J’avoue que je suis de plus en plus écoeuré par les discours de notre président.
Je donne deux liens :
- son discours de Ryad où il passe encore une fois de la pommade à son interlocuteur dans des proportions extravagantes, où il prend ses habits de frère prêcheur, la bouche pleine de Dieu, nous parlant de bonté, de tolérance, etc.
http://www.elysee.fr/documents/index.ph … 80&lang=fr
- les informations d’Human Rights Watch sur l’Arabie saoudite.
http://hrw.org/french/docs/2008/01/11/saudia17762.htm
La mise en parallèle de ce qui est dit sur la condition des femmes, dans ces deux liens, laisse rêveur.
Comment un tel homme peut-il être notre président ? C’est clair, monsieur Sarkozy, vous êtes la plus belle incarnation de la décadence française.
Pour ma part, je pense qu’il ne croit pas à tout ce qu’il dit. Il est à la pêche aux voix ( et il commence à en avoir réellement besoin ).
Je pense aussi qu’il sous-estime le mécontentement que cela commence à produire. Il est fort probable que dans les semaines à venir il recentre son discours.
A suivre.
Décidément, l’homme de la pampa et les religions… Cf. le sujet de sbeuh.
Philippe dit:Décidément, l'homme de la pampa et les religions... Cf. le sujet de sbeuh.
Non, non Philippe. Le sujet me passionne au contraire et dans ce domaine je suis en recherche en tant que mortel et en tant qu'historien d'ailleurs. J'ai soutenu il y a quelques années un mémoire de DEA sur le diocèse de Limoges au XIXème siècle et qui traitait d'économie religieuse.
Ce qui m'intéresse ici c'est la manière dont notre président se sert de la religion (malhonnêteté) ou dont il la vit (illumination). Je penche pour la première hypothèse d'ailleurs.
Je reviens un peu sur nos échanges (toi, moi et beaucoup d'autres) autour du discours de Latran. Nous prenons la mouche trop facilement pour des humanistes ou des bons chrétiens, ce qui est un signe de notre sincérité souvent. Seuls les hypocrites peuvent dire tout et son contraire sans s'énerver.
Certes, mais je te soupçonne (à toi de me dire si c’est vrai) de n’accorder aucun crédit à ce que dit Nicolas Sarkozy parce que c’est Nicolas Sarkozy, tout simplement.
Dans ces conditions, la personne efface le reste. Par exemple, si quelqu’un d’autre te dit que les religions ont contribué au développement des civilisations, etc., etc., tu l’écouteras peut-être quitte à apporter des nuances à ce qu’il dit. Je pense même que tu l’accepterais d’un autre chef d’Etat, mais que tu es trop remonté contre notre président. En effet, tu n’y vois que malhonnêteté ou illumination. Or, on pourrait envisager qu’un discours sur les aspects positifs des religions dans des lieux représentatifs (centre de l’Eglise catholique, pays d’origine du Prophète) soit simplement tolérant, par exemple, ou ouvert, disons.
Enfin, peut-être me fais-je des idées sur ce que tu as dans la tête, mais à mon avis le fait que notre président le dise est pour toi rédhibitoire, car tu penses que c’est un homme politique dangereux.
C’est difficile à dire, on ne fouille jamais trop son subconscient. Pour autant je ne crois avoir rien de personnel contre Sarkozy. Je trouve d’ailleurs les attaques sur son physique, ses tics, très déplacées. Je lui concède une énergie qui tranche avec la mollesse de Chirac et des politiques en général. On n’écrase pas la gauche comme la droite si l’on n’a pas quelques qualités. Malgré tout, ses discours sont très contradictoires. Un autre président que lui les prononcerait aujourd’hui, je réagirais de même. Dans son discours de victoire au second tour, si ma mémoire est bonne, il concluait sur les droits de l’homme à défendre, et il courtise toutes les dictatures pour des contrats. Tu ne peux pas ne pas relever toi-même ces contradictions ? Comment vois-tu les choses à ce sujet ? Kadhafi qui est incontrôlable a mis en évidence ce double jeu présidentiel. C’est ahurissant pour moi.
Honnêtement, et j’essaie toujours de l’être, je pense que Nicolas Sarkozy va être progressivement rattrapé par ses contradictions, feintes ou non, et que François Bayrou sera le prochain président.
Que l’on remette encore en cause, avec sincérité, la désintégrité totale de notre tyran national, voilà qui m’épate… .Pour appuyer tes doutes, valeureux et lucide homme de la pampa, il n’est, écoutant, notant les discours sarkoziens, que de comparer, d’étudier, en bon linguiste, en bon sémioticien, avec bon…sens, tout uniment, la manière dont s’articulent adroitement des contradictions globales masquées par une rhétorique très habile. Il est d’innombrables gloses et dissections menées par des universitaires(sémioticiens, linguistes et analystes du discours en tête) à mettre clairement en évidence, sans aucune contestation possible, l’ambivalence contradictoire de la grande majorité des discours tenus par Sarkozy depuis la campagne présidentielle.
A un honnête homme habitué aux ruses du langage, Sarkozy est dangereux et transparent - ce qu’il faut lui reconnaître, c’est son sens aigu de l’éloquence et l’efficacité qu’il a su rendre à cet art ancestral qu’est la rhétorique. Dommage qu’à ce Protagoras à effets grandiloquents et pervers ne réponde, malheureusement, aucun Socrate.
Dommage car, pour la majorité des hommes - non habitués à détecter et analyser les mouvements d’une pensée sous les couverts des mots, parce qu’il s’agit bien là d’une science précise de l’hypocrisie et de la manipulation - les effets resteront, passeront, sans qu’aucun rapprochement entre deux affirmations radicalement contradictoires incluses dans un même discours - l’une au début, l’autre à la fin et visant chacune un effet/auditoire différent, pour le plus simple, par exemple - soit possible.
C’est le danger d’une société de l’image parcellaire, du discours oral dont chaque syllabe prononcée masque déjà la précédente, danger de la difficulté de mettre à jour, pour le plus grand nombre, des incohérences à l’échelle plus grande que la phrase(et encore, d’une phrase courte!).
Danger de l’information éphémère, qui ne retient que des slogans, des effets de voix, des postures et des effets purement rhétoriques, quand la somme se désintègre naturellement.
Philippe dit:Certes, mais je te soupçonne (à toi de me dire si c'est vrai) de n'accorder aucun crédit à ce que dit Nicolas Sarkozy parce que c'est Nicolas Sarkozy, tout simplement.
Avant, il disait beaucoup de conneries et certains sautaient comme des cabris, les autres s'en foutaient.
Aujourd'hui, chaque connerie qu'il dit il la dit au nom de tous les français, c'est déjà beaucoup plus révoltant d'autant plus qu'on sait que la parole du chef de l'Etat ne peut pas être discutée, je veux dire par là que quelques soient les arguments qu'on avance contre elle, elle demeure la parole officielle de tous les français, celle qui sera entendue par les pays étrangers et qui restera dans l'histoire.
je pense qu’il manque un joli POLITIQUE à mettre en ht du topic…
MrGirafe dit:[...] on sait que la parole du chef de l'Etat ne peut pas être discutée[...]
Bon, alors je ne dirai pas qu'il est malhonnête et qu'il trouve jubilatoire d'être suivi dans son délire... je ne le dis pas, c'est clair !
‘CACHOU…IL EST BON MON CACHOU!!!..BRETZELS…DONUTS…’
L'homme de la pampa dit: Dans son discours de victoire au second tour, si ma mémoire est bonne, il concluait sur les droits de l'homme à défendre, et il courtise toutes les dictatures pour des contrats. Tu ne peux pas ne pas relever toi-même ces contradictions ? Comment vois-tu les choses à ce sujet ? Kadhafi qui est incontrôlable a mis en évidence ce double jeu présidentiel. C'est ahurissant pour moi.
Honnêtement, et j'essaie toujours de l'être, je pense que Nicolas Sarkozy va être progressivement rattrapé par ses contradictions, feintes ou non, et que François Bayrou sera le prochain président.
Pour Bayrou, on en reparlera... il a même du mal à convaincre ses amis pour l'instant, mais l'horizon présidentiel est encore loin.
Concernant les dictatures, mettons-y Poutine, puisque dans la pratique il se comporte en dictateur (il respecte un peu les formes, c'est tout). Je ne comprends pas pourquoi Nicolas Sarkozy l'a félicité alors que nos partenaires européens principaux ne l'ont pas fait...
Concernant Khadafi, il y a un problème qui a été relevé en France par Calixte Beyala (écrivaine franco-camerounaise que je n'apprécie guère mais ceci est une autre histoire) : Khadafi est une figure du tiers-mondisme du point de vue des Africains au moins (je ne sais pas ce qu'il en est ailleurs). Il est considéré comme un personnage historique, en quelque sorte, à qui les Africains pour beaucoup d'entre eux (sans doute pas ses victimes...

Je précise que je n'adhère pas à tout ce que je viens d'écrire, mais que j'essaie de retranscrire ce que j'entends dire et qui doit amener à une position plus nuancée concernant "l'affaire Khadafi".
Sinon, concernant les approches linguistiques et sémantiques des discours de Nicolas Sarkozy, je pense que l'application de ces méthodes est biaisée dès le départ, et qu'elles absolutisent une démarche scientifique. Le discours tenu sur les résultats est ensuite un classique de la théorie du complot et de la manipulation organisée.
Le discours tenu contre les résultats est un classique de la dénégation du complot et de la manipulation; c’est même ce qui permet le plus souvent à la manipulation de tenir ( un autre procédé rhétorique sarkozien fréquent - “voyez comme on m’attaque! ce qu’on m’impute”), et quand on ajoute des preuves, on argue de l’approche faussée( au nom d’un hypothétique jugement de valeur préalable). Excellente manière, quoi que grossière, de discréditer TOUTE évaluation scientifique, logique, rationnelle, d’à peu près quoi que ce soit.
Bel exemple “d’absolutisation”, en fin de compte. J’en reste pantois…
Philippe dit:[..]De plus, Khadafi semble vouloir se ranger depuis un certain temps. [...]
Et alors ? en osant un parallèle rapide et disproportionné, si fin '44 Hitler avait fait son mea culpa, aurions nous du pour autant l'absoudre et l'accueillir à bras ouverts dans la communauté internationale, peut etre histoire de négocier un accès privilégier aux progrès scientifiques acquis sur le dos (au sens propre) des déportés ?
Philippe dit:[...]Les Américains l'ont en quelque sorte banni du monde non-arabe, ce qui ne facilite pas sa réintégration dans la communauté internationale, mais il faut sans doute lui ouvrir la porte. [...]
Pourquoi ce "il faut" !!!! Je n'en ai pas après toi, hein, je préfère le préciser, mais j'entends tellement ce "il faut" que ça m'énerve !!!
Qui sont donc M. Khadafi et la Libye pour que nous nous sentions obligés de prendre en compte son avis (à part peut etre du pétrole ou de l'uranium -sic-, je ne sais pas, je ne suis pas un spécialiste) ?
“Il faut” pour que Dassault puisse fourguer, enfin, ses rafales…
greuh.
L'homme de la pampa dit: François Bayrou sera le prochain président.
Enfoncé Roumanov et Bigard!

greuh dit:"Il faut" pour que Dassault puisse fourguer, enfin, ses rafales...![]()
greuh.
oui, c'est ça, le tout matiné d'une bonne couche de culpabilité liée à la colonisation...
C'est pareil, c'est dans l'air du temps ça !!!
Je m'attends à une prochaine revendication massive des nations africaines d'indemnisation de l'occupation notamment par la France pendant la colonisation. (c'est bizarre, je n'ai pas l'impression que les pays d'Afrique occupés par la Grande Bretagne fassent le même genre de réclamation...)
Tiens, je vais faire une demande d'indemnisation au nom du peuple espagnol suite à l'occupation pendant 8 siècles ( ? ) de la péninsule ibérique par les Maures : habitants du Maghreb, va falloir cracher au bassinet !!!
Jocel1, énervé et donc de mauvaise foi...
en tout cas, le plus évident chez ce monsieur S., c’est la vulgarité, non ?
Wasabi dit:'CACHOU.....IL EST BON MON CACHOU!!!......BRETZELS............DONUTS....'
Oh l'autre eh ! Il vient piétiner mes plate-bandes !

Don Lopertuis
PS : juste en passant ; à quoi servent tous ces "débats" politiques où la passion l'emporte tellement sur la raison ?
Don Lopertuis dit:Wasabi dit:'CACHOU.....IL EST BON MON CACHOU!!!......BRETZELS............DONUTS....'
Oh l'autre eh ! Il vient piétiner mes plate-bandes !![]()
Don Lopertuis
PS : juste en passant ; à quoi servent tous ces "débats" politiques où la passion l'emporte tellement sur la raison ?
A vendre du pop corn!
