[Politique et immigration]La directive Retour

Pour information…

Anafé, APDHA, Arci, ATMF, La Cimade, Gisti,
IPAM, LDH-Belgique, Migreurop, Statewatch

Communiqué de presse
Jeudi 4 décembre 2008

Le Conseil des ministres de l’UE ne doit pas adopter la directive de la honte !


La directive retour – directive de la honte – votée par le parlement européen le 18 juin dernier,
est soumise à l’adoption formelle du Conseil des ministres de l’Union le 8 décembre.
Alors que des milliers de citoyens, d’ONG, de syndicats, d’Eglises, se sont mobilisés pour
demander aux responsables européens de rejeter un texte qui banalise et généralise une
politique d’internement et d’expulsion des migrants en Europe, alors que de nombreux Etats
d’Amérique latine et d’Afrique ont exprimé avec force leurs refus de tolérer de telles
pratiques à l’égard de leurs ressortissants, la présidence française de l’Union européenne a
décidé de faire adopter formellement cette directive par le Conseil de l’Union à la veille de la
célébration du 60e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’Homme.
Au-delà de la violence du contenu de cette directive qui renie les valeurs fondamentales de
l’Europe et de la date choisie, la méthode utilisée pour cette adoption est méprisante. Alors
que le projet relève du conseil Justice et Affaires intérieures présidé par M. Hortefeux, la
directive devrait être adoptée le 8 ou le 9 décembre au cours :
- soit du conseil des ministres «environnement » présidé par M. Borloo. Etrange
conception de l’écologie que d’y inclure l’expulsion des sans-papiers !
- soit du conseil des ministres « transports » présidé par M. Bussereau. Démonstration
de la volonté de développer les expulsions collectives par charters ?
- soit du conseil des ministres « affaires générales » présidé par M. Kouchner. Les Etats
partenaires de l’Union européenne, en Afrique comme en Amérique latine
apprécieront.
Nos organisations appellent tous leurs partenaires, en Europe comme en Afrique ou en
Amérique à se manifester d’urgence auprès de leur gouvernement comme auprès du
président de l’Union européenne pour qu’ils ordonnent le report et l’abandon de ce
projet de directive.
Contacts presse
La Cimade : Julie Chansel / +33 6 82 24 03 47 / julie.chansel@cimade.org
Gisti : Claudia Charles / +33 1 43 14 84 83 / charles@gisti.org
Migreurop : Sara Prestianni / +33 1 53 27 87 81 / contact@migreurop.org

http://www.cimade.org/assets/0000/1223/ … is_DEF.pdf

Pour mémoire

Il y a aussi eu ça.

Message reçu aujourd’hui, de la Cimade:

Aux ONG
Aux signataires de la pétition contre la directive de la Honte
Aux ONG du sommet citoyen «des ponts pas des murs»
Aux syndicats, Eglises ou personnes refusant la «directive de la Honte»

Paris, le 6 décembre 2008

Cher-e-s ami-e-s,

Suite à de nombreuses demandes sur les possibilités d’actions individuelles contre le vote de la directive, nous vous transmettons ci-dessous, un message à envoyer à la présidence de l’Union Européenne :

Adresse pour l’ envoi du message



Copiez / Collez le message ci-dessous dans le formulaire :


Monsieur le Président de l?Union européenne
Président de la République française
Palais de l’Elysée
55, rue du faubourg Saint-Honoré
75008 Paris


Monsieur le Président,

Le ministre français de l’Immigration, M. Hortefeux, a annoncé à des parlementaires européens que la directive retour la « directive de la honte » - serait formellement adoptée par le Conseil des ministres de l’Union européenne le lundi 8 décembre 2008.

Cette directive, votée par le parlement européen le 18 juin dernier, a soulevé des protestations unanimes dans le monde : associations de défense des droits de l’Homme, syndicats, Eglises, responsables politiques, élus et même de nombreux chefs de gouvernement.

Parce que cette directive banaliserait l?enfermement voire l’internement des migrants en Europe, parce qu’elle donnerait une image détestable de l?Europe au reste du monde, et en particulier dans les pays d?origine des migrants, parce qu’elle ne ferait qu’ajouter de la souffrance et de l’injustice dans les déséquilibres actuels, cette directive doit être refusée.

En choisissant de prononcer son adoption la veille de la commémoration du 60e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’Homme, la présidence française de l’Union européenne ajouterait une tache supplémentaire et un symbole déplorable au processus engagé par le parlement européen.

Nous vous demandons, Monsieur le Président, d’ordonner le report et l’abandon de cette directive.

Veuillez recevoir, Monsieur le Président, l’assurance de ma parfaite considération,

XXX