oreclemage dit:Pour ton information l'une des définition du mot populiste est : "Qui flatte démagogiquement l’électorat populaire.". Soit pour être plus précis les parties d'extrêmes gauches et d'extrêmes droites. Et je ne vois pas en quoi mon adage est vulgaire et méprisant
Le wiktionnaire n'est pas un ouvrage de référence, une source si tu préfères (
[1] &
[2]). Ce n'est pas que l'on y trouve beaucoup d'informations... juste une : il est précisé péjoratif.
Ton adage est méprisant dans le sens où cette "France d'en
bas" serait tout juste bonne à voir ses
bas instincts flattés. Renvoyer l'électorat populaire aux extrêmes (sic) - ce qui permet commodément de les confondre au passage - est très démagogique pour le coup. Qui est donc cet électorat ? Vote-t-il nominativement ? On pourrait bien voter ou mal voter ?
Enfin, je le trouve vulgaire car il jette le discrédit sur les fondements de la République ainsi que sur sa conception de la souveraineté... alors même que je fais le pari suivant : tu te considères comme un fervent démocrate.
oreclemage dit:si des solutions simples existent vraiment cite-les, je serais heureux de les connaître.
Avec des catégories fourre-tout pareilles, tu m'étonnes que tout devienne complexe. Des solutions "simples" à quelles problématiques ? Au fait que Amazon ait recours à une optimisation fiscale douteuse ?
Un type de solution :
le rapport de force économique. Ici entre des États européens et Amazon.
Un autre :
le rapport de force géopolitique. Ici entre des États européens et le Luxembourg.
Un troisième :
le rapport de force citoyen. Maester en a proposé une version édulcorée.
Un quatrième : l'instrumentalisation judiciaire. Monnaie courante :
ici,
ici, où
là [...]. Amha, une très mauvaise pratique sur le fond.
Celle qui n'en est pas une : le rapport de force du consommateur, roi ubuesque.
Il s'agit d'un problème politique dont l'aboutissement dépend en grande partie de la volonté politique à l’œuvre.
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oreclemage dit:Pour ton information même si une taxe n'est pas confiscatoire, elle peut clairement ralentir le développement d'une entreprise et cela peut lui être fatale dans une situation où n'importe quel entreprise plus grosse où n'étant pas assujettie à cette taxe peut lui manger l'herbe sous le pied. Donc si taxer peut empêcher le développement d'entreprise en rendant l’exercice plus difficile.
C'est original comme méthode argumentative : répéter à l'identique le sophisme qui était critiqué. Je ne sais pas ce que tu ne comprends pas dans la notion de principal :
Cassiel dit:l'impôt ne sera certainement pas le premier facteur de la rapidité/lenteur de son développement.
Sur un territoire donné, chaque activité identique est soumise théoriquement aux mêmes règles (imposition, réglementation, normes, etc...). "N'étant pas assujettie à cette taxe" n'existe pas. Si des règles sont détournées, soit on les supprime (la version du moins-disant, la tienne), soit on vérifie leur bien-fondé avant que l'État ne mette en application son pouvoir de coercition. Reste "n'importe quelle entreprise plus grosse". Et là, je dis que je ne vois plus le rapport avec le thème des impôts. Mais si tu veux critiquer les bienfaits de la Sainte Concurrence, je t'en prie, ne te gêne pas pour moi, je ne suis pas vénérateur.
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oreclemage dit:C'est facile de citer les paradis fiscaux, mais il n'intéresse pas pour développer un marcher car il n'y a quasiment personne pour acheter, mais ce que veut dire Jérémie, c'est qu'à marché égale il y a plus d'intérêt à se développer là où les taxes sont faibles. Pourquoi crois-tu que la première place boursière en Europe soit Londres. Les investissement vont plus facilement là où l'argent est facile à faire.
Ah mazette, je croyais que l'on parlait d'investissement, id est de l'économie réelle. Quel est l'intérêt d'être "the" place forte boursière des sociétés étrangères ? Si c'est au prix des plus grands collapsus, on peut franchement s'en passer. Sans parler de celui des étalages indécents d'inégalités inégalées.
Que tu veuilles faire la politique de la France à la corbeille est une chose (entendable). Cela n'en fait pas une vérité objective.
Le Royaume-Uni est encore plus concerné par le phénomène de désindustrialisation, à tel point qu'il en est devenu l'archétype. De plus, la perte volontaire de tous ses fleurons lui "interdit" toute politique de relance. Enfin, lorsque l'on superpose la situation sociale à ce tableau - et leurs évolutions respectives, la correspondance n'est pas anodine. Champion des inégalités (
cf travaux comparatifs de l'école Piketty avec le modèle anglo-saxon & rappels historiques), il subit de plein fouet les coûts délirants de son capitalisme financier "too big to fail". Au XXème siècle, nous avons résolu ces problèmes avec deux guerres mondiales. À choisir entre la peste et le choléra, je préfère encore la logique de la construction économique 'allemande'. Elle a au moins le mérite de la matérialité, à défaut d'espoir dans un quelconque progressisme avec une politique ordolibérale. Il est 'amusant' de remarquer que le Royaume-Uni exploite un gap monétaire à son avantage, alors que l'Allemagne exploite un gap social avec les anciennes républiques de l'URSS. Ces stratégies basées sur une discontinuité du dedans/dehors sont tout sauf coopératives. Ça nous fait une construction européenne sérieusement dévoyée. Et oui, il est plus que stupide de vouloir que tout le monde ait la plus grande place financière ou une balance commerciale excédentaire.
oreclemage dit:Les investissement vont plus facilement là où l'argent est facile à faire.
Ouaip, tout est dit. Ou comment collectionner les perles.
Si tu veux faire de l'argent, prends une banque centrale... pas une économie casino.
Si tu veux créer des richesses, prends une industrie... pas une économie de service.
Le secteur bancaire et assurantiel français est déjà suffisament hypertrophié comme ça.