Problème dans une association

Oui c’est vrai que dans le topic sur son site il n’y avait que moi pour abonder dans le sens d’une sauvegarde :lol:

C’est marrant hein comme quand les deux parties sont d’accord pour mettre un terme, le public serait presque déçu et relance à tour de rôle.

À trop vouloir être agréables et ouverts on s'est fait marcher dessus. Comme avec des enfants, comment corriger le tir ? Voilà la question qui nous pose le plus de soucis.


Avec un enfant je ferait juste un remise au point et une révision des règle établi.

En gros, vous expliquer le problème (en edulcorant si besoin et dans tout les cas avec diplomatie) et vous IMPOSEZ des nouvelles régles.

Celle-ci peuvent être variées mais en vrac, voici déjà quelques idées dont certaines ont déjà été évoquées et qui peuvent en partie être cumulées:

- Ne venir qu'un vendredi sur 2

- Fin de soirée à 22h (au lieu de la "fausse" limite de 23h)

- Jeux choisis par les organisateur (ou choix parmis une selection imposée)

- Obligation d'avoir potassé les régles avant de venir

- Certaines parties seront faite entre les deux personnes qui vous préoccupent (ce qui peut d'ailleurs être uune alternative au 22h : s'ils veulent rester plus tard, ils jouent entre eux)

...

Bon sinon, histoire de donner mon avis sur le vrai sujet… En tant que vice-président d’une MJC, je pense tout simplement que ce type de public perturbe le bon fonctionnement de l’association. Car, à te lire, j’ai l’impression que l’objet de ton association se transforme de fait. C’est parti de “le but est de jouer à ce qu’on veut” à “le but est de jouer est de jouer avec eux”.

Ta structure associative n’est clairement pas prévue pour accueillir ce type de public.

Une fois que l’on a dit ça, on n’a rien dit et je ne t’ai surtout pas donné de solution. Mais je crains qu’il n’y ait pas de bonne solution mais voici celles qui s’offrent à toi :

1. Tu exclues ces deux personnes. Ca demande d’être clair avec toi-même.

2. Tu modifies ton organisation associative. Tu peux t’adapter à ce public en élargissant les horaires. Ainsi, ils viennent d’abord et ceux qui viennent jouer régulièrement avec eux peuvent avoir des “récompenses” comme la cotisation offerte ou ce genre de choses. Puis après un certain temps, c’est open bar et tout le monde vient jouer à ce qu’il souhaite. Les deux personnes doivent alors quitter les lieux ou accepter de ne pas trouver de partenaires. Et puis, accueillir des personnes en situation de handicap peut être intéressant au niveau des subventions.

3. Tu arrêtes l’association quitte à en créer une autre après en faisant plus attention à qui tu reçois ensuite.

Moi, je tenterai la deuxième. C’est de loin la plus intéressante. Après, je n’ai pas lu les 12 pages. Peut-être que ça a déjà été proposé ou que ce n’est pas possible. Mais si ce n’est pas le cas, ça vaut le coup d’être tenté.

Pour résumer après ce troll v(il)ain, il y a 2 gros problèmes : l’explication des règles qui est laborieuse et demande beaucoup de temps et de patience + le fait qu’ils soient piètres joueurs ensuite car ne développant aucune stratégie (et du coup c’est pas marrant de jouer avec eux et ça cantonne à des jeux simples)

J’essaie de faire un récapépète en lisant un peu en diagonale, si j’ai oublié des points ou sorti vos phrases du contexte, prévenez moi par MP et j’édite.

L’ensemble des solutions (en gras) et des remarques (pas en gras) provient de copier/coller des pages précédentes, il n’y a pas que mes idées et il y en a que je ne cautionne pas du tout.

Petit bilan des solutions proposées et des réponses :

Les faire jouer uniquement ensemble / juste arrêter de jouer avec. Ils sont toujours les bienvenus pour jouer entre eux / Certaines parties seront faite entre les deux personnes qui vous préoccupent (ce qui peut d’ailleurs être une alternative au 22h : s’ils veulent rester plus tard, ils jouent entre eux)
=> un conseil ne pas les faire jouer rien que tous les deux car effectivement ils n’aiment pas ça et ce sont les exclure quelque part / les faire jouer ensemble, c’est pas terrible et très “ghetto”



Les faire jouer ensemble et de ne faire qu’une table, avec tournante avec les autres joueurs qui se dévouent / les faire jouer ensemble à une même table avec d’autres personnes semble déjà une idée, même si elles n’aiment pas trop ça je pense qu’elles peuvent le comprendre (même genre de jeux appréciés) / faire comprendre à ces 2 membres, que vous faites un effort pour les intégrer : à eux aussi de faire un petit effort, pour jouer sur la même table (donc moins de joueur à consacrer du temps pour eux
=> Le pire dans tout ça, c’est que même quand on est pas à sa table, on se dit qu’on va pas lancer un gros jeu parce que sinon les copains vont être bloqué avec cette personne toute la soirée. Du coup on fait des jeux rapides pas terribles et on ne s’amuse pas plus que les copains en question



Pourquoi pas un roulement des personnes qui jouent avec eux chaque semaine? Tu fais une réunion avec tout les membres (moins le trisomique et le sourd), tu expliques bien que c’est délicat de faire jouer les deux concernés, et tu proposes que chacun y mettent un peu du sien, et qu’en organisant un roulement sur l’accompagnement aux jeux, il y a moyen de bien s’amuser sans forcément mettre à mal sa conscience. Sur 1 mois par exemple, s’arranger pour que tout le monde les prennent en charge au moins un soir… / essayer de discuter avec tous les autres membres pour mettre en place un système de rotation me parait devoir être tenté, après tout, faire une BA (pour ceux qui le voient comme ça) une fois par mois, c’est pas la mort, surtout pour des jeux “faciles” et rapides avec d’autres joueurs / ensuite pour éviter que ce soit toujours les même joueurs qui fassent l’effort, faire tourner les joueurs (en fonction de l’envie de chacun tout de même) : si vous êtes par exemple 4 à tourner, associé au planning vous feriez l’effort tous les 8 semaines / essayer de trouver des joueurs qui sont disposés à jouer avec ces deux personnes et faire un roulement pour éviter que ce soient toujours les mêmes qui se dévouent. Le plus important serait de prévenir les nouveaux adhérents au moment de leur adhésion. Et pourquoi pas ne pas faire payer de cotisation à l’année pour les personnes qui sont d’accord pour jouer de temps en temps avec eux…
=> Tout cela nous avons essayé. Le problème c’est le “qui joue avec eux ?” et là, le silence est lourd en début de soirée jusqu’à que quelqu’un, toujours les mêmes, se dévouent pour “libérer” les autres… La prise en charge collective du handicap, vous le savez tous vu vos réactions, c’est un domaine qui touche l’intime de chaque individu et aussi sa conscience / il est difficile de s’organiser pour établir un roulement lors d’une soirée; les temps de jeu sont tellement différents d’une boite à l’autre…
Ce roulement avait été envisagé mais a vite été abandonné :confused:
=> Une idée quand même là dessus : les personnes qui savent qu’elles seront les prochaines d’après le roulement pourraient intégrer en attendant soit des jeux avec lesquels un joueur peut quitter la partie sans conséquence (type Chevaliers de la Table Ronde), soit des jeux qui s’arrêtent quand on veux (type Dixit)



Misez sur les jeux à deux et les responsables de l’assoc’ jouent à tour de rôle
=> Le problème c’est que la durée des parties entre les jeux simples à 2 et les jeux kubipoussage ne sont pas vraiment les mêmes. Du coup le responsable qui joue à 2 se retrouve “coincé” un bon moment à jouer toujours avec uniquement la personne qui ne fait pas de stratégie en attendant d’être relayée par l’autre responsable => réponse “ils doivent se sacrifier” / gros troll inintéressant (désolée ! En espérant que ce bilan m’accordera votre pardon) / Le jeu à deux peut -je pense- ne faire qu’augmenter la difficulté d’intégration.



Voir si dans ta région il n’y aurait pas qqn qui connait la langue des signes, et qui aime les jeux, pour vous aider à expliquer plus facilement les règles à la personne sourde / pour la personne atteinte de surdité effectivement un des trucs les plus importants serait d’avoir un interprète pour mieux communiquer et bien lui expliquer les règles.
=>La personne sourde a une cinquantaine d’années et commence juste à apprendre le langage des signes.
Nous avons reçu (en réunion de bureau) un interprète (qui est joueur d’ailleurs mais qui n’a pas trop la possibilité de venir à nos soirées) en langage des signes et qui la connait. Il nous a donné des explications et des pistes (par exemple : “même si c’est contre l’air du temps , il faut arrêter la discrimination positive”).



Inviter aux soirées jeux des personnes qui s’occupent d’elles en journée ou des amis ou membres de la famille / je m’adresserais à la famille pour lui faire comprendre, en y mettant les formes bien sur, les difficultés que vous rencontrez au sein du club à cause de la situation afin de chercher à y remédier ensemble. Mais je reste persuadé que si cette personne était accompagnée, cela résoudrait peut être cette situation / peut être que leurs “référents” pourraient venir et partager une table avec eux, et si des gens du club ont envie à l’occasion de les rejoindre sans que ce soit une contrainte. / je pense qu’effectivement ces personnes ne devraient pas venir seules mais accompagnées au moins de leurs parents qui ont l’habitude de communiquer avec elles. / je retiens aussi l’idée de voir avec l’entourage pour un éventuel accompagnement, qui paraitrait essentiel / la notion d’accompagnement peut être intéressante, si il n’y a pas de notion de finance (donc un membre de leur entourage qui vient)
=> mais là-encore, peut-être ces personnes sont-elles seules… / la personne trisomique se voit elle-même comme quelqu’un d’autonome / ces deux personnes sont autonomes, l’une a même permis de conduire et véhicule pour se déplacer… et donc pas de tuteur… si ce n’est les parents de l’un d’eux chez qui il vit encore.



Peut-être que la mairie ou le conseil général peuvent financer un auxiliaire de vie pour les soirées jeux / les assos qui luttent contre l’exclusion des personnes handicapées sont de plus à même de faire des demandes auprès du conseil général pour avoir des heures d’accompagnement. En tout cas les contacter pour exposer le pbm sera sans doute un contact intéressant / la réponse facile à ce genre de situation aurait été de dire dès le début : “Nous ne sommes pas professionnels du milieu du handicap, nous sommes ouvert à votre différence, mais vous devez venir avec un assistant de vie” / voir avec la mairie si il n’existerait pas la possibilité que ces deux personnes viennent accompagnées par des assistants de vie. Ça se fait pour certains handicaps, je pense que ça doit pouvoir se faire dans ce cas précis / et avec une subvention spéciale dédiée juste à cet emploi en envoyant un dossier à la mairie ou au conseil général ?
=> Prendre un spécialiste (que ce soit pour la personne sourde ou celle trisomique) reviendrait à l’embaucher (c’est un travail dans ce cas là, même s’il joue) et notre association ne peut financièrement pas se le permettre / Pour les auxiliaire et autre, ça doit être de l’ordre de 20€/heure en journée, donc si c’est en soirée c’est surement plus cher, bon disons quand même 20€ pour 4 heures pour 4 jours par mois soit déjà 320€ en sachant que bien qu’ayant des aides handicapés (AAH) et autre, il ne doit pas rester grand chose donc cela me parait difficile / au vu des restrictions de budget, je doute qu’un AVS ou autre personne qualifiée soit dépêchée et payée pour permettre à ces personnes de passer une soirée à jouer comme ça



Demandez de l’aide à d’autres associations caritatives ou les scouts / je pense que Phal a raison et que les plus à même de vous aider sont les assos qui luttent contre l’exclusion des personnes handicapées / il est peut-être possible comme quelqu’un l’avait suggéré de trouver un bénévole au sein d’une autre association prêt à passer 2h à jouer. (Parc’que ces deux personnes avec difficultés d’adaptation ne sont pas obligées non plus de faire la totalité de la soirée jeux, la “non-discrimination” ne fait pas tout, dans les collectivités il y a des protocoles d’accueil pour ces personnes, l’aménagement de la durée en fait partie).



Demander à ces personnes de ne plus venir, ou moins souvent… / si à la fin c’est soit eux, soit ton asso … c’est un choix que tu vas sûrement devoir faire / je demanderais simplement à ceux deux personne de ne venir qu’une fois tous les 15 jours voir qu’une fois par mois. Il y a beaucoup plus de chance que vous ayez ainsi des gens prêts à prendre sur eux et à même de leur faire passer un bon moment / je me demandais (en prévenant à l’avance ces 2 personnes) si avec l’organisation de soirées “gros jeux” une semaine sur 2, vous n’auriez pas un début de solution… Elles seraient ainsi averties que certaines soirées ne correspondraient pas aux jeux qu’elles aiment sans pour autant les exclure définitivement / comme certains je pense, que le planning serait a étudier : une semaine sur 2, serait à mon avis une bonne base / l’idéal c’est d’avoir au moins deux types de soirées jeux a deux moments différents de la semaine, une orientée tous publics, l’autre plus club de jeux ; comme ça ça permet d’orienter efficacement les gens en fonction du style de jeux et de joueurs / Fin de soirée à 22h (au lieu de la “fausse” limite de 23h)
=> Une exclusion honnêtement me choquerait énormément car ce serait de la pure et dure discrimination. Surtout dans le cadre d’une association. Ou alors on transforme cette dernière en club privé avec carte de membre et là on accepte ou vire qui l’on souhaite, mais l’esprit devient nauséabond / si vous prenez la décision de virer ces personnes (même si c’est une décision unanime lors d’une AG exceptionnelle) vous allez vous attirer un nombre d’emmerdes phénoménal !!!



Dissoudre, et refaire une nouvelle association avec les membres classiques, tout en ayant un règlement incluant une certaine autonomie de réflexion et d’analyse.



Amener le jeu là ou ils résident



Trouver des personnes compatibles (en terme de niveau de jeu entendons nous) / une autre idée, la personne sourde connait peut être d’autres personnes sourdes et pourraient ainsi tous venir partager une soirée ensemble. C’est peut être une idée communautariste mais qui peut dériver vers une solution. Dans nos soirées jeux à part de rares personnes, les sourds viennent généralement en groupe quelques soirs et il y a peu de mélanges qui soient faits, surtout naturellement. Et ce malgré le fait que jouer avec eux n’emmène aucune frustration puisqu’ils peuvent jouer à tout (la LSF aidant) et très (voir trop) bien.



Pour la personne sourde, il y a des solutions, emploi d’un tableau pour écrire etc etc. Elle sait quand même lire, et donc un petit support avec les règles sur la table peut être une solution, mais je pense que vous y avez déjà songé
=> elle ne sait pas bien lire



Pour gagner du temps, pourquoi ne pas leurs transmettre les règles des jeux à la séance n°1 de façon à ce qu’elles soient connues pour la séance n°2 et entrer directement dans le jeu? Ca parait pas idiot comme idée! / Obligation d’avoir potassé les règles avant de venir
=> A condition qu’en dehors de l’asso il y ait des personnes avec elles pour lire les règles et les expliquer longuement. Parfois ça peut être obscur une règle, surtout si on ne voit pas le matos / elle n’arrive pas à lire les règles de jeu du livret de règle. On lui explique en lui écrivant les règles sur son cahier de brouillon en lui faisant “vivre” le jeu.



Les trisomiques jouent avec quelqu’un c’est à dire par exemple il se met à côté de moi et y a une table classique de joueur et je le fais participer à mes actions lors de mon tour de jeu ça marche assez bien / il faudrait peut-être prévoir un accompagnement : une personne référente (travailleur social, parent, ami…) qui joue avec la personne handicapée (vraiment avec, assise à côté, expliquant les choses individuellement et conseillant gentiment si nécessaire), ou un joueur plus patient que la moyenne qui remplit ce rôle (c’est alors beaucoup plus délicat).



Rester plusieurs séances de suite sur les mêmes jeux pour leur permettre de petit à petit développer des stratégies en apprivoisant le jeu et éviter les explications de règles fastidieuses à chaque fois / s’il n’a aucune stratégie, peut-être est-ce simplement sont éducation ludique qui est à faire (on en connait tous des gens qui n’ont aucune stratégie et qui n’ont pourtant aucun handicap).
Je pense qu’il faut l’orienter sur des jeux dont les règles globales tiennent sur un post-it et où les règles particulières sont définies sur le matériel. Je pense notamment à Dominion qui se résume pour les règles générale à “tu pioche 5 carte, tu joue une action, tu fais un achat” et auquel on peut en plus communiquer sans parler. + peut être faire 3-4 séances avec le même jeu : soit un gain de temps et d’énergie pour leur expliquer les jeux. Et en plus, ils pourront peut-être évoluer dans leur façon de jouer en mettant une place des stratégies sur plusieurs parties / limiter au maximum les nouvelles règles, et approfondir quelques jeux léger/moyens, éventuellement en commençant par les règles familiales, pour intégrer petit à petit les règles complexes




Garder une seule personne de l’asso, pas toujours la même et pas forcément les responsables, mais choisie avant la séance et pédagogue, pour le temps des explications de règles. Seulement au moment ou le jeu est bien compris, les autres joueurs rejoignent la table / voyez également si vous ne pouvez pas mettre dans votre association un planning de tuteur par exemple sur un principe de volontariat pour leur expliquer les règles en préalable de vos soirées sur un jeu donné. Faites un planning auparavant pour eux sur plusieurs semaines, avec les jeux auxquels ils participeront, expliquer à vos membres que c’est sur la base du volontariat / Planifier les nouvelles règles à lui faire apprendre, essayer de faire un résumé simpliste dans son cahier une semaine à l’avance, faire un rappel la semaine suivante en appuyant sur ce qu’il n’a pas compris durant la semaine / Proposer une autre journée en semaine, pour les membres volontaires et ces deux personnes afin de leur apprendre les règles, quelques stratégies… pour ensuite pouvoir venir le vendredi à un certain niveau pour tel ou tel jeu.
=> On a déjà pensé à leur proposer un planning, leur assurant de trouver des adversaires et des joueurs pouvant leur expliquer plein de jeux. Mais, étant donné le malaise actuel, nous avons peur que ce planning se transforme en : les soirs de leur venue il n’y aura qu’eux et quelques volontaires pour leur expliquer des jeux.



Déléguer le travail d’apprentissage des règles à la structure ou aux personnes accompagnantes. Ok, tu veux jouer, pour nous c’est trop lourd à gérer, chacun doit faire un effort, tu dois le comprendre.



Pensez à sortir des jeux coopératifs, du coups vous pouvez zapper certaines règles et les aider pendant la partie



Aménager le planning de jeu. Ce soir on joue à ce jeu, si il est trop compliqué pour toi, tu patientes, tu choisira aussi un jeu lorsque ce sera ton tour, comme tout le monde



Ne pas tomber dans une sorte de pitié, cela n’aide pas et conforte une personne ayant un handicap dans une position où elle ne va plus tenir compte des autres, cela l"enferme" dans sa condition / Peut-être faut-il vous imposer un peu et être “sévères” comme avec les enfants ? J’ai l’impression que la personne sourde joue un peu de votre pitié même s’il y a des raisons / Remettre les choses aux points. On fait des jeux de société complexes, cela semble aberrant de dire qu’une personne ayant une déficience mentale ou un handicap au niveau de la communication doit pouvoir absolument y participer !
=> Évidemment c’est facile de conseiller la fermeté quand on ne sera pas celui qui devra leur expliquer…



Sortir ces personnes du contexte de l’association et demandant aux membres d’être éventuellement volontaire pour une activité annexe pour ces personnes à handicap



Pour la personne handicapée (pour le sourd c’est plus dur car M. Phal ne fait pas encore de vidéo pour les sourds) : peut-être lui annoncer le type de jeu que vous jouerez avec lui la prochaine séance, et lui proposer de regarder la trictrac tv correspondante. ça peut aider



Plus radicale : les faire jouer à des jeux auquel vous avez envie, en leurs expliquant normalement les règles, voir en les laissant regarder une partie avant de jouer, ça passe ou ça casse. Cette méthode pourrait très bien marcher, ou pas du tout. Le fait d’observer les parties pourraient peut être améliorer grandement leur compréhension des règles et des stratégies / Voir vous leur expliquer le problème d’une manière édulcorée : on veut jouer à un jeu difficile à expliquer, tu nous regardes jouer, t’essayes de comprendre en même temps, on t’explique un petit peu en même temps, on voit après ce que t’as pas compris, on t’explique ce qui va pas et on essaye une partie après ou la fois suivante. Voir en alternant ça et un jeu auquel il sait jouer.



Favoriser les jeux dont l’essentiel passe par l’iconographie



Les réorienter vers une ludothèque, dont c’est le métier d’accueillir tous les publics et de les faire jouer



Nécessité d’une concertation commune avec l’ensemble des adhérents / pour l’avenir, le faire avant que le problème s’installe



Jeux choisis par les organisateur (ou choix parmi une sélection imposée)



Tu modifies ton organisation associative. Tu peux t’adapter à ce public en élargissant les horaires. Ainsi, ils viennent d’abord et ceux qui viennent jouer régulièrement avec eux peuvent avoir des “récompenses” comme la cotisation offerte ou ce genre de choses. Puis après un certain temps, c’est open bar et tout le monde vient jouer à ce qu’il souhaite. Les deux personnes doivent alors quitter les lieux ou accepter de ne pas trouver de partenaires. Et puis, accueillir des personnes en situation de handicap peut être intéressant au niveau des subventions.



peut-être voir carrément avec des foyers qui s’occupent de personne de ce type s’ils acceptent de recevoir une soirée jeu une semaine sur deux. L’autre semaine bah ils reviennent dans votre asso. Du coup ça fait un système de prêt de jeu auprès du foyer où il y a des gens qui sont payés pour s’en occuper…



Vous pouvez contacter votre mairie et leur faire part de la problématique, et vous informer auprès d’eux d’une structure + adaptée pour les loisirs et la vie sociale de ces 2 personnes.Puis, vous devrez faire le point avec ces 2 membres et leur expliquer que votre association n’est pas le meilleur endroit pour leur épanouissement dans cette activité, mais que vous vous êtes renseignés et que vous avez d’autres solutions à leur proposer, tout en les guidant vers ce que la mairie vous a indiqué.



soirées à thème, je veux dire par là de proposer un style de jeu à l’avance pour la soirée suivante.
Par exemple, soirée jeux d’ambiance, d’aventure, de course, de gestion… etc.En sachant que le thème imposera le type de jeu, pour une soirée jeux de gestion ce sera du Puerto Rico, Caylus, Agricola…
En sachant le style de jeux imposé les personnes handicapées se diront peut être d’elle même “bon, ce soir je ne viendrais pas, parce que le thème ne me convient pas”. En faisant un roulement d’une soirée sur deux jeux light / jeux poilu tout le monde pourrait y retrouver son compte, et tout ça, sans avoir besoin de dire brutalement aux deux personnes handicapées de ne plus venir à chaque soirée.



Ça en fait des idées, quand même, tout ça. Maintenant il va falloir trier le réalisable, l’envisageable, le “niet”… bon courage :)

MonsieurLuge dit:Si vous voulez continuer de vous tirer les cheveux comme quand on était à l'école pensez à le faire via Message privé.

Oui oui, bien reçu et pardon ! ! !
MonsieurLuge dit:De mon point de vue le président n'a pas à se sacrifier pour s'occuper des membres en difficulté", c'est une association, pas un centre d'accueil.
Je suis bien d'accord !
MonsieurLuge dit:À trop vouloir être agréables et ouverts on s'est fait marcher dessus. Comme avec des enfants, comment corriger le tir ? Voilà la question qui nous pose le plus de soucis.
J'ai récapitulé les différentes idées et les problèmes pour leur mise en place, n'hésite pas à me demander de compléter par MP histoire d'avoir un message clair qui reprend tout et de ne pas avoir à fouiller toutes les pages.
Peut-être faut-il vous imposer un peu et être "sévères" comme avec les enfants ? J'ai l'impression que la personne sourde joue un peu de votre pitié même s'il y a des raisons. Evidemment c'est facile de conseiller la fermeté quand on ne sera pas celui qui devra leur expliquer...
MonsieurLuge dit:Si vous jouez souvent vous devez savoir à quel point il est difficile de s'organiser pour établir un roulement lors d'une soirée; les temps de jeu sont tellement différents d'une boite à l'autre...
C'est pas faux... Une idée quand même là dessus : les personnes qui savent qu'elles seront les prochaines d'après le roulement pourraient intégrer en attendant soit des jeux avec lesquels un joueur peut quitter la partie sans conséquence (type Chevaliers de la Table Ronde), soit des jeux qui s'arrêtent quand on veux (type Dixit)

je tiens à soulever le positif… Schodet tu as fait un énorme et superbe boulot, merci pour moi et pour tout les futurs lecteurs qui pourront se servir de ton résumé/synthèse…

Bon courage pour les organisateurs, c’est une décision et une situation compliquée.

Et si cette petite pierre peu aider cet édifice, il y a une chose que j’ai apprise au cours de ma vie, “si on est pas heureux on ne peut pas rendre les gens qui nous entourent heureux”, donc vous devez aussi trouver du plaisir dans ce que vous faites ou sinon vous allez vous épuiser et tout perdre.

Sur ce conseil à la Platon d’Aristote de plage… bon courage

Mr zen dit:je tiens à soulever le positif...

Merci :pouiclove:
Mr zen dit:Schodet tu as fait un énorme et superbe boulot, merci pour moi et pour tout les futurs lecteurs qui pourront se servir de ton résumé/synthèse....
En même temps, c'est la moindre des choses vu comme j'ai pourri le sujet pour des niaiseries :oops:
Maintenant, faut je je tienne le message à jour :mrgreen:
Mr zen dit:Il y a une chose que j'ai apprise au cours de ma vie, "si on est pas heureux on ne peut pas rendre les gens qui vous entourent heureux", donc vous devez aussi trouver du plaisir dans ce que vous faites ou sinon vous allez vous épuiser et tout perdre.
Sur ce conseil à la Platon d'Aristote de plage... bon courage


Il est très bien, ce conseil à la Platon d'Aristote de plage !

merci pour ton résumé et puis d’avoir enfin donné une visibilité à ma proposition :artistpouic: :mrgreen:

Tu es toute pardonnée de ne pas l’avoir vue avant !

Je suis le topic depuis le début et j’ai rien posté car ce à quoi je pensais a été débattu à savoir rencontrer les personnes qu’ils connaissent et les inclure dans l’asso. Après soit pour les guider en jouant, soit pour faire les joueurs qui complètent la table.

L’idée d’un auxiliaire de vie peut être sympa, et puis peut-être voir carrément avec des foyers qui s’occupent de personne de ce type s’ils acceptent de recevoir une soirée jeu une semaine sur deux. L’autre semaine bah ils reviennent dans votre asso. Du coup ça fait un système de prêt de jeu auprès du foyer où il y a des gens qui sont payés pour s’en occuper…

Bref bonne continuation

et puis je suis d’accord avec ça:

Schodet dit:En même temps, c’est la moindre des choses vu comme j’ai pourri le sujet pour des niaiseries Embarassé

mais je suis aussi d’accord avec ça: ;)
Mr zen dit:je tiens à soulever le positif… Schodet tu as fait un énorme et superbe boulot,

Rodenbach dit:Et pendant ce temps, il y a des gens (je parle de moi là :mrgreen: ) qui proposent qu'on redirigent ces personnes vers une ludothèque mais leurs messages sont noyés dans cette bouillie indigeste.
:1900pouic:


Une réaction d'abord à la proposition de Rodenbach.

La seule ludothèque qui existe est sur Montpellier avec un fonctionnement ouvert sur les enfants et les ados. Nous sommes en tant qu'asso adhérent à la ludothèque et je compte évoquer le problème avec eux mais sans grande illusion sur le fait qu'ils puissent nous apporter chez eux la solution.

Près de 200 post en quelques jours !!!

Nous ne pensions pas soulever autant de réactions.

Je dois vous dire d’abord bravo et un grand merci pour tous vos messages… même lorsque vous vous engueuler… ça détend… et ça prouve au moins que le sujet intéresse ou préoccupe, selon le cas. Mais au moins, il ne laisse pas indifférent.

Un merci tout particulier à Schodet (j’adore ton avatar) pour le boulot de synthèse qu’elle a fait, je me suis empressé de le copier pour l’imprimer et mener une réflexion autour de toutes vos idées.

Idée, j’en ai proposé une à mes amis de L’Ouvre-Boites. Nous avons un rendez-vous ludique le mercredi après-midi un peu “confidentiel” pour l’instant. Entendez qu’il n’y a pas grand monde qui vient le mercredi après-midi, boulot ou études obligent… Nous allons essayer de donner une autre dimension à ce rendez-vous ludique en l’ouvrant à tout le monde et notamment aux autres structures associatives, maisons de retraite, établissements accueillant des personnes handicapées, centre de loisirs de notre commune… etc.
Et nous allons proposer à nos deux adhérents d’intégrer les mercredis après-midis pour non seulement jouer avec eux, mais aussi d’être les relais de notre initiative auprès de leur environnement. En revanche nous leur demanderons de ne plus venir à nos soirées du vendredi.
L’objectif est de leur donner une autre place dans l’association tout en leur laissant le loisir de continuer à jouer avec nous, pour celles et ceux qui sont là le mercredi.

Il va de soi que nous serons quelques-unes et quelques-uns à nous transformer durant cet après-midi en “animajoueur”…
L’idée semble séduire les responsables de L’Ouvre-Boites, reste maintenant à voir comment la mettre en oeuvre et comment vont réagir nos deux adhérents sujet de ce long topic…

Est-ce que je me risque à dire que j’attends vos réactions ? Allez oui…

C’est une initiative intéressante, mais uniquement si vous prenez plaisir à animer ces mercredi ! Sinon la distance sera difficile à tenir.

De toute façon quoiqu’il arrive et quelque soit la solution, il faudra leur faire comprendre qu’il doivent bénéficier d’un traitement particulier. D’un autre côté, ça ils y sont confrontés tous les jours et dès lors que la solution choisie n’est pas le rejet définitif de l’asso, je pense qu’ils sont assez grands pour comprendre. Reste à réfléchir à la façon de leur soumettre les choses mais je trouve en tout cas que l’idée que tu proposes est bénéfique puisque tu leur donnerais, si j’ai bien compris, un rôle plus actif au sein de l’association, ce qui leur donnera une “importance” (toute proportion gardée).

Salut !

Je ne sais pas si ça a déjà été proposé car il y a énormément de réponses, je n’ai pas eu le temps de tout lire.

Vous pouvez contacter votre mairie et leur faire part de la problématique, et vous informer auprès d’eux d’une structure + adaptée pour les loisirs et la vie sociale de ces 2 personnes.

Puis, vous devrez faire le point avec ces 2 membres et leur expliquer que votre association n’est pas le meilleur endroit pour leur épanouissement dans cette activité, mais que vous vous êtes renseignés et que vous avez d’autres solutions à leur proposer, tout en les guidant vers ce que la mairie vous a indiqué.

Je n’ai pas lu tout le sujet, donc excusez moi d’avance si ma proposition fait doublon.
Pourquoi ne feriez vous pas des soirées à thème, je veux dire par là de proposer un style de jeu à l’avance pour la soirée suivante.
Par exemple, soirée jeux d’ambiance, d’aventure, de course, de gestion… etc.
En sachant que le thème imposera le type de jeu, pour une soirée jeux de gestion ce sera du Puerto Rico, Caylus, Agricola…
En sachant le style de jeux imposé les personnes handicapées se diront peut être d’elle même “bon, ce soir je ne viendrais pas, parce que le thème ne me convient pas”,
En faisant un roulement d’une soirée sur deux jeux light / jeux poilu tout le monde pourrait y retrouver son compte,
Et tout ça, sans avoir besoin de dire brutalement aux deux personnes handicapées de ne plus venir à chaque soirée.

Idée, j'en ai proposé une à mes amis de L'Ouvre-Boites. Nous avons un rendez-vous ludique le mercredi après-midi un peu "confidentiel" pour l'instant. Entendez qu'il n'y a pas grand monde qui vient le mercredi après-midi, boulot ou études obligent... Nous allons essayer de donner une autre dimension à ce rendez-vous ludique en l'ouvrant à tout le monde et notamment aux autres structures associatives, maisons de retraite, établissements accueillant des personnes handicapées, centre de loisirs de notre commune... etc.
Et nous allons proposer à nos deux adhérents d'intégrer les mercredis après-midis pour non seulement jouer avec eux, mais aussi d'être les relais de notre initiative auprès de leur environnement. En revanche nous leur demanderons de ne plus venir à nos soirées du vendredi.
L'objectif est de leur donner une autre place dans l'association tout en leur laissant le loisir de continuer à jouer avec nous, pour celles et ceux qui sont là le mercredi.
Il va de soi que nous serons quelques-unes et quelques-uns à nous transformer durant cet après-midi en "animajoueur"...
L'idée semble séduire les responsables de L'Ouvre-Boites, reste maintenant à voir comment la mettre en oeuvre et comment vont réagir nos deux adhérents sujet de ce long topic...


Je trouve l'idée très bien :pouicbravo:

Bravo pour cette initiative, il semble que cela soit une solution idéale et vraiment saine. D’une part vous aller contenter tout le monde, et vous avez répondu au problème avec une grandeur d’âme si je puis dire qui porte l’admiration. Vous avez décidé d’avancer et de vous ouvrir, plutôt que de vous retrancher.

Finalement, l’irruption de ces deux personnes dans votre univers vous aura mené, via un processus peut-être difficile, à une solution qui ouvre une voie nouvelle à votre association. Une vocation nouvelle.

Respects à vous.

jeanmi34 dit:J'adore ton avatar
Merci :pouiclove: c'est un cadeau d'un TTcien inventeur de super jeux de réflexion/mémoire/prise de risques que j'ai rencontré avec joie à Ludinord
jeanmi34 dit:Idée, j'en ai proposé une à mes amis de L'Ouvre-Boites. Nous avons un rendez-vous ludique le mercredi après-midi un peu "confidentiel" pour l'instant. Entendez qu'il n'y a pas grand monde qui vient le mercredi après-midi, boulot ou études obligent... Nous allons essayer de donner une autre dimension à ce rendez-vous ludique en l'ouvrant à tout le monde et notamment aux autres structures associatives, maisons de retraite, établissements accueillant des personnes handicapées, centre de loisirs de notre commune... etc.
Et nous allons proposer à nos deux adhérents d'intégrer les mercredis après-midis pour non seulement jouer avec eux, mais aussi d'être les relais de notre initiative auprès de leur environnement. En revanche nous leur demanderons de ne plus venir à nos soirées du vendredi.
L'objectif est de leur donner une autre place dans l'association tout en leur laissant le loisir de continuer à jouer avec nous, pour celles et ceux qui sont là le mercredi.
Il va de soi que nous serons quelques-unes et quelques-uns à nous transformer durant cet après-midi en "animajoueur"...
L'idée semble séduire les responsables de L'Ouvre-Boites, reste maintenant à voir comment la mettre en oeuvre et comment vont réagir nos deux adhérents sujet de ce long topic...
Est-ce que je me risque à dire que j'attends vos réactions ? Allez oui...
C'est une idée vachti intéressante, tant que ça reste sympa pour vous, et beaucoup vont y gagner ! N'hésitez pas à contacter la mairie, en espérant que vos effort seront valorisés (petite subvention pour acheter des jeux ou engager un animajoueur spécialisé ?).

Ce topic devrait être renommé "comment transformer un problème en quelque chose de positif", je vous tire mon chapeau.
Schodet dit:
Ce topic devrait être renommé "comment transformer un problème en quelque chose de positif", je vous tire mon chapeau.


J'avoue. bravo et bon courage pour la suite de vos aventures.

Salut, je me permets d’intervenir après avoir parcouru une partie de ce topic passionnant: je suis pour ma part kinésithérapeute ET joueur dans une asso lyonnaise,où je m’occupe justement d’animations ludiques pour un public spécifique, handicap moteur et/ou mental. Je suis donc très sensible à ce sujet, autant professionnellement que personnellement.

J’ai écrit ce post avant de pouvoir lire les dernières nouvelles et tiens à vous féliciter de votre initiative. J’espère pour vous qu’elle portera ses fruits et que vos deux adhérents n’en prendront que le bon.

Enormément de choses ont été dites, des “solutions” pratiques plus ou moins heureuses, et plutôt qu’en asséner d’autres, je vous propose quelques considérations plus existentielles ou philosophiques pour éclairer le sujet. Le but n’est pas de culpabiliser, mais de comprendre.
Donc, ne vous arrêtez pas sur un mot ou une phrase un peu provoc, mais captez l’esprit de ce post.

Le Handicap

Il N’EXISTE PAS DE PERSONNE HANDICAPEE (je suis très sérieux), mais il n’y a que des SITUATIONS DE HANDICAP:
si je me casse le bras, je ne suis nullement gêné pour jouer à Puerto rico, mais je suis en situation de handicap quand il s’agit de conduire ma voiture. Tout dépend de la situation, du contexte, de l’environnement extérieur, mais pas de moi. Mon environnement détermine ma capacité à l’exploiter.

Car c’est bien nous, les gens valides, la société, qui créons la situation de handicap. Pourquoi un escalator et pas un ascenseur? Pourquoi mettre une marche plutôt qu’une rampe d’accès? Pourquoi accepter des gens qui ne jouent pas comme nous?

Parceque ça demande des efforts, parceque ça coûte des sous, parceque ça nous coûte, tout simplement.

Ces deux personnes que vous accueillez dans votre asso SERONT EN SITUATION DE HANDICAP DES LORS QUE VOUS LES EXCLUEREZ, même partiellement.Et ça, elles ne le vivent pas le temps d’une soirée, mais quotidiennement depuis leur naissance jusqu’à leur mort.

C’est pourquoi il me semble exclu d’exclure.

Et d’un autre côté, j’en ai bien conscience, elles vous mettent dans l’incapacité de prendre du plaisir ludique et font de vous… des handicapés.

Si vous avez à leur demander de ne plus venir tel soir, il faut du tact : cela fait des années qu’ils entendent cela.

Bon alors, pourquoi un bar irait-il installer une rampe d’accès ou des toilettes adaptées ? pourquoi une salle de concert ferait-elle les restructurations nécessaire si elle fait déjà salle comble ? Pourquoi des élus mèneraient-ils une politique volontariste alors que les handicapés ne représentent que 1% de leur électorat ?

Parceque c’est notre devoir, et puis c’est tout.
Aider la personne âgée à traverser la rue, prendre quelques minutes pour discuter avec le clochard du coin, accepter de perdre du temps, de l’énergie, sans aucune rétribution en retour, sans tuile bonus à la clé !
Accepter de perdre, quoi.

Le handicap, c’est la variable malvenue, l’aléa qui fait fuir les pousseurs de cubes que nous sommes, le jet de dé que les gestionnaires de l’école allemande ne peuvent supporter : comment puis-je optimiser mon plaisir ludique avec cette trop lourde part d’aléatoire ?
Comment demander à un joueur de perdre d’avance ? ça n’est plus du jeu !

Ma courte expérience
En ce qui me concerne, j’anime une fois par mois une aprèm ludique avec des adhérents de l’APF (association des paralysés de france). L’asso dont je fais partie n’était pas destinée à tous publics, mais suite à une demande de partenariat de l’APF, je me suis porté volontaire. Je ne rencontre pas les même problèmes que vous : l’activité est encore sectorisée, très circonscrite dans le temps et l’espace, et j’ai encore un peu de mal à recruter parmi les bénévoles de l’asso pour tenter de faire fleurir ce projet. Je ne prends pas de plaisir ludique en jouant avec les adhérents de l’APF comme j’en prends lorsque je joue avec mes amis (je suis comme vous). Et parfois, je me dis que j’aimerais bien passer mon aprèm à jouer plutôt qu’à faire jouer. Mais je me dis qu’une fois par mois, c’est un effort raisonnable, à la mesure de mes moyens. Je me dis aussi (mais c’est de la déformation professionnelle, ce serait trop long à expliquer) que c’est le prix à payer à la société, comme dans Un Monde San Fin : paye ton blé et ta piété, comme ça, sans rien en échange.
Voilà un impôt qu’on ignore facilement: on doit payer à la société humaine le privilège de n’être pas handicapé.
C’est un peu fumeux, dit comme ça, mais je vous assure que c’est une théorie raisonnable : elle n’est pas de moi.

Pour l’instant, cette animation que je mène est assez cloisonnée, mais le but ultime, c’est bien d’ouvrir les portes, et de faire se rencontrer des publics qui s’ignorent, d’imaginer d’autre voies ludiques. Ça prend du temps, ça demande aux gens d’avoir un autre regard.

Le bar se doit d’adapter ses toilettes, dans la mesure de ses moyens, la salle de concert se doit de laisser un premier rang disponible et accessible, les politiques se doivent de se plier, autant que faire se peut aux attentes d’un public mis au ban de la société.

Vous rencontrez un problème dans votre association, j’en suis convaincu, mais ce qui me chiffonne, ce n’est pas comment trouver les moyens de circonscrire la nuisance ludique de deux personnes handicapées, c’est surtout comment ces 2 personnes arrivent-elles à en mettre 60 en échec ? C’est pas dingue ça ?
Je suis provoc, je le sais, désolé. Je sais que ce n’est pas facile de gérer cette situation complexe, mais plutôt que d’écouter ceux qui disent que votre asso n’est pas faite pour ça (désolé, mais ça m’horripile au plus haut point, c’est discriminant et sectaire), à vous de pousser votre asso vers autre chose, afin que tout le monde y trouve son compte, et la solution que vous dessinez semble être pas mal du tout même si à mon sens, elle est encore excluante.


bon voilà, j’ai déjà trop écrit.
Je ne dis pas que je ferais mieux que vous, c’est une situation délicate et je suis bien content de ne pas y être, mais voilà, sachons nous garder le plus possible d’être discriminants.

bonne soirée.

Il y a tout de même une différence de taille entre ce que tu vis, et ce que cette association vit:

Toi, c’est une fois par mois, eux c’est toutes les semaines.

Le souci vient du fait que cette situation dure depuis plusieurs années apparemment, et que les joueurs de l’association n’arrivent plus à trouver du plaisir en jouant (ce qui reste tout de même le but primordial de l’association)

Se transformer en animateur une fois par mois, pour les autres, c’est “relativement facile” et gérable (c’est ce qu’on tente de mettre en place dans notre assoc) parce qu’on sait que les autres semaines, on va pouvoir se faire plaisir. Mais toutes les semaines, ne faire que de l’animation, bénévole, c’est usant, si on ne l’a pas choisi