J’ouvre ce sujet pour vous éclairer un peu sur le jeu qui semble vous intéresser.
Objection votre honneur! (partenariat avec un graphiste et un organisateur “d’évènements incroyables et atypiques”) jeu de cartes ou 3 camps s’opposent pour faire valoir le droit. Un camps joue la défense, un camps l’accusation, un dernier le juge lors de la partie les rôles tournent. Dés qu’un joueur représentant un cabinet d’avocat n’a plus d’argent ou cumule 50 ans de prison la parie s’arrête le cabinet d’avocat restant le plus riche gagne la partie. Une affaire est proposée à la défense qui plaide coupable (accepte le verdict perds de l’argent mai peu peu faire de la prison) ou non coupable (décide de jouer l’affaire). Une affaire est caractérisée par sa juridiction (cours pénale, tribunal de comté … ) par ce qu’elle coute à la partie civile si elle perd ( en terme d’argent et d’année de prisons). Chaque parties (avocat et procureur) possède des cartes indices, pièces à conviction, alibi, expert… Et des cartes jargons termes de juridiction que les joueurs doivent employer pendant leur plaidoiries. En posant autant de cartes que le niveau des affaires le demande et en convaincant le juge par une solide plaidoirie la défense peut prouver l’innocence de son client. En objectant son adversaire et en posant autant de cartes que le niveau de l’affaire le demande le procureur influe sur le jugement et tente de faire tomber l’accusé. Le reste est une formidable foire d’empoigne
En l’état c’est un jeu “foutoir” j’entends par là que nous en sommes à l’élaboration de la machine. Nous l’avons joué à 3 (les 3 créateurs), à 4 avec un greffier qui empoche des ronds chaque fois qu’il y a une erreur de procédure: le procureur ne doit pas dire “le coupable” en parlant de l’accusé, les avocats doivent dire votre honneur, ou monsieur le juge lorsqu’ils s’adressent au juge, les termes de jargon doivent avoir été employés… Nous l’avons joué en groupe avec un ensemble de joueurs pour la défense, un autre pour l’accusation, et un troisième pour les juges. Dans toutes les configurations le jeu fonctionne, il s’agit d’un sacré bordel. Reste que nous avons toujours des problèmes à définir les logiques d’interaction carte/carte. Nous travaillons actuellement sur un élargissement du nombre d’affaires, du nombre d’indices, témoignages, alibis et experts. Je vous tiendrais au courant des avancées du projet si cela vous intéresse. Vous pouvez regarder quelques éléments icien rar ou en vrac Il ne s’agit que des premiers jets nous continuons de travailler dessus.
salut, je suis également créateur (en collectif avec un ami “luigi”)et on a un jeu qui s’appelle “objection” qu’on à déjà présenté dans plusieurs asso. le système: jeux de cartes à 2 contre 2 on appel des témoins (deck témoins) avec des cartes persuasion on fait basculé le témoins dans le sens qui nous interesse… et du coup on fait tourner l’avis d’un jurée… si vous êtes sur paris on peux se rencontrer pour différencier nos jeux… sinon bonne continuité… a+ walter
Nous sommes sur la Savoie, notre jeu est sans prétention. Il ne s’agit que d’un délire entre 3 amateurs de jeu, que nous avons imaginé lors de notre retour d’Essen pour nous amuser. Je pense que notre mécanique est moins formelle que celle que tu utilises, (si je me fie à ce que tu décris) mais je trouve séduisante l’idée de confronter deux prototypes abordant le même sujet. Je vais essayer de mettre les éléments de progression de notre proto au fur et à mesure de ses évolutions, n’hésite pas à faire le parallèle avec ton jeu.
salut, je vous ferais part du proto final… qu’on peux même s’envoyer par mail… je vous tiens au courant… il est tellement rare d’avoir des jeux sur ce sujet… a+ et bon proto… walter
Pour être de la partie, j’avais également déjà eu l’idée d’un proto sur l’activité reine de l’avocat : la plaidoirie.
Je trouve juste dommage d’après les quelques éléments qui ressortent du proto de boodchoo que soit plutôt mis en avant la procédure américaine et non la procédure française, un regret également par rapport aux approximations des termes juridiques utilisés.
Il existe plusieurs lexiques juridiques sur Internet notamment celui-là par exemple.
Serait-il possible d’avoir un exemple de partie pour mieux se rendre compte de ce vers quoi se dirige le proto ?
Je trouve cela chouette mais très élitiste. La majorité des gens sont désemparés face à l’improvisation et il faut les décomplexer. L’idée géniale de Délirophone (Ravensburger) c’est ce téléphone en plastoc qui ne sert à rien si ce n’est à rendre la chose beaucoup plus facile…
Nous avons volontairement choisi le système américain, pour les excès caricaturaux de la justice américaine.
Les termes juridiques employés sont sélectionné pour leur hermétisme ce sont des gènes à la plaidoirie des deux parties, défense, et accusation. Nous les utilisons pour imposer un champs lexical aux orateurs représentant les cabinets d’avocat (ensemble de joueur représentant une équipe). La sémantique n’est pas ici le sujet. Aussi nous nous permettons des approximations dans leur usage, ce qui permet d’obtenir des effets comiques réels, ainsi que des simplifications dans leur définition afin d’en faciliter l’utilisation.
Un tour commence comme suit Chaque partie reçoit des cartes et de l’argent. Le juge dévoile l’affaire en explique les caractéristiques : Tribunal pénal affaire de niveau 4 donc 4 cartes à poser pour la défense et l’accusation, et 4 jargons pour chaque parties aussi. L’explication de l’affaire: Au bord du gouffre Chefs d’accusation: enlèvement homicide récidive Le prévenu M. Dugouffre est accusé d’avoir enlevé et séquestré les 23 élèves de la classe de 6 ème de Doutrow, en 23 fois. Peine encourue: 30 ans de prison et 50 000 $ si plaidé non coupable 15 ans de prison et 25 000 $ si plaidé coupable 60 ans et 100 000 $ si appel
La défense prends connaissance de l’affaire et plaide non coupable (les joueurs ont regardé les cartes voient qu’ils possèdent des cartes noires qui vont étayer leurs arguments, une carte pièce à conviction, et un expert en entomologie. L’accusation prend la parole et commence sa plaidoirie en posant sur la table la pièce à conviction n° 10 "p: Votre honneur ! dans cette triste affaire il est de mon devoir de faire la vérité, toute la vérité et rien que la la vérité, le sale bonhomme qui est là est un honteux récidiviste… d: -Objection votre honneur, mon collègue porte un jugement sur la nature de mon client. Ce n’est pas à lui de juger de la culpabilité de mon client. j: - objection rejetée, que l’accusation complète sa démonstration sans porter de jugement sur l’accusé. P: Votre honneur ! l’accusé ici présent est un dangereux récidiviste et ces bottes en sont la preuve elles ont été retrouvées dans le domicile de l’accusé et correspondent aux empreintes trouvées prés de l’école de Doutrow. D- objection votre honneur ! les bottes sont bien celles de mon client et les empreintes correspondent en effet. Car mon client est jardinier à l’école (sort la carte “L’accusé travaillait ce jour là”) J- objection acceptée, la défense a t’elle des choses à ajouter?
Chaque camps a posé une carte (ils doivent en poser 4 chacun) et ils ont commencé à créer la trame de l’histoire qui à coups d’objection et d’arguments va se densifier jusqu’à créer un tout cohérent ou non sur lequel le juge, en toute subjectivité, devra décider de la culpabilité ou pas de l’accusé. Nous ne faisons pas un jeu sérieux mais plutôt une mécanique à produire des histoires grotesques. La justice est un prétexte pour obtenir une ambiance de franche rigolade et de délire ludique.
Perso, l’idée me plaît assez : le côté mi-jeu de parlotte, mi-jeu de cartes peut être sympa, notamment pour des soirées entre amis “non-joueurs”.
Arrêtez-moi ( ) si je me trompe, mais ça me fait un peu penser à “Il était une fois” ou “Oui, Seigneur des Ténèbres”.
“Il était une fois” parce que les cartes, autres que les affaires, n’ont de valeur que celle qu’on leur accorde dans le discours.
“Oui, seigneur des Ténèbres” pour la même raison qu’“Il était une fois” mais aussi parce qu’il y a une sorte d’arbitre (le seigneur ou le juge).
Après, y a-t-il des cartes “interruption” (objection) comme dans les deux précédents ou un système qui régule les objections ? (genre carte “objection indice” ou “mot utilisé dans le plaidoyer adverse qui se trouve sur une carte dont on dispose”)
A mon humble avis, ça peut même le faire encore plus que les deux jeux précédents car le thème est plus actuel mais aussi plus connu (on a tous vu un procès dans une série TV ou dans un film) et moins “geek” (ce qui refroidit parfois certains joueurs/joueuses).
Par contre, je suis partiellement d’accord avec Thot :
- étant un peu un obsessionnel du détail, j’aime bien quand le système d’un jeu reproduit, relativement fidèlement, le système réel qu’il est censé représenter. Autrement dit, j’aime bien qu’il y ait le moins d’approximations possibles et qu’on apprenne même quelques petites choses qu’on ne savait pas ou qu’un expert qui jouerait au jeu puisse dire “en plus, c’est assez juste”.
- cependant, pour que ça reste un jeu d’ambiance, il faut que ça reste relativement parodique. J’imagine, qu’il est possible de rester à peu près fidèle aux procédures réelles tout en les simplifiant et en insérant une bonne dose d’humour.
Une autre critique, toujours liée au thème et au degré de réalisme / parodie, provient de l’objet des affaires. Dans l’exemple que tu mets, Boodchoo, l’affaire concerne un Mr Dugouffre, accusé d’avoir séquestré des élèves de l’école Doutrow. La référence aux événements réels est flagrante. Bien qu’elle soit présentée de manière parodique, elle me semble encore de mauvais goût. Le thème est en vérité très grave. On peut peut-être rire de tout mais pas avec tout le monde. Surtout, dans une logique d’édition ou non, il me semble que des affaires plus fantasques (un peu comme Petits Meurtres et faits divers) ferait plus facilement accepter la pilule du côté parodique et permettrait également aux joueurs de se prendre au jeu plus facilement.
Mais ce ne sont que des remarques de “surface”, de mise en forme pour favoriser l’immersion dans le jeu. L’idée est excellente et c’est exactement le genre de jeu que je recherche : jouable à plusieurs avec beaucoup d’interactions “parlotte”, facile à expliquer avec un thème fort et connu dans lequel les joueurs peuvent facilement s’immerger.
Nos inspirations sont évidemment il était une fois, petits meurtres et faits divers, ou encore notre dangereux passé de roliste ludopathe. Les interruptions “objections” sont évidemment en rapport avec les textes des cartes. Toutefois, il existe un ordre d’importance dans les cartes: témoignage (carte noire, rouge ou bicolore) pièce à conviction, puis expert. Ainsi un témoignage peux contrer un un autre témoignage mais pas une pièce à conviction et pas non plus un expert. Le jeu n’est pas prévu pour l’édition, nous nous permettons donc une certaine dose d’humour noir. Mais on trouve aussi des affaires plus “banales” comme: M. Hiti est accusé d’avoir franchi l’enceinte d’une zone militaire dans le désert du Névada. Nous étoffons actuellement le nombre d’affaires et de cartes. Toujours sur le sujet des approximations nous créons un jeu d’ambiance, pas une simulation d’un quelconque système de justice. Nous sacrifions la précision à la ludicité pour permettre à chacun, joueurs ou moins joueurs experts juridiques ou simples ouvriers de singer la justice sur les bases que tu énonçais soit dit les procès de séries tv ou de films.
Et tant que j’y suis, des conditions de victoire très simples sont issues importantes. Le truc du rapport entre l’argent perdu et le nombre d’années de prison est intéressant mais peut-être un peu compliqué.
Le système gagnerait à aller au plus simple (à mon avis) : l’équipe gagnante est celle qui a remporté le plus d’affaires. On peut bien sûr moduler la valeur des affaires. A chaque partie, on fait trois affaires, pour que chaque équipe assume au moins une fois chaque rôle. Après, il faut trouver un moyen de casser les ex aequo.
Sinon, niveau matériel, 110 cartes devraient suffire : 12 rôles (4x3), 28 affaires (recto-verso, ça ferait 48 affaires), 58 cartes “plaidoyer” rangés par catégories : indices, témoignages, experts, alibi… et 12 objections.
A chaque manche, on tire une affaire qui indique le nombre de cartes plaidoyer ainsi que le nombre de cartes objection à piocher. L’équipe des juges présente l’affaire et l’équipe de l’accusation commence son plaidoyer en utilisant ses cartes “plaidoyer” comme arguments.
On peut faire une objection dans deux cas : - objection directe : le parti adverse utilise un mot dans son plaidoyer qui correspond à une carte plaidoyer dont on dispose. - objection indirecte : le parti adverse joue une carte “plaidoyer” d’un type particulier, pour lequel on dispose d’une objection(objection indice, objection témoin…). Il faut alors utiliser une carte plaidoyer du même type pour justifier l’objection.
Lorsqu’on fait une objection, on reprend la main mais on est obligé d’utiliser au moins une carte “plaidoyer” autre qu’une objection.
L’équipe de juges peut refuser une objection si elle n’est pas crédible et peut “recadrer” les avocats s’ils posent trop de questions pour forcer leurs adversaires à utiliser certains mots.
Après, il peut y avoir un mixte entre valeur objective et subjective. Chaque argument qui passe (matérialisé par une carte plaidoyer), sans être soumis à une objection ou une contradiction vaut 1 point. Lorsque les deux équipes ont épuiser leurs cartes, que leur plaidoyer est fini, les juges comptent le nombre d’arguments que chaque équipe a réussit à faire passer, ou statue sur les arguments en contradiction.
Je pense qu’il y a des idées à piocher du côté des jeux “narratifs” (comme Il était une fois ; Oui, seigneur des Ténèbres ; Nanofictionary, Speech ou encore Petits Meurtres) pour régler le nombre de cartes par affaires, le nombre d’objections… Mais peut-être que ce n’est pas du tout ce que tu cherches.
Je rejoins mister.dante. Le problème des conditions de victoire en argent ou en peine de prison impose automatiquement de ne simuler que des procès pénaux, ce qui, je trouve, limite les possibilités d’affaires.
J’ai des exemples en procédure française d’histoires loufoques devant plusieurs types de juridictions.
Il y a également des excès caricaturaux dans certains procès français.
Je rejoins mister.dante également sur le fait qu’il est possible de faire un jeu drôle et intéressant simulant un peu mieux le milieu qu’il utilise.
Pour ma part, les approximations “anti-réalistes” ne me choquent nullement. Quand je crée un jeu sur un thème donné, généralement je ne me documente nullement, et me laisse juste influencer par la façon dont j’imagine le truc. Et pour un jeu d’ambiance, ça me choque absolument pas que ces approximations apparaissent. Ma foi, laissons le fun et le ludique dépasser le réalisme, et que l’inspiration de l’auteur l’éloigne de la réalité n’est vraiment pas gênant.
Bref, ce jeu a l’air bien marrant, et c’est là l’essentiel non ?
Les conditions de victoire sont très simples: dès qu’un bureau d’avocat a perdu à hauteur de 50 ans de prison la partie s’arrête. Parmi les autres bureaux d’avocat, le plus riche gagne. A Thot, je ne doute pas que la justice française justifie d’un grand nombre d’affaires loufoques mais je ne connais pas de séries tv qui s’en servent. Et mis à part le tribunal des Flagrants délires à ma connaissance rien en France ne représente, en terme d’image ou de série, ce que nous cherchons d’humour noir, de caricature, d’incorrection. La mise en place formelle du jeu est très proche de ce qu’évoque M. Dante avec en plus cette notion de jargon à placer. Et la possibilité pour le juge de récupérer des cartes lorsqu’il refuse une objection.
Je vous remercie pour l’intérêt que vous portez à ce proto, mais je pense ne pas pouvoir satisfaire à vos exigences de sérieux et précision. Encore un fois je le précise nous le faisons pour nous amuser. Je vous ferais part des prochaines affaires, et des nouvelles cartes afin que vous puissiez vous donner une meilleure vue d’ensemble.
Juste un p’tit coucou en passant pour vous parlez de “Du Feu de Dieu”, proto qui tourne depuis un ch’tit moment (Protonight et autres concours) :
Un tribunal d’inquisiteur : 8 procès Seulement, les choses sont un peu pourries dés le départ, en effet, les inquisiteurs connaissent tous les accusé(e)s. Il y en a un chacun qu’ils détestent, et même s’il est innocent, il faut qu’il brûle !!! et il en est un autre chacun qu’ils ne peuvent affectueusement pas laisser crâmer comme ça…
Il y a des points d’honneurs… mais aussi des points de mauvaise foi… Il y a un place de juge pour l’inquisiteur le plus honorable à chaque tour… mais ce n’est pas toujours une place agréable…
Et il y a 8 procès à plaider, en accusation ou en défense… des témoins, des preuves, des aveus spontanés sous la torture…
Bref, encore un ch’tit proto qui rejoint ceux dont on parle ici… et il est aussi question dans “Du Feu de Dieu” d’improvisations, théâtrale ou non, dans sa plaidoirie… lol
Je vous lis donc avec attention car c’est un thème porteur… même si, dans mon proto, il est fortement teinté de Xème degré (de brûlures! )
Chifoumi dit:Juste un p'tit coucou en passant pour vous parlez de "Du Feu de Dieu", proto qui tourne depuis un ch'tit moment (Protonight et autres concours) : Chifoumi
Chifoumi dit:Juste un p'tit coucou en passant pour vous parlez de "Du Feu de Dieu", proto qui tourne depuis un ch'tit moment (Protonight et autres concours) : Chifoumi
En ce moment, l’hésitation qui me taraude, c’est, afin de fluidifier tout ça, couper net à la tentative d’en faire ou un jeu d’ambiance ou un jeu de plateau pour joueur qui veulent réfléchir un brin… mais lequel choisir ??
Pour éviter de troller ce sujet, peut-être vaut-il mieux en ouvrir un autre, non ?
Qu’est-ce-qui vous ferait plaisir ? les règles pour le moment ? les cartes ? le plateau ?