Docteur Mops dit: J'ai bien l'impression que le désir c'est l'espoir de plaisirs à venir.
Et comme la vie est farceuse, il arrive que des plaisirs surgissent sans qu'on est eu le temps de les désirer.
Et parfois c'est l'inverse (aussi nommé effet râteau ^^)
bon, on dirait qu'on se soit placé principalement sur le terrain sexuel. mais la question est beaucoup plus vaste.
à bien y réfléchir, désir et plaisir ne me paraissent pas, en définitive, se situer sur le même plan, ou à tout le moins toucher les mêmes sphères de notre sensibilité.
ce sont les deux faces d'une même médaille, peut-être.
le désir est d'ordre intellectuel et philosophique, non ?
qu'est-ce que le désir ? et à quoi conduit-il ?
dans le désir, on retrouve bien les notions de manque et d'objectif à atteindre.
en s'interrogeant sur ce manque, inhérent au désir, on voit bien qu'il ne subsiste que si son objectif est hors de portée.
et cet objectif, quel est-il ? le plaisir du corps, les plaisirs des sens, le bonheur ? le pouvoir ?...
bref, rien n'est moins simple que la représentation qu'on se fait de l'objectif à atteindre, ni même des moyens qu'on peut mettre en oeuvre pour l'atteindre.
finalement, c'est ce qui nous fait avancer : je désire, donc je suis.
le désir serait même métaphysique si son objet est absolument inaccessible.
quant au plaisir, ce serait la face matérielle de ce mouvement : la concrétisation, la traduction dans les faits d'un désir. mais la question n'est pas moins philosophique.
dans une autre discussion, bertrand avait exposé l'idée que l'on pouvait aussi considérer la morale sous cet aspect.
le bien est le plaisir, le mal, la douleur.
Cher Docteur Mops, nous voilà de retour chez les épicuriens, non ?
alors, peut-il y avoir désir sans plaisir ?
oui, non, ça dépend, me paraissent autant de réponses possibles selon ce qu'on met dans la notion de désir et de plaisir.
bon, c'est un peu jeté rapidement et malheureusement, je n'aurais pas la disponibilité d'approfondir