Bonjour à tous !
Je me demande pourquoi les auteurs changent d’éditeurs ? Je ne parle pas d’une fois, mais que ça peut changer à chaque jeu et revenir.
Je comprends que des éditeurs ne veulent pas suivre certains projets ou qu’ils ne peuvent pas (limites financières ou humaines). Je comprends aussi que la relation humaine entre l’éditeur et l’auteur peut se casser, ou que certaines maisons d’éditions sont thématisées mais quand on voit la liste des jeux de Bruno Cathala, Bruno Faidutti, Marie et Wilfried Fort (pour ne citer qu’eux) ça bouge pas mal. C’est pour monter les enchères ?
Beaucoup de réponses ici…
Putain... 20 ans ! - Les anciens articles - Forum de Trictrac
Faire monter les enchères ? Vu ce que gagne un auteur…
enfin…
Je pense qu’il faut prendre plusieurs facteurs en compte.
Déjà il y a la ligne éditoriale de l’éditeur : si on prend l’exemple de Bruno Cathala qui sort aussi bien des jeux familiaux que plus experts, tous ses jeux n’intéresseront pas Supermeeple (orienté jeux expert) ou Blue Orange (orienté jeux familiaux).
Ensuite, comme tu l’écris, il y a aussi la charge qu’un éditeur peut assumer. Avec un auteur prolifique, comme, disons, à nouveau Bruno Cathala, ce serait dur à suivre pour un seul éditeur.
On peut aussi imaginer qu’un éditeur peut ne pas être convaincu par une proposition, là où un autre y voit la perle rare (c’est pour ça que sortent tous ces OK games ).
Enfin, je pense que c’est aussi une aventure formatrice pour les auteurs de travailler avec différents éditeurs qui ont chacun leur manière de concevoir leur métier, et inversement pour les éditeurs.
Merci pour vos réponses. C’est clair que pour certains auteurs, il faudrait que l’éditeur ait une bonne trésorerie pour lancer 2-3 jeux par an
Acathla dit :Faire monter les enchères ? Vu ce que gagne un auteur...
Si il passe de 5€ à 6€ par jeu ça fait quand-même une augmentation de 20%.
Contrairement aux usages de l’édition de livre, il n’y a pas de « droit de préférence » dans l’édition du jeu.
Un éditeur ne demande pas à un auteur de lui présenter d’abord ses projets en exclusivité et de ne pouvoir le présenter à d’autres éditeurs qu’en cas de refus du premier éditeur. (Pour ce que j’en ai vu).
Évidemment, ce n’est qu’un paragraphe dans un contrat, mais visiblement ce n’est pas dans les usages du jds.
Un écrivain a généralement un style stable, le lecteur sait à quoi s’attendre.
Un ludicréateur est en revanche amené à varier son style : Chaque partie d’un jeu donné est l’équivalent d’un tome ou d’un épisode d’une série tv. Donc, la logique est plutôt de chercher à explorer de nouveau mécanisme, sou peine de faire un jeu “déjà vu”.
En conséquence, les acheteurs se basent d’avantage sur l’éditeur ou la gamme que sur l’auteur. Pour lui, la question est marier son jeu à la bonne gamme, donc, à travers l’éditeur, au bon public, avec le matériel/thème qui lui correspond.
Pour cette raison, il y a régulièrement des jeux réédités avec un thème et un matériel modifiés.