Pareil, ce projet m’a choqué dès que j’en ai entendu parlé (ça devait être à PeL 2018). Je comprends pas.
Oui, on a tous nos contradictions, mais une croisière
Aller sur un bateau énorme et polluant, consommer un nombre de ressources hallucinants, tout ça pour… jouer.
Faut être sérieux à un moment. C’est juste n’importe quoi. Des séjour ludiques, il en existe à la pelle, un peu partout en France : pourquoi en créer un en croisière ?
La question économique est ridicule : certes, quand l’activité existe déjà, il faut être prudent, il faut accompagner l’arrêt de cette activité. Mais là, c’est pas le cas. Un type s’est réveillé un matin en se disant : “Je vais créer un concept de croisière ludique pour que les gens s’amusent sur l’eau”. Dans la deuxième moitié des années 2010. Et personne n’a réussi à lui faire comprendre que c’était une idée de merde.
C’est à cause de ce genre d’initiative qu’on se retrouve dans une situation ingérable. Et en plus, comme ça rapporte de l’argent et que ça “crée de la richesse”, c’est vu comme une bonne idée par la société. Affolant !!!
Casimir Morel dit :Sagar93522 dit :[...]
Il ne faut p-e pas emmètre des jugements si sévères et penser à toute l'économie qu'il y a derrière (industrie, chantier, tourisme en découlant...).
On peut y penser, et concrètement ce n'est que les chantiers, la sévérité est méritée à mon avis.
Pour le tourisme, adapter un port aux navires de croisière n'est jamais rentable. La croisière inclus les repas, donc ce sont des touristes qui usent les infrastructures et polluent (par exemple les vagues à Venise), mais ne vont ni dans les hôtels ni dans les restaurants. C'est polluant ET destructeur de richesses.
(Il y avait un excellent rapport commandé en Nouvelle Caledonie il y a une douzaine d'années quand ils se sont posé la question d'adapter leurs ports, j'ai une trop mauvaise connexion à l'instant j'essaierai de le retrouver)
Par le passé, les élus pouvait sincèrement se tromper.
Aujourd'hui quand une ville ou region adapte son port aux navires de croisière, c'est qu'il y a corruption d'une partie des élus ou conseillers.
En juin, la mairie de Nice a expulsé un bateau de croisière trop polluant, il a été obligé d’écourter l’escale. Cela n’a fait que déplacer le problème, mais si ces navires ne pouvaient plus accoster nulle part, ils arrêteraient de naviguer.
Il y a un mouvement à Marseille assez important contre ces navires, avec une probable action de la mairie à venir.
XavO dit :kaiser sauze dit :J ai bien tout relu et je n' ai trouvé aucun avis sur On board mais plutôt un sujet écologique qui devrait être auprès du veganisme dans "Vous dites".
Quand je viens sur Discutons jeux j aime bien qu on me parle de jeux mais n étant pas modérateur je vous laisse débattre sur l écologie tranquille.
Discuter de jeux consisterait pour toi à donner des avis sur des produits. Pour moi, cela ne se limite pas à cela. Une émission comme la Radio des Jeux n'aborde que très peu ce volet par exemple. Parler de ce qu'il y a autour des produits a pour moi toute sa place ici. Je vais même te dire qu'on parlerait un peu moins des sorties et plus du reste, cela m'intéresserait plus. Un sujet comme le véganisme ne parle pas du tout de jeu.
C'est assez juste. Peut-être qu'ajouter un sous-titre soulignant les problématiques écologiques que posent le jeu et la croisière éviterait d'induire le lecteur en erreur?
Ou pas, c'est assez lié. C'est après tout un jeu promotionnel fait sur commande. Un peu comme Mon premier compte bancaire par la Société générale.
Merci en tout cas d'ouvrir le débat, je trouve ce projet très con dès le départ sans avoir le courage de commenter.
Tu pourrais ajouter les problèmes politiques que posent les croisières et le tourisme également: https://atlantico.fr/article/decryptage/les-conditions-de-vie-effroyables-des-equipages-des-navires-de-croisiere
Je ne sais pas si c'est le cas du bateau en question, mais il n'y a pas que les ours polaires qui souffrent de ces conneries visiblement
PS. Ils n'avaient pas fait un séjour promotionnel pour les journalistes qui couvraient l'évènement ?
[edit : pardon, c'était, je cite, "un week end de présentation du projet auquel quelques confrères ont assisté", un peu comme le séminaire de Pharmacovigilance à Majorque organisé par Boiron quoi. Histoire de de mettre tout le monde dans de bonnes conditions. Mojito pour toute le monde ! Encore un petit four cher confrère journaliste ?]
je vous laisse rigoler avec la suite, qui date de 2018...
https://ludovox.fr/la-croisiere-samuse-que-penser-de-20-000-jeux-sur-les-mers/
Ce n'est pas un fake
Entre deux recopiages du dossier de presse, on notera entre l'encapsulage d'un sujet sérieux qu'on peut difficilement éviter entre deux blagues histoire de bien le neutraliser. Un long passage avant, un long passage après. Pratique courante. Il nous ouvre ensuite à une argutie relativiste qui fait le grand huit et des noeuds au cerveau. Personne ne se sent insulté, ça va ? Ce mec est trop doué.
J'avoue j'ai beaucoup ri en relisant ce passage, et je voulais partager.
Bon, je ne vise pas spécialement Ludovox. Je ne lisais plus que ce site à l'époque, donc je m'en suis souvenu. Il est probable que les collègues qui ont participé au week end de présentation du projet sur le Love boat - pratique qui commençait à beaucoup se dévelloper quand j'ai arrêté à peu près à cette époque - aient écrit à peu près des choses du même tonneau (de rhum, ah ah). Cela se retrouverait facilement.
Voilà, je pense qui serait en mesure de rassurer Xavo, qui comprendrait qu'en fait tout est relatif et c'est même un peu de sa faute.
Est-ce donc un scandale écologique ? Et faut-il écrire un article à ce sujet, article qui indirectement au moins cautionnerait cette pollution ?
Interrogé par Marilyne [Ndlr : Shanouillette – Rédactrice en chef de Ludovox], j’ai réfléchi à la question. À mon sens, s’il est facile de critiquer ces bateaux, il est plus difficile de se poser la question de l’écologie de notre propre loisir. Car si l’on creuse un peu, on apprend que les cargos polluent nettement plus que ces navires de croisière. Et d’où viennent nos jeux ? Pour la plupart de Chine, donc par bateaux. Qui regarde où a été fabriqué son jeu avant de l’acheter ? Et qui prend ce critère en compte pour ses achats ? Bioviva et Opla seraient les éditeurs les plus riches du secteur si nous étions si écolo que cela.
Et ce n’est rien en regard du plastique. J’ai interrogé un ami chercheur en écologie. Il confirme que les navires de croisière polluent, que les cargos polluent encore plus, mais ce n’est rien, selon lui, à côté du désastre écologique provoqué par les plastiques. La « mer de plastique » est une réalité. Pire, le plastique se retrouve désormais dans notre eau de source et dans nos aliments (vive le cycle de l’eau !). Si on arrêtait aujourd’hui toute production de plastique et que l’on nettoyait les mers, on en mangerait encore pendant 20 ans ! Peut-on me rappeler en quel matériau sont fait la plupart des pièces de nos jeux (et je ne parle même pas des figurines) ? Même nos célèbres Kubenbois sont souvent remplacés par des Kubenplastoc dans certains jeux…
Alors au final, la seule certitude qu’il me reste, c’est le fait que l’écologie est quelque chose de bien compliquée, et que s’il est facile de décrier telle ou telle activité, il est sans doute plus difficile de renoncer à certains de nos plaisirs finalement pas si éco-responsables que cela. À chacun donc d’agir en fonction de sa conscience et de se faire sa propre idée.
Quoiqu’il en soit, Capitaine Meeple est conscient du problème, et le choix de Costa (qui essaie d’améliorer son empreinte écologique) n’est sans doute pas étranger à cela.
Au-delà de la question écologique, Capitaine Meeple a envie que cette croisière soit aussi un moyen de faire une belle action caritative. Il compte mettre en place un programme pour réutiliser les jeux de la croisière, et ceux que voudront bien offrir les croisiéristes, ceci afin d’installer des ludothèques à destination des malades des hôpitaux, en particulier les malades longue durée.
Être joueur et avoir une conscience n’est pas forcément incompatible, même sur un bateau polluant.
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A discuter dans le forum cinéma.
Un outil promotionnel conçu pour alimenter une croisière. Je ne vois pas trop pourquoi on parle de tout ça sur trictrac.
Disclaimer : mon commentaire est un troll, ne pas prendre en compte.
C’est un corolaire de la professionnalisation des auteurs: faire beaucoup de jeux, des jeux de commande, des cosignatures, etc.
Mais il parait qu’il est super bien, une bonne surprise. https://www.youtube.com/watch?v=rHYtBfqY7mo
Nan mais la boite est toute petite. Ca consomme rien du tout !
@soze
je me permets juste d’intervenir pour dire que je soutiens la plupart de tes propos, tant sur ce fil que sur celui lié à Ludigaume.
Quant à l’article de Ludovox ou la vidéo “informative” du post précédent, il va de soit que je les trouve aussi affligeants l’un que l’autre…
Sur Gus & Co, les commentaires ont été fermés pour la critique de On Board. Il faut dire qu’en 2018, cela avait bien chauffé (aucun jeu de mot climatique ici !) pour la promo de Capitaine Meeple. De là à penser que chez Gus ils ont parfaitement conscience du problème mais qu’ils s’en moquent, il n’y a qu’un pas.
Le Gus de l’ecoscore ? La boussole morale du JDS. Non… Pas lui.
Atreyo dit :@soze
je me permets juste d'intervenir pour dire que je soutiens la plupart de tes propos, tant sur ce fil que sur celui lié à Ludigaume.
Quant à l'article de Ludovox ou la vidéo "informative" du post précédent, il va de soit que je les trouve aussi affligeants l'un que l'autre...
Merci, c'est très gentil. J'essaye surtout de comprendre, ce n'est pas que des blagues gratuites ou des polémiques vaines. On voit que dans le cas de Gus, Ludovox et probablement ce vidéaste des formes de contrat (proposer un bon de réduction, participer à un week end, recevoir une boîte de jeu) ont des effets sur le fond. Les éléments les plus polémiques sont le fruit des commentaires, donc un peu invisibles pour ceux qui ne lisent pas jusque là. On est plus vus que lus aujourd'hui me disait une collègue.
Bonjour à tous,
Merci Xavo d’avoir lancé le débat et à tous ceux qui ont alimenté le fil de discussion avec des avis certes contradictoires, mais globalement argumenté et raisonné.
Comme je le disais à Xavo, chez CAPITAINE MEEPLE nous sommes totalement ouvert à échanger sur ce sujet et débattre de l’impact écologique de nos pratiques ludiques… car le plus important c’est d’en parler.
Pour la blague il n’y a pas de mini golf sur le bateau et dans 80% des cas, les passagers descendent à terre profiter des escales, donc ils font aussi vivre les restaurateurs locaux (mais ce n’est pas le sujet, je comprends tout à fait qu’il y ait quelques imprécisions sur le modèle des croisières)… Ce n’est pas le sujet.
ON BOARD, est un jeu de société à part entière, qui a été travaillé comme n’importe quel autre jeux, il est la reprise de BIENVENUE A BORD qui était un jeu de commande, effectivement conçu comme un goodies offert aux passagers de la première croisière.
Donc officiellement, depuis le 15 avril CAPITAINE MEEPLE revendique le statut d’éditeur de jeux de sociétés, d’ailleurs nous sommes adhérents à l’UEJ (association qui regroupent les éditeurs de jeux de société).
ON BOARD a été pensé comme un jeu le plus éco-responsable possible : mini boite, pas de cale ni autres fioritures à l’intérieur, fabrication 100% française (cartes dans l’Orne, boite et assemblage en Ile & Vilaine). On a substitué le bloc de feuilles jetables par des fiches de score pelliculées, pour réduire l’épaisseur de la boite par 2 et le poids par 3. Seul élément “hors démarche”, les 2 feutres effaçables, fabriqués en Chine et qui viennent d’un stock mutualisé pour la production d’autres jeux (il n’existe pas de fabriquant en France ni même en Europe pour ce type de projet).
Les 500 premières boites fabriquées et présentées à Cannes en février, n’étaient pas filmées… juste 2 mini stickers, mais on s’est aperçu très vite que le frottement dans les cartons abimait considérablement les boites et allait entrainer un SAV majeur. Nous avons donc fait cellophané l’ensemble des boites.
Pour info, suite à une étude de l’UEJ, le cellophanage d’un jeu représente 0,4% de son impact en GES (Gaz à Effet de Serre)… Donc finalement bien moindre que les couts directs et indirects occasionnés par la gestion d’un SAV. Cette même étude fait également ressortir qu’il vaut mieux privilégier une boite carton à une boite métal (mais ON BOARD a toujours été fait et penser avec de la boite cloche carton), mais surtout qu’il fallait réduire la taille des boites ET le matériel dans les boites si l’on voulait avoir un effet vertueux sur l’empreinte carbonne de sa production.
Pour la petite historie, lorsque l’on va en boutique, il nous arrive de nous faire féliciter pour ces choix PRO ECOLO, mais dans le même temps se faire engueuler, parce que la boite est trop petite, trop étroite et quelle manque cruellement de visibilité, donc que cela NUIT A SA COMMERCIALISATION… Mais ce choix est totalement assumé… JE vous invite à venir nous rencontrer en festival, pour voir que les préoccupation écolos impactent nos choix d’entreprise… ce n’est pas du GREEN WASHING… et pour finir ON BOARD est un bon jeu, voire même un P***** de bon jeu… Donc merci à tous ceux qui lui ont reconnu ses qualités, en tout cas je vous invite à venir le tester…
Revenons à la croisière, qui est l’autre gros sujet… mais en fait, le débat n’est pas là, il se place au niveau de la prise de conscience au niveau des individus et de leur capacité à changer leurs comportements… Et comme cela a été dit, PASSION N’EST PAS RAISON… c’est bien là tout le problème.
D’un côté on a une industrie, extrèmement “lourde” avec une grosse inertie, qui est loin d’être un modèle de vertue… Mais qui a enfin pris conscience quelle devait faire d’énormes changements si elle veut continuer à exister… En fait l’univers de la croisière doit totalement se réinventer et devenir beaucoup plus vertueuse… mais elle est également confronté à un autre phénomène, c’est son développement, car le secteur (hors COVID) est en forte croissance avec une augmentation du nombre de passagers, car ce mode de vacances est devenue plus accessible (tous les effets de levier liés au tourisme de masse).
Enorme évolution au niveau des modes de propulsion : certains bateaux sont découpés et remontés, avec de nouveaux systèmes moins polluant.
Enorme pression au niveau des ports, qui mettent en place des Chartes (réduction de la vitesse, normes plus exigentes pour les carburants, etc…)
Rattrapage du retard dans l’electrification des terminaux croisières, pour avoir de l’énergie plus “propre” au port
Actions de sensibilisation pour réduire le gaspillage à bord, etc…
Bref, cela change, parfois rapidement, parfois moins, mais c’est tout une industrie et cela va prendre des décennies. Comme je le disais par MP a Gavo, ce qui est important c’est que nous, le “public” nous continuions à mettre la pression sur eux (les politiques), pour qu’ils fassent évoluer le cadre législatif et règlementaire, plus vite et plus fort, pour que les acteurs du secteur aillent encore plus loin, encore plus vite OU interdise tout bonnement ces pratiques…
Mais interdire les croisières, reviendra alors à jeter plusieurs dizaines de millions de touristes, vers d’autres mode de tourisme (si tu ne peux plus faire une croisière, mais que tu remplaces par 5 WE dans des villes d’europe, en avion, tu ne résouds pas le problème)… Ou alors on interdit le tourisme, ou en tout cas les activités non essentielles, donc plus de loisirs… (ce n’est qu’un exemple).
Sauf que l’on sait depuis belle lurette que les gens veulent “Du pain et des jeux !”… A ce jour le tourisme vert, écolo, responsable, slow tourisme, n’est pas adapté à du tourisme de masse… Donc il n’y a malheureusement pas de solution miracle… (Cette semaine dans le Spitzberg qui “gère” la manne touristique de manière très responsable, a tout de même été obligé d’abattre un Ours qui avait attaqué une touriste française sur son bivouac). Bref, c’est pas simple.
CAPITAINE MEEPLE, n’organise pas des croisières, nous sommes des créateurs d’expériences ludiques, que l’on veut inoubliable, notre positionnement : “permettre à des joueurs d’emporter pendant une semaine de vacances leur passion de tous les jours.”
Le format croisière nous est apparu, en 2018 comme répondant à cette promesse, à une période ou jouer en festival était devenu quelque chose de compliqué (bcp de monde, de bruit, pas assez de tables, de jeu, etc…). A cette époque mais également en 2018-2019-2020 quand on demandait aux passagers s’ils étaient prêt à payer plus cher pour avoir une croisière plus écolo, à 84% ils répondaient non… Donc on voit bien que le sujet se place au niveau des mentalités et de la prise de conscience.
On sait également que cette préoccupation est de plus en plus présente, nous avons des passagers qui finalement préfèrent ne pas embarquer, d’autres qui sont tiraillés, voire certains qui mettent en place des actions pour compenser… Enfin certain ayant un comportement exemplaire toute l’année décide de s’accorder cet écart…
Après comme beaucoup d’acteurs privés, nous avons investi de l’argent dans ce projet, nous n’avons pas pu l’amortir, COVID oblige, et ne faisons que boucler en 2022 une aventure débutée il y a 4 ans… D’autres projets, mais aux impacts moindre sont dans les tuyaux… Que vous le croyez ou non, nous sommes également préoccupés par l’avenir de la planète…
Je vous souhaite à tous un bel été, jouez bien, au plaisir d’échanger avec vous sur tous ces sujets, que ce soit ici, ou en live, n’hésitez pas à passer nous saluer en festival.
soze dit :Atreyo dit :@soze
je me permets juste d'intervenir pour dire que je soutiens la plupart de tes propos, tant sur ce fil que sur celui lié à Ludigaume.
Quant à l'article de Ludovox ou la vidéo "informative" du post précédent, il va de soit que je les trouve aussi affligeants l'un que l'autre...Merci, c'est très gentil. J'essaye surtout de comprendre, ce n'est pas que des blagues gratuites ou des polémiques vaines. On voit que dans le cas de Gus, Ludovox et probablement ce vidéaste des formes de contrat (proposer un bon de réduction, participer à un week end, recevoir une boîte de jeu) ont des effets sur le fond. Les éléments les plus polémiques sont le fruit des commentaires, donc un peu invisibles pour ceux qui ne lisent pas jusque là. On est plus vus que lus aujourd'hui me disait une collègue.
Salut Soze, pour ton information, la 30aine de personnes invités à passer un WE à Marseille en septembre 2018 pour le lancement de la croisière n'ont bénéficié d'aucun "avantage" ni cadeau... Ils ont eu une totale liberté dans le choix de relayer (ou pas) notre projet...
Effectivement pour nous cette opération avait clairement un but promotionnel, mais aucune contreparties n'étaient demandées... Et nous ne nous sommes jamais manifestés auprès de ceux qui finalement n'ont rien fait...
idem, lorsqu'en festival j'offre une boite d'ON BOARD, je n'attends strictement rien en retour, les gens veulent en parler, tant mieux, n'en parle pas, tant pis... Si je veux être sur du résultat et de ma com', dans ce cas je paie une prestation...
Et je suis toujours très clair avec les influenceurs, je n'attends rien en retour... Ils ont une liberté de critique totale...
Que ce soit GUS (qui a été le premier à parler spontanément de la croisière car il a vu la pub dans le Tric Trac News de juin 2018 distribué à PEL), que ce soit LUDOVOX (un rédacteur a participé au WE de Presse) ou je ne sais quel reviewer (vidéo) tu fais référence... cela a été fait de leur propre choix...
Merci de ta compréhension.
AU risque de te décevoir Xavo, je ne peux pas te dire que cela avait bien chauffé…
C’est probablement triste, mais à part 2 ou 3 personnes militantes, finalement bien peu de personnes ne montent au front sur ces sujets (c’est bien là tout le problème).
En tout cas à aucun moment ces prises de positions anti-croisières n’ont mis en péril notre projet… En moyenne sur un festival il nous arrive parfois d’avoir 1 personne ou 1 groupe de personne anti, mais jamais plus… Aujourd’hui dans 99% des cas, les gens sont bluffés par l’idée… Sans avoir conscience des conséquences écologiques…
C’est ca la réalité… et c’est aussi pour cela que je n’ai aucun souci à venir alimenter la discussion, car je sais que globalement je ne suis jamais “seul contre tous”…
Capitaine Meeple dit :soze dit :Atreyo dit :@soze
je me permets juste d'intervenir pour dire que je soutiens la plupart de tes propos, tant sur ce fil que sur celui lié à Ludigaume.
Quant à l'article de Ludovox ou la vidéo "informative" du post précédent, il va de soit que je les trouve aussi affligeants l'un que l'autre...Merci, c'est très gentil. J'essaye surtout de comprendre, ce n'est pas que des blagues gratuites ou des polémiques vaines. On voit que dans le cas de Gus, Ludovox et probablement ce vidéaste des formes de contrat (proposer un bon de réduction, participer à un week end, recevoir une boîte de jeu) ont des effets sur le fond. Les éléments les plus polémiques sont le fruit des commentaires, donc un peu invisibles pour ceux qui ne lisent pas jusque là. On est plus vus que lus aujourd'hui me disait une collègue.
Salut Soze, pour ton information, la 30aine de personnes invités à passer un WE à Marseille en septembre 2018 pour le lancement de la croisière n'ont bénéficié d'aucun "avantage" ni cadeau... Ils ont eu une totale liberté dans le choix de relayer (ou pas) notre projet...
Effectivement pour nous cette opération avait clairement un but promotionnel, mais aucune contreparties n'étaient demandées... Et nous ne nous sommes jamais manifestés auprès de ceux qui finalement n'ont rien fait...
idem, lorsqu'en festival j'offre une boite d'ON BOARD, je n'attends strictement rien en retour, les gens veulent en parler, tant mieux, n'en parle pas, tant pis... Si je veux être sur du résultat et de ma com', dans ce cas je paie une prestation...
Et je suis toujours très clair avec les influenceurs, je n'attends rien en retour... Ils ont une liberté de critique totale...
Que ce soit GUS (qui a été le premier à parler spontanément de la croisière car il a vu la pub dans le Tric Trac News de juin 2018 distribué à PEL), que ce soit LUDOVOX (un rédacteur a participé au WE de Presse) ou je ne sais quel reviewer (vidéo) tu fais référence... cela a été fait de leur propre choix...
Merci de ta compréhension.
Moi j'avais raté une journée presse a Séville pour un distributeur. Je suis sur que le soleil et les tapas n'auraient pas altéré mon indépendance. Par contre le risotto de Iello, j'ai un doute. Je ne doute pas de l'indépendance des blogs
Capitaine Meeple dit :AU risque de te décevoir Xavo, je ne peux pas te dire que cela avait bien chauffé...
C'est probablement triste, mais à part 2 ou 3 personnes militantes, finalement bien peu de personnes ne montent au front sur ces sujets (c'est bien là tout le problème).
Quand j'ai dit que cela a chauffé, je parlais des commentaires, pas de votre activité. Quand on est un petit peu militant écolo, on sait que l'on est minoritaire. J'ai fait toutes les marches "climat" que j'ai pu et j'ai pleinement conscience du peu de personnes dont c'est la priorité. Une fois, on ne voyait plus la manif car l'on passait dans une rue commerçante du centre-ville un samedi après-midi... tout un symbole.
Comme je le disais à Xavo, chez CAPITAINE MEEPLE nous sommes totalement ouvert à échanger sur ce sujet et débattre de l'impact écologique de nos pratiques ludiques... car le plus important c'est d'en parler.
Parler, c'est un début, mais le plus important c'est d'agir ou d'arrêter d'agir.
Revenons à la croisière, qui est l'autre gros sujet... mais en fait, le débat n'est pas là, il se place au niveau de la prise de conscience au niveau des individus et de leur capacité à changer leurs comportements... Et comme cela a été dit, PASSION N'EST PAS RAISON... c'est bien là tout le problème.
D'un côté on a une industrie, extrèmement "lourde" avec une grosse inertie, qui est loin d'être un modèle de vertue... Mais qui a enfin pris conscience quelle devait faire d'énormes changements si elle veut continuer à exister... En fait l'univers de la croisière doit totalement se réinventer et devenir beaucoup plus vertueuse... mais elle est également confronté à un autre phénomène, c'est son développement, car le secteur (hors COVID) est en forte croissance avec une augmentation du nombre de passagers, car ce mode de vacances est devenue plus accessible (tous les effets de levier liés au tourisme de masse).
Enorme évolution au niveau des modes de propulsion : certains bateaux sont découpés et remontés, avec de nouveaux systèmes moins polluant.
Enorme pression au niveau des ports, qui mettent en place des Chartes (réduction de la vitesse, normes plus exigentes pour les carburants, etc....)
Rattrapage du retard dans l'electrification des terminaux croisières, pour avoir de l'énergie plus "propre" au port
Actions de sensibilisation pour réduire le gaspillage à bord, etc...
Bref, cela change, parfois rapidement, parfois moins, mais c'est tout une industrie et cela va prendre des décennies. Comme je le disais par MP a Gavo, ce qui est important c'est que nous, le "public" nous continuions à mettre la pression sur eux (les politiques), pour qu'ils fassent évoluer le cadre législatif et règlementaire, plus vite et plus fort, pour que les acteurs du secteur aillent encore plus loin, encore plus vite OU interdise tout bonnement ces pratiques....
Je ne vois pas bien comment vous mettez la pression sur les compagnies en enrichissant leur offre de loisir à bord et en promouvant les croisières dans le milieu du jeux de société au risque de leur apporter de nouveaux clients.
Je ne peux deviner l'avenir mais je ne vois pas bien non plus comment les croisièristes vont continuer à faire flotter et avancer leur ville sur eau de façon propre...
Sinon moi c'est Xavo, pas gavo, même si je suis gavant !
Mais interdire les croisières, reviendra alors à jeter plusieurs dizaines de millions de touristes, vers d'autres mode de tourisme (si tu ne peux plus faire une croisière, mais que tu remplaces par 5 WE dans des villes d'europe, en avion, tu ne résouds pas le problème).... Ou alors on interdit le tourisme, ou en tout cas les activités non essentielles, donc plus de loisirs... (ce n'est qu'un exemple).
Là, on arrive sur votre premier leitmotiv : polariser. Il y aurait le choix entre ne rien faire ou polluer comme un lourd. La France atteint le jour du dépassement début mai. C'est bien que l'on peut faire quelque chose : nous avons des ressources planétaires. Il faut juste éviter de les dépasser et de les amoindrir. Il ne faut pas tout arrêter, il faut stopper ce qui n'est pas soutenable et ne parvient pas à s'adapter rapidement. Ce n'est pas moi qui le dit, c'est le GIEC. Avoir des loisirs et des vacances est possible. Il n'est pas utile que tout le monde fasse du tourisme responsable et écolo ou reste chez soi. Il y a des niveaux de gris. Avec 2t de Co2 par habitant (objectif de l'accord de Paris), vous pouvez faire pas mal de choses. Mais effectivement, beaucoup d'activité deviennent compliquées, comme monter sur un paquebot ou prendre l'avion.
Pour info, les croisières c'est 25 millions de passagers par an DANS LE MONDE : ce n'est pas du tourisme de masse. C'et un tourisme de niche. Le tourisme de masse est ailleurs. Pour comparer, en 2017 Paris a été visitée par 34 millions de personnes, il y a un peu moins de 10 millions de places de camping en France. Enfin, dans le monde il y a eu 1,4 milliard de touristes internationaux en 2018...etc.
CAPITAINE MEEPLE, n'organise pas des croisières, nous sommes des créateurs d'expériences ludiques, que l'on veut inoubliable, notre positionnement : "permettre à des joueurs d'emporter pendant une semaine de vacances leur passion de tous les jours."
Le format croisière nous est apparu, en 2018 comme répondant à cette promesse, à une période ou jouer en festival était devenu quelque chose de compliqué (bcp de monde, de bruit, pas assez de tables, de jeu, etc...). A cette époque mais également en 2018-2019-2020 quand on demandait aux passagers s'ils étaient prêt à payer plus cher pour avoir une croisière plus écolo, à 84% ils répondaient non... Donc on voit bien que le sujet se place au niveau des mentalités et de la prise de conscience.
On sait également que cette préoccupation est de plus en plus présente, nous avons des passagers qui finalement préfèrent ne pas embarquer, d'autres qui sont tiraillés, voire certains qui mettent en place des actions pour compenser... Enfin certain ayant un comportement exemplaire toute l'année décide de s'accorder cet écart...
Là, on arrive à votre deuxième leitmotiv : parler de la responsabilité des clients pour éluder la votre. Quand j'installe la fibre chez moi et que je m'abonne à Netflix, c'est ma responsabilité. Je sais que je vais augmenter mon empreinte carbone d'une tonne en moyenne. Ok. Mais il y a bien une responsabilité de l'offre non ? Orange qui me propose la fibre et Netflix ses contenus, ils participent au problème. Non ?
Alors oui, la majorité des personnes ne veulent pas des contraintes écologiques. Du coup, on peut vendre ce qu'on veut ?
Précision : la fiche du paquebot de Logitravel indique qu'il y a un minigolf sur le Smeralda.
Merci de participer à ces échanges, c’est toujours plus riche quand on a des éléments venant de plusieurs places, avec des intérêts différents.
Sur On Board, le jeu, et la démarche d’édition la plus éco-responsable possible, je trouve cela intéressant et encourageant. Il y a doucement mais sûrement de plus en plus de jeux qui intègrent l’écologie (et les questions économiques associées) à la réflexion éditoriale, et c’est chouette !
Je ne pense pas que quiconque ait parlé de greenwashing pour votre travail éditorial (dans mes souvenirs, les seuls moments où j’ai vu le terme employé autour de ce sujet, c’était sur les actions des croisiéristes qui se rachètent une vertu pour pouvoir continuer leur activité).
Concernant la croisière, justement, et sans grande surprise à la lecture de mes premiers mots, j’ai beaucoup plus de mal à trouver ça “chouette” …
J’ai en fait du mal à bien saisir votre positionnement, puisque vous indiquez à plusieurs reprise votre conscience du caractère polluant (mais ce n’est pas le seul problème, à mon sens), opposant d’ailleurs votre propre conscience à celle
pour conclure que finalement il faut donner aux gens ce qu’ils veulent. J’ai vraiment du mal avec ce raisonnement. Si vous êtes en désaccord avec le principe des croisières, ou du moins que vous êtes en désaccord avec leur caractère polluant, pourquoi y participer ?des individus et de leur capacité à changer leurs comportements… Et comme cela a été dit, PASSION N’EST PAS RAISON… c’est bien là tout le problème.
D’un côté on a une industrie, extrèmement “lourde” avec une grosse inertie, qui est loin d’être un modèle de vertue… Mais qui a enfin pris conscience quelle devait faire d’énormes changements si elle veut continuer à exister… En fait l’univers de la croisière doit totalement se réinventer et devenir beaucoup plus vertueuse… mais elle est également confronté à un autre phénomène, c’est son développement, car le secteur (hors COVID) est en forte croissance avec une augmentation du nombre de passagers, car ce mode de vacances est devenue plus accessible (tous les effets de levier liés au tourisme de masse).Son développement fait que, quand bien même chaque bateau polluerait moins, l’extension des flottes fait qu’au final, la pollution restera malgré tout conséquente.
Enorme évolution au niveau des modes de propulsion : certains bateaux sont découpés et remontés, avec de nouveaux systèmes moins polluant.Tous ces éléments, et ces “énormes” pression, ne viennent pas d’une prise de conscience et une orientation écologiste, mais d’une prise de conscience de nécessité de changer pour pouvoir, comme vous l’avez dit, continuer l’activité malgré les enjeux écologiques, ce n’est pas tout à fait pareil.
Enorme pression au niveau des ports, qui mettent en place des Chartes (réduction de la vitesse, normes plus exigentes pour les carburants, etc…)
Rattrapage du retard dans l’electrification des terminaux croisières, pour avoir de l’énergie plus “propre” au port
Actions de sensibilisation pour réduire le gaspillage à bord, etc…
Mais interdire les croisières, reviendra alors à jeter plusieurs dizaines de millions de touristes, vers d’autres mode de tourisme (si tu ne peux plus faire une croisière, mais que tu remplaces par 5 WE dans des villes d’europe, en avion, tu ne résouds pas le problème)… Ou alors on interdit le tourisme, ou en tout cas les activités non essentielles, donc plus de loisirs… (ce n’est qu’un exemple).Vous présupposez un système de vase communiquant, mais le public “croisière” n’ira pas forcément vers du tourisme “WE en avion”, type de tourisme par ailleurs encouragé par les prix irrationnels de l’aviation “charter”. Les personnes qui partent en croisière ne veulent pas “visiter X lieux”, elles veulent partir en croisière.
L’argument sur l’interdiction du tourisme (voir des loisirs) n’en est même pas un…
A ce jour le tourisme vert, écolo, responsable, slow tourisme, n’est pas adapté à du tourisme de masse… Donc il n’y a malheureusement pas de solution miracle… (Cette semaine dans le Spitzberg qui “gère” la manne touristique de manière très responsable, a tout de même été obligé d’abattre un Ours qui avait attaqué une touriste française sur son bivouac). Bref, c’est pas simple.On est d’accord, ce n’est pas simple. Mais parce que c’est compliqué, ça ne veut pas dire qu’il vaut mieux continuer d’alimenter le tourisme de masse en le “moralisant”, plutôt que de travailler à développer les alternatives existantes ou à inventer.
La simple idée de tourisme de masse est politique, puisqu’elle est une orientation particulière de l’offre qui pousse vers certains modes de consommations - ce n’est pas que parce que plus de personnes ont l’opportunité d’avoir des congés payés et ont des moyens qu’on répond avec du “tourisme de masse”, c’est aussi un choix et une promotion d’un mode de vie et de consommation.
CAPITAINE MEEPLE, n’organise pas des croisières, nous sommes des créateurs d’expériences ludiques, que l’on veut inoubliable, notre positionnement : “permettre à des joueurs d’emporter pendant une semaine de vacances leur passion de tous les jours.”Encore une fois, j’ai du mal avec cette idée de “les gens ont pas bien pris conscience, c’est ça le problème”, et votre réponse qui serait “alors on leur propose quand même une croisière”.
Le format croisière nous est apparu, en 2018 comme répondant à cette promesse, à une période ou jouer en festival était devenu quelque chose de compliqué (bcp de monde, de bruit, pas assez de tables, de jeu, etc…). A cette époque mais également en 2018-2019-2020 quand on demandait aux passagers s’ils étaient prêt à payer plus cher pour avoir une croisière plus écolo, à 84% ils répondaient non… Donc on voit bien que le sujet se place au niveau des mentalités et de la prise de conscience.
Par ailleurs, je ne sais pas comment était construit votre questionnaire d’enquête. Est-ce qu’il y avait d’autres questions sur l’écologie, ou sur l’opportunité de partir en croisière en premier lieu?
Parce qu’il est possible que peu de personnes étaient prêtes à payer plus cher une croisière plus écologique parce que les personnes adhérent le plus à des valeurs écologistes ne voulaient pas de croisière du tout.
Je trouve ces échanges en tout cas extrêmement intéressant, d’autant que je suis par ailleurs pour le développement de temps non-travaillé, et consacré à d’autres activités, dont les loisirs, et les voyages. Penser leurs possibilités dans un monde qui change, avec les contradictions qui peuvent naître de certains éléments, est dès lors important pour moi.