Pour ceux que le combat des chercheurs intéresse ou pour ceux qui tout simplement en ont marre des promesses non tenues, une pétition pour sauver la recherche :
http://recherche-en-danger.apinc.org/petition2005.php
Je pense que si le projet de loi est tel qu'il est décrit sur ton lien, il mets effectivement la recherche fondamentale et en particulier les displines dites "molles" en danger.
Néanmoins, j'aurais aimé que les mandarins de l'université balaient devant leur porte en cessant de défendre un système où ils sont tout puissant.
L'absurde course aux publications, le cout de certains colloques/congrés (qui a dit vacances ?), l'incroyable dépendance des jeunes chercheurs, le copinage dans l'attribution des enseignements, l'opacité de la gestion de certains labo... franchement, signer pour défendre cela, je n'en ai absolument pas envie.
Qu'un système transparent avec des contre-pouvoirs et des droits soient proposés et on verra. En attendant, si je me suis détourné de la recherche, ce n'est pas pour une question de postes : j'ai fui le fonctionnement de l'université. Je connais pas mal de personnes qui renoncent à la recherche à l'université car ils sont dégoutés de l'attitude d'enseignants chercheurs tout puissants : les professeurs d'universités HDR.
Evidemment, il y a surement plus d'endroits ou cela se passe bien que l'inverse. Ma courte expérience universitaire ne m'a malheureusement pas laissé cette impression (mais j'ai du jouer de malchance). Quoiqu'il en soit, cela reste basé sur la morale et l'éthique des professeurs d'université et non sur une organisation ou une structure égalitaire. S'ils les professeurs d'universités n'ont pas d'éthique ou de moral, un labo peut devenir l'enfer car il n'y a guère de contre pouvoir.
Je ne connais que l'université : je ne parle pas du CNRS, instituts ou autre organisme de recherche.
xavo dit:
Néanmoins, j'aurais aimé que les mandarins de l'université balaient devant leur porte en cessant de défendre un système où ils sont tout puissant.
certes.
le systeme actuel en france est decadant et pourri de l'interieur.
apres avoir passé 3 ans dans un labo francais (en université), j'ai pu voir a quel point l'antipathie entres labos pouvait etre grande, car ils se tirent dans les pattes pour avoir les credits...
l'ambiance est donc assez mauvaise en general, les credit tres limités.
tout depends des grands chefs... c'est parfois politique...
et bon parfois... le statut de fonctionnaire n'ameliore pas le tableau. certains prof-chercheurs (pas tous heureusement) se la coule douce, ca m'a assez degouté.
donc oui, je dirais decadant.
cela dit, sauvons la recherche.. OUI. si l'etat n'avait reduit les budgets si drastiquement depuis des annees, on en serait peut etre pas la.
pour preuve de ce malaise dans la recherche francaise: je ne compte plus le nombre de mes amis de DEA qui sont parti a l'etranger faire leur these, car AUCUN financement en france... fuite des cerveaux ils appellent ca....
je fais partie de ces gens la, et j'en suis desolé. car tant qu'a faire, j'aurai aimé rester en france.
mais quand je vois les conditions de travail que j'ai actuellement, c'est le jour et la nuit.
ou est le probleme?
Ostracisme, copinage, luttes d'influence... les hautes sphères universitaires sont lieux de politique répugnante contrôlée par les gens qui jouent le mieux à ce petit jeu...
C'est très triste et comme dit Tom, cela fait partir tous les jeunes écoeurés par ce milieu et victimes du noyautage de personnes en place depuis 30 ans ayant bien installé leur réseau de serviteurs faisant des courbettes...
C'est l'éternel problème des réseaux qui favorisent les intérêts particuliers. Il en existe plein : réseaux religieux, ethniques-raciaux, professionnels, politiques, sectaires, claniques, familiaux...
"Tu es du même bord que moi? On va te trouver une bonne place" en dehors de toute notion de compétence, mérite... Et cela crée des jalousies.
A côté de ça il existe des réseaux qui favorisent les intérêts généraux.
Difficile de changer tout cela.