offshore \ nearshore

Votre emploi est-il délocalisable / en cours de délocalisation / déjà quasiment délocalisé ?

Pour ma part c'est fait. Les indiens (infosys, tata,...) ont (presque) totalement absorbés les gros marchés toulousains (Airbus en tête) à faible ou moyenne valeur ajoutée.
Je viens de perdre mon 2ème appel d'offre face à un indien.

Pour la haute valeur ajoutée (> 1000€ par jour) les anglais et surtout les allemands (accenture) monopolisent ces contrats depuis longtemps.

Ma société de service se réoriente (je ne sais pas bien vers quoi) et il n'y a plus de place pour moi.

Comment lutter contre des salaires 10 fois moins élevés qu'en france ?

Si vous voulez lire un tissu de conneries : http://www.01net.com/article/303430.html

Si vous êtes concerné, comment avez-vous réagit ?

Richard dit:Votre emploi est-il délocalisable / en cours de délocalisation / déjà quasiment délocalisé ?
Pour ma part c'est fait. Les indiens (infosys, tata,...) ont (presque) totalement absorbés les gros marchés toulousains (Airbus en tête) à faible ou moyenne valeur ajoutée.
Je viens de perdre mon 2ème appel d'offre face à un indien.
Pour la haute valeur ajoutée (> 1000€ par jour) les anglais et surtout les allemands (accenture) monopolisent ces contrats depuis longtemps.
Ma société de service se réoriente (je ne sais pas bien vers quoi) et il n'y a plus de place pour moi.
Comment lutter contre des salaires 10 fois moins élevés qu'en france ?
Si vous voulez lire un tissu de conneries : http://www.01net.com/article/303430.html
Si vous êtes concerné, comment avez-vous réagit ?


Va en Inde les concurrencer pour dix fois moins que ce qu'ils demandent, ca va les calmer.

Perso, la boîte dans laquelle je bosse en est un peu revenue. Les indiens bossent pour pas cher, mais entre le décalage horaire qui ne facilite pas la communication, et le peu de qualité général sur les derniers projets abordés, j'ai cru comprendre (je ne suis pas dans le cercle patronal) que le service était loin du niveau attendu, bas salaire ou pas.


-Mildaene.

Chez nous aussi, c'est la tendance near- (Prague) ou off- (Inde) shoring.
D'un point de vue politique, il parait que c'est une réussite. :roll:
Sur le terrain, comme le dit Mildaene, la qualité n'est pas au rendez-vous (barrière des langues et des cultures, etc).
Ma position face à ca? Occuper les postes-clés qui ne peuvent être délocalisés (pour le moment): production, coordination, intégration...

supergromz dit:D'un point de vue politique, il parait que c'est une réussite. :roll:

C'est une manière de voir les choses : est ce que la perte de qualité est acceptable par rapport au gain financier envisagé (et surtout, ne va t'elle pas couter plus cher) ?

Suivant d'ou l'on regarde, firection financière ou utilisateur ayant à en subir les conséquences, la réponse n'est pas la même.

Richard dit:Si vous voulez lire un tissu de conneries : http://www.01net.com/article/303430.html

Je le trouve intéressant cet article.

hello à tous

C'est un sujet que je connais bien pour bosser avec des indiens depuis plus de deux ans (je pilote une équipe mixte française / indienne dans l'infogérence).

Perso j'ai l'impression que ce mouvement (offshore) m'a obligé à transformer mon travail ici en France vers des postes de pilotage ou des postes plus spécialisés voir du support de proximité.

Je ne sais pas dans quelle branche exactement tu bosses mais ce qui reste chez nous se sont les spécialistes, les architectes et l'encadrement (et le transfert a un vrai coup en terme de taille de ta structure d'encadrement)

Pour ce qui est du transfert très clairement nous avons découvert des limites (niveau technique, problèmes culturels que je ne pense pas que nous puissions résoudre avant très longtemps).

Comment lutter perso hormis l'adaptation en proposant des choses avec plus de valeur ajouté je ne vois pas. Je sais qu'en développement Yahoo par exemple garde en france du Developpement de très très haut niveau en aucun cas menacé, par contre pour les activités de Dev plus classique je pense que la compétition doit être super rude. Dans l'infogérence il semble que l'hyperspécialisation soit une solution comme les métiers moins technique et plus fonctionnels.

Voila, en tout cas je comprends assez bien le désarroi que l'on rencontre quand on est confronté de plein fouet à cette concurrence surtout qu'en inde la charge de travail abattue est impressionnante (mais le travail pas toujours au niveau). Le truc c'est à, mon sens de jouer sur la qualité et un plus haut niveau d'expertise quand c'est possible.

Après pour avoir eu de longues présentations sur le sujet chez mon employeur actuel (Capgemini), l'Offshore et l'emploi en France semblent ne être pas systématiquement incompatibles. Dans le même temps ou cap a grossi d'environ 12000 employés en Inde ils ont gagnés dans ma branche 3000 personnes en France.

A++ Stouf

Chez nous (grosse banque d'investissement), ils ont choisi une approche originale de l'offshoring: au lieu de faire appel à des SSII indiennes ou qui ont une branche en Inde, ils ont créé une filiale à Bengalore et ils sous-traitent progressivement à cette filiale des taches: le monitoring, du dev, maintenant une partie des DBA et des admins sys. C'est tres progressif, donc ça ne braque personne, pas de suppression de postes massives. Alors ça marche encore pas top, mais en trois ans les progrès sont qd meme impressionants.

D'autre part, pour la liaison, ils ont envoyé une poignée de frenchies en Inde (une quinzaine max), mais ils ont fait venir à peu pres autant d'Indiens en France pour aider à faire la liaison et ça aide pas mal..

Ils ont réussi à trouver des Indiens qui parlent Français aussi :shock:

L'autre jour, on a eu l'occasion de poser la question à un N+beaucoup (ex-PDG de Steria) et son raisonnement est le suivant:
Aujourd'hui la France forme 20000 informaticiens / an et il est prévu que ce chiffre diminue de moitié en 10 ans (je crois que c'est l'ordre de grandeur, sous reserve que ma mémoire ne me joue pas des tours). Alors deux solutions: l'immigration ou la prospection ailleurs qu'en France. Et les "gisements d'informaticiens", en ce moment, c'est l'Inde. D'où la création d'une filiale et non pas l'externalisation au forfait: ils construisent pour le long terme, qu'ils disent.

Alors je sais pas si je me suis fait enfumer par un manager charismatique (une vraie bete de scène), mais pour moi, ça se tient.

L'envers de la médaille: des gros couts de structure. Un MD "Bengalore" c'est 300€, contre 700€ à Paris, on est loin des 10 fois moins cher...

Haykel dit:
Ils ont réussi à trouver des Indiens qui parlent Français aussi :shock:

[HS]
Je ne peux m'empêcher de réagir là dessus, car je fais partie en tant que prof, d'un système de lycée français à l'étranger. Il y a des lycées français en Inde. Je t'encourage à aller voir
aefe

ps : il y a principalement des élèves étrangers dans ces établissements, un gros succès...

[/HS]

tupak amaru dit:
Haykel dit:
Ils ont réussi à trouver des Indiens qui parlent Français aussi :shock:

[HS]
Je ne peux m'empêcher de réagir là dessus, car je fais partie en tant que prof, d'un système de lycée français à l'étranger. Il y a des lycées français en Inde. Je t'encourage à aller voir
aefe
ps : il y a principalement des élèves étrangers dans ces établissements, un gros succès...
[/HS]


Ah mais je n'en doute pas (pour avoir fait tte ma scolarité dans un lycée Français à l'étranger ;)). C'est juste qu'il y a des lycées Français à Tokyo, Singapour, aux US, en Allemagne, à Londres tout plein, mais que à chaque fois que je bosse avec des gens de la-bas, soit c'est des expats Français, soit ils ne parlent que l'anglais. Sauf en Inde où on trouve des gens qui ont pris Français en langue étrangere et qui s'en servent au boulot. Je trouve ça plutot bien quoi :)
(quoiqu'une majorité des Indiens francophones semblent venir de Pondichery, ancienne colonie Française, ils trichent ;))

EDIT: je suis allé voir l'AEFE et en Inde, pour 1,2 milliards d'habitants, il y a 3 lycées Français.. Donc l'Indien Francophone ça doit pas courir les rues non plus ;)

Haykel dit:
tupak amaru dit:
Haykel dit:
Ils ont réussi à trouver des Indiens qui parlent Français aussi :shock:

[HS]
Je ne peux m'empêcher de réagir là dessus, car je fais partie en tant que prof, d'un système de lycée français à l'étranger. Il y a des lycées français en Inde. Je t'encourage à aller voir
aefe
ps : il y a principalement des élèves étrangers dans ces établissements, un gros succès...
[/HS]

Ah mais je n'en doute pas (pour avoir fait tte ma scolarité dans un lycée Français à l'étranger ;)). C'est juste qu'il y a des lycées Français à Tokyo, Singapour, aux US, en Allemagne, à Londres tout plein, mais que à chaque fois que je bosse avec des gens de la-bas, soit c'est des expats Français, soit ils ne parlent que l'anglais. Sauf en Inde où on trouve des gens qui ont pris Français en langue étrangere et qui s'en servent au boulot. Je trouve ça plutot bien quoi :)
(quoiqu'une majorité des Indiens francophones semblent venir de Pondichery, ancienne colonie Française, ils trichent ;))
EDIT: je suis allé voir l'AEFE et en Inde, pour 1,2 milliards d'habitants, il y a 3 lycées Français.. Donc l'Indien Francophone ça doit pas courir les rues non plus ;)


Je voulais en parler : on a réussi a exporté, externalisé notre modèle éducatif et cela plait!

Oui pour l'Inde peu de bahut, mais trois tout de même et un gros à Pondichéry, et sans doute plus à venir... Le paradoxale c'est que les bahut ouvre d'abord pour pouvoir scolariser les élèves français, mais souvent au final ce sont les élèves "autochtones" les plus présents, qui payent leurs scolarités (les français aussi d'ailleurs), et qui font vivre le bahut financièrement (je résume c'est un peu plus compliqué tout de même, mais en gros c'est cela).

Hervé Couturier, responsable des activités de développement de Business Objects
(Les Echos 08/07/2008)

« Il faut faire attention au mythe des délocalisations, estime Hervé Couturier. Les salaires augmentent de15 à20% en Inde et les taux de rotation des effectifs sont de plus de 15% contre de 3 à 5% en Europe de l’Ouest. La perte de productivité peut être facilement de 20 à 30% lors d’une délocalisation dans ces pays. »

Sachant que : « Aujourd’hui, Business Objects compte près de 450 salariés à Bangalore et environ 190 en Chine. » (Toujours Les Echos 08/07/2008), il sait de quoi il parle ! Il le sait aussi bien que la SSII qui vous propose un montage avec son plateau off-shore et qui compte bien se rattraper à coup d’avenants. Mais il le sait probablement beaucoup mieux que la direction général qui délocalise pour faire plaisir aux actionnaires.

... le problème de fond, c'est que l'informatique est un monde de mythe et de modes dans laquelle le résultat experimental n'a aucun impact... Donc, l'experience de M. Couturier, tout le monde s'en fout !

Je crois que quand on bosse dans une grosse structure (comme moi ou Mr Stouf), on peut s'adapter en occupant un poste d'intégration/encadrement. Pour des petites structures, c'est la loi du boucher de quartier face au supermarché.