Bon comme je vois (sans surprise) qu’il y a des amateurs, je vais faire partager ma dernière découverte.
Cette série de documentaires anglais (pas de sous titre désolé) sur les armes et armures du moyen âge.
C’est parfois un peu trop grandiloquent et réalisé de manière flashy, mais ça a le mérite d’être très détaillé et instructif.
Pour rester dans le sujet l’épisode sur les amures :
Part 01
Je vous laisse cliquer comme des grand(e)s sur les liens qui permettent de voir chaque parties suivante.
Pour info il y a des test très intéressant de pénétration d’armure fait à différent stade de l’évolution de la course entre arme/armure.
Dod dit:Les flèches des archers ne traversait peut-être pas toutes les armures, mais elles transperçait les chevaux qui s'écroulait; puis, une fois à terre, les chevaliers français bien trop lourds pour se relever se faisait copieusement massacrer par les fantassins anglais...
Par les coutiliers, me semble-t-il, qui enfonçaient leurs lames fines dans les interstices des armures. Un boulot d'une rare finesse

Le documentaire précédemment posté, casse pas mal l’idée reçus du gars en armure lourde ne pouvant se relever après une chute de cheval.
Mais effectivement pour tuer un guerrier en armure lourde des armes de type “miséricorde” étaient utile.
Le même docu, montre aussi qu’il ne fallait pas sous estimer les dégâts causé par l’onde de choc d’une arme de type marteau et autre hallebarde.
L’armure restait intact mais les dégâts internes causés aux organes pouvaient être mortelles.
Effectivement ce sont bien des Miséricordes et assimilées qui étaient utilisées parce que les lames fines passaient entre les mailles de la cotte (pas de popularité hein).
Sinon en tant qu’amateur et GNiste, je peux vous dire que l’entraînement EST nécessaire. Rien que pour une cotte de mailles il faut compter dans les 15 kilos (juste la cotte supérieure - sans les jambes), ajouter la gambison et la platte et vous voilà parti pour bien plus que vous ne voudriez avoir à porter .
Une fois en GN, on a du se mettre à 3 pour relever une tortue en ferraille comme ça. C’te rigolade j’vous jure…
M’en vais jeter un coup d’oeil à ce documentaire moi
Dites, aurais-je raté quelque chose, ou est-ce bien, comme je le crois, un sujet sur la charcuterie et du “comment couper le jambon” ?
Plus sérieusement, pour les armures de plates complètes, c’est vrai que ça m’a toujours paru étrange les représentations de ce type d’armures en combat, car, dans ce genre de situations, je pense qu’on était loin des formations Napoléoniennes (droites et carrées avec déplacements lents, et rarement de corps à corps), et les mêlées, tout comme les formations, étaient surement plus “agressives” (formations lâches et combats fouillis), et une armure de plates complète (donc armure d’apparat) était surement bien trop contraignante pour les chevaliers (et autres seigneurs), donc en effet, une armure, telle qu’ils nous l’expose dans ce reportage, était surement plus “logique” en combat rapproché.
Après, même si un tel individu restait dangereux, car mieux armuré que le troufion de base, tout en ayant un poids plus important lors des chocs frontaux, il y avait en effet surement des spécialistes en face passés maitres dans l’art de les blesser, voire les tuer (ce qui a toujours été vrai face à chaque “arme”, qui a toujours eu son “Némésis” en face, comme les archers pour les fantassins, les cavaliers pour les archers, ou même les piquiers/hallebardiers pour les cavaliers).
Etant possesseur d’une armure gothique XVe (et la cabossant régulièrement avec les copains), la vidéo présentée en ouverture de post représente bien ce qu’on peut faire avec.
Le XVe c’est la fin de l’époque de l’armure, là où elle est au sommet de son art avec les écoles gothiques et milanaise. C’est aussi la période du développement de la poudre avec les couleuvrines, arquebuses et les grosses pièces d’artillerie qui provoqueront la fin de l’armure.
Au XVIe, l’armure devient un objet d’apparat (les maximiliennes toutes décorées) ou équipement de joute.
Pour une armure, il faut compter entre 25 et 40 kg suivant la taille du bonhomme à recouvrir de ferraille. Au delà, on ne peut pas bouger donc ça sert à rien.
Les armures de joutes par contre peuvent dépasser ce poids parce qu’on a pas besoin de bouger, juste d’être protégé comme un goret pour aller foncer dans la lance du gars d’en face. Là on pouvait atteindre 60 kg et plus mais la mobilité était restreinte au maximum. Même les bras et gantelets étaient refixés sur le plastron sinon il n’était pas possible de tenir lance et bouclier à hauteur.
Mat dit:Le même docu, montre aussi qu'il ne fallait pas sous estimer les dégâts causé par l'onde de choc d'une arme de type marteau et autre hallebarde.
L'armure restait intact mais les dégâts internes causés aux organes pouvaient être mortelles.
Je ne pense pas, non. Un marteau de guerre ou une masse d'armes de l'époque devait sûrement cabosser n'importe quel type d'armure.
BananeDC dit:Mat dit:Le même docu, montre aussi qu'il ne fallait pas sous estimer les dégâts causé par l'onde de choc d'une arme de type marteau et autre hallebarde.
L'armure restait intact mais les dégâts internes causés aux organes pouvaient être mortelles.
Je ne pense pas, non. Un marteau de guerre ou une masse d'armes de l'époque devait sûrement cabosser n'importe quel type d'armure.
Regarde le docu

Je te répondrai : ça dépendait de l'époque et de l'armure.
Les armures fin XV, apogée et chant du Cygne de ces belles boites de conserve, et bien cela semble résister au coup de masse. C'est l'onde choque qui fait des dégâts internes.
Très beau test réalisé en "labo" entre un marteau de guerre et une armure Milanaise du XVième.
Je pratique aussi la reconstitution, début XIIIeme
ha là là les vieilles histoires des chevaliers trop lourds pour se relever… On n’arrive pas à sortir des livres d’histoire XIXème… pourtant avec l’archeologie expérimentale, ça a beaucoup évolué…
A Azincourt, ils n’ont pas tué les chevaliers au sol avec des dagues car ils ne savaient pas se relever mais ils ont achevé des chevaliers qui étaient prisonniers car les anglais ont du fuir rapidement… ça a beaucoup choqué à l’époque…
L’armure de métal reste un luxe, réservé à une classe guerrière, qui la plupart du temps se bat à cheval.
Cela dit, en armure, on peut tomber, se relever, courir, sauter (bon, pas très haut), rouler, on se fatigue plus vite, c’est sur mais avec un peu d’entraînement, on peut tenir le coup un bon moment. Les reproductions d’armure ne sont pas plus légères que celles d’origine, on s’en rapproche très fort.
Le plus difficile à gérer, c’est souvent la chaleur plus que le poids.
On a malheureusement encore beaucoup de musées qui présentent des idioties d’armure trop épaisses et trop lourdes, faites à la va vite, ou des épées qui ressemblent plus à des barres à mines que les épées d’origine.
Une épée à une main pèse aux alentours d’1kg, une épée à 2 mains 2 Kgs… C’est léger, maniable, rapide.
Même les armures jusqu’à la fin du XIIIeme, composée UNIQUEMENT de maille et d’un Casque (ben ouais les templiers en armure de plaque ça n’a jamais existé… ) étaient très efficaces contre les flèches et les lames (les masses c’est une autre histoire)
La plupart des soldats cependant ne portaient qu’un gambison, une armure de tissu (avec rembourrage et multiples couches) qui protégeaient assez bien, ou souvent rien du tout…
Faut voir aussi que le mec en armure est souvent noble, riche et combat à cheval, ce qui est nettement moins fatigant…
Mat dit:Regarde le docu
Je l'ai regardé, on y voit des gars en armure rouler, sauter, et se donner des coups d'épée. Si comme dit Icare les épées ne faisaient que 1 ou 2 Kg, c'est compréhensible, mais je vois mal une armure rester sans éraflure après avoir reçu des coups des objets suivants(quelque soit l'époque) :

L'enfoncement devait être inévitable, et causer aussi des dégâts, en plus du choc.
Dans l’autre documentaire, pas le premier, mais le suivant que j’ai posé, qui dure 30 minutes, tu as des combats où les gars se mettent sur la tronche sévèrement exactement avec les armes qui tu décris, il y a un test avec le marteau où le mec bourine une plaque d’armure avec un mannequin en dessous.
Le docu commence là clic
dans cette partie on voit qu’un mec en armure peut se relever, à 3 minutes clic là
Bref. Les armures dernière période, avec du métal trempé (tu vois d’ailleurs comment ils faisaient puisqu’il y a une reconstitution de la fabrication de ce type d’armure dans la partie 07) et bien résiste très bien aux coups des armes présentées. Oui ça doit laisser des égratignure sur l’armure, voir des petits trous, apparemment rarement mortelle, mais les dégâts principaux viennent de l’onde de choc.
Voir la partie 8 pour la description des armes que tu décris.
Partie 09 pour le test de l’onde de choc clic là
Si vous passez par l’Alsace allez visiter le Haut-Koenigsbourg vous y verrez pas mal d’armures et d’armes destinées à les éclater.
Cela dit c’est clair que les armes que tu présentes sont très rarement utilisées en reconstit car très dangereuses… Nous utilisons des épées non tranchantes pour éviter les accidents…
Il faut voir que les tournois comme nous les connaissons le plus souvent, avec deux cavaliers qui se foncent dessus à la lance sont assez tardifs, voire même très tardif. Durant la plus grande partie du Moyen Age, les tournois, c’était deux équipes à cheval et en armure qui se lattaient joyeusement la tronche à coup de batons lestés et autres armes non tranchantes. Le but étant de faire tomber son adversaire. les membres brisés étaient assez fréquents apparemment.
Pour les chevaliers, la guerre, de la même façon, était une sorte de sport, au XIIIeme, finalement, peu en mourraient : on se capturait, on se rançonnait mais surtout on se connaissait et on évitait de tuer l’autre, des fois que sa famille ait des envies de meurtre après…
Par contre, bien sur, la piétaille, on s’en donne à coeur joie pour diminuer leurs effectifs.
Pour donner une idée de l’efficacité des armures de maille : Durant la bataille de Bouvines, le roi de France est jeté à bas de cheval par des fantassins, qui essaient par tous les moyens de le tuer à la dague et n’arrivent pas à trouver un défaut dans son armure qui est d’excellente qualité (c’est le roi de France quand même…). Ses chevaliers vont charger, le remettre sur pied et il va continuer le combat…
D’ailleurs dans cette bataille, finalement il y aura peu de chevaliers qui vont mourir pour une si grande bataille, entre 3 et 10, à vérifier chez Duby…
Par contre les fantassins qu’on mentionne dans les chroniques de la bataille ont des armes de type masse et sont justement mentionnés parce qu’ils ont des armes dangereuses pour les chevaliers, ce qui ne plait pas à certains…
En fait, il faut se mettre dans l’état d’esprit de l’époque pour comprendre le rapport avec les armes et les armures, très étroitement lié au système féodal. On ne va pas forcément à la guerre pour tuer les nobles, mais pour la gagner, ce qui est très différent.
Et si l’épée n’est pas la plus efficace contre les armures, d’une part ça les arrange bien et d’autre part elle a une symbolique très importante.
Mat dit:Dans l'autre documentaire, pas le premier, mais le suivant que j'ai posé, qui dure 30 minutes, tu as des combats où les gars se mettent sur la tronche sévèrement exactement avec les armes qui tu décris, il y a un test avec le marteau où le mec bourine une plaque d'armure avec un mannequin en dessous.
Bref. Les armures dernière période, avec du métal trempé (tu vois d'ailleurs comment ils faisaient puisqu'il y a une reconstitution de la fabrication de ce type d'armure dans la partie 07) et bien résiste très bien aux coups des armes présentées. Oui ça doit laisser des égratignure sur l'armure, voir des petits trous, apparemment rarement mortelle, mais les dégâts principaux viennent de l'onde de choc.
Voir la partie 8 pour la description des armes que tu décris.
Très intéressant. Mais les tests sont faits justement sur le type d'armure le plus résistant, en période tardive du moyen-âge. Or les masses, fléaux et autres haches (cette dernière allie le tranchant au contondant) existaient bien avant. Mais il est vrai que la course entre l'armure et l'arme a toujours existé.
BananeDC dit:
Très intéressant. Mais les tests sont faits justement sur le type d'armure le plus résistant, en période tardive du moyen-âge. Or les masses, fléaux et autres haches (cette dernière allie le tranchant au contondant) existaient bien avant. Mais il est vrai que la course entre l'armure et l'arme a toujours existé.
J'ai toujours fais référence à ces armures dernière période. D'où peut être incompréhension.
Quoi qu'il en soit je vais me regarder d'autre épisodes de cette série de docu.