[pétition] sauver le patrimoine parisien

La famille de l’émir du Qatar a acheté en 2007 l’hôtel Lambert, sur l’île Saint-Louis, à Paris. Elle veut y faire réaliser de grands travaux : parking, ascenseurs… L’Etat, décisionnaire, y est favorable

Des Qataris un peu trop entreprenants
Article paru dans l’édition du 20.12.08


L’affaire est sensible. Au point d’être « entièrement gérée par le cabinet de la ministre [de la culture], précise Sophie Hyafil, architecte des bâtiments de France (ABF) de l’arrondissement concerné. Et ultraconfidentielle. » Il s’agit du projet de restauration de l’hôtel Lambert, acheté 80 millions d’euros, en juillet 2007, par la famille de l’émir du Qatar au baron Guy de Rothschild qui l’occupait depuis trente ans. Projet qui provoque un vif émoi dans les milieux du patrimoine et un grand embarras chez ceux qui ont pour mission de le défendre.

Grâce à sa position exceptionnelle, en proue sur l’île Saint-Louis, et à son jardin qui dessine un balcon sur la Seine, ce joyau du XVIIe siècle est l’hôtel particulier le plus célèbre de la capitale, le plus visible et le plus aimé des Parisiens. Si connu que les Bateaux-Mouches le signalent, en précisant que Michèle Morgan l’avait un temps habité. Il faudrait aussi citer Voltaire, amant de Gabrielle Emilie de Breteuil, épouse du marquis du Châtelet, lequel avait acquis la bâtisse en 1739.

Voltaire, qui aurait logé dans le cabinet décoré par Le Sueur, en parlait comme « d’une maison faite pour un souverain qui serait philosophe », pressant Frédéric de Prusse de l’y rejoindre. Longtemps propriété de la famille du prince Czartoryski, l’hôtel devint un foyer polonais, où l’on croisait George Sand, Chopin, Delacroix, et le poète Adam Mickiewicz.

Ce bijou fut construit de 1639 à 1644 par l’architecte Louis Le Vau, pour Jean-Baptiste Lambert, seigneur de Sucy et de Thorigny, secrétaire de Louis XIII. Le Vau, l’un des plus fameux architectes du XVIIe siècle, auteur des brillants hôtels voisins, dont Lauzun, berceau du romantisme, sera surtout célèbre pour avoir bâti Vaux-le-Vicomte et agrandi le château de Versailles, en imaginant sa façade sur le jardin.

« L’hôtel Lambert est sans équivalent pour l’ingéniosité de son plan. C’est un de nos fleurons, classé dès 1862. Exceptionnel pour son rapport au paysage », précise Claude Mignot, professeur à la Sorbonne. Sans parler des décors signés Le Brun, dans la galerie d’Hercule en abside sur la Seine.

Historien de l’architecture du Grand Siècle, Claude Mignot fait partie de la Commission du Vieux Paris - commission municipale centenaire composée d’élus et d’experts -, ce qui explique sa fureur, alors qu’il vient de prendre connaissance du projet de restauration, ce jeudi 18 décembre, lors de la séance mensuelle qui étudie les dossiers des permis de démolir déposés à Paris. « Il y a un tour de passe-passe, on veut nous faire avaler une transformation gravissime des intérieurs en opérant une série de retouches à l’état du XVIIe siècle, s’emporte-t-il. Ce qui est strictement interdit. On ne retouche pas, on répare, on restaure tel quel, on laisse les strates, ces petites retouches de l’histoire. » Depuis sa construction, l’hôtel Lambert a connu peu de propriétaires. Il est dans un état proche de l’origine.

Quelle est l’ampleur des travaux envisagés ? Les 4 000 pages du projet font état d’une rénovation radicale dénaturant les intérieurs : création de quatre ascenseurs, de dizaines de chambres, toutes avec salle de bains, réduisant d’un tiers la surface des pièces ; de conduits d’eau, d’électricité, de climatisation… à dissimuler ; du remplacement des menuiseries de toutes les ouvertures ; d’un parking à voitures sous le jardin et la cour, avec sortie par le quai, cassant la courbe du mur qui souligne la proue de l’île. En contrepartie de ces modifications, et au nom d’une purification historique, la toiture comme la charpente sont changées, les lucarnes datant du XIXe supprimées, des pots à feu replacés à la manière du XVIIe.

Que resterait-il de l’authenticité du bâtiment, une fois les travaux exécutés ? Faut-il, au nom de la modernité, accepter un tel chamboulement dans l’édifice ? Jusqu’où accepter l’apport de la nouveauté, sans vider le bâtiment de sa substance historique ?

Autant de questions que nous voulions poser à l’architecte en chef des monuments historiques (ACMH), Alain-Charles Perrot, chargé du projet, qui a ausculté l’hôtel Lambert. Ce dernier n’a pas souhaité nous répondre sans l’accord de son client. Mais de quel client s’agit-il ? L’Etat, qu’il représente ? Ou le propriétaire du bien sur lequel il exécutera les travaux ?

En effet, il faut savoir que le propriétaire d’un monument historique classé a le droit de choisir l’ACMH (décret de janvier 2007), lequel fait le diagnostic patrimonial de l’édifice, élabore le projet de restauration et conduit les travaux. Dans ce cas précis, ce ne fut pas Jean-François Lagneau, ACMH chargé de l’île Saint-Louis - qui, devant l’ampleur du problème, se réjouit de ne pas avoir été préféré -, mais M. Perrot, qui a mené la restauration de l’hôtel d’Evreux, acquis par l’émir du Qatar place Vendôme, à Paris.

Jean-François Cabestan, architecte du patrimoine, maître de conférences à Paris-I et membre de la Commission du Vieux Paris, dénonce ce programme « à l’esthétique clinquante d’une villa à la James Bond » et déplore qu’il vise à « rentrer au chausse-pied dans un édifice qui ne s’y prête pas ».

Colombe Brossel, l’adjointe au maire de Paris pour le patrimoine qui a présidé la séance, rend compte de « l’opposition unanime des quarante membres présents », qui décident « d’émettre une protestation véhémente ». L’avis de la commission, consultatif, est transmis au maire. Bertrand Delanoë dira s’il accepte ou non… la création d’un parking sous le jardin.

Car, au bout du compte, la position de la ville n’est requise, dans ce cas d’exception d’un monument classé, qu’au plan de l’urbanisme. Précision donnée par le cabinet de Christine Albanel. Le ministère de la culture a mis en place un comité scientifique au lieu de la Commission supérieure des monuments historiques, généralement consultée dans ce cas. Ce comité a laissé savoir qu’il était favorable, dans l’attente de la décision municipale.

L’Etat est-il en train de sauver l’hôtel Lambert dont la structure est en danger, comme l’affirme le ministère de la culture, ou au contraire de renoncer, pour des raisons diplomatiques, à toutes ses exigences de conservation d’un édifice historique, comme le soutiennent les défenseurs du patrimoine ?

La polémique est lancée.
Florence Evin


Hôtel Lambert, suivez le guide
Article paru dans l’édition du 18.01.09


La porte de l’hôtel Lambert s’est entrouverte à la presse, vendredi 16 janvier, après un mois de polémique. A l’émotion devant les boiseries dorées et les décors peints par Le Sueur et Le Brun s’est ajoutée la sensation de parcourir une maison fantôme, en attente de soins, et qui ne veut pas perdre son âme.

Avec son jardin suspendu et sa galerie en abside sur la Seine, ce joyau du XVIIe siècle, bâti par Le Vau, l’architecte qui a agrandi Versailles, est situé à la proue de l’île Saint-Louis, à Paris. C’est l’hôtel particulier le plus célèbre de la capitale, resté presque dans son état d’origine. D’où l’émoi provoqué dans les milieux du patrimoine par le projet de restauration du nouveau propriétaire, frère de l’émir du Qatar ( Le Monde du 20 décembre 2008).

« Le prince, passionné d’art français, n’a donné aucune directive, précise Bruno Very, collaborateur d’Alberto Pinto, le décorateur élu. Il souhaite une restauration exemplaire pour y habiter en famille. » Une affirmation confirmée par Alain-Charles Perrot, l’architecte en chef des monuments historiques, qui a établi un « projet de réhabilitation » dont il assume totalement les choix.

Au fil de la visite, M. Perrot dévoile les deux parties qui, pour lui, composent l’ensemble (3 300 m2 habitables). Celle sur cour, compartimentée en appartements, dont celui qu’habita Michèle Morgan : à recomposer et à moderniser. Et l’ « historique », avec la galerie d’Hercule, les salons et autres cabinets des Bains et de l’Amour, en enfilade. Les décors y seront restaurés sans être déposés, comme il était craint : la soufflerie chaud-froid passera sous les planchers.

L’écueil, reconnaît l’architecte, « concession faite au propriétaire », est l’ascenseur ouvert dans la chambre originale de Jean-Baptiste Lambert, laquelle possède le seul plafond à solives, historiées, du lieu. Cet ascenseur supprime aussi l’escalier XIXe en bois sculpté, dessiné par Lassus, contemporain de Viollet-le-Duc. Retrouver l’état du XVIIIe, ainsi le veut M. Perrot, tout en installant ascenseurs, parking sous le jardin… Faut-il gommer les strates de l’Histoire, et jusqu’où ? La commission supérieure des monuments historiques, finalement consultée, devrait rendre son avis au printemps.
Florence Evin

Il semble donc que

Le morceau de bravoure de l’architecture domestique parisienne conçu par Le Vau et décoré par Le Brun à la pointe de l’île Saint-Louis est sur le point de subir une transformation radicale. Si les remaniements successifs n’ont jamais altéré sa distribution ni l’authenticité de sa structure, le projet qui vient d’être dévoilé prévoit d’assujettir l’hôtel du XVIIe siècle à l’économie d’une résidence de grand luxe et de ramener les extérieurs à un état originel idéalisé. Le saucissonnage des appartements engendre des destructions importantes et s’accompagne de la prolifération de gaines techniques disproportionnées, destinées à accueillir tuyauterie, climatisation et ascenseurs. Le bourrage de la parcelle rend nécessaire le sacrifice des sols et des sous-sols intacts. On envisage le démantèlement du jardin suspendu, dont le mur de soutènement s’ouvrirait côté Seine pour former la façade d’un garage.
Spécialistes, praticiens, amateurs de tous les pays prient respectueusement le ministre de la Culture et le gouvernement français de réorienter une opération qui, dans sa formulation actuelle, bafoue les savoir faire et les doctrines qui prévalent en matière de restauration sur un plan international.


mente en partie

Je ne signerai pas un tel texte créé le 01/02/2009

Je viens d’apporter ma signature aux plus de 600 autres…

bertrand dit: mente en partie
Je ne signerai pas un tel texte créé le 01/02/2009

de ce que je lis sur le blog donné en référence par Blancas', les infos obtenues n'ont pas été totalement fiables non plus :
La presse en parle...
Un important rectificatif sur l'hôtel Lambert - Didier Rykner La tribune de l'art (19 janvier 2009)
La visite de l’hôtel Lambert qui a alimenté notre article du 16 janvier a été effectuée en compagnie d’Alexandre Gady de l’association Momus et de journalistes spécialisés de Connaissance des Arts et de Beaux-Arts Magazine. Le discours qui nous a été tenu et ce que nous avons pu observer sur place nous avaient tous convaincus que la polémique avait été exagérée et que, si plusieurs points posaient problème, les orientations prises étaient, dans l’ensemble, les bonnes.
A une question d’Alexandre Gady posant la question de la participation de Claude Landes, le meilleur spécialistes des huisseries anciennes, au diagnostic effectué, l’architecte en chef des monuments historiques, Alain-Charles Perrot, avait répondu : « oui, il a été consulté ». Cela nous autorisait à penser que le dossier d’étude préalable, où la majorité des fenêtres est décrite comme datant du XXe siècle, était pertinent.
Or, aussi incroyable que cela puisse paraître, l’architecte nous a sciemment caché la vérité : Claude Landes nous a confirmé ne jamais avoir été sollicité.
Ceci remet en cause l'intégralité de ce qui nous a été dit lors de cette visite. La confiance est quelque chose qui se mérite et il faut maintenant nous interroger sur tous les points de ce discours lénifiant : le système de refroidissement et de chauffage est-il bien un simple « distributeur d’air », ou une vraie climatisation comme l’affirme un architecte ayant examiné les plans pour la Commission du Vieux Paris ? Les restaurateurs qui prendront en charge la galerie d’Hercule seront-ils également ceux dont on nous a parlé (et qui ont préalablement travaillé à la galerie d'Apollon au Louvre et à la Galerie des Glaces à Versailles) ou s'agira-t-il d'une autre équipe, le choix final n'ayant pas encore été fait, contrairement à ce qu'on nous a laissé entendre ? Qui restaurera les autres décors muraux : toujours cette équipe, comme nous avons cru le comprendre lors de la visite ou s’agira-t-il d’autres restaurateurs ? Et dans ce cas, auront-ils les mêmes compétences ?
Pour désamorcer au plus vite cette affaire, il faudra bien répondre à toutes ces questions. (...)

Dans mon souvenir, il y a un article au sujet de cet hôtel particulier dans le canard enchaîné de la semaine dernière ou celle d’avant, précisant quelques choses peu sympathiques sur l’architecte de la ville qui souhaitait laisser faire.

greuh.

Un promeneur peut-il voir les jardins?

greuh dit:1/tu caricatures.
2/le bâtiment est privé. Doit-on le nationaliser pour pouvoir le restaurer/protéger ? Ou doit-on le laisser détruire sans rien faire ?
Que restera t il de tout cela dans mille ans ? Dans dix mille ans ? Dans cent mille ans ?
Protéger en masse, c'est pour qu'un tout petit tout petit tout petit peu survive à un peu plus que deux génération.
Tu n'aurais pas aimé pouvoir les voir, les sus dites façades peintes ? Tu n'aurais pas aimé le voir, le forum romain ? Tu n'aurais pas voulu la voir, la pyramide de gizeh avec son revêtement en albâtre gravé ? Ou le temple d'Athéna Nikhe ?
Sauf que tu pourras pas. Jamais. Niet.
Le discours que je lis dans vos messages n'est finalement que représentatif de la vision à ultra court terme qui essaime dans notre société comme la faucheuse sur un champ de bataille.
Et c'est dra-ma-ti-que.
greuh, qui a envie de pleurer, là, tout de suite. Et ce n'est pas une image.


Je suis désolé si tu trouves mon point de vue caricatural, voir absurde.
Je ne pense pas avoir écrit où que ce soit qu'il fallait tout détruire y compris le fameux hôtel Lambert.
Mon propos était plus généraliste (trop sans doute comme l'a fait remarqué Fabéricus précédemment) et certainement pas à ultra court terme.
Pour moi, la conservation d'édifices importants (architecture, symbolique, historique...) me semble poser de nombreuses questions qui ne peuvent se résumer à on rase, on fait tout pour conserver en l'état :
- ouverture au public.
- vie du bâtiment et sa place dans le paysage.
- entretient et restauration (avec toutes les questions relatives à l'état qu'on souhaite privilégier).
ex de problématique pas si caricaturale que ça :
Doit-on enlever les flèches des cathédrales (Violet le Duc et consort) ou les conserver car témoin d'une approche propre à son époque et donc historique ?
- évolution de l'habitat, de la notion de ville.
- coût
- intérêts historiques.
Et je pense qu'on peut en trouver encore.

Pour avoir fait de l'archéologie et participer à des chantiers de sauvetage (proto-historique, gallo romain et médiéval), je dois dire que ces questions se posent et que dans la majorité du temps les sites sont recouverts de jolis lotissements ou immeubles.
Pour autant, le travail archéologique permet de redonner vie à ces sites par des reconstitutions (images 3D, expos et dans une moindre mesure rapports de fouilles).

Concernant l'hôtel Lambert, parce qu'il faut bien revenir à nos "moutons", je vais dans un 1er temps lire tous les liens fournis et articles mis sur le forum.

Pour finir, mon objectif n'était en aucun cas de te "blesser" ou de dénigrer ton engagement, loin de là.

En réponse aux interrogations de Bertrand, je souligne et synthétise ce que met an avant ahouheure kouyne, à savoir…

Lors d’une visite organisée à laquelle ont participé des journalistes spécialisés de Connaissance des Arts et de Beaux-Arts Magazine (j’ignore si les journalistes de Libé étaient à celle-ci ou une autre), le discours tenu avait rassuré les participants et les avait même convaincu que la polémique avait été “très exagérée”.

Malheuresement, a posteriori il est apparu qu’au moins une information mensongère avait été fournie (la caution d’un expert reconnu qui en fait n’avait jamais été consulté), ce qui jette le discrédit sur l’ensemble des informations rassurantes fournies.

sanjuro dit:En réponse aux interrogations de Bertrand,

c'est à cette interrogation que j'aimerais une réponse :wink:
bertrand dit:Un promeneur peut-il voir les jardins?

S’il n’y a que ça, non, un promeneur ne peut pas voir les jardins.

A vrai dire je ne vois pas trop le lien avec le shmilblick, je pensais que tu t’interrogeais sur la vérité du l’appel à signature quand tu disais:

bertrand dit:Il semble donc que
…Citation de l’appel à signature…

mente en partie
Je ne signerai pas un tel texte créé le 01/02/2009

sanjuro dit:S'il n'y a que ça, non, un promeneur ne peut pas voir les jardins.
A vrai dire je ne vois pas trop le lien avec le shmilblick,


La question sur les jardins est pour mon édification personnelle et en partie Hs.Il n'y apas de rapport direct avec la question de l'immeuble.

Ya, kompris! :D

C’est d’ailleurs regrettable - tout comme comme l’impossibilité de le visiter (même aux journées du patrimoine) en dépit de son incontestable valeur historique.

Bonjour à tous

J’aimerais rajouter deux remarques plus générales sur le sujet :

1) si l’Emir avait pas acheté ce bel hôtel il serait peut être tout simplement en ruine maintenant et il n’y aurait personne pour venir gueuler sur un propriétaire afin de lui expliquer comment il doit aménager l’intérieur de sa demeure, même s’il n’y vit qu’un jour par an. Dès lors, je trouve que c’est un peu facile de venir demander à un mec après lui avoir vendu le bien de faire ce que l’état a été incapable de faire. Si on veut protéger les bâtiments et en faire des musées, à mon sens on les laisse dans le patrimoine national sinon on assume les évolutions que le batiment ne manquera pas de subir. A partir du moment où on laisse un individu vivre dans ce lieu et continuer à en écrire l’histoire je ne trouve pas forcément que le fait qu’il installe la clim soit choquant. Dans 200 ans si le bâtiment est ouvert au public on expliquera qu’on peut voir côte à côte des évolutions datant de deux périodes différentes, l’une ou le bâtiment appartenait à un émir qui en a fait un lieu à vivre et une autre plus ancienne et aucune des deux périodes n’enlèvera rien à l’histoire de l’édifice.
Cela m’amène sur ma deuxième remarque :

2) Il y a peu, je me suis fait les grands classiques des châteaux de la Loire. Chambord, Chenonceau, Villandry, Asay le Rideau, Amboise. Ce qui fait l’incroyable richesse architecturale et historique de ces bâtiments c’est leur histoire et les évolutions qu’ont faites les propriétaires au cours des siècles (pour le meilleur et des fois pour le pire). Alors effectivement je me désole qu’un Sénateur napoléonien ait décidé de désosser Amboise pour revendre la pierre même si la pierre a servi à construire d’autres lieux remarquables de la région, en ne nous laissant qu’un modeste témoignage de ce château royal. Mais je me félicite que le château de Villandry ait été acheté par un chercheur espagnole et sa femme américaine qui ont su y passer leur fortune et en faire un endroit fascinant tout en ayant complètement réaménager l’intérieur pour y vivre. L’homme a quand même fait venir à une époque le toit en bois d’une mosquée espagnole pour aménager une pièce et il a gommé l’ancien jardin à l’anglaise pour revenir à un jardin à la française complètement différent.

Le fond de mon propos sans partie prix aucun concernant ce cas particulier, c’est qu’une demeure est faite pour vivre à mon sens et qu’elle s’enrichit ainsi au fil des siècles en mélangeant les influences et les époques. Après à certaines périodes elles sont ouvertes au public à d’autres non, il serait dommage que le parc immobilier Français extrêmement riche devienne un vaste musée et que plus rien ne change sans l’avis d’un expert historien. Mes propos peuvent paraitre choquant maintenant mais dans 300 ans auront simplement assimilés notre époque comme une nouvelle période de vie des bâtiments en question.

A++ Stouf

Important mon propos n’est pas de tout vendre pour foutre la clim partout donc évitons les vils attaques non constructives :pouicboulet: :pouicboulet:

A++ Stouf

Stouf dit:Important mon propos n'est pas de tout vendre pour foutre la clim partout donc évitons les vils attaques non constructives :pouicboulet: :pouicboulet:
A++ Stouf
Pff. Espèce de suppot sarkoziste nazi.

Keiyan, troisième au trolls d'or, assume son rang.

Arghh démasqué !! :kingpouic: :kingpouic:

des nouvelles de l’histoire:

http://www.lemoniteur.fr/155-projets/ar … -et-encore

Le Tribunal vient d’aller contre l’avis du Ministère de la Culture et tout est suspendu pour l’instant…

Une question en passant il n’y a pas à Paris une association comme les Amis des monuments rouennais, association ancestrale et assez écoutée (pas toujours assez cependant)?

OC membre

Cheesegeek dit:Une question en passant il n'y a pas à Paris une association comme les Amis des monuments rouennais, association ancestrale et assez écoutée (pas toujours assez cependant)?
OC membre


eux:
http://www.paris-historique.org/

normalement, leur consultation est obligatoire mais la Ville de Paris oublie de plus en plus de leur envoyer les dossiers en cours....

Et puis, bon, quand on voit ce qui est arrivé aux carrières Port Mahon, on se demande s’il y a vraiment défense du patrimoine.

Hein Blancas’ ? Rappelle toi la discussion qu’on a eue avec un monsieur qui connaissait bien son sujet…

En parlant de patrimoine : http://www.lexpress.fr/actualite/societ … 67062.html :(

greuh