OHANAMI
Ohanami est un jeu simple comme en témoignent ses petites règles recto-verso. Il est pourtant bien plus subtil qu’il n’y parait.
Le jeu est composé de 120 cartes, dont 34 cartes « eau », 35 cartes « végétation », 17 cartes « pierre » et 34 cartes « sakura ».
Chaque partie voit être distribuée la moitié de ces cartes à 2 joueurs (2 fois 3 mains de 10 cartes), les ¾ à 3 joueurs et la totalité à 4 joueurs (4 fois 3 main de 10 cartes).
Chaque joueur va pouvoir former 3 jardins, 3 colonnes de cartes.
Lors du draft, il n’est pas toujours simple de savoir quoi garder ou écarter. Nous allons essayer d’établir quelques repères.
L’appel à un Ohanami
Les colonnes peuvent accepter des discontinuités. Mais quel écart théorique pouvez-vous vous permettre entre chaque carte ?
A deux joueurs, la moitié des cartes sont en jeu et vous en aurez une sur deux dans vos 3 jardins. Chaque jardin contiendra donc 10 cartes en moyennes, soit une sur 12.
A trois joueurs, les trois quarts des cartes sont en jeu et vous en aurez une sur trois dans vos 3 jardins. Chaque jardin contiendra également 10 cartes en moyenne, soit une sur 12.
A quatre joueurs, toutes les cartes sont en jeu. Vous n’en aurez qu’une sur 4 dans vos 3 jardins. Vous l’avez compris, vous aurez la même répartition probable par jardin : 10 cartes en moyenne, soit une sur 12.
Vous pouvez donc théoriquement avoir dans vos jardins des écarts de 11 entre deux cartes.
Néanmoins, il n’existe qu’un seul exemplaire de chaque carte. Si vous souhaitez placer le 120 dans un jardin, puis le 108…etc, vous ne pourrez le faire qu’une fois. Les autres joueurs peuvent de plus s’emparer des cartes permettant une répartition régulière. Il vaut donc mieux viser un écart moyen de 10 entre chaque carte.
De petits écarts vous donneront évidemment bien plus de marges de manœuvre. Néanmoins, s’il vous semble important de poser une carte quitte à avoir un écart de 10, c’est en probabilité soutenable. Evidemment, cela implique une répartition parfaite, il faut donc le voir comme une référence plus que comme une règle.
Ah sakura, sakura, sakura !
Une partie est divisée en 3 saisons. Chaque saison rajoute des façons de gagner des points qui se cumulent. A la fin de la saison 1, chaque carte « eau » en votre possession rapportera 3 points. A la fin de la saison 2, vous en gagnerez 4 en plus par carte « végétation ». A la fin de la saison 3, se rajoutent 7 points par carte « pierre » et un nombre variable par carte « sakura ».
Ainsi, les cartes ayant de loin le meilleur rendement sont les cartes « eau » posées à la première saison : elles rapporteront 9 points (3 par saison).
Les cartes végétation posées à la seconde saison ou avant rapporteront 8 points (4 à la saison 2 et 4 à la saison 3).
Les cartes « pierre » posées à la troisième saison ou avant rapporteront 7 points.
Les cartes « sakura » rapportent un nombre de point variable : plus vous en aurez, plus elles rapportent. Il y en a 34 et vous en aurez en probabilité une sur 4, soit 8 ou 9, ce qui rapporte 4 à 5 points par carte. Si vous en avez 15, vous gagnerez 8 points par carte (c’est le maximum). Il vous en faudra 13 pour qu’elles rapportent 7 points. Si vous n’en avez que 5, chaque carte ne vaudra que 3 points.
Les cartes « eau » sont donc un très bon investissement à la saison 1. Les cartes « végétation » sont préférables à la saison 2, les « pierres » à la saison 3. Les cartes « sakura » ne sont donc pas vraiment un bon investissement.
Faut pas geisha
Faisons la synthèse de tout cela pour vous éviter de gâcher vos cartes.
Nous savons qu’un écart de 10 cartes maximum est acceptable.
Nous savons que certaines cartes posées à certaines saisons rapportent plus sur l’ensemble de la partie.
Donc, il ne faudra pas hésiter à poser une carte « eau » à la première saison quitte à créer un écart de 10, voire un peu plus. C’est soutenable et rentable. De même pour la végétation à la seconde saison et de même pour les pierres à la troisième saison. Pour les sakuras, seule la 13e carte ou les suivantes sont intéressantes mais nous avons vu qu’il est peu probable de les obtenir si chaque joueur prend sa part. Les cartes “eau” et “végétation” posées trop tard seront moins rentables. Il ne faudra donc pas créer de gros écarts avec ces cartes.
Zen tes adversaires
Vous disposez maintenant de quelques repères pour vous adapter à la variété des mains de cartes qui vous parviendront lors du draft. Il convient donc de ne surtout pas oublier de vous adapter au flux car il ne s’adaptera pas à votre stratégie. Il vous faudra aussi regarder les cartes qui pourraient intéresser la personne à qui vous passerez votre main de cartes afin de ne pas lui donner des cartes qui rapportent beaucoup et qui seront faciles à placer. Vous savez maintenant lesquelles.
Sayonara !