Quel jeu a déclenché en vous le virus du jeu de société moderne ?!? Le jeu dans votre vie.

Je garde aussi le souvenir lointain mais ému d’un vieux MB que j’ai adoré et beaucoup joué étant jeune: Le triangle des Bermudes (ou un nom dans le goût), avec un gros nuage pivotant qui aimantait les bateaux.  

il y a 5 ans je n’étais pas joueur et puis un evenement tous bête je change de nounou et la. cette nounou enmene mes enfants dans une ludotheque près de chez moi, et là je commence à imprunter quelques jeux et la je dis pas mal, et puis je tombe sur tric trac, et la vidéo d’assyncron sur FIEF la coup de coeur pour ce jeu, je l’achète et c’est partie maintenant j’ai une 50 de jeux et ma femme n’en peut plus ! mais mon chouchou ce sera toujours fief

palferso dit :Je garde aussi le souvenir lointain mais ému d'un vieux MB que j'ai adoré et beaucoup joué étant jeune: Le triangle des Bermudes (ou un nom dans le goût), avec un gros nuage pivotant qui aimantait les bateaux.  

https://www.trictrac.net/jeu-de-societe/le-triangle-du-diable/

 

el payo dit :Ah oui les livres dont vous êtes le héros !
Quel bonheur c'était ! 

C'est étonnant de constater tout à la fois la similitude de nos itinéraires et les différences de perception : il ne m'était pas venu à l'esprit de considérer les LDVELH et le JDR sur le même plan que les jeux de plateau
A mes yeux, ils sont juste un doux repli de l'enfance, comme la marque discrète d'un moelleux édredon, comme un souvenir - une vieillerie sans aucun rapport avec notre passion aujourd'hui

Je venais de fêter mes 11 ans (il y a une éternité, donc) lorsqu'un instituteur remplaçant, dépêché dans notre village de montagne pour occuper notre samedi matin, a présenté à nos yeux et oreilles ébahis Le Labyrinthe de la Mort de Steve Jackson.
C'était totalement iconoclaste, rock'n'roll voire punk pour le petit garçon pétri de littérature française classique que j'étais à l'époque.
Je me souviens avoir fait des pieds et des mains pour rejoindre la plus proche librairie (toute une expédition en ce temps-là) je me souviens de l'excitation au moment de passer commande, je me souviens de l'attente impatiente du précieux objet avant d'en dévorer les paragraphes... je me souviens de ces longues heures d'errance solitaire, à faire et refaire l'aventure et en épuiser les ressorts...
Et puis Le sorcier de la montagne de feu, La Galaxie tragique, Le manoir de l'enfer, la série Sorcellerie! et toute une collection religieusement conservée que mes enfants (privés des artifices électroniques modernes) découvrent aujourd'hui avec enthousiasme...
Deux ans plus tard, les discussions de cour de récréation autour du LDVELH m'ont amené à découvrir Donjons&Dragons, la première édition française en cahiers (la 2ème édition sortie rapidement après était en un ou deux livres).
Je me souviens avoir patiemment élaboré et peaufiné mes premières fiches de personnage sur des feuilles à carreaux piquées dans le classeur de math
je me souviens des kilomètres à vélo qui m'ont séparé de ma première partie de joueur,
je me souviens des hésitations et de nos choix vertigineux à chaque laborieuse description du moindre couloir (notre MJ débutait autant que nous)
je me souviens de l'incroyable sentiment de liberté que nous avions alors : le monde fantasmé des elfes et des trolls était notre univers à nous, notre évasion hebdomadaire, notre refuge contre les mornes froidures du quotidien

Tu as raison el payo, c'était du bonheur.

Mais ce ne sont pas ces sensations-là qui sont revenues lorsque je me suis retrouvé devant les tuiles hexagonales des Colons de Catane.
Les Colons (et tout ce qui a suivi) me ramenaient davantage à un vieux jeu "de grands" que j'avais tant désiré pendant mon enfance, un truc compliqué (pour l'époque) qui s'appelait Air Trafic. Je l'ai retrouvé chez mes parents il y a quelques années, il manquait des pions mais ça m'a rappelé tellement de choses !

Par rapport aux narratifs le JDS est une plus petite parenthèse dans la vie, plus brève et plus abstraite peut-être.

Ce sont peut-être, à des âges différents, deux manières de vivre la même chose : une forme d'émancipation.

lambeer131 dit :
turzin dit :

Je tiens donc à remercier dans l'ordre: Steve Jackson, Gary Gygax, Jervis Johnson et le maître: Uwe Rosenberg!
 

et ta copine non? ;-)

Oups!! heart Couvert de honte!

Je tiens à me reprendre:
Merci à ma copine qui m'a donné le plus formidable des jeux et merci à elle de m'accompagner dans ma passion... qui peut être assez envahissante à certaines périodes de l'année.

 

Jer dit :C'est une vraie thérapie de groupe, ce sujet.
On dirait une réunion des joueurs anonymes.

Ouais peut-être...
... sauf qu'on ne cherche pas du tout à guérir ! 

pingouin dit :
el payo dit :Ah oui les livres dont vous êtes le héros !
Quel bonheur c'était ! 

C'est étonnant de constater tout à la fois la similitude de nos itinéraires et les différences de perception : il ne m'était pas venu à l'esprit de considérer les LDVELH et le JDR sur le même plan que les jeux de plateau
A mes yeux, ils sont juste un doux repli de l'enfance, comme la marque discrète d'un moelleux édredon, comme un souvenir - une vieillerie sans aucun rapport avec notre passion aujourd'hui

Je venais de fêter mes 11 ans (il y a une éternité, donc) lorsqu'un instituteur remplaçant, dépêché dans notre village de montagne pour occuper notre samedi matin, a présenté à nos yeux et oreilles ébahis Le Labyrinthe de la Mort de Steve Jackson.
C'était totalement iconoclaste, rock'n'roll voire punk pour le petit garçon pétri de littérature française classique que j'étais à l'époque.
Je me souviens avoir fait des pieds et des mains pour rejoindre la plus proche librairie (toute une expédition en ce temps-là) je me souviens de l'excitation au moment de passer commande, je me souviens de l'attente impatiente du précieux objet avant d'en dévorer les paragraphes... je me souviens de ces longues heures d'errance solitaire, à faire et refaire l'aventure et en épuiser les ressorts...
Et puis Le sorcier de la montagne de feu, La Galaxie tragique, Le manoir de l'enfer, la série Sorcellerie! et toute une collection religieusement conservée que mes enfants (privés des artifices électroniques modernes) découvrent aujourd'hui avec enthousiasme...
Deux ans plus tard, les discussions de cour de récréation autour du LDVELH m'ont amené à découvrir Donjons&Dragons, la première édition française en cahiers (la 2ème édition sortie rapidement après était en un ou deux livres).
Je me souviens avoir patiemment élaboré et peaufiné mes premières fiches de personnage sur des feuilles à carreaux piquées dans le classeur de math
je me souviens des kilomètres à vélo qui m'ont séparé de ma première partie de joueur,
je me souviens des hésitations et de nos choix vertigineux à chaque laborieuse description du moindre couloir (notre MJ débutait autant que nous)
je me souviens de l'incroyable sentiment de liberté que nous avions alors : le monde fantasmé des elfes et des trolls était notre univers à nous, notre évasion hebdomadaire, notre refuge contre les mornes froidures du quotidien

Tu as raison el payo, c'était du bonheur.

Mais ce ne sont pas ces sensations-là qui sont revenues lorsque je me suis retrouvé devant les tuiles hexagonales des Colons de Catane.
Les Colons (et tout ce qui a suivi) me ramenaient davantage à un vieux jeu "de grands" que j'avais tant désiré pendant mon enfance, un truc compliqué (pour l'époque) qui s'appelait Air Trafic. Je l'ai retrouvé chez mes parents il y a quelques années, il manquait des pions mais ça m'a rappelé tellement de choses !

Par rapport aux narratifs le JDS est une plus petite parenthèse dans la vie, plus brève et plus abstraite peut-être.

Ce sont peut-être, à des âges différents, deux manières de vivre la même chose : une forme d'émancipation.

 

Là encore, beau texte et belle analyse.. Interminables étés des années 80 avec Tour de France en arrière fond et des journées ensoleillées.. Cette odeur des livres dont vous êtes le héros lu, relu et re-relus, puis découverte de ce grimoire mystique et mythique du jeu de rôle Warhammer. (emprunté à un pote de mon grand frère): un (vieux) monde s'ouvrait à nous. L'Empire et ses secrets au bord de la piscine familiale, étés de rêve. Après je vous rassure ma vie actuelle est très bien aussi ;)


De mon côté, c’est Troyes de chez Pearl Games .
Et un peu par hasard…

EDIT : 
Allez, en lisant tout ce qui précède et suit, j’ai aussi envie de dev‏enir nostalgique l’espace d’un post… 
Au risque de perdre toute ma crédibilité ludique… 

Juillet 1994, quelque part en Alsace à 45 km de Strasbourg… J’ai 17 ans…
Cela fait deux ans que j’ai commencé les LDVELH… en famille on a joué au Monopoly, à la Bonne Paye, Hôtel, Intrigues à Venise, Atmosfear aussi; mais les enfants grandissants… on ne jouait plus trop…
Fallait donc compenser… 

Un camarade de primaire, devenu rôliste, passe me voir et me voit avec mon bouquin LDVELH (de la série des Loup Solitaire) .
et me dit : 
- Tu vas finir par esquinter tes bouquins avec ton stylo sur cette grille (les fameuse tables de hasard… des chiffres qui vont de 0 à 9… ). Tiens, sur ce bout de papier tu as l’adresse d’une boutique de jeux à Strasbourg … file t’acheter un D10…
- Moi : un D10 ? c’est quoi ? broken heart
- Lui : ben… un dé à 10 faces, bien sûr… 
- Moi : broken heart, tu te moques de moi ! n’importe quoi… des dés à 10 faces ?
- Lui  mouais… ben non je me moque pas…vas-y… tu verras…

Je me retrouves donc à Strasbourg, place Kléber, et je trouve pas loin, la ruelle, de cette fameuse boutique de jeux… (que tout le monde a reconnu, j’espère… )

Arrivé devant, j’y entre difficilement tant il y a du monde : des ados enflammés (Magic… mais je ne le savais pas encore…) et des adultes de 20 à 30 ans environ (des rôlistes et wargamers… je ne savais pas encore non plus… )

Je file vers le comptoir, et armé de tout mon courage (je crains qu’on se moque de ma demande) je demande au vendeur si par hasard il n’aurait pas des… dés à 10 faces…
Il me dit que oui et il sort de son comptoir un carton de 30x20 cm sur 15cm en hauteur remplie à ras bord de dés de toutes les couleurs et de toutes les formes (ça allait du D4 au D20…)
J’en ai pris 4 D10 et 3 D8… je les ai toujours… .

Après ça, j’y suis retourné… au Meeple Orange… 5-6 fois par mois environ pendant 8 ans (de 1995 à 2003)… (après, je n’était plus en Alsace)
Et le jeu de société dans tous ça ? 
Ben… faut attendre les fêtes de fin d’année 2013 pour ça… 

Et oui, pendant tout ce temps de 1994 à 2013, pas une seule fois je n’ai jeté un oeil aux jeux de société chez le Meeple Orange…
J’étais juste intéressé par les jeux classiques (Echecs, casse-têtes, etc.)
Ah si… pour enfoncer le clou… en 1998 ou 1999 je ne sais plus, mais avant l’an 2000, j’avais pris en main une boite de jeu dans la boutique pendant 15 secondes avant de la reposer, et le seul commentaire que j’ai trouvé… c’est… “elles sont jolies les illustrations des jeux de rôle…” 
Je n’ai plus le souvenir du jeu que c’était… mais j’aimerais bien savoir… 

Quand j’ai commencé à jouer en association (début 2014 : en région parisienne), quelle n’a pas été ma surprise que tous les gros joueurs connaissent le Meeple Orange… broken heart
Pour moi c’était juste une boutique locale alsacienne… 

PS : Pour ceux qui liront, riez pas trop fort svp… 

a++
Manubis.

En ce qui mon concerne j’ai été plongé dans le jeu de société assez jeune, via les traditionnels Echecs et Tarot. Je met de côté les classiques Cluedo, Monopoly et autres Bonne Paye par lesquels quasiment tout le monde est passé! ^^

Puis, arrivé au collège il y a eu Magic the Gathering, grosse révélation comme pour beaucoup de monde, révélation finalement mise à mal par le coût que ce jeu représente si on souhaite se maintenir à niveau.

Finalement c’est un ami passionné de jeux de société modernes qui, lors d’une soirée me propose trois jeux différents: Service Compris, Citadelles et Munchkin. Finalement nous jouons aux trois et là ce fut une nouvelle claque! Les jours suivants je courrai acheter dans un premier temps ces trois jeux puis, collectionneur compulsif oblige :wink: , toutes les extensions de Munchkin qui était pour moi le vrai coup de coeur.

Pour terminer, c’est en visionnant la règle en vidéo sur internet de Mystère à l’Abbaye que je me suis mis dans l’idée d’acquérir de plus gros jeux…et depuis maintenant 4 bonnes années, la ludothèque n’en fini pas de se remplir, doucement mais sûrement…et la liste d’achat est encore bien loooooonnnnngue!!! :slight_smile:

En bref, une passion qui, je pense, ne s’éteindra jamais en moi!

De mon côté, comme beaucoup de monde, j’ai débuté les classiques des années 80, et principalement Labyrinthe Master, Cluedo et La Bonne Paye, avec ma grande soeur plus agée de 11 ans qui me mettait une raclée régulière.

Par la suite, l’adolescence a été plus faite de jeux vidéo, qui permettait de s’amuser au gamin solitaire et asocial que j’étais, avec un peu de LVDH de temps en temps…

Plus de JDS pendant des années, jusqu’à ce qu’avec ma femme, on fête l’anniversaire d’une amie chez Oya vers 2004-2005, où nous découvrons Tikal : coup de coeur, acheté dans la foulée… et non joué par la suite.

En effet, le jeu nous semblait plus taillé pour 3-4 joueurs avec ses mécanismes de majorité, donc les soirées de jeu en couple se faisait sur des jeux vidéo. Quelques journées jeux de société par ci par là avec des amis, mais à peine une fois par an en moyenne…

Quelques années plus tard, après m’avoir fait déménagé dans une Normandie où je ne connais personne, ma femme me quitte…

Déprime et tout ce qui s’en suit, volonté de se sociabiliser un peu, et éventuellement rencontrer des filles (loupé, le secteur des JDS est hélas trop masculin), en 2011 je regarde ce qui se fait comme association dans le coin… et je trouve dans ma ville une asso de jeu qui jouait à Tikal pas plus tard que la semaine précédente !

Je déboule, et après une première soirée peu enthousiasmante sur Fresco, la semaine suivante didier_adasoc me fait découvrir Die Burgen Von Burgund : la claque ! Stratégique, opportuniste, un hasard omniprésent mais maîtrisable, presque tout ce que j’allais aimer dans le domaine du jeu.

Depuis, je joue 2 à 3 fois par semaine, je me suis fait des amis par ce biais, ait obtenu des promotions en argumentant sur mes animations dans le jeu, ait traîné ma nouvelle chérie non joueuse à Essen et Paris est ludique, organise des afters jeu au boulot…

Bref, les déclencheurs : Tikal, les châteaux de Bourgogne, et malgré elle mon ex-femme :smiley:

Pour ma part, j’ai joué plus jeune aux classiques Monopoly (à huit ans, j’en voulais absolument un, à 10 je ne voulais plus y toucher!), Uno etc…
Un peu de Risk parfois pendant les vacances chez la grand-mère, où trainait la vieille boîte ayant appartenu au paternel et à l’oncle.

A 12 ans, je me mets au jeu de figurines (un père figuriniste, mais lui ne peint que pour de l’expo, bien qu’ayant pas mal pratiqué les wargames ado, il a cessé et ne m’y a jamais initié). Une partie comme ça de temps en temps avec les copains, mais rien de bien fou, parfois il passe une année sans que je joue, même si je peins toujours un peu, plus ou moins régulièrement.

A la fac, je rejoins une association, je me mets à jouer bien plus régulièrement, je découvre d’autres jeux de figs, mais de plateau, rien. On avait quelques joueurs à l’époque cependant. Et c’est chez un d’eux que j’ai fait ma première vraie partie de jeu de plateau moderne, “L’âge de pierre”.
Cette énorme claque dans ma gueule.
J’achète très vite Agricola derrière, y met ma famille et des amis, achète deux/trois autres jeux, mais rien de fou encore.
Par contre je joue plus régulièrement chez lui dès lors (Fil, des bisous!). Et là, depuis deux/trois ans, je me suis mis à étoffer sérieusement ma ludothèque.

Je n’ai pas suffisamment de temps pour jouer à tout ce que j’ai déjà, mais je sais que L’age de pierre finira par rejoindre ma collection, un jour ou l’autre. Il a changé ma vie celui-ci!

Toutes ces belles lectures m’ont donné envie de partager mon petit parcours ludique à moi.

Quel était l’élément déclencheur de mon initiation aux jeux de plateau modernes? Et bien ma fille grandissante, tout simplement. Quand elle a eu 6-7ans, j’ai vu (re)naître en moi le désir de partager le plaisir du jeu de société; car chez nous, dans les moments de loisir familial, pas de télé ni de jeux vidéo!

Au lycée: 
- JDR hard core, c’était du sérieux. Nous jouions à AD&D surtout, avec en plus d’autres titres TSR, tels que Gamma World, Boot Hill, etc.
- wargames de Avalon Hill à outrance: Squad Leader, Tobruk, Flat Top, The Longest Day, Third Reich, Caesar Alésia, etc. etc.  Des samedis et dimanches entiers de geeks retranchés dans le sous-sol de mon pote à pousser des tout petits jetons de carton.

À la fac:
- passage à vide, mes camarades de jeu s’étant éparpillés pour poursuivre leurs études (snif!). Seule exception, je m’inscris pour un temps à un club de jeu de Go. J’en garde de très bons souvenirs. 

Il y a à peu près 4 ans (seulement!):
- je cherche des jeux de société qui conviendrait à ma fille, âgée alors de 6 ans. Dans un premier temps, il y a les excellents petits jeux HABA (Le Petit Verger) et Mon Premier Carcassonne et je vois doucement renaître en moi la passion du jeu. Ma recherche de jeux me mène à la découverte de Tric Trac, puis nous découvrons Carcassonne et c’est le coup de foudre, nous voilà mordus de jeux.   
Le reste de l’histoire est plutôt classique: progression graduelle vers des jeux plus experts, avec une nette préférence chez nous pour les jeux « à l’allemande », avec toutefois une ouverture récente vers d’autres horizons et expériences ludiques avec la découverte du jeu coopératif (Andor): ma fille, du haut de ses 10 ans, adore (et l’ancien rôliste en moi aussi!).

Ainsi, pour répondre à la question posée par Lord No The 1st, je dirais : Carca!

Ayant dans l’idée que les jeux de société s’était le monopoly et le trivial poursuite, je n’ai jamais sauté le pas avant de jouer à une soirée jeux chez un ami qui nous fait découvrir…Elyxir et Paf le singe ! Je me rend compte qu’il existe d’autre façon de s’amuser et l’ami nous montre son jeu Turn & Taxi et nous parle de l’or des dragons. Intrigué, je commence à me renseigner en ligne pour finalement franchir le pas d’une boutique et acheter : CAYLUS
Premier jeu acheté et suivra dans la foulée Collossus Arena et Paf le singe. Depuis, je consomme pas mal, revend aussi beaucoup et ma ludotheque ne fait que fluctuée par des jeux qui lassent, décoivent, sans le public, font doublons…Très à l’affût des nouveautés, les 3 premiers jeux achetés demeurent et restent selon moi, des indispensables :wink:

Pas mal ce sujet, l’occasion de retracer un parcours ludique, avec un peu de nostalgie mais pas forcément du “c’était mieux avant”, parce que je pense que le JDP a évolué très positivement en ergonomie et en ratio profondeur/temps de jeu, ces dernières années (j’ai 40 ans, je joue depuis… longtemps…).

Tout commence pour moi avec des classiques du jeu familial (monopoly, la bonne paye, puissance 4, dix de chute…) mais aussi assez rapidement avec les échecs, Risk (celui avec la couverture rouge, de 1971 je pense) et le jeu d’attaque (je ne connais pas le nom exact, mais c’est un ancêtre du stratégo). Et la belote, une espèce d’institution familiale impulsée par notre grand-mère.

En 6ème je découvre le jeu de rôle avec l’Oeil Noir (avec un copain qui est devenu bien plus que ça, puisqu’il a été mon témoins de mariage quelques 30 ans plus tard !), et en parallèle je dévore les LDVELH.

En 1989 un club se monte dans ma petite ville du Nord, et là c’est la concrétisation de la passion. Surtout du jeu de rôle (Warhammer et Cthulhu en tête), un peu de figurines et un peu de plateau (je me souviens d’une interminable partie de Zargos Lords notamment, et aussi de l’inoubliable Car Wars).
Très vite on se met à Warhammer Battle, l’un des jeux auxquels j’ai le plus joué. Et à Space Hulk, dont j’ai eu le plus grand mal à me séparer.

En 1994 je mets le doigt dans Magic, et deviens vite accro - grosse grosse claque ludique. J’y jouerai du matin au soir pendant 2 ans, sur Lille, parce que c’est quand même mieux que la fac ! 2 années exceptionnelles émaillées de rencontres et de moments inoubliables, notamment les après-midi à la Taverne de l’Opéra (si de vieux lillois traînent par ici). Néanmoins je réussis malgré tout à jouer à d’autres jeux, dont Blood Bowl, qui me séduit enfin alors que la première édition m’avait rebuté. Et toujours le socle : le jeu de rôles.
A partir de 1996 je n’y joue plus qu’épisodiquement, ayant décidé d’arrêter et revendu la plupart de mes cartes (au final l’opération aura aussi été financièrement bénéfique ). Néanmoins notre asso est très active dans l’organisation de tournois de Magic, et ça brasse beeeeaaauuuucoup de monde !

Warhammer Battle continue, avec d’autres jeux GW “specialist” tels que Space Marine, Necromunda et Man’o’War. Toujours du jeu de rôle, et des plateaux comme Dune, Civilisation, l’Age de la Renaissance, Zargos (la boîte bleue cette fois), Formule D. Peu de jeux qui seront joués beaucoup !
Et beaucoup de plaisir de jeu durant ces loooooongues parties !

Finalement la folie Warhammer Battle s’estompe, on se recentre sur de grandes campagnes de jeux de rôles et des gros plateaux, passant ainsi le cap de l’année 2000.

En 2004 je découvre Dungeon Twister, une belle petite claque ! Une communauté active se met en place sur Lille et sa région.

En 2005 je profite de la sortie de Confrontation 3 pour me remettre à la fig dans un format escarmouche qui convient mieux à mon temps de jeu et mes finances. Je reprends les pinceaux, et je m’éclate. Ca durera 2 ans, jusqu’à un déménagement dans le sud de la France.

En 2008 je me remets au jeu de rôle au sein d’une asso, et c’est là que je redécouvre le jeu de plateau moderne, et que commence à s’étoffer ma ludothèque. Je m’éclate dans les jeux “à l’allemande”, notamment le tryptique Agricola-Caylus-Puerto Rico.

En 2010 on relance une ligue Blood Bowl qui sera assez éphémère.

En 2011 j’acquiers Eclipse et trouve là un style de jeu “de gestion agressive” qui me convient bien ; confirmation avec Myrmes l’année suivante, même si on est plus dans la gestion.

En 2013 mon coup de coeur c’est Bruxelles 1893. Qui rejoint ma collection de Pearl Games.

En 2014 le jeu auquel je joue le plus c’est Splendor, notamment parce que c’est l’un des premiers jeux où c’est ma femme qui réclame des parties, et en plus on peut y jouer avec notre loulou (même si à 7 ans c’est encore un peu compliqué).
Je découvre aussi Imperial 2030, et nouvelle claque !

En 2015 je me lance dans Kickstarter avec l’aventure Conan, et un retour à la figurine, puis Mare Nostrum. Je découvre aussi - sur le tard, mais mieux vaut tard que jamais - Rencontre Cosmique, belle claque là aussi ! Et on relance une Ligue Blood Bowl avec pas mal de motivés, ce qui me permet de ressortir mes pinceaux, et d’initier mon fils à la peinture. Du coup moins de jeux différents pratiqués cette année.

En 2016 j’en suis à un point où ma ludothèque me plaît et ne demande qu’à tourner ; j’attends Conan avec impatience, et le KS de Mythic Battles: Pantheon avec encore plus d’impatience !
Je me rends compte aussi que mes achats de “gros jeux” se tassent, et que je recherche plus des jeux que je peux jouer en famille ou avec des amis “non gamers” : récemment Kodama et Imagine par exemple.
Mon fils va avoir 9 ans, il est très demandeur et ça devient intéressant (Il adore Mythic Battles, lui aussi :slight_smile: ) ! Je me dis que je vais bientôt pouvoir sortir des jeux qui dorment un peu, comme Smallworld. Mais ma fille n’a pas 5 ans et veut participer quand on joue ; du coup j’adapte, Kodama par exemple (elle joue seule sauf les cartes Kodama).

Mon plus gros souci, c’est de trouver le temps pour jouer plus…

Dans les années 80, du Donjon et Dragons

Puis du Risk

Puis des livres dont vous êtes le héros, dont les loups solitaires

Puis l’Oeil noir

Puis le premier gros jeu : Civilisation de Descartes

Puis Catane

Puis ensuite …

Étant né en 1976, Monopoly a été sans l’ombre d’un doute LE JEU.

Au départ, plusieurs parties avec mes parents, puis avec des amis. Dans l’adolescence, j’étais fan de Risk, mais malheureusement, trop peu de parties ont été joué. Du revers de la médaille, avec des amis, nous étions fan de Clue et Destins. De mon côté, j’ai joué à plusieurs livre “dont vous êtes le héros”.  Un peu plus tard, nous avions des soirée “Meurtres et Mystères” ou encore Atmosphere (jeu avec VHS) => Le Seigneur des Clés et ses extensions, nous en étions malade.

Puis une ère sans jeu sans suis pour redécouvrir plus tard, mon amour des jeux de sociétés (voir mon palmarès) 

Andor m’a accroché solide dans les dernières années.
Pimp des boites, extensions, personnages personnalisés, Légendes personnalisés.

Mon dernier jeu acheté pour lequel nous (maintenant avec 2 filles en age de jouer), est Mystérium.


J’ai bien failli passer à coté du monde du jeu, tant mes parents étaient de fervents adorateurs du jeu pédagogique (un gros mot ? ) genre prise de neurone à but éducatif… d’un barbant, je me souviens même plus de leur nom (des jeux, pas de mes parents ^^). Et pour la légèreté, ils nous proposaient des Monopoly (un jeu que j’ai toujours détesté depuis tout petit déjà …), bref, calme plat.

Et puis apparurent les jeux de rôles, les livres dont vous êtes le héros, les magazines casus belli… quel tempêtes dans mon crâne !

Mais le premier jeu de société qui m’ait séduit était Yacht-club, un jeu que je cherche d’ailleurs à retrouver mais qui, semble-t-il, est devenu “introuvable”. Il est ancien mais je le classerais quand même dans les modernes tant il me semblait novateur à l’époque. Une simulation de régates à la voile qui m’a poussé jusqu’à m’essayer à ce sport ! Les voiliers avaient de petits aimants pour tenir sur un plateau magnétique. On pouvait leur ajouter un spinnaker. On choisissait son équipier (lourd, moyen ou léger) et on tentait de remporter la course en déterminant sa trajectoire selon les variations de la force et de la direction du vent. J’en garde une fascination pour les mécaniques de jeu qui conduisent à optimiser sa “trajectoire”. 

Un tout tout petit up, j’étais fan de vos récit. :wink: Sinon que le sujet ne se perde à jamais dans les limbes du forum…

Après les années Magic, j’avais rangé tous mes jeux de plateaux et jeux de role au placard.
C’est la vague des jeux à l’allemande découverte chez Oya début des années 2000 qui m’a plongé dans les jeux cube en bois, qui sont pour moi les jeux “modernes”.
Le premier fut Durch die Wüste.

Manubis333 dit :(...)
Après ça, j'y suis retourné... au Meeple Orange... 5-6 fois par mois environ pendant 8 ans (de 1995 à 2003)... (après, je n'était plus en Alsace)
(...)
Quand j'ai commencé à jouer en association (début 2014 : en région parisienne), quelle n'a pas été ma surprise que tous les gros joueurs connaissent le Meeple Orange... broken heart
Pour moi c'était juste une boutique locale alsacienne... 

Ah c'est marrant, une histoire assez similaire à la mienne. Étant strasbourgeois d'origine, je traînais pas mal mes guêtres chez Philib... au Meeple Orange en fin des années 90, principalement pour le jeu de rôle et le modélisme.
J'ai découvert le jeu de société là bas, notamment avec les Colons de Catanes, El Grande et Full Metal Planet. Quelle claque ! Il était désormais trop tard pour moi, je venais de basculer du coté obscur  
Les aléas de la vie on fait que j'ai mis le jeu entre parenthèses au fil de mes pérégrinations. Me voilà désormais sédentarisé dans le sud-ouest où j'ai repris le jeu de société depuis quatre ans et découvert Tric trac depuis deux. Et comme toi quelle ne fut ma surprise quand j'ai découvert que le petit commerce adjacent à la fnac où j'achetais mes figurines est presque devenu un incontournable de l'achat en ligne du jeu de société, connu par toute la communauté ludique. Ça ma vraiment fait chaud au coeur.