Focus : Cadeaux, Noël et fêtes
A Noël, n’offrez pas des déchets à vos amis…
Ça pourrait jeter un froid dans vos relations.
Les fêtes de fin d’année sont une période de forte consommation : beaucoup de produits achetés, des déplacements plus nombreux, une hausse des consommations électriques, …
Certains se sont déjà penchés sur la question et ont promu des fêtes de fin d’année permettant de réduire les impacts sur l’environnement . Alors, nous aussi, essayons de dresser une « feuille de route » pour le prochain Noël ou la prochaine Saint Sylvestre.
1)Les cadeaux
Le but du cadeau est bien de faire plaisir à l’autre de lui adresser un témoignage d’attention. Sans verser dans le mièvre, partager un bon moment avec quelqu’un, n’est-ce pas un merveilleux cadeau ? A l’inverse du cadeau que l’on adresse par la poste qui, parfois, constitue un moyen de payer pour ne pas passer du temps avec autrui.
Cependant, pour les enfants (petits ou grands), l’attention et l’affection ne suffisent pas au moment de Noël…
Dans notre société d’abondance, il est parfois difficile de trouver des idées originales de cadeau . Sans parler du risque d’offrir un objet que l’autre possède déjà. Les courses de Noël deviennent parfois un vrai chemin de croix (bien que ce ne soit pas la saison !).
Première règle : an-ti-ci-per. Il est évident que l’on achète plus facilement n’importe quoi lorsque l’on s’y prend au dernier moment. Tout comme la liste de courses limite le gaspillage au quotidien, il est opportun de rédiger suffisamment à l’avance sa liste de cadeaux de Noël.
Offrir des cadeaux moins impactants sur l’environnement, ce peut être aussi un moyen de trouver des idées originales !
Voici une liste non exhaustive de cadeaux plus respectueux de l’environnement :
- si l’on opte pour des biens « matériels », penser à privilégier les produits solides, démontables, réparables, évolutifs , pas ou peu énergivores, ne contenant pas de substances dangereuses, constitués de matières premières renouvelables et produits dans des conditions respectueuses de l’environnement , si possible recyclables et contenant des matériaux recyclés… Bien sûr, il est difficile de cumuler tous ces critères pour un même produit.
Eviter les cadeaux « empoisonnés », c’est-à-dire ceux qui ne coûtent pas cher à l’achat mais sont onéreux pour l’utilisateur. Le téléphone portable est un bon exemple si celui qui reçoit ce « cadeau » doit assumer le paiement du forfait.
- mieux encore : les cadeaux dématérialisés (voir page XXX ) : abonnement à une saison culturelle, places de cinéma, de théâtre, « pass » pour les musées ; cartes de transports collectifs, séjours insolites (par exemple, un week-end à deux dans des demeures de prestige) ; abonnement à des cours de musique ou à des disciplines culturelles ; bons pour des séance de massage, de relaxation, de yoga ; un repas à partager ensemble dans un bon restaurant, abonnement à des séances de remise en forme : réveil, horloge ou montre mécanique (sans piles) ; livres pour apprendre à réparer, restaurer ou entretenir soi-même (meubles, appareils électriques, vélo, …) ; ce livre ( !) ; des biens de seconde main (instruments de musique , meubles, …) ; des appareils qui permettent de faire soi-même plutôt que d’acheter (ex. : yaourtière, sorbetière, outillage divers, kit pour fabriquer du papier recyclé, etc.)
- on peut aussi offrir des cadeaux fabriqués de ses propres mains : album photo numérique avec diaporama et légendes originales, mouchoirs brodés en tissu, tableau, chaises insolites, plantes bouturées, poèmes imprimés sur du papier recyclé que l’on aura fabriqué soi-même, etc.
N’oubliez pas de joindre à votre cadeau un petit mot qui explique vos motivations et l’intérêt d’une démarche respectueuse de notre environnement.
Vous avez d’autres idées, pensez à les noter tout au long de l’année. Cela vous évitera peut-être la « galère » des achats de dernière minute !
L’emballage contribue aussi au plaisir du cadeau. Le déballage des cadeaux est savoureux car c’est un instant ludique où chacun spécule sur ce qu’il va trouver derrière l’emballage. Surprise !
Cependant, les emballages des cadeaux de Noël constituent aussi de gros pourvoyeurs de déchets. Autrefois, les chaussures disposées près de la cheminée remplissaient ce rôle d’emballage réutilisable… Aujourd’hui, on se voit mal installer ses chaussures près de la chaudière… De toutes façons, le volume dse cadeaux cacherait les paires de chaussures !
Pourquoi ne pas faire preuve de créativité en réutilisant des sacs en papier que vous ou vos enfants décoreraient préalablement. Une autre alternative consiste à réutiliser vos journaux en guise de papiers d’emballages.
Enfin, pour conserver le plaisir de l’attente du cadeau, pourquoi ne pas stocker tous les cadeaux dans un coffre et profiter de la distribution pour en faire un jeu de devinettes ? Ainsi, plus d’emballages pour les cadeaux mais le plaisir du désir demeure intact, voire est rendu beaucoup plus convivial.
Enfin, n’oublions pas que la plupart des papiers d’emballages peuvent être recyclés… à condition de les trier.
2)La décoration
La crèche, achetée, faite soi-même (c’est mieux) ou bâtie avec toute la famille (c’est encore mieux).
Si on opte pour l’achat (pas le temps, pas doué…), il peut être judicieux de la choisir solide et modulable (par exemple : possibilité d’ajouter des personnages au fil des années)
Si on la réalise soi-même, ce peut être l’occasion de partager avec les enfants l’histoire de Noël, son sens pour les chrétiens, … Cela sera aussi l’occasion de se documenter sur l’histoire et la géographie de la Palestine au début de l’ère chrétienne. Bien que l’on puisse aussi prendre le parti de réaliser une crèche très contemporaine, ce qui peut également être intéressant. Quoi qu’il en soit, de nombreux matériaux de récupération peuvent servir à la confection de « votre » crèche. Le papier Kraft peut figurer le sol, les collines, … On pourra l’enduire de peinture à l’eau pour figurer une diversité paysagère. De la mousse collectée au dehors pourra représenter des buissons (plus ou moins ardents…). Des chutes de bois (par exemple du contreplaqué) serviront de pièces pour fabriquer l’étable où Jésus est né. On pourra aussi avoir recours à des chutes de cartons épais. On peut aussi réutiliser des jouets de type figurine pour représenter les individus et les animaux (Attention toutefois aux différences d’échelle !). On peut même figurer une crèche « écolo » en plaçant dans le décor une éolienne, un tas de compost,… Tout est possible, rien n’est ridicule si la créativité est au rendez-vous. .
Astuce : prévoir une crèche démontable. Cela permettra de mieux la conserver et de la stocker plus facilement d’une année sur l’autre.
Sapin or not sapin ?
Début janvier, les « vieux » sapins de Noël mobilisent nombre d’éboueurs et leurs camions. La fête est finie, il faut en faire disparaître les symboles… lesquels sont particulièrement volumineux.
Pourtant, pour les enfants et les plus grands, le sapin reste associé aux fêtes de la nativité. Un Noël sans sapin, c’est un peu comme des vacances sans soleil.
Première possibilité : acquérir des sapins « vivants » et les planter dans le jardin après les fêtes. Bémols : tout le monde ne dispose pas d’un jardin et même pour ceux qui en ont, les sols ne sont pas forcément adaptés à ces arbres. De plus, le sapin a tendance à acidifier les sols ce qui n’est pas terrible pour la biodiversité du jardin. Enfin, en suivant cette démarche, au bout de 30 ans, le jardin deviendra une sapinière.
Seconde possibilité : acquérir des sapins en pots et les rapporter au commerçant après les fêtes afin qu’il retrouve ses congénères dans une véritable forêt. Une grande enseigne suédoise de mobilier offre ce service à ses clients. Ce choix peut présenter un triple gain : l’enseigne remet un bon d’achat qui correspond à près de 90% du prix d’achat du sapin, le vieux sapin sera transformé en compost aux frais de l’enseigne et enfin 1 € est offert pour des actions de protection et de découverte de la nature….
Troisième possibilité : louer des sapins pour les fêtes. C’est sans doute une bonne solution mais le business reste à créer car les entreprises qui offrent ce service aux particuliers sont très rares. Un secteur d’activité à développer ?
Quatrième possibilité : acheter un « faux » sapin qui pourra resservir chaque année. Adieu la corvée du ramassage des aiguilles au pied du conifère, vive le synthétique ! Même si cela peut choquer les « amoureux de la nature naturelle », cette solution est sans doute la moins impactante sur l’environnement, du fait de la grande longévité (potentielle) de l’objet.
Cinquième possibilité : fabriquer soi-même son sapin artificiel. Par exemple, à partir de chute de contreplaqué, on peut réaliser un sapin très stylisé démontable en deux parties planes (voir schéma ci-dessous). Et d’ailleurs, qu’est-ce qui est le plus important : posséder un vrai sapin ou disposer de sa représentation ?
La décoration des pièces intérieures voire même des extérieurs de la maison est à prendre en considération. Ces dernières années, la « mode » est aux Pères Noël géants installés sur les toits ainsi qu’à une profusion de guirlandes électriques qui font ressembler certaines bâtisses aux façades des grands magasins.
Pour rendre compatible cette débauche d’effets assez coûteux pour le portefeuille avec le respect de la planète, nous suggérons d’utiliser des accessoires:
-solides et réutilisables d’une année sur l’autre. Pour que cela fonctionne, il faut penser à les stocker dans des conditions correctes dans des endroits secs et à l’abri de la lumière.
-végétaux, par ailleurs plus conformes à la tradition : brins de gui, couronnes de sapin. Les couleurs rouges et vertes renvoient symboliquement aux fêtes de Noël. Ainsi, une simple couronne de sapin ornée d’un ruban rouge que l’on apposera sur la porte d’entrée sera fortement associée à l’image de Noël, sans doute plus qu’un Père Noël géant réduit à faire du surplace sur une avancée de toit….
-fabriqués de vos mains : figurines en pâte à sel, relookage de vieux accessoires insolites, ….
L’éclairage est un aspect important de la décoration de Noël. Les guirlandes lumineuses, c’est difficile de s’en passer. D’accord, mais dans ce cas, pensez à utiliser des ampoules à LED (ampoules électroluminescentes). (Cf. focus éclairage, voir page XXX).
3)Les réceptions
Les fêtes de fin d’année sont aussi une période où l’on reçoit et où l’on est reçus.
Pour ceux qui sont reçus se pose la question des déplacements. Pour différentes raisons, il est utile de prévoir d’utiliser les transports collectifs ou d’organiser un co-voiturage :
-souvent l’on ne boit pas que de l’eau (du robinet !) dans ces réceptions et la sécurité des personnes est ainsi mieux assurée (pour le co-voiturage, il convient alors de désigner celui ou celle qui ne boira pas d’alcool)
-les transports collectifs sont parfois gratuits durant la saint Sylvestre
-les routes sont souvent très encombrées à ces périodes et il est dommage d’arriver à bon port au moment du café !
Pour ceux qui reçoivent, il est opportun de s’interroger sur le repas. Celui-ci doit bien sûr être à la hauteur de la fête. Mais certaines dispositions permettront d’éviter le gaspillage et les impacts sur l’environnement tout en apportant une touche d’originalité :
-acheter des produits locaux ou d’autres produits achetés à proximité de chez vous
-acheter la juste quantité pour éviter le gaspillage alimentaire
-éviter la vaisselle à usage unique
-limiter la viande et le poisson et opter pour des alternatives (par exemple : du pâté végétal). Une entreprise espagnole « La pateria de Sousa » propose du foie gras biologique issu d’oies non gavées, mais nourries avec des aliments très caloriques (figues, glands, miel…). D’autres sociétés suivront sans doute car plusieurs pays interdisent le foie gras issus d’animaux gavés (Argentine, Finlande, Pays Bas, Pologne, Suisse, …)
-préférer les produits issus de l’agriculture biologique (marqués « AB »), y compris pour la viande et le poisson
-privilégier les fruits et légumes de saison. Aussi surprenant que cela puisse paraître, sous nos latitudes, il en existe : roquette, radis noir, pommes, courges, chataîgnes, … C’est aussi l’occasion de (re)découvrir des variétés anciennes et rustiques que la société de consommation nous a peu à peu fait oublier. C’est l’occasion de retrouver les vieilles recettes qui offraient de modes pour accommoder ces fruits et légumes
-accommoder les restes (Cf. Annexe – liste des recettes – page XXX) grâce à des recettes de votre crû. Ainsi, l’on peut confectionner un « hachis parmentier de luxe » avec les restes de gigots.
ça va être sympa noël cette année
Offrez de la thune.
Merci Girafe pour toutes ses idées.
macnulty dit:ça va être sympa noël cette année
Et oui c'est la crise comme ils disent.
Offrez vous un Barak Obahhma à Noël, peut-être que votre vie en 2009 sera meilleure.

Jarkus dit:Merci Girafe pour toutes ses idées.
oui, même s'il y a quand même beaucoup de simple bon sens dans tout ça, c'est toujours utile, une piqûre de rappel.

edit : ah un truc :
Première possibilité : acquérir des sapins « vivants » et les planter dans le jardin après les fêtes. Bémols : tout le monde ne dispose pas d’un jardin et même pour ceux qui en ont, les sols ne sont pas forcément adaptés à ces arbres. De plus, le sapin a tendance à acidifier les sols ce qui n’est pas terrible pour la biodiversité du jardin. Enfin, en suivant cette démarche, au bout de 30 ans, le jardin deviendra une sapinière.
amha, à proscrire absolument. la plupart des sapins dits '"en pots" ne disposent que d'une motte en très mauvais état dont les racines ont été tronçonnées n'importe comment. la prise en terre est vouée à l'échec dans ces conditions, et la pluspart de ces arbres sont vendus beaucoup plus cher pour rien, finalement.
par contre, ça :
Cinquième possibilité : fabriquer soi-même son sapin artificiel. Par exemple, à partir de chute de contreplaqué, on peut réaliser un sapin très stylisé démontable en deux parties planes (voir schéma ci-dessous). Et d’ailleurs, qu’est-ce qui est le plus important : posséder un vrai sapin ou disposer de sa représentation ?
c'est vraiment simple à faire et idéal pour les petits intérieurs puisqu'on peut adapter la taille comme on veut, pareil pour les couleurs et la déco.
et ça fait plaisir de travailler un peu de ses mimines aussi

boah, l’an dernier, on en a fait un superbe en papier crépon collé sur le mur, c’était très beau
et cette année, on fait le même, mais en rose
il y a de jolies idées sur le net, par exemple ça :
en bref, il suffit de pas grand chose

et surtout : jouez en famille !
merci pour ces belles paroles, qu’elles se transforment le plus possible en actes
Merci Ivy très très jolies lampes!!
C’est fait exprès?