J’aime Love Letter. Inconditionnellement. Quoi qu’on en dise. Quand j’ai découvert le jeu, j’étais totalement…
Pour la simple et bonne raison que j'ai compris que le jeu pouvait être simple, minimaliste et pourtant intelligent (oui, je sais, ce n'est pas forcément l'avis de tous sur Love Letter mais, eh, je parle pour moi !).Au delà d’aimer Love Letter, j’aime surtout le travail que Seiji Kanai fait un petit “à part” du monde classique du jeu de société, vous savez, ces petits jeux (souvent la base d’un plus gros projet pour lui) qu’il fait pour des game jam, en amateur.
En fouillant sur internet, je suis tombé sur une vidéo vieille de trois ans, de la chaine YouTube The Drowing Pawn (c’est en français, rassurez-vous) et parlant d’un jeu de Seiji Kanai coûtant la modique somme de deux euros. Pourquoi si peu cher ? Parce que, comme souvent (toujours ?) chez Seiji Kanai, le jeu se compose de seulement quelques cartes (je n’ai pas le nombre exacte, une vingtaine environ je dirai) imprimées sur des feuilles de papier A4 classiques. Je trouve le concept super intéressant parce que ce n’est pas cher du tout, donc très accessible pour n’importe qui et qu’en plus de cela, on peut découvrir des pépites pour pas cher. Surtout quand on sait que derrière, les jeux peuvent être rethématisés puis édités à des prix assez élevés en comparaison.
Race Master avait pour thème les courses hippiques, très populaires au Japon. Quand le jeu a été rethématisé pour être édité, le thème a changé pour quelque chose de quelconque et inexplicable. Le nom ? Quickshot.
J’en ai fait 8 parties. Je trouve le jeu très cool. C’est comme une sorte de petite course sur 4 manches ultra-rapides où il va falloir soit éliminer tous les joueurs en épuisant leur main ou en usant d’effet permettant l’élimination soit parvenir à être leader à la fin de la dernière manche. Simple et efficace. C’est un jeu qui se joue vite, qui repose sur la chance et une sorte de “pari” à la Stupide Vautour.
En gros, on démarre la partie avec une main de cinq cartes qui possèdent des effets et une force (qui n’est autre qu’une valeur de 1 à 8). Le premier joueur, qui démarre donc leader, pioche une sixième carte avant d’en poser une, face visible, devant lui. Les autres joueurs choisissent une carte et la pose, face cachée, devant eux. Quand tout le monde est prêt, on révèle, on met de côté les cartes de mêmes valeurs (dont les effets ne seront donc pas résolus) et on résout les effets des autres cartes en commençant par celle ayant la plus petite valeur et en avançant vers celle ayant la plus grande valeur.
Quickshot, comme son nom l’indique, va vite. Très vite. En cinq minutes la partie est pliée. Si vous êtes éliminé dès la première manche, ce qui m’est arrivé trois fois d’affilées, vous revenez rapidement dans une nouvelle partie (ça n’empêche que c’est frustrant ). Par contre, on est loin d’une pépite ludique. Loin de la qualité d’un Love Letter. Ca n’en fait pas moins un excellent filler à mes yeux. Il faut prendre Quickshot pour ce qu’il est : un petit jeu de cartes à effet sans prétention. Il fonctionne. Il plait ou non.
Je l’ai fait essayer à 6 joueurs différents (moi inclus) et je dirai que la moitié a bien aimé, l’autre moitié est mitigée sans pour autant refuser d’y jouer. Personnellement, c’est un jeu qui me plait, que j’aime bien sortir pour deux ou trois parties avant de passer à autre chose. Toutefois, à choisir entre Love Letter et Quickshot, je préfère sortir Love Letter.