Qatar, 2022. Oubliées les polémiques sur cette "étrange" Coupe du Monde en hiver, ces stades pharaoniques construits au détriment de la sécurité des ouvriers, ou encore les soupçons de corruption pour l’attribution de la plus prestigieuse des compétitions footballistiques au petit état du Golfe. Le Coronavirus est passé par là, remettant en cause bien des certitudes, et alors que le monde se relève doucement de l’épreuve, le besoin de se changer les idées, de se raccrocher à quelque chose de connu, de "normal", et si possible de festif, se fait violemment sentir. Après un Euro 2020 disputé en 2021 dans une ambiance étrange, la pandémie étant encore dans toutes les mémoires, la Coupe du Monde 2022 doit être une fête; un événement symbolique et fédérateur comme l’avait été l’édition de 1950 (remportée par l’Uruguay) après la seconde guerre mondiale.
Conscientes qu’il y a en jeu bien plus qu’une "simple" étoile à accrocher au maillot national, toutes les équipes sont arrivées avec leurs meilleurs joueurs... ou presque ! Ainsi, le Brésil déplore une nouvelle fois l’absence de Neymar, blessé avec son club pendant la Ligue des Champions (les spécialistes se demandent si le prodige de Santos a encore un avenir dans le football, mais ceci est une autre histoire !), mais pourra compter sur son capitaine vétéran, Thiago, qui dispute là sa dernière compétition internationale et espère bien remporter la coupe... une coupe que les Auriverdes n’ont pas soulevé depuis 20 ans, autant dire une éternité pour cette grande nation de football ! Même son de cloche du côté de l’Argentine où le vieillissant Leo Messa, malgré une immense carrière en club, espère enfin décrocher un titre avec sa sélection nationale; à 35 ans, c’est probablement sa dernière occasion...
Les révélations de 2018 (Angleterre, Belgique, Croatie...) sont également là, mais c’est bien la France qui fait figure de favorite à sa propre succession avec sa génération dorée que symbolisent des joueurs comme Paul Koba ou Kylian Gakpe, et ce sans compter la supposée "bonne étoile" de leur entraineur; la fameuse "chatte à Dédé".
Qu’on se le dise, la compétition n’a jamais été aussi indécise et relevée... place au football, ou plus exactement, au Worldwide Football.
Préambule et règles:
Cela faisait longtemps que j’avais promis à mon fils (7 ans et demi) une compétition internationale avec toutes les équipes de Worldwide Football, l’excellent jeu de Guillaume Luton (voir mon avis ici), dont nous possédons l’intégralité de la gamme. Cette période particulière fut donc l’occasion de déballer les deux extensions que nous avions reçues à Noël et de nous lancer dans une simulation de la FIFA World Cup 2022 histoire de nous changer les idées.
Pour ce tournoi, nous avons décidé de jouer en mode International, en incluant donc la construction de deck (même si c’est principalement moi qui "prépare" les matchs). Nous n’avons pas d’équipe attribuée; je laisse à chaque match le choix à mon fils de l’équipe qu’il veut diriger, et bien entendu, il est hors de question de nous faire des cadeaux, malgré notre petit cœur "bleu-blanc-rouge" qui espère voir la France décrocher sa troisième étoile.
Ceci dit, nos "bleus" partiront quand même avec un "petit" avantage; nous utilisons la variante France 2018 (exclusivité Ulule). Elle possède donc huit cartes Joueur, au lieu de sept normalement, avec l’ajout de Kylian Gakpe dans son effectif, ainsi que six Étoiles au lieu de cinq dans sa version classique. De plus, la capacité spéciale, ici "la chatte à Dédé", ne possédant pas le symbole d'une capacité "à domicile" (normalement un petit stade), nous avons extrapolé en partant du principe que c'était une compétence utilisable tout le temps; la France pourra donc profiter de la bonne étoile de son sélectionneur ! Elle permet, pour une Étoile, de relancer ou faire relancer un jet de dé !
Enfin, nous utilisons la règle optionnelle du "mur sur Coup Franc" qui permet de défausser une ou plusieurs carte(s) Joueur pour infliger un malus de -1 par carte sur le tir d’un coup franc direct (règle présente dans le prototype du jeu mais non conservée).
Tirage au sort et simulation de la Phase de Groupe:
La Coupe du Monde 2022 sera la dernière édition à 32 équipes (la FIFA ayant validé une formule à 48 équipes !? pour les prochains tournois), mais nous ne possédons pas autant de sélections. Avec les deux extensions et les exclusivités, nous pouvons aligner 17 formations (18 même avec les deux versions de l’équipe de France), soit une de trop pour attaquer directement les Phases Finales d’une Coupe du Monde. Le but étant de coller au maximum au format réel de la compétition, nous avons décidé de simuler la Phase de Groupe, et voilà comment nous nous y sommes pris.
Nous avons commencé par répartir les 17 sélections en deux groupes; 8 têtes de série et 9 équipes dans le "deuxième chapeau". Pour réaliser cette répartition, nous nous sommes basés sur le nombre d'Étoiles de chaque formation ce qui nous a détaché six équipes; le Brésil (6), l'Allemagne (6), la France (6), l'Argentine (5), l'Espagne (5), l'Italie (5). Il nous en manquait deux pour compléter ce "chapeau 1" et nous nous sommes penchés sur les formations à quatre Étoiles; nous avons sélectionné deux équipes (la Croatie et la Belgique, respectivement 2ème et 3ème de la Coupe du Monde 2018) en nous basant sur leurs résultats à la dernière Coupe du Monde.
Nous avons ainsi obtenu les "chapeaux" suivants:
Têtes de série: Allemagne, Brésil, France, Argentine, Espagne, Italie, Croatie, Belgique.
Chapeau 2: Corée du Sud, Japon, Angleterre, Pays-Bas, Cameroun, Nigeria, Uruguay, Mexique, Portugal.
Nous avons ensuite créé huit groupes (de A à H) pour lesquels nous avons tiré pour chacun d'entre eux une "tête de série" et une équipe du "chapeau 2". Pour ce faire, nous avons simplement mélangé les cartes équipes dans deux piles dans lesquelles nous avons pioché. Suspense garanti ! La seule restriction que nous nous étions mis, toujours pour plus de réalisme, était d'éviter que deux équipes de la même confédération, à part l'Europe, ne se retrouvent dans le même groupe; cela ne pouvait se produire que si l'Uruguay (chapeau 2) tombait dans le groupe de l'Argentine ou du Brésil. Vous vous doutez bien que c'est ce qui s'est produit, et nous avons décalé les urugayens d'un groupe.
Vous aurez également remarqué que le "chapeau 2" contient une équipe "de trop". Nous ne voulions pas écarter arbitrairement une équipe car nous voulions au moins tester une fois chaque formation. Nous avons donc décidé que le Groupe H (le dernier) contiendrait non pas deux mais trois équipes (une tête de série et deux challengers).
Il nous restait désormais à "simuler" le classement final de chaque groupe. Nous aurions pu jouer un match pour déterminer qui sortait vainqueur de chaque poule mais cela aurait clairement rallonger la compétition et nous voulions nous concentrer sur les matchs à élimination directe. Nous voulions également pouvoir "être surpris" par le tableau final. Aussi, nous avons mis en place la règle du... "on n'est pas à l'abri d'une surprise !" (nom totalement improvisé !). Pour obtenir quelque chose de "crédible", il fallait que la tête de série ait plus de chances de finir première du groupe tout en laissant une possibilité à la deuxième équipe de lui "voler" la première place. Nous avons donc mis au point la savante formule suivante:
1d6 + Étoiles = Points de groupe
Et l'équipe avec le plus de points terminait en tête. Ainsi, les "grosses" équipes avaient un avantage mais les "Petits Poucets" pouvaient aussi renverser les ogres. Je crois qu'au final nous avons obtenu des 8ème de finale plutôt réaliste, mais je vous laisserai en juger ci-dessous.
Enfin, concernant la problématique du groupe à trois équipes (le H si vous avez bien suivi), nous avons appliqué la même formule; l'équipe avec le plus de points terminait en tête et les deux autres... se livreraient à un match d'appui, avec un avantage pour celle ayant le deuxième total de points; en cas de match nul, c'est elle qui serait qualifiée pour le tableau final !
Après ce long préambule, place au tableau final...
Edit: Je précise, s'il en est besoin, que les "points de groupe" sont virtuels et ne peuvent correspondre à des "vrais" points. En effet, une équipe à 6 Étoiles qui tirerait un "6" au dé se retrouverait avec 12 points, ce qui est impossible réellement (le maximum étant 9 points dans la formule de groupe actuel). J'ai cherché à faire plus "réaliste" mais j'ai privilégié le "pratique" aux mathématiques.