Sanction contre l'instit Alain Refalo

Pierre2.0 dit:Refalo n'a pas été "puni" parce qu'il n'a pas fait son service, ni ses heures, ni parce qu'il n'a pas effectué ses missions. Il a bien pris ses élèves, il a fait "ses heures", dans un objectif de réussite, car c'est au final ce qui régit notre mission principale : la réussite des élèves.
Il a surtout été puni parce qu'il l'a ouvert, il a donné publiquement son avis sur les réformes actuelles, et il a été sanctionné pour ça.
Il ne s'agit pas aujourd'hui d'appliquer impartialement un statut de fonctionnaire avec ses droits et ses devoirs : après les réformes de 2002, des collègues de SOS Education ont publiquement exprimé leur volonté de ne pas appliquer les nouveaux programmes trop fondés selon eux sur la littérature et la recherche, pas assez sur le par coeur, et aucun n'a été inquiété pour cela. Il s'agit aujourd'hui de faire taire ceux qui contestent les "réformes" actuelles en faisant des exemples.
Et on retrouve alors dans le débat ceux qui pensent que la démocratie se construit uniquement par la majorité élective, et ceux qui y incluent aussi la lutte sociale.


Je ne te suis pas là dessus. Pour la lutte sociale, il y a la grève. On ne me fera pas avaler que l'opinion de ce professeur est majoritaire chez les profs mais qu'ils ne se sont pas mis en grève parce que "ils ont peur". Ce monsieur n'est pas Jean Moulin non plus, il faut arrêter. Une société ne fonctionne pas si chacun ne suit que les règles qui lui plaisent et se contente de dire "c'est pour votre bien, je résiste".
Parce que quand je blague sur le ton "ah ben dans la banque aussi on résiste, la preuve, on recommence comme avant, c'est pour votre bien, vous n'y comprenez rien", et bien c'est un discours que j'ai entendu quasiment mot pour mot (sauf l'aspect "résistance").
La société décide de règles. La société peut se tromper. On a le devoir de se battre pour ses idées. La société donne les outils pour ça, avec leurs limites et leurs inconvénients. La société ne donne pas le droit à chacun de n'appliquer les lois qu'à la carte sauf s'il estime qu'il y a un danger physique. Il faut arrêter de galvauder le mot résistance, le mettre à toutes les sauces ne me parait pas acceptable. Ce monsieur a fait le choix d'une action spectaculaire, il doit en assumer les conséquences (on lui a pas coupé un bras non plus, et dans le privé, il serait aujourd'hui au chomage). La réalité, c'est que très peu de gens le suivent dans son "combat", y compris parmi les 1ers concernés (les parents d'élèves non ?). Je réitère, je ne sais rien de cette réforme. Il a peut être raison. Mais ça n'est pas une façon de procéder, je pense qu'il a desservi son discours. S'il est minoritaire et si malgré ses actions, personne ne le suit, il doit aussi accepter que les gens fassent d'autre choix que les siens. Personnellement, j'ai beaucoup de mal avec les discours du type "le méchant gouvernement, allié de Cthulhu, veut que nos enfants soient mal éduqués et fait des sacrifices humains à la gloire de Nyarlatothep". Pourquoi ? Pour le plaisir ? Parce que c'est rigolo ? Cette façon extrêmement brutale (et stupide à mon sens) de stigmatiser le camp politique adverse me parait très sectaire, et dangereux pour le fonctionnement d'une démocratie.

Sans mauvais esprit, toute cette discussion me fait penser à deux citations d’un même homme que j’ai eu sous les yeux récemment :

“La démocratie est un mauvais système, mais elle est le moins mauvais de tous les systèmes.”

“Le vice inhérent au capitalisme consiste en une répartition inégale des richesses. La vertu inhérente au socialisme consiste en une égale répartition de la misère.”

Sir Winston Churchill

Leonidas300 dit:Personnellement, j'ai beaucoup de mal avec les discours du type "le méchant gouvernement, allié de Cthulhu, veut que nos enfants soient mal éduqués et fait des sacrifices humains à la gloire de Nyarlatothep". Pourquoi ? Pour le plaisir ? Parce que c'est rigolo ?
Non, c'est parce que nous sommes en secret des servants de Cthulhu (Ya ya ! Ftaghn !) et qu'en stigmatisant ainsi le camp adverse, on renforce la dépendance de ses croyants, précipitant ainsi le réveil de notre Seigneur et Maître.

Faut suivre, quoi.
(Sinon, en vrai, c'est parce que l'éducation à deux vitesses est une conséquence quasi-inévitable d'un système d'enseignement privatisé, et qu'on se dirige tout doucement vers un tel système, avec comme précision que la droite n'a pas l'apanage de ce mode de pensée)

Keiyan, sacrifice volontaire.

sauf que le systeme est a 3 vitesses au moins et depuis lontemps ,

Je ne sais pas si le système est à 2, 3 ou 10 vitesses… C’est une réalité qui n’existe pas dans une classe, où chaque enfant a sa vitesse d’apprentissage, et où malgré nos efforts, oui, on n’arrive pas à faire réussir tous les enfants. Perso, je n’ai jamais réussi à tout enseigner à tous les enfants, et c’est bien triste.


Sans invoquer les Grands Anciens, Leonidas 300, il ne me semble pas non plus avoir comparé Refalo à Jean Moulin (?).
Je voulais juste mettre en évidence que les sanctions contre lui ne sont pas un acte “administratif”, pur, simple et clair méritées par son acte.
- Il a pris ses élèves.
- Il a fait toutes ses heures d’ “aide personnalisée”
- Il a instauré des dispositifs pour faire réussir ses élèves.
> Il n’y a pas là de faute grave d’un instit qui humilierait ses élèves ou glanderait.
Ce qu’on lui reproche, c’est de l’avoir ouverte contre ces réformes-là.
Comme je le disais, les membres de SOS Education, mais aussi Marc Le Bris qui a reçu l’ordre du mérite je crois et écrit son livre fameux, ont publiquement dit en leur temps qu’ils n’appliqueraient pas les textes réglementaires, les méthodes de lecture et les nouveaux programmes.
Aucun n’a été sanctionné, bien au contraire.

Deux poids deux mesures? On est à mon avis dans un acte purement politique.


Et pour ce qui est des réformes actuelles, je ne vois pas pourquoi on entrerait dans un dialogue sur les méchants gouvernants qui comploteraient (cela dit, ce sont peut être des extra-terrestres zombies pilleurs de tombes?). Mais à mon avis, il s’agit simplement d’une vision politique de l’enseignement qui est en train de s’appliquer :
- réduction du nombre de poste
- réduction du nombre d’heures d’enseignement (en primaire, c’est trois semaines par an qui sautent avec le samedi matin en moins)
- accroissement du nombre de contractuels
- “privatisation” de la maternelle en prévision
- fichage généralisé des élèves
- regroupement des établissements scolaires en établissements publics, sous direction d’un non-enseignant pour les primaires
- mise en place d’un système d’enseignement privilégiant les apprentissages par coeur sur la réflexion et accélérant le rythme, favorisant les bons, et reléguant les élèves plus lents ou faibles dans les dispositifs d’aide hors temps scolaire (je sens que cette phrase va faire réagir)
Ce n’est pas là une vision diabolique de l’école, mais un certain point de vue sur son fonctionnement et les effets qu’elle doit produire.

Maintenant, Léonidas 300, tu parles de la grève : celle-ci ne donnant plus aucun résultat, il ne faut pas s’étonner que de nouveaux moyens de lutte entrent en scène (un peu partout d’ailleurs). Après tout, Refalo n’a pas cessé de travailler, il n’a pas mis de bouteilles de gaz dans sa classe, il a travaillé différement de ce qu’on lui demandait, mais toujours dans le respect de sa mission : la réussite des élèves.

J’ai été long.

Pierre2.0 dit:Sans invoquer les Grands Anciens, Leonidas 300, il ne me semble pas non plus avoir comparé Refalo à Jean Moulin (?).
Je voulais juste mettre en évidence que les sanctions contre lui ne sont pas un acte "administratif", pur, simple et clair méritées par son acte.
- Il a pris ses élèves.
- Il a fait toutes ses heures d' "aide personnalisée"
- Il a instauré des dispositifs pour faire réussir ses élèves.
> Il n'y a pas là de faute grave d'un instit qui humilierait ses élèves ou glanderait.
Ce qu'on lui reproche, c'est de l'avoir ouverte contre ces réformes-là.


En fait, il aurait dû faire tout ce qu'il a fait, mais ne pas l'ouvrir. Continuer à faire sa classe comme il l'entend, dans son coin, en s'arrangeant avec la directive et en l'appliquant à sa sauce (ou en ne l'appliquant pas vraiment) comme font beaucoup d'enseignants.

Hello à tous

Le seul truc positif dans ce post c’est qu’après 6 pages on voit bien que chacun croit à sa position et n’en changera pas… Tout a été dis dans les deux premières pages mais on sait qu’on aime bien se répéter ici.

Certains trouvent les profs trop payés d’autres pas et donc ils font pas prof mais envient un peu leurs vacances parce que faut pas déconner quand même…

Un fonctionnaire désobéi, il est sanctionné, suivant le point de vue où on se place c’est légitime ou c’est une nouvelle dérive du gouvernement actuel…

Normalement dans deux pages monsieur Phal n’y tenant plus viendra pour la 275ième fois expliquer à quel point il déteste devoir lire ce type d’échange pour s’assurer que cela ne dérape pas :)

Nul doute que les choses changent à certains endroits en bien ou en mal mais sur Tric trac au moins la réforme ne passe pas…

A++ Stouf

PS : j’étais pas obligé de tout lire, mais c’est comme la télé réalité, on dit qu’on regarde pas mais on regarde quand même un peu parce que cela parle à un truc sombre qui se cache en vous :oops: :oops: :oops:

Bon c’était juste un post inutile pour illustrer le débat stérile qu’y s’est installé… Mais c’est pas une critique, c’est juste un appel à un nouveau mode de communication :pouicok: :pouicok:

Pierre2.0 dit:Je ne sais pas si le système est à 2, 3 ou 10 vitesses... C'est une réalité qui n'existe pas dans une classe, où chaque enfant a sa vitesse d'apprentissage, et où malgré nos efforts, oui, on n'arrive pas à faire réussir tous les enfants. Perso, je n'ai jamais réussi à tout enseigner à tous les enfants, et c'est bien triste.

Sans invoquer les Grands Anciens, Leonidas 300, il ne me semble pas non plus avoir comparé Refalo à Jean Moulin (?).
Je voulais juste mettre en évidence que les sanctions contre lui ne sont pas un acte "administratif", pur, simple et clair méritées par son acte.
- Il a pris ses élèves.
- Il a fait toutes ses heures d' "aide personnalisée"
- Il a instauré des dispositifs pour faire réussir ses élèves.
> Il n'y a pas là de faute grave d'un instit qui humilierait ses élèves ou glanderait.
Ce qu'on lui reproche, c'est de l'avoir ouverte contre ces réformes-là.
Comme je le disais, les membres de SOS Education, mais aussi Marc Le Bris qui a reçu l'ordre du mérite je crois et écrit son livre fameux, ont publiquement dit en leur temps qu'ils n'appliqueraient pas les textes réglementaires, les méthodes de lecture et les nouveaux programmes.
Aucun n'a été sanctionné, bien au contraire.
Deux poids deux mesures? On est à mon avis dans un acte purement politique.

Et pour ce qui est des réformes actuelles, je ne vois pas pourquoi on entrerait dans un dialogue sur les méchants gouvernants qui comploteraient (cela dit, ce sont peut être des extra-terrestres zombies pilleurs de tombes?). Mais à mon avis, il s'agit simplement d'une vision politique de l'enseignement qui est en train de s'appliquer :
- réduction du nombre de poste
- réduction du nombre d'heures d'enseignement (en primaire, c'est trois semaines par an qui sautent avec le samedi matin en moins)
- accroissement du nombre de contractuels
- "privatisation" de la maternelle en prévision
- fichage généralisé des élèves
- regroupement des établissements scolaires en établissements publics, sous direction d'un non-enseignant pour les primaires
- mise en place d'un système d'enseignement privilégiant les apprentissages par coeur sur la réflexion et accélérant le rythme, favorisant les bons, et reléguant les élèves plus lents ou faibles dans les dispositifs d'aide hors temps scolaire (je sens que cette phrase va faire réagir)
Ce n'est pas là une vision diabolique de l'école, mais un certain point de vue sur son fonctionnement et les effets qu'elle doit produire.
Maintenant, Léonidas 300, tu parles de la grève : celle-ci ne donnant plus aucun résultat, il ne faut pas s'étonner que de nouveaux moyens de lutte entrent en scène (un peu partout d'ailleurs). Après tout, Refalo n'a pas cessé de travailler, il n'a pas mis de bouteilles de gaz dans sa classe, il a travaillé différement de ce qu'on lui demandait, mais toujours dans le respect de sa mission : la réussite des élèves.
J'ai été long.


Là il y a contradiction entre le début et la fin car soit :
- il n'a pas appliqué les directives du ministère qui s'impose à lui et dans ce cas la sanction est justifiée (le fait qu'on ne punisse pas tous les contrevenants n'a jamais justifié quoi que ce soit, grand principe de l'individualité des sanctions)
- il n'a fait que dire que les directives étaient mauvaises mais les a appliqués et dans ce cas, je suis d'accord pour dire que la sanction est exagérée car les fonctionnaires ont librement le droit de dire que les directives officielles sont de la merde, même publiquement, sauf de très rares exceptions (mais les profs n'en font pas partis), la sanction serait alors attaquable devant le Conseil d'Etat avec de bonne chance de succès.

Il faut dire, Akhela, que la sanction est attaquable et même attaquée devant le tribunal administratif.

Pour ce que je sais de son application des directives :
il nous est demandé de répercuter 50 heures sur les heures perdues par la suppression du samedi matin pour “aider” des élèves en difficulté.
Il est strictement interdit de faire cette aide le samedi matin.
Pour beaucoup, l’aide n’a pu être faite le mercredi car les mairies, responsables des locaux, ont refusé pour des questions d’entretien.
Donc, l’aide est faite pendant les 4 jours d’école, soit le matin avant la classe, le soir après la classe, et sur le temps de midi.

Refalo a argué que tous ses élèves avait le droit à ces heures, qu’il ne voulait pas stigmatiser ses élèves en difficulté en les retenant à midi pendant que les copains “bons à l’école” vont en récré, et qu’aider un enfant ce n’est pas forcément le couper de ses pairs.
Il a donc pris toute sa classe sur ces deux heures hebdomadaires, AVEC l’accord des parents d’élèves (indispensable pour du temps hors classe), et a organisé un atelier de pratique du théâtre pour aider les élèves à s’investir dans la lecture et perfectionner leur technique de lecture orale.

Est-ce que ceci mérite une baisse de son échelon et 14 jours de retrait de salaire? (il n’a par ailleurs toute sa carrière eu que des rapports d’inspection élogieux)

Si elle est attaquée, les juges trancheront. Mais compte tenu de ce que tu dis et sous réserve de plus de détails sur les directives, effectivement la sanction ne semble pas très légale ou justifiée.

Keiyan dit:Non, c'est parce que nous sommes en secret des servants de Cthulhu (Ya ya ! Ftaghn !) et qu'en stigmatisant ainsi le camp adverse, on renforce la dépendance de ses croyants, précipitant ainsi le réveil de notre Seigneur et Maître.

Ah, enfin tu avoues ! :kingboulet: :lol:
Pierre2.0 dit:Sans invoquer les Grands Anciens, Leonidas 300, il ne me semble pas non plus avoir comparé Refalo à Jean Moulin (?).
(...)
Maintenant, Léonidas 300, tu parles de la grève : celle-ci ne donnant plus aucun résultat, il ne faut pas s'étonner que de nouveaux moyens de lutte entrent en scène (un peu partout d'ailleurs). Après tout, Refalo n'a pas cessé de travailler, il n'a pas mis de bouteilles de gaz dans sa classe, il a travaillé différement de ce qu'on lui demandait, mais toujours dans le respect de sa mission : la réussite des élèves.


Je ne te visais pas sur Jean Moulin. Je trouve juste que certains utilisent un vocabulaire pour le moins outrancier dans leur opposition politique. Parler de rafles, de résistance, (j'ai même lu "déportations massives" et je trouve ça réellement odieux), à tout bout de champs, on est dans un tel niveau de diabolisation que le discours pour moi, perd définitivement toute crédibilité. Pour ce prof, quand il parle de "mesures scélérates" à propos de ces réformes, de "grand élan de résistance", j'ai vraiment envie de lui demander ce qu'il a fumé, parce que s'il n'est pas sous l'emprise de la drogue, un tel discours ne me parait pas acceptable. Que le sujet l'énerve, je peux le comprendre. Qu'il soit excessif, je peux le comprendre. Quand le discours se limite à dire "ces réformes sont le mal incarné" (et j'exagère à peine), moi, je n'écoute plus, c'est ridicule.
Sur le fait que la grève ne donne aucun résultat, là, permet moi d'être en désaccord. Mais si tu ne crois plus plus au bulletin de vote (et jusqu'à preuve du contraire, personne ne t'empêche de voter pour qui tu veux), si tu ne crois plus à l'action syndicale, effectivement à part tout casser, qu'est ce qui te reste. Sauf que si tes idées sont minoritaires dans les urnes, qu'aucun syndicat ne te suit, il faut aussi arrêter de se croire "résistant" et membre d'une sorte d'élite éclairée qui doit imposer ses idées par la force '"puisque c'est pour votre bien". Quand on raisonne comme ça, on est mal placé pour faire la leçon sur le jusqu'au boutisme de Sarkozy (et la différence, c'est que lui est élu).
Bref, pour revenir à ce prof, il a travaillé différemment que ce qui lui est demandé, il est sanctionné car en effet, il n'est pas mandaté pour décider, d'un commun accord avec lui même, des méthodes pédagogiques qu'il applique dans les classes de la république. Je persiste à penser que si c'était un prof de droite (adepte de cthulhu donc) qui appliquait sur sa propre initiative des méthodes qui pour toi ne fonctionnent pas (comme par ex, port de l'uniforme obligatoire, châtiments corporels et autres joyeusetés à la mode au siècle dernier), tu n'aurais pas de mots assez durs pour le condamner (et je serais entièrement d'accord avec toi).
Si tu as une bonne mémoire, tu te rappelleras des scouts marins morts noyés il y a bien 10 ans maintenant. Le prêtre chef de camp les avait envoyé en mer dans des conditions de sécurité et de météo délirantes. Tout les parents étaient d'accord et tout le monde était intimement convaincu des effets formidables sur le caractère que cette prise de risque avait. Parmi les parents des enfants morts, certains ont refusé mordicus de porter plainte et ont continué de défendre les méthodes éducatives du prêtre.
Bien sur que le cas est extrême. Ce que je veux dire, c'est que les bonnes intentions, ça ne suffit pas, et que personne n'a à s'attribuer une telle supériorité qu'il serait en droit de choisir les règles qu'il souhaite respecter.

J’ai cru lire que les profs etaient payé pour 10 mois d’activité avec le paiement etalé sur 12 mois.

Est ce à dire qu’ils perdent une année de cotisation retraite tous les 5 ans ?

Ca qui me semblerait logique dans ce cas non ?

Et que donc ils doivent faire dans les 45 ans de taff avant de pretendre à la retraite ???

Ou bien un systeme de compensation avec rachat de “trimestres”/“annuités” est il intégré à leur statut ?

Désolé si la question a déjà été posée, mais hormis ce petit detail des 10 mois payés étalés sur 12 ( que j’ai moi aussi maintes fois entendu) le reste du debat m’a vite fait decrocher.

Le nombre d’annuités pour les fonctionnaires fut longtemps de 37.5 ans. La loi Fillon voudrait qu’elle soit de 41 ans pour en 2012 comme pour le privé (et sans doute plus plus tard).

Donc pour l’instant, les enseignants sont payés 10 mois étalés sur 12 mais côtisés comme 14 :lol:

Arf, ce que j’avais écrit est trop long Léonidas 300. Je résume donc et je t’envoie l’original en mp si tu permets…

Je crois que la clef de la réflexion doit être ce que tu pointes dans ta phrase : : “il n’est pas mandaté pour décider, d’un commun accord avec lui même, des méthodes pédagogiques qu’il applique dans les classes de la république”.

Nous avons la liberté de nos méthodes pédagogiques, inscrite dans les textes.
Heureusement parce que cela permet d’adapter nos moyens à nos élèves, tous différents.
Nous avons des objectifs définis, mais tous moyens encadrés pour les atteindre. Et c’est là la contradiction en ce moment :

Refalo (mais moi aussi) a jugé que l’obligation de ne prendre que 6 élèves était contre productive par rapport à l’objectif de réussite des enfants et donc a décidé de prendre toute sa classe. Il n’a pas mis en danger la vie de ses élèves, il n’a pas rejetté le principe de l’aide, il a adapté une partie du dispositif pour le rendre plus efficace à son sens, choix que nous sommes amenés à faire tous les jours!
Est-ce que cela doit être sanctionné de cette manière et mériter tout ce bazar?

(Quant aux collègues “de droite” dont tu parlais, beaucoup ont publiquement appelé à la désobéissance aux programmes de 2002, n’ont pas été sanctionnés, et même certains décorés. Pouquoi alors l’appel à la désobéissance ne passe-t-il pas pour Refalo?)

Rody dit:Le nombre d'annuités pour les fonctionnaires fut longtemps de 37.5 ans. La loi Fillon voudrait qu'elle soit de 41 ans pour en 2012 comme pour le privé (et sans doute plus plus tard).


Et on s'étonne après que des gens éprouvent de la haine vis à vis de la politique, la société, le capitalisme...

Travailler plus longtemps : ça, ça restera comme la grande trouvaille géniale de la fin XXième/XXIième pour mieux nous la mettre ! Et on voudrait en plus nous faire croire qu'il est impossible de faire autrement... :roll:
Bon, visiblement, ça plaît aux français, puisque majoritairement, ils disent rien...c'est comme l'enseignement à 2 ou 3 vitesses...ils aiment ça les français, moi je suis pour leur en donner...

J'espère simplement que Fillon et sa clique crèveront avant de connaître leur retraite...retraite qu'ils prendront, eux, après 37,5 ans de cotisation (comme Juppé, qui voulait nous faire aussi bosser plus longtemps mais a vite fait valoir ses droits à la retraite).
Quand à nous, vous faites pas d'illusion, si ils trouvent un moyen de nous exploiter même en nous faisant venir au boulôt avec un déambulateur, ils le feront hein...sans compter les retraites minables qu'on va se farcir.
L'équation espérance de vie plus longue donc vie active qui doit être plus longue est la plus débile qui soit. Si certains veulent bosser jusqu'à 70 ans, c'est leur affaire. Moi, je veux pas !

surtout quand on voit l etat de sante des travailleurs dans certaines professions , on se demande deja comment il vont pouvoir bosser a 50 ans alors apres …

L’objectif n’est pas de faire bosser plus longtemps. Tout le monde sait en plus que l’employabilité des “vieux” est faible, dans le sens où la proportion de vieux qui bossent effectivement est moindre que celle des autres classes d’âge. L’objectif est juste de diminuer le niveau des pensions qui seront versées, puisqu’en moyenne les gens auront travaillé moins longtemps.

El comandante dit:L'objectif n'est pas de faire bosser plus longtemps. Tout le monde sait en plus que l'employabilité des "vieux" est faible, dans le sens où la proportion de vieux qui bossent effectivement est moindre que celle des autres classes d'âge. L'objectif est juste de diminuer le niveau des pensions qui seront versées, puisqu'en moyenne les gens auront travaillé moins longtemps.


+1. En dehors de toute appréciation partisane de la situation, c'est la logique qui semble se dégager de ce projet. Hélas. :(

Et bien c’est fait : un Tribunal administratif a annulé les retraits de salaire d’un autre désobéisseur, Erwan Redon qui comme Refalo avait décidé lui-même de l’utilisation du temps " d’aide " pour faire ce qui lui semblait dans l’intérêt des enfants.

«les modalités des obligations de service que devait exécuter M. Redon n’ont pas été précisées. Cela est de nature à faire un doute sérieux quant à la légalité de la décision attaquée».

Les décisions prises par les Inspecteurs d’Académie étaient donc illégales. Avec cette jurisprudence, je pense que pas mal de collègues vont attaquer…

Tous les détails dans le Figaro :
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/08/14/01016-20090814ARTFIG00342-deux-profs-desobeisseurs-obtiennent-gain-de-cause-.php