grolapinos dit: Je pense qu'il ne faut pas le prendre pour un imbécile non plus. Je n'ai jamais aimé cette chanson pour les raisons que tu évoques, car je n'aime pas les racourcis qu'il y emploie. Mais je ne franchirai pas le pas de le taxer de révisionisme.
Ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit.Je pense que cette chanson était dans l'air du temps et qu'elle a capté un sentiment diffus de la société à l'époque. Brassens n'est pas révisionniste,la chanson semble l'être à mes yeux, . Mais cette chanson est l'arbre qui cache la forêt. Il ne faut se focaliser dessus (je sais je suis mal placé pour dire cela ) Il a tout de même écrit un paquet d'autres chansons bien meilleures (mais qui ne me touchent pas). et comme tu le disais, quelques uns de ces amis lui on reproché cette chanson, tout en continuant à apprécier le reste .
grolapinos dit: Bon, à ce niveau-là, mon topic initial est mort. Et malheureusement, j'ai participé à son pourrissage
Désolé. Ceci dit s'interroger sur une chanson particulière ne remet pas en cause l'ensemble de son oeuvre.
Oublions les deux oncles maintenant que les deux explications de texte ont été donnés et focalisez vous sur ses chefs d'oeuvres
Donc vite les amateurs venez parler de vos chansons favorites de Brassens! Il y en a surement plus que de mauvaises.
Moi j’aime beaucoup aussi. Il y a 3 ans on avait monté un spectacle de reprises à 3 : 2 guitares et une voix… On s’est bien fait plaisir, une dizaine de dates sur Lyon, le public avait bien apprécié.
Quelques-unes de mes préférées : La balade des gens qui sont nés quelque part, La mauvaise herbe. Musicalement, je garde un très bon souvenir de Je m’suis fait tout p’tit (une version hispanisante)… Plus d’autres… Ouah…
J’ai écouté et réécouté quasi toutes ces chansons…
Maxime Le forestier aura chanté magnifiquement les dernières chansons que Brassens n’a pas pu enregistrer… (c’est l’album 12 nouvelles Chansons ou quelques choses comme cela…) Les reprises de Renaud sont bonnes également…
Il y a une citation de Desproges que j’aime beaucoup, je la cite de mémoire : “Brassens est un remède contre la connerie et il est nécessaire de temps en temps de faire une piqûre de rappel.”
Ben, ça faisait longtemps que j’étais pas passé dans le coin…
Richard dit:Aujourd’hui, Pierre Perret est le dernier de cette trempe : de la rime juste, du drole, du cinglant et du pertinent.
Voilà qui me fait plaisir. Même si je suis très déçu par ses deux derniers albums, il reste quand même de bonnes petites choses, comme “une minute de soleil en plus”.
Il a beaucoup de points communs avec Brassens (qui a d’ailleurs contribué à le lancer). Il a comme lui un sens remarquable du mot juste et de la rime. Quand il est au sommet de son art, c’est un régal. Et musicalement, c’est celui qui, avec Brassens toujours, sait le mieux transposer le rythme et la mélodie de la phrase parlée dans la phrase chantée, ce qui fait que ses mélodies semblent naturelles, évidentes, alors qu’elles sont très élaborées. Certaines chansons de Perret sont de purs chefs d’oeuvres.
En tout cas, même si on est pas des cents et des mille, ça me fait plaisir qu’on soit encore quelques uns à apprécier ce bougre de Brassens et ses acolytes.
Romanus dit:Maxime Le forestier aura chanté magnifiquement les dernières chansons que Brassens n'a pas pu enregistrer... (c'est l'album 12 nouvelles Chansons ou quelques choses comme cela...) Les reprises de Renaud sont bonnes également...
J'ai pris une grosse claque en entendant l'album 12 nouvelles chansons. Je les connaissais toutes, chantées par Bertola, ou, pour la file indienne, parce que j'avais la partition dans un bouquin. Mais je ne les adorais pas, ne les écoutais jamais, j'avais du mal à les intégrer dans l'oeuvre de Brassens.
En entendant le Forestier les jouer, j'ai découvert que c'étaient bel et bien des chansons de Brassens. "Entre la rue Didot et la rue de Vanves" est devenue une de mes grandes favorites.
A la maison, mes parents écoutaient plus la génération des Souchon-Voulzy et Berger-Gall-Balavoine. Et ce qui a suivi.
Quand je suis arrivé en Hongrie pour donner des cours de français, j’ai voulu sensibiliser mes étudiants à la chanson française (car de mon côté, mes meilleurs profs d’anglais s’appelaient quand même John, paul, George et Ringo…).
Là, consternation, tout au plus, ces jeunes de 19-20 ans qui étudiaient le français depuis 5 ans voire plus, ne pouvaient me citer que Moustaki, Piaf et Brel, sans me citer un titre.
J’ai donc d’abord donné un cours sur la chanson française “moderne” c’est-à-dire les générations de chanteurs arrivés après la seconde guerre mondiale. Puis, je me suis rendu compte que la chanson française dite classique n’était pas si connue que ça. Et c’était reparti pour un tour avec un cours de tout un semestre sur les Trenet, Piaf, Brassens, Nougaro, Perret, Brel, Bécaud, Moustaki, Montand, Barbara… Que j’ai moi-même en grande partie découvert à l’occasion de mes prépas de “cours”.
Aujourd’hui, je n’écoute plus souvent Brassens (600 disques de chanson française se bousculent au portillon de mon lecteur CD), mais j’éprouve plus qu’une simple indifférence polie pour cet auteur…
Cela dit, j’attends toujours un disque de reprises de Brassens piano-voix… Car il faut savoir que Brassens composait au piano (une intuition qu’a eue Julien Clerc en lisant ses partitions et que lui a confirmé le disciple Le Forestier) et transposait ensuite à la guitare (plus pratique, plus légère). Qui pourrait se lancer dans cette aventure? Julien Clerc justement? Sheller? Higelin? (je cherche parmi les pianistes…)
Budnic dit:Cela dit, j'attends toujours un disque de reprises de Brassens piano-voix... Car il faut savoir que Brassens composait au piano (une intuition qu'a eue Julien Clerc en lisant ses partitions et que lui a confirmé le disciple Le Forestier) et transposait ensuite à la guitare (plus pratique, plus légère). Qui pourrait se lancer dans cette aventure? Julien Clerc justement? Sheller? Higelin? (je cherche parmi les pianistes...)
Effectivement, Brassens travaillait au piano. Mais en fait, il ne savait pas en jouer ! Il jouait d'un doigt ! Allez, mettons deux...
Il composait d'abord la mélodie de sa chanson. Puis, une fois celle-ci élaborée, il l'harmonisait à sa façon, à la guitare.
Bien qu'essentiellement harmonique, le piano est un instrument plus mélodique que la guitare, dont le jeu incite fortement à utiliser des intervalles très simples (secondes, tierces, quintes) du fait des accords usuels difficiles à esquiver. L'intuition de Julien Clerc vient sans doute du fait que Brassens utilisait tous les intervalles dans ses mélodies, cas tout à fait unique dans la chanson française, je pense. Par exemple, je ne connais aucune chanson chez un autre auteur dans laquelle on trouve des intervalles de septième descendants, alors qu'il y en a plusieurs exemples chez Brassens. La richesse musicale de Brassens, bien que décriée, est bien réelle.
Cependant, s'il composait ses mélodies au piano, Brassens était bel et bien un guitariste. Ses harmonies sont pour le coup typiquement guitaristes. Ses nombreux accords de septième mineure ou de septième diminuée, qui sonnent merveilleusement sur une guitare, plus que sur un piano, en attestent. Et je ne suis pas certain, du coup, que ses chansons gagnent particulièrement à être jouées au piano.