Tout à fait d’accord avec Le Paresseux juste au-dessus.
Le monde ludique est vaste dans ses débouchés et dans ses carrières… comme tout univers, d’ailleurs. Tiens, exemple : j’adore la motoculture*, c’est ma passion, mon rêve, mon fils ma bataille. Je voudrais travailler dans le tracteur… ben je pourrais aussi bien être agriculteur, vendeur d’engins, mécano spécialisé, ou même pigiste pour Tractorama… j’hésite.
Bref, le monde du tracteur est vaste (ami lecteur attention, ta sagacité est sur le point d’être sollicitée), mais est-ce que j’aime plus :
a/ le cambouis qui tâche et les zoutils de zom ?
b/ l’odeur de la machine neuve et du chèque tout frais signé ?
c/ le charme bucolique des combis de travail vertes ?
d/ les reportages trépidants sur les points chauds de l’actualité tractoresque ?
(associe chacun de ces éléments aux carrières susnommées, et envoie ta réponse au 7687 suivi du mot “tracteurfever”, tu gagneras peut-être un an d’aliment pour ovins).
Bref, il faut bien identifier ce qui te plaît dans cet univers, et voir si ce n’est pas d’ores et déjà compatible avec tes compétences / possibilités (perso, pilote de tracteur pulling me tente bien, mais ma femme pas trop, elle dit que ça va niquer les rosiers du jardin…). Il est vrai, comme il a été dit plus haut, que le métier d’instit offre (à défaut de passerelles vers autre chose) du temps libre et suffisamment de latitude pour tenter autre chose à côté… essaie déjà de voir ce que tu peux en faire.
Pour te montrer que je sais un peu de quoi il retourne (allez zou, finie la récré), je suis moi aussi instit, depuis 10 ans maintenant, et j’ai eu un peu le même questionnement à un moment… toujours un peu aujourd’hui, d’ailleurs. Enfin bref, devant l’incertitude, j’ai continué à bricoler mes protos dans mon coin, au gré de mes envies, pour me rendre finalement compte que c’était essentiellement le travail graphique qui accompagnait les protos qui me plaisait : mettre en forme, faire des pictos, trouver une identité visuelle, optimiser des solutions… c’est ça qui me plaît.
Et aujourd’hui, je sais que si reconversion il devait y avoir (mais avec des enfants et une maison à payer, c’est mort) c’est plutôt dans ce domaine que j’irais chercher : la conception graphique. Mais si je m’en suis rendu compte, c’est parce que j’ai pris le temps d’explorer, de tâtonner, de me gourrer aussi (faut être honnête, c’est pas avec mes protos que je vais pouvoir me payer ma nouvelle salle de bains) : je sais maintenant ce que j’aime faire là-dedans, et je peux maintenant réfléchir aux modalités d’organisation de cette activité.
Genre, j’aimerais bien prendre un 3/4 temps l’année prochaine pour avoir le temps de bosser sur de petits contrats de graphisme, chose que je n’arrive pour le moment pas à concilier efficacement avec la vie familiale et professionnelle. Alors oui, il y aura de la perte niveau salaire (va falloir compenser), mais c’est aussi à ce prix que je pourrais m’adonner à une activité qui me plaît, de manière rémunératrice, et dans la relative liberté permise par ces nouvelles plages horaires : faire ça proprement, quoi.
Mais pour en arriver là, je le redis, il aura fallu du temps et une remise en question. Là, en tant que T5, tu n’as pas assez de recul : donne-toi une échéance, prends le temps d’explorer un peu, et fais le bilan une fois celle-ci atteinte.
Courage collègue 
* en vrai, c’est pas mon truc les tracteurs… non, moi c’est les films de gladiateurs…