JJL dit:En tant que conducteur de voiture, les trucs qui m'énervent particulièrement, c'est que beaucoup de cyclistes ne prennent même pas les pistes cyclables qui leur sont réservées
Typiquement, à Versailles les pistes cyclables sont des bandes cyclables, très bien faites. Je les utilisais.
A Guyancourt, la piste cyclable est séparé de la chaussé, avec des trottoirs à chaque intersection. C’est inutilisable pour un cycliste (et c’est bien expliqué dans le lien). C’est comme si tu devais arrêter le moteur à chaque carrefour (que ce soit vert ou rouge) et que tu devais descendre de ta voiture.
Je me suis frité avec des militants d’un parti politique à Versailles qui défendait les pistes cyclables de Guyancourt contre celle de Versailles. Ces abrutis n’étaient jamais monté sur un vélo (moi, je faisais 200 à 500 km par semaine), et défendaient leurs positions sur des aprioris idéologiques.
En tant qu’automobiliste, je voyais des pistes cyclables partout, certaines flambant neuves, et d’autres un peu moins. Je me suis dit que ça avait l’air vraiment une préoccupation de la mairie, et que ça serait agréable à utiliser.
Depuis octobre environ, je me suis mis au vélo, plus ou moins une fois par semaine. Pour venir au boulot, je traverse la ville de part en part, 35 minutes à l’aller, 45 au retour. Et j’ai pu me rendre compte la différence entre l’apparence de loin, et l’utilisation en vrai. En effet, il y a assez régulièrement des belles pistes cyclables ou bandes cyclables très bien faites, que je me fais une joie d’utiliser. Hélas, il y a aussi très régulièrement des no bikers lands, dans lesquels tu te demandes bien quelle est la meilleure solution pour aller où tu veux de façon sûre et pratique. Quand je dis pratique, ça veut dire sans devoir descendre de ton vélo pour grimper sur un trottoir par exemple. Les carrefours en général sont vraiment problématiques. Soit tu suis le flot de la circulation en priant intérieurement pour ta vie, soit tu passes par les trottoirs en te faisant maudire à juste raison des piétons, soit tu adoptes une solution intermédiaire en prenant quelques arrangements avec le code de la route (anticiper un feu, couper un virage en croisant une voie en sens inverse, enfin, ce genre de choses).
Ce qui est “amusant” aussi (c’est du vécu, et je n’étais en fait pas amusé du tout), c’est quand tu te fais engueuler parce que tu roulais 30 centimètres en dehors de la bande cyclable. Evidemment, si je m’“amusais” à ça, c’était pour gérer les voitures garées sur la susdite bande cyclable.
Enfin bref, quand on monte sur son vélo, on se rend compte à quel point le réseau cyclable est loin d’être parfait. Et je pense qu’à Montpellier, on est vraiment pas mal lotis.
Le problème c’est que ce n’était pas prévu au départ alors maintenant c’est super dur à intégrer. A Bruxelles certaines rues sont déjà trop étroites, alors…
Faut voir Copenhague, un bonheur pour les deux rues. D’énormes bandes cyclables, des passages pour traverser plus larges que ceux des piétons, tout est fait pour le vélo, et, de fait il y a énormément de vélos.
Non, ce n’est pas une question de vétusté. Ces problèmes se rencontrent même sur des équipements neufs (mais évidemment plus rarement).
Sinon, c’est sûr que c’est une histoire de nombre d’usagers… A Pékin, c’était vachement adapté !
Je fais moins de vélotaf maintenant (j’habite trop près), mais j’essaye de respecter le code de la route. C’est vrai qu’à Lyon, avec le nombre de vélov, y a énormément de cyclistes qui respectent pas les feux rouges, les trottoirs et autres pistes cyclables. Maintenant, je n’hésite pas à prendre quelques libertés avec le code de la route. Par exemple, je préfère prendre un couloir de bus plutôt que passer par un boulevard très roulant si j’estime que c’est moins dangereux.
Et si je trouve que les bagnoles me passent trop près parce que la route est étroite, je me colle en plein milieu.
Sur le trajet que je dois faire pour aller au taf le matin j’ai trois possibilités:
- rester sur les pistes cylcables/la chaussée respecter les sens de circulation: durée du trajet : 20km/1h00
- faire la meme chose mais optimiser le trajet en marchant parfois a coté du vélo pour traverser tout un tas de truc : 13 km/1h00
- prendre quelques sens interdits : 12km/30min
C’est n’importe quoi. Du coup je me suis remis a la voiture pour aller au taf.
JJL dit:En tant que conducteur de voiture, les trucs qui m'énervent particulièrement, c'est que beaucoup de cyclistes ne prennent même pas les pistes cyclables qui leur sont réservées et roulent pour beaucoup sans aucune signalisation quand il fait nuit (lumière sur le vélo, pourtant obligatoire, gilet de sécurité, etc.)...
Sur mon trajet domicile bureau, vers 7km en tout, je trouve qu'il y a pas mal de pistes cyclables, séparées de la route pour les voitures. J'imagine ça en gros à 4 ou 5 km de piste séparée.
Et pourtant, tous les jours, je croise bien plus de cyclistes quand même sur la route que sur la piste (qui est souvent juste de l'autre côté d'une sorte de mini-trottoir). Alors comme la route n'est pas large du tout, les voitures s'agglutinent derrière les vélos qui roulent à 20 (ou moins dans les côtes)
J'imagine que la seule raison qui les pousse à faire ça, c'est d'éviter des détours de quelques mètres qui les ralentissent à chaque intersection, mais çà me dépasse complètement !
On aménage les routes exprès pour leur sécurité, c'est très très bien, ça doit sans doute coûter assez cher à tout le monde mais c'est indispensable, et à l'arrivée, personne ou presque de les prend...
(évidemment, je généralise alors qu'il y a aussi des cyclistes qui les prennent, mais, sans exagérer, les 3/4 des cyclistes que je croise sont sur la route alors que les pistes sont juste à côté)
djoul dit:Et si je trouve que les bagnoles me passent trop près parce que la route est étroite, je me colle en plein milieu.
Ca, je l’ai fait assez souvent (enfin, plutôt le coup de main dans les vitres), et une fois qu’un gars a ralé, je lui ai dit, vous plaignez pas trop, si j’ai réussi à toucher la voiture; c’est que c’est lui que vous auriez pu taper, en montrant le gamin dans son siège bébé.
Pour en revenir aux pistes cyclables mal foutues, dans ma ville de naissance, il y a un trottoir super large qui longe la nationale qui traverse la ville. Ce trottoir sert également de piste cyclable, malheusement, ponctuée d’une dizaine de stops pour laisser passer les rues qui débouchent sur la nationale. En gros un stop tous les 20-30 metres…
Conclusion, gamin, je ne prenais jamais la piste cyclable pour aller à l’école, ni la nationale (pas fou non plus), mais je passais toujours pas les rues de derrière (bon, c’est justement là que je me suis fais renversé la première fois #roll#).
Pour les feux rouges, le problème est simple, sachant qu’un cycliste est généralement le plus rapide à réagir, combien de voitures se rangent tranquillement derrière le vélo qui attend dans la file au feu ?
A peut prêt le même nombre que de cyclistes qui ne remontent pas les voitures arrétées aux feux par la droite ?
C’est un peu la même chose dans les descentes de cols, à quoi ça sert de doubler un vélo dès qu’il y 200 metres de ligne droite, alors qu’il sera beaucoup plus rapide dans les 8 lacets qui suivent ?
Simplement que, en voiture ou à vélo, l’homme (qui n’est pas un type bien, copyright Monsieur Deckard) a tendance à vouloir être devant…
GrnNnX dit:
salut,
Pour aller a cesson par exemple, par la route de rennes/paris, il y a un piste cyclable qui longe la route, mais du fait des nombreux (très) rond points ou le cycliste est a chaque fois brassé avec les voiture, c'est totalement inutilisable (en tout cas moi je l'utilise plus car j'en avais marre de prier...).
GrnNnX dit:je pense que tu devrais essayer, peut etre que tu changerais ton discours un peu radical sur les cyclistes et leurs utilisation des routes. après, il y a surrement des gens qui abusent c'est vrai, mais je crois que si les 3/4 des cyclistes font comme ca, c'est qu'il y a un soucis !
JJL dit:(évidemment, je généralise alors qu'il y a aussi des cyclistes qui les prennent, mais, sans exagérer, les 3/4 des cyclistes que je croise sont sur la route alors que les pistes sont juste à côté)
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