Flugubluk dit :Je déterre ce topic après pas mal de parties de PaxRen. J'ai écrit un long truc sur le sujet sur Cwowd pour ceux que çq intéresse.
Jolie intervention, effectivement, merci. Et je suis d'accord avec tout ce que tu y expliques longuement. Pax renaissance est un excellent jeu, aussi à deux joueurs. Mais il se mérite après long labeur et je défie tout comme toi quiconque, après une simple lecture des règles, de considérer maîtriser chacune des actions exposées.
Et pour revenir (une dernière fois) aux polémiques concernant l'auteur, je ne connais pas ses opinions politiques, même si j'ai lu ici ou là des prises de position. Je ne peux que "juger" ce jeu et considère qu'il propose des choses sensées, relativement représentatives d'éléments historiques avérés. On n'y distingue pas de message ambigu ni de revendication scabreuse. Bon jeu !
Et pour regrouper les choses au même endroit, qq remarques après deux parties de Pax Transhumanity mise sur “hier, j’ai joué”. Je devrais en referai dans pas long.
Pax Transhumanity dont nous n’avions fait qu’une demi-partie, il y a au moins un an. On se relance dans l’aventure en ayant lu les règles tous les deux et avec la variante qui adapte le marché et le deck au nombre de joueurs. On enchaine deux parties, à la fois pour s’approprier les règles et aussi par curiosité.
Premier bon point, on retrouve des sensations des autres Pax et en particulier les coups méchants que l’on peut faire. Second bon point, les règles ne sont pas aussi compliquées qu’elles en ont l’air et elles permettent plein de coups subtiles. La mécanique économique avec les levées de fonds est géniale (elle est reprise de Pax Emancipation, il me semble). Il est aussi franchement court.
En revanche, là où les autres Pax nous embarquent dans leur thème, celui-là est très abstrait. Le thème y est pour pas mal (un futur radieux grâce à la technologie), mais aussi son traitement (ce que représentent les quatre disciplines du jeu n’est pas du tout mis en avant). Il est assez tordu dans ses conditions de victoire et le déclenchement de fin de partie. Dans Pamir ou Renaissance, la manière dont se finit la partie est simple (achat d’une carte) et il y a juste une “condition de rattrapage” si le paquet arrive au bout (doublement des PV à Pamir pour le dernier décompte, décompte sur les “patrons” à Renaissance). Ici, il y a plusieurs “conditions de rattrapage” : si fin de paquet, si trop d’une même couleur dans le splay, si 5 compagnies créées. Tout ça couplé à l’abstraction des concepts, rend pas facile de garder en tête les enjeux. Et ça se ressent dans les coups qui sont à notre portée : on a du mal à voir ce qu’ils “valent”.
Enfin, la mécanique du splay (série des couleurs de cartes commercialisées qui rend viable les autres couleurs par les pairs de couleurs successives formées au sein de cette série) qui représente “l’ADN” des idées est top. Mais, il ne nous a pas semblé du tout évident de manipuler cette succession de couleurs. D’autant qu’il y a une mécanique qui rend certaines paires disponibles qu’à un seul joueur.
Bref, tout ça lui donne un certain manque d’élégance par rapport aux autres. J’ai envie de m’y remettre pour dompter le truc, mais il ne nous racontera jamais l’histoire des autres et restera donc certainement en deça (à moins que la mécanique se révèle à nous).
Et deux parties de plus avec un autre adversaire à qui je fais aussi découvrir. Connaissant le jeu, l’explication est bien plus fluide et surtout plus thématique, permettant de mieux s’approprier les mécaniques. mais, ça reste bien velu !
Deux parties très intéressantes et disputées. Mon adversaire a parfois été très dépensier à se mettant fortement en dette. Ca m’a semblé lui coûter cher en actions. On se laisse assez tranquille sur la première et je gagne au Tycoon (5 entreprises construites). Sur la seconde, on se tire bien dans les pattes en se piquant des cartes à coût de recherche. Je peux finir en singularité bleue alors qu’il n’a pas de futur shock et que j’en ai deux, mais il commercialise au bon moment en mettant une carte orange dans le splay. Le bleu reste la discipline dominante et je réussis à quand même acheter un Tipping point pour mettre fin à la partie et gagner assez largement (7 à 1 : 4 pour la compagnie et le problème bleu et 3 pour ma hidden sphere ; 1 pour sa hidden sphere). Dans les deux parties, on a été dans toutes les sphères alors que lors des deux précédentes, on était resté cantonné aux deux premières. C’est très lié aux compagnies que l’on créé et aussi aux opportunités de recherche offerte aux début, mais aussi au fait que l’on n’a pas hésité à aller dans des uitlity qui réduisent sensiblement le coût des actions. Ca donne une bonne représentation du fait que c’est la recherche “subventionnée” par la puissance publique qui peut se permettre de faire des découvertes dans de nouveaux domaines et que la la recherche privé est très coûteuse dans ce cas (aspect étonnant dans la philosophie des Eklund, mais pourquoi pas).
Après ces deux parties supplémentaires, le jeu me parait toujours relativement abstrait, mais j’arrive mieux à voir le “sens” de mes actions et la présence du thème. Le splay à une saveur bien particulière et l’action de recherche a été bien mieux utilisée que ce soit pour mettre dans le think thank ou pour couper l’herbe sous le pied à l’adversaire. Je trouve à cet égard qu’on a bien les sensations d’un Pax où il faut se rendre coup pour coup. J’ai aussi eu la très agréable sensation de pouvoir influencer sur les conditions de victoire, c’est un des aspects très plaisants de la série que je craignais de ne pas retrouver. Cela demande cependant de bien s’approprier les mécaniques (ce que l’abstraction du thème ne rend pas facile malgré ce que je disais au-dessus). J’ai enfin trouvé qu’on avait bien cette question de la gestion du tempo et du nombre d’actions. La possibilité d’embaucher dans ses entreprises sans dépenser d’actions est super fort. Reste qu’il n’est pas facile du tout de compter le nombre d’actions optimum avec la mécanique du “fundraiser”. Enfin dernier point qui le distingue vraiment des autres : le marché est figé. Ce n’est pas du tout une mauvaise chose et ça apporte une saveur sympa (on révèle quand même à plusieurs reprises deux ou trois cartes d’un coup).
Rien à voir, mais si Loic ou un modo passe dans le coin, ca me paraitrait cool de changer un peu le titre pour ne pas laisser penser qu’on ne parle que de Pax Viking. Un truc du genre “[Les Pax] Pourquoi Pax Viking n’est pas un Pax et autres considérations sur la série” (oui, bon, c’est long, mais l’idée est là).
Merci (pour la modif et pour avoir lu mon message, ce qui me fait sentir moins seul).
Je continue mon soliloque avec une nouvelle partie aujourd’hui et qui a été encore très rapide (1h). Je confirme la dimension très violente du jeu avec non seulement la recherche (dont je parlais précédemment), mais aussi le splay. J’ai quasiment tué le game en me débrouillant pour intercaler parmi les 4 premières cartes de ce splay deux cartes avec futurs shock empêchant les paires d’être viables pour mon adversaire. Il mettra du temps à s’en remettre. Même si je devrais faire le dos rond un temps avant l’arrivée d’un tipping point, je clos la partie à mon avantage (15-0) avec une sphère dominante correspond à ma sphère cachée (soit trois points pour les compagnies et problèmes de la couleur). Une partie très sympa, bien sûr dans laquelle on a encore découvert des subtilités. Le jeu se révèle vraiment avec la pratique (d’autant que j’en suis à 5 en moins de 5 jours !).
S’agissant du thème, je pense que le jeu induit un peu en erreur : il n’est pas tant question d’un jeu sur le devenir de l’humanité, mais sur la création de nouvelles entreprises (financement, recherche de nouvelles idées etc.). En le prenant comme ça, ses actions ont bien plus de sens et sont mieux évaluées. Comme je le disais au-dessus, la bonne utilisation des utility est vraiment importante.
Moins par moins, ça fait plus ?! Blagues à part, j’avais failli le prendre su KS, mais je m’étais ravisé en me disant qu’il valait mieux attendre les retours ! Donc, non, @pièce, ce n’est pas une blague !