Dans un vieux topic, Budnic dit:Dans le désordre :
Parce que c'est convivial,
Parce que c'est mieux que de regarder la télé,
Parce que cela n'empêche pas la conversation,
Parce qu'il y aura une certaine ambiance autour d'un jeu, mais que cette ambiance pourra être différente selon les joueurs, le jeu, ...
Parce que ça peut être un challenge intellectuel,
Parce que ça peut être un moment de franche rigolade,
Parce que c'est un loisir qui se vit et non qui se subit,
Parce que cela me lie à l'enfance,
Parce que c'est sans conséquence,
Parce que ça me donne l'impression de maîtriser quelque chose alors qu'en général dans la vie, ce n'est pas le cas. (= dans le jeu, les paramètres sont limités, pas dans la vie),
Parce que c'est une manière d'être ensemble autour d'une table, même en étant de générations différentes,
Parce que mon père m'a appris à jouer,
Parce que c'est dans ma nature (les Belges ont même un mot pour cela : une personne est dite "jouette", c'est un peu infantilisant cela dit),
Parce que c'est un comportement normal, humain, animal,
...
Dans un un-peu-moins-vieux topic, Budnic dit:
1° sans doute parce que le jeu, activité "normale" de l'enfance, a laissé en moi des sensations, des impressions de complicité aiguë, de fraternité avec mon père, et mes proches.
2° sans doute pour découvrir un monde et voir comment il fonctionne. David Lynch a dit que faire un film, c'était, pour lui, construire un monde et voir comment il fonctionne. Le jeu est pour moi un divertissement comme voir un film peut en être un.l'évasion, la fascination devant quelque chose dont on n'a pas tout compris (puisque dès qu'on a TOUT compris, on change de jeu et on n'y revient pas ou peu -et alors par nostalgie, avec une légère déception à chaque fois).
3° parce que acheter des jeux, des livres et des disques, on n'a pas vraiment fait mieux pour occuper la vie de quelqu'un.
4° pour partager, avec des personnes proches ou que je voudrais proches, une expérience parfois forte (investissement émotionnel, projection de soi, comme au cinéma) mais sans conséquence.
Voilà, désolé de m'autociter, mais je me suis relu et reste d'accord avec ce que j'ai écrit en 2005. Je suis donc fidèle à moi-même et cela me rassure. mais on pourrait aussi dire qu'en deux ans, je n'ai pas changé, pas évolué et cela m'inquiète un peu quand même.
Sinon,
Abzaron dit:j’ai souvent été frustré par les personnes qui considèrent que le jeu est l’apanage des enfants. Renier des moments de plaisir sous prétexte d’un « manque » de maturité m’apparaît plutôt comme un manque d’ouverture.
Trop sérieux n’est pas sérieux. Vive le jeu !
Certains pensent qu'il faut quitter, renier, abandonner son enfance pour devenir adulte. Pour eux, ces deux âges s'excluent, voire s'opposent en grande partie.
D'autres au contraire pensent qu'il faut simplement digérer son enfance, c'est-à-dire en garder une partie "éternelle" au fond de soi. L'âge adulte inclut, garde en lui la période de l'enfance : souvenirs, émotions, habitudes, réflexes, ...
Vous l'aurez compris, je suis plutôt pour la deuxième option : il faut savoir rester un enfant pour devenir pleinement un adulte. A quoi ça sert d'être un adulte si on ne peut plus jouer?