec beaucoup de guillemets).
enfin, on parle quand même d'une peine d'emprisonnement.
de l'extérieur la prison, c'est un éloignement : le détenu ne participe plus à la vie sociale.
mais c'est aussi plus que ça.
vu de l'intérieur, c'est une privation de liberté et un enfermement.
si on suivait la logique de "menace", ça voudrait dire que la prison est conçue comme un "centre de guérison de la dangerosité" et que le comportement délictuel est en quelque sorte une maladie qu'il convient d'éradiquer par quarantaine.
c'est une conception pénale qu'on a heureusement dépassée.
l'aspect punition et réinsertion me parait quand même plus conforme et plus moderne.
la question serait de se demander si il est mis en pratique.
le poney dit:c'est marrant mais j'ai plus l'image de la prison comme un lieu d'éloignement de la société que comme un lieu de punition.
Du coup, réduire la peine, signifie qu'on considère que l'éloignement de la société n'est plus nécessaire, que le prisonnier n'est plus une "menace" (avec beaucoup de guillemets).
On dévie, mais la taule, c'est un truc pour casser socialement et mentalement une personne. Ca rejoint aussi l'idée de l'éloignement d'une personne de la "société". Et c'est aussi une punition en soi, d'en etre éloigné, tu ne crois pas? De sa famile, de ses amis, de ses colègues...
Et le pire, c'est que ça continue même après que tu soit sorti et ai soi-disant "purgé" ta peine: ça te suit jusque la fin de tes jours...
Kouynemum dit:le poney dit:c'est marrant mais j'ai plus l'image de la prison comme un lieu d'éloignement de la société que comme un lieu de punition.
Du coup, réduire la peine, signifie qu'on considère que l'éloignement de la société n'est plus nécessaire, que le prisonnier n'est plus une "menace" (avec beaucoup de guillemets).
enfin, on parle quand même d'une peine d'emprisonnement.
de l'extérieur la prison, c'est un éloignement : le détenu ne participe plus à la vie sociale.
mais c'est aussi plus que ça.
vu de l'intérieur, c'est une privation de liberté et un enfermement.
si on suivait la logique de "menace", ça voudrait dire que la prison est conçue comme un "centre de guérison de la dangerosité" et que le comportement délictuel est en quelque sorte une maladie qu'il convient d'éradiquer par quarantaine.
c'est une conception pénale qu'on a heureusement dépassée.
l'aspect punition et réinsertion me parait quand même plus conforme et plus moderne.
la question serait de se demander si il est mis en pratique.
Batteran dit:le poney dit:c'est marrant mais j'ai plus l'image de la prison comme un lieu d'éloignement de la société que comme un lieu de punition.
Du coup, réduire la peine, signifie qu'on considère que l'éloignement de la société n'est plus nécessaire, que le prisonnier n'est plus une "menace" (avec beaucoup de guillemets).
On dévie, mais la taule, c'est un truc pour casser socialement et mentalement une personne. Ca rejoint aussi l'idée de l'éloignement d'une personne de la "société". Et c'est aussi une punition en soi, d'en etre éloigné, tu ne crois pas? De sa famile, de ses amis, de ses colègues...
Et le pire, c'est que ça continue même après que tu soit sorti et ai soi-disant "purgé" ta peine: ça te suit jusque la fin de tes jours...
A vous deux, je réponds ceci :
Si on parle de réinsertion, c'est bien que le principe de la prison est d'écarter de la société. Que les victimes, que l'opinion publique, que les législateurs souhaitent que ce soit une punition, je veux bien, mais ça ne l'est que si le condamné le vit comme tel. C'est d'ailleurs aussi le principe de la rédemption et de la récidive.
Je ne crois pas en les vertues de punition et d'éducation de la prison. Bien sûr, ça ne veut pas dire pour autant qu'il ne faut pas tenter d'aider ces gens.
Initialement, je pense que l’idée était la sanction, la punition.
L’idée de réinsertion, de problème social à traiter (qui sont liées, je pense, Kouynemum, pas du tout opposées), est plus récente.
Au Moyen-Age, la peine de prison est assez rare, elle entre dans une échelle de punitions (pas trop grave : porter un signe infâmant cousu sur son habit ; plus grave : punition corporelle ou mort). La punition pouvait être pas trop méchante : “le mur large” (on dort en prison, on sort pendant la journée), ou plus rude : le “mur strict” (on est tout le temps en prison).
L’idée que les criminels ont des “problèmes” qu’il faut traiter, qu’il faut les éduquer, je crois que ça remonte au XIXe. C’est donc relativement moderne.
Et je pense qu’aujourd’hui on mélange un peu les deux idées, sans trop savoir vraiment ce que l’on veut. Ca me semble trop sévère et mal géré pour permettre une vraie réhabilitation, et du point de vue de la punition peu concluant aussi (car la punition en effet suit la personne).
le poney dit: A vous deux, je réponds ceci :
Si on parle de réinsertion, c'est bien que le principe de la prison est d'écarter de la société. Que les victimes, que l'opinion publique, que les législateurs souhaitent que ce soit une punition, je veux bien, mais ça ne l'est que si le condamné le vit comme tel. C'est d'ailleurs aussi le principe de la rédemption et de la récidive.
Je ne crois pas en les vertues de punition et d'éducation de la prison. Bien sûr, ça ne veut pas dire pour autant qu'il ne faut pas tenter d'aider ces gens.
d'accord sur l'aspect mise à l'écart mais pas seulement, cela va au-delà, je crois.
pour ce qui est de l'aspect "punition" vis à vis des victimes :
les peines sont prononcées à cause d'une atteinte à l'ordre social, pas en temps que réparation à l'égard d'un individu.
Il me semble que la réparation individuelle ressort des dommages-intérêts prononcés au profit de la partie civile.
le ministère public requiert au nom de la société toute entière et pas au nom d'une victime.
je crois que le châtiment social que représente la prison est dans l'esprit de notre droit pénal.
on peut ensuite contester cet aspect, mais en tout cas, c'est la conception actuelle.
pour ce qui est de la réinsertion, à mon sens, elle est nécessaire, non seulement pour le condamné qui a purgé sa peine, mais aussi pour la société qui va à nouveau accueillir l'individu à sa sortie.
que cette sortie se passe le mieux possible, c'est dans l'intérêt de tous, je crois.
Philippe dit:Initialement, je pense que l'idée était la sanction, la punition.
L'idée de réinsertion, de problème social à traiter (qui sont liées, je pense, Kouynemum, pas du tout opposées), est plus récente.
.
s'il y a eu effet d'opposition, c'est que je me suis mal fait comprendre.
elles bien sur totalement liées en ce que l'une découle aujourd'hui de l'autre.
Bien d’accord avec tes analyses en tout cas.
Je lisais récemment qu’en fait on a peu de prisionniers en France, mais on a l’impression d’en avoir énormément car on a très peu d’insfrastructures pénitentiaires. Résultat : écoles du crime, etc.
Plus ça va, moins j’écris bien. Puuuuuuuuuuutain !!! Fatigué !! ![]()
Kouynemum dit:pour ce qui est de la réinsertion, à mon sens, elle est nécessaire, non seulement pour le condamné qui a purgé sa peine, mais aussi pour la société qui va à nouveau accueillir l'individu à sa sortie.
que cette sortie se passe le mieux possible, c'est dans l'intérêt de tous, je crois.
tout à fait, je suis d'accord avec le principe.
Je pense juste que ça reste peu cohérent avec l'idée d'écarter le condamné de la société.
En fait le principe de l'isolement, de la privation de liberté comme sanction est tout à fait normale, mais la stérilité des conditions de la peine me paraît un obstacle à la prise de conscience de l'acte (si c'est possible), à un éventuel "pardon" (si c'est possible), une éventuelle rédemption (si c'est possible) et une réinsertion (si c'est possible).
Je sais qu'il y a maintenant des initiatives vis à vis du sport, de l'éducation, de l'obtention de diplômes ... mais combien de détenus sont là comme un passage obligatoire dans leur cursus criminel ?
De ceux en attente de sortie pour reprendre leur activité illégale, de ceux qui viennent chercher une "renommée", de ceux qui ne sont définitivement pas en phase avec la société...
Effectivement, comme quelq'un l'a dit, ça pose les questions de la récidive, de la seconde chance et même de l'accueil des gens dans la société, ex-détenus ou pas.
Moi je pense qu’au lieu de parler dans le vide, on devrait attendre dans quelques mois le retour de Richard, et lui demander son avis sur la question.
Tu aurais pu éviter, Wasabi… ![]()
Philippe dit:Tu aurais pu éviter, Wasabi...
Je comprends parfaitement qu'on se prenne un pv une fois ou l'autre (et je n'ai jamais eu un seul pv, bien que chez moi tous les radars soient mobiles et terriblement efficaces).
Mais je n'ai aucune tolerance ni respect pour les cons et les dangers publics.
Si Bigsam dit vrai (le type s'est pris 60 pv la derniere fois), je trouve lamentable qu'il n'ait pas deja fait un tour en tole. La place de ces gens la est la prison, pas la rue ou tot ou tard ils finiront pas blesser ou tuer un innocent.
Wasabi dit:Mais je n'ai aucune tolerance ni respect pour les cons.
Si Bigsam dit vrai (le type s'est pris 60 pv la derniere fois), je trouve lamentable qu'il n'ait pas deja fait un tour en tole. La place de ces gens la est la prison, pas la rue ou tot ou tard ils finiront pas blesser ou tuer un innocent.
Regarde toi dans un glace pendant que tu liras ces lignes.
Mes 60 PV étaient uniquement pour stationnement.
J'ai travaillé pendant 3 ans dans un quartier où il n'y avait aucune place gratuite (et pas de parking à la journée) mais des tonnes de contractuelles au aguet.
Comme j'avais beaucoup de réunion chaque jour il m'arrivait de rater l'échéance des 2 heures pour aller remettre des pièces dans l'horodateur.
Même si j'ai dépensé une petite fortune en horodateur (50F par jour), je prennais environ 2 PV par mois.
Alors lequel de nous 2 est le con ?
Je comprends ton agacement à la lecture de la réponse de wasabi mais je te pose la question sans animosité :
pendant 3 ans, tu n’as pas cherché une autre solution que de te ramasser un gros tas de PV ? ![]()
Si bien sur.
J’ai pris les transports en commun pendant 3 semaines (banlieue à banlieue => faut repasser par Paris : le top !)
Mais 3/4h minimum au lieu de 1/4h en voiture (je finissais vers 21h)
A pieds : 1h (je l’ai fait 2 fois)
J’ai même discuter avec les contractuelles “qui ne faisaient que leur boulot”
J’ai donc fini par considérer que c’était une forme de harcellement et j’ai attendu patiement et axieusement l’amnistie… (après en avoir payer une bonne vingtaine quand même)
Richard dit:Comme j'avais beaucoup de réunion chaque jour il m'arrivait de rater l'échéance des 2 heures pour aller remettre des pièces dans l'horodateur.
Tiens au fait: c'est assez une abération du code de la route ça: Le but de ses horodateurs est de limiter le stationnement d'une voiture à 2h maximum, pas de forcer les gens à remettre des pieces toutes les 2 heures!
Richard dit:
Alors lequel de nous 2 est le con ?
C'est toujours celui qui se prend 3 pv pour exces de vitesse en 1 mois (apres en avoir accumule d'autres), refuse de les payer, et vient pleurer apres.
Le bruit que fait un trou du cul ne s’appelle pas toujours un pet.
Philippe dit:L'idée que les criminels ont des "problèmes" qu'il faut traiter, qu'il faut les éduquer, je crois que ça remonte au XIXe. C'est donc relativement moderne.
Pour écarter de la société c'était l'asile dans lequel on met un peu de tout ; fou et indigent (Michel Foucault). La punition est le chatiment corporel jusqu'au XIXe.
C'est dans ce contexte que s'inscrit la naissance de la prison qui est un projet social. La société à évoluer et le chatiment corporel dans une société progressiste est jugé inhumain ; la prison est donc un programme de réhabilitation qui a pour but d'éviter le chatiment. Malheureusement le projet est devenu ce qu'il est aujourd'hui.
J’ai vu un reportage hier sur les prisonniers, que je viens de vérifier sur le net : il y a 9 millions 200 milles prisonniers
Les Etats-Unis ont 2 millions 186 milles prisonniers soit 23% des prisonniers du monde
La Chine est deuxième, en quantité, avec 1 million 550 milles prisonniers.
MAIS Les Etats-Unis comptent 0,3 millions d’habitants alors que la Chine c’est 1,3 milliards d’humains.
Dans le monde, on compte en moyenne 140 prisonniers pour 100 000 habitants. Les américains sont aussi premiers sur ce classement, suivis par les Russes.
USA : 737
Russes : 606
Chine : 118
France : 88