Pas envie...

xavo dit:J'ai rédigé ma thèse (250 pages dans mon domaine c'est pas trop gros) et après je les ai tous envoyé chier avant de soutenir, mon gros connard de directeur de mandarinat en tête.
Mon travail n'est pas perdu pour la recherche puisque j'ai tout publié ou communiqué.


Ah tiens... :)
Je me sens moins seul...par contre, j'ai rien publié.
Mais mon directeur de thèse n'était pas, à mon sens en tout cas, un "gros connard", et c'est plutôt tout un système institutionnel "parallèle" qui m'a disons... "lassé" ; Mais bon...avec le temps, l'aigrissement a fait place au mépris, puis à une certaine indifférence quand je suis parvenu à déplacer mes centres d'intérêts. J'ai passé un certain cap depuis longtemps quoi...
Mon seul regret : ne pas avoir changé de branche juste après la licence...là oui, je vais sans doute m'en mordre les doigts jusqu'à mon dernier jour... :|

Je me dépayse… En fait, au lieu de bosser sur mon bureau (en général en bazar), je m’installe sur une table vierge de tout autre papier, sans internet et je m’arrange pour que personne ne me dérange (mais ça, ce n’est pas toujours gagné…)

Etant dans le monde universitaire (comme pas mal ici apparemment), je suis soumit a ce problème de manière super récurrente. Un rapport par ci, une publication par là, une demande de subvention à gauche, un speach à glawi-les-bains. Bref, je passe pas mal de temps sur mon ordi a rédiger et à formuler un mode de pensé qui se veut structuré.

C’est chiant. mais c’est devenu une routine.

Pour moi, il n’y à maintenant plus qu’une seule solution qui marche. M’imposer une deadline réaliste.

C’est pas le peine de se donner une date butoir pour compléter le manuscrit si on sait consciemment que c’est impossible. Par contre, hors de question de jouer la procrastination extrême. Du coup, je joue à la procrastination différée.

Je m’explique par l’exemple.

Disons que j’ai un rapport a compléter et a rendre dans 1mois (disons le 7 Novembre). Ce rapport va me demander à peut pret une semaine de boulot. J’ai pas envie de m’y mettre (comme d’hab). Le truc, c’est donc que je m’impose une date butoire anterieur a la date réele, d’environs une semaine. Il est donc imperatif pour moi de terminer l’ecriture le 1 novembre au lieu du 7. je me persuade que la date butoir, c’est le 1er et non le 7.

Je commence donc l’ecriture en debut de semaine 3 et non en debut de semaine 4.

La fin Octobre sera un enfer parce que je suis a la bourre et que je m’y prend vachement au dernier moment, MAIS, je fini le manuscrit a temps… le 1er novembre :mrgreen:

Et soudain: Hooooo, mais il me reste une semaine en fait (prenant l’air candide). :roll:

J’y vois ici un avantage énorme. Finir un manuscrit à l’arrache implique une qualité finale parfois qui laisse à désirer. Le fait de finir le truc à l’avance, permet de mettre le truc de coté sans stresser du tout pendant une semaine, puis enfin le jour avant la date butoir (réelle cette fois), je relis le manuscrit à tête reposée, ce qui me permet de faire des corrections, que je n’aurais pas pu faire dans d’autre circonstances.

Bref, tout ça implique une certaine rigueur, mais bon, vu que ca fait parti de mon boulot, ben on s’y fait.

vala.

Comme le bug above, je dois rédiger tous les jours ou presque. Même méthode, deadline avancée, que ce soit en termes d’heures, de jours ou de semaine.
Par contre une fois que je me lance j’ai du mal à m’arrêter. :lol:

Et beh, la thèse ca fait du dégat :(. J’ai aussi voulut tout arrêter au bout de 3 ans et demis (pourtant, j’avais déjà quelques articles).

C’est une maitre de conf, qui ne m’a pas laissé faire. Et encore merci à elle. 6 mois après, j’avais soutenus.

Par contre, j’ai quitté le milieu définitivement.

Sincèrement, rédiger et soutenir la thèse, c’est une formalité à partir du moment où on a bossé sérieusement pendant les 3 ans et fait quelques publis. À ce moment là, le doctorat est de toutes façons acquis. Rédiger la thèse, c’est juste l’occasion de faire le point et de prendre du recul sur son travail, et la soutenance d’ouvrir les perspectives.

Après, on peut décider de ne pas souhaiter continuer dans le milieu, disons « particulier » de la recherche publique (encore que j’ai peut-être eu de la chance d’évoluer dans des labos assez sains), mais au moins on n’a pas à expliquer à un employeur pourquoi on a commencé un projet personnel de 3 ans et qu’on ne l’a jamais terminé.

Vous êtes dans quel(s) domaine(s) ? Je souhaiterais faire de la recherche, et vos messages m’inquiètent un peu.

Krka dit:Quand j'ai des retards énorme sur des dossiers que je n'ai pas envie de faire, j'arrête tric trac 8)


Si tous les gens en retard sur leur boulot arrêtait TT ça serait la mort du site :lol:
VictorVVV dit:Vous êtes dans quel(s) domaine(s) ? Je souhaiterais faire de la recherche, et vos messages m'inquiètent un peu.


Informatique / IA / aide à la décision pour ma part. D'ailleurs, ton avatar m'avait fait hausser un sourcil ;)

Le problème soulevé ici, c'est que dans le monde de la recherche publique, en France, on a facilement l'occasion de trouver des chercheurs carriéristes pour qui tous les stats de publication sont plus importants que les résultats scientifiques, et qui sont prêts à mettre tous les moyens en œuvre pour améliorer celles-ci (politique, répartition des budgets, présence des noms et ordre de ceux-ci sur les papiers, choix de confs/journaux opportunistes, etc.) Mais comme souvent, c'est un comportement qui existe, mais qu'il ne faut surtout pas généraliser. Pour tout dire, bien qu'ayant fréquenté 3 labos et des dizaines de chercheurs, je ne l'ai jamais rencontré. Je sais d'expérience que les rumeurs entre thésards ont souvent tendance à déformer la réalité.
scand1sk dit:
VictorVVV dit:Vous êtes dans quel(s) domaine(s) ? Je souhaiterais faire de la recherche, et vos messages m'inquiètent un peu.

Informatique / IA / aide à la décision pour ma part. D'ailleurs, ton avatar m'avait fait hausser un sourcil ;)


pareillement...

Pour rebondir (chboiung -chboing).... j'ai aussi fait une thèse, version CIFRE, en info/IA....et sur 5 ans. A la fin de mon contrat chez mon industrielle, je n'avais rien écrit a part un vague plan (c'etait un choix avec ces circonstances). Il a fallu trouvé un boulot pour manger, et rédiger la thèse le soir, et les week end, tout ça au milieu d'une coloc de bon vivants. Pas le choix que de se sortir les doigts, ce fut long, effectivement, très long même, mais j'ai réussi. L'important quand on a quelque chose à rédiger, c'est bête mais c'est de rédiger.... quelque chose, meme si ce n'est pas la version finale du premier coup, il faut déjà passer le cap de la feuuille blanche, puis déposer tout son matériel, et enfin le retravailler. Il faut un brin de courage aussi.

Pour ma part, je n'ai pas été vers la recherche classique, sachant que je ne serais qu'une petite crevette dans un panier de crabe... et que cela me semblait compliqué et aléatoire (de la nomniantion à pétaouchnok).

Sans être cariériste, il faut bien avouer que les chercheurs sont bien obligé de faire attentio à leurs stats de publications, car en partie avec ça qu'on va les évaluer, non?
psic dit:Sans être cariériste, il faut bien avouer que les chercheurs sont bien obligé de faire attentio à leurs stats de publications, car en partie avec ça qu'on va les évaluer, non?


Oui, mais c'est assez récent, ça, et quand bien même, la fin ne justifie pas toujours les moyens. C'est assez gênant qu'on dise que « le boulot d'un chercheur, c'est de publier », alors que 1. il y a bien d'autres manières de contribuer que via la publication forcenée (ne fut-ce qu'en dégageant les collègues des tâches administratives, commerciales et/ou pédagogiques), et 2. avoir de bonnes stats de publication ne veut pas forcément dire que la contribution scientifique est de qualité.

toutafait!