J'ai un peu peur par contre de l'aspect "memory" du jeu dont vous parlez, car je n'ai jamais trop accroché aux jeux de memory... Est-ce vraiment le cas ici?
Perso je suis une quiche en jeux de mémoire, je déteste ça et du coup je n'en crée pas. Dans Siggil la mémoire intervient seulement pour se rappeler les cartes qu'a pris l'adversaire. De mon point de vue on peut essayer de s'en souvenir "grosso modo", ça suffit - voir que l'autre joueur a pris plein de nuages, par exemple, sans forcément savoir quels chiffres. Je rapprocherais plus cet effort de concentration de ce qu'on peut effectuer à la belote ou au tarot, pour savoir quelles têtes sont tombées ou pas. En tout cas ça ne fait pas intervenir la mémoire pure comme à Pique Plume, par exemple. La mémoire intervient ici en global dans la lecture du jeu, mais de manière schématique. En tout cas perso c'est comme ça que j'y joue, mais si quelqu'un arrive à retenir exactement toutes les cartes prises par les adversaires, chapeau.
Sinon j'ai une crainte aussi sur la lisibilité des cartes : est-ce vraiment pratique pour repérer les types de cartes et les numéros, ou cela demande-t-il une forte concentration?
On a tout fait pour rendre le jeu le plus lisible possible, mais je comprends qu'un agencement de cartes comme celui de Siggil peut effrayer un peu. De l'aveu de tous ceux qui ont testé le jeu (même des personnes agées !), après une ou deux parties ça passe nickel. Et puis, cette apparente complexité de lecture fait un peu le charme du jeu, où on décrypte un sceau magique, tout ça...
- la boite est-elle en dur (type Nosferatu) ou en souple (type Complots)?
En dur.
- quelle est la taille des cartes (pour les sleeves)?
Grand plaisir à jouer ! Une petite remarque à l’auteur. La lecture de la règle nous a laissé nous poser plein de questions qui n’ont été résolues que par le visionnage de la TTTV : je trouve qu’une règle succinte, c’est bien, mais pas au point de ne pas évoquer les cas particulier. (Même problème qu’avec Love Letter que j’adore mais qui ne précise pas du tout quoi faire dans certains cas) Nous nous sommes par exemple demandé s’il était permis de capturer un esprit avec quatre ou cinq carte du premier coup, apparement non mais ce n’est pas hyper clair dans la règle. Enfin, nous avons fait une petite erreur en ne retournant pas les cartes face cachée lorsqu’elles étaient dégagées, ce qui nous a permit de jouer un peu en aveugle, c’est pas mal aussi !
Arf, désolé si la règle ne t’a pas semblé claire sur certains points, on a pourtant passé du temps à bien peser chaque mot.
Nous nous sommes par exemple demandé s’il était permis de capturer un esprit avec quatre ou cinq carte du premier coup, apparement non mais ce n’est pas hyper clair dans la règle.
La règle n’indique pas “trois cartes ou plus”, mais bien trois cartes… mais je comprends qu’on puisse se poser la question, beaucoup de joueurs me la posent à la première partie. Il eut peut être été judicieux de le préciser.
Enfin, nous avons fait une petite erreur en ne retournant pas les cartes face cachée lorsqu’elles étaient dégagées, ce qui nous a permit de jouer un peu en aveugle, c’est pas mal aussi !
J’ai essayé (et donc acheté) ce jeu au festival Orleans Joue ce weekend, et ce fut une très bonne surprise. Un jeu tout en douceur et en finesse, mais qui repose sur une grande interaction entre les joueurs.
Coucou Shaudron, Je profite de ta présence ici pour parler d’une très légère variation que j’utilise en solitaire : je ne place pas un esprit toutes les 7 cartes, à la place je constitue 7 paquets de 7 cartes, et je mélange 1 esprit dans chaque avant de les empiler les uns sur les autres. Du coup les esprits sont toujours bien répartis, mais je ne sais pas exactement où sont ceux qui sont posés face cachée (sinon je n’ai qu’à compter les cartes en les posant). Donc ma question : Est-ce que c’était une volonté de savoir où se trouvent les esprits, ou bien était-ce une simplification des manipulations (pour éviter d’avoir à mélanger les paquets) ? Ou autre chose ? Merci en tout cas pour le jeu, qui pour la version solo facile peut quand même se terminer assez vite si on dévoile les esprits trop vite (à cause de la limite de 3 libres)…
Je profite de ta présence ici pour parler d’une très légère variation que j’utilise en solitaire : je ne place pas un esprit toutes les 7 cartes, à la place je constitue 7 paquets de 7 cartes, et je mélange 1 esprit dans chaque avant de les empiler les uns sur les autres. Du coup les esprits sont toujours bien répartis, mais je ne sais pas exactement où sont ceux qui sont posés face cachée (sinon je n’ai qu’à compter les cartes en les posant).
Ah, c’est très malin ! effectivement l’enjeu pour le mode solo c’était de proposer une mise en place la plus simple possible. J’avoue que je n’avais pas pensé à cette solution, mais effectivement ça aurait peut être été un peu trop de manips à proposer dans la règle - même si je reconnais ses avantages. Oui, je me suis douté qu’on pouvait compter les cartes au setup, mais je me suis dit que d’une part tout le monde ne le ferait pas forcément (parce que c’est tricher !! ou simplement parce qu’on y pense pas…), et d’autre part que ce n’était pas primordial, que la réussite ou l’échec du mode solo ne se jouait pas là dessus - même si évidemment, ça aide de savoir où sont les esprits face cachée ; encore que, tu ne sais pas forcément de quel esprit il s’agit. L’essentiel se joue vraiment sur le choix des cartes à conserver et écarter, je pense. Et ce travail de lecture et d’anticipation du jeu occupe déjà bien le cerveau, donc savoir où sont les esprits ne me parait pas déterminant. Mais pour le coup, ton truc permet de s’en affranchir et d’obtenir de vraies surprises, donc c’est pas plus mal.
Merci en tout cas pour le jeu, qui pour la version solo facile peut quand même se terminer assez vite si on dévoile les esprits trop vite (à cause de la limite de 3 libres)…
Le truc de répartir les esprits sert justement à éviter ce genre de situations. Perdre au bout de 5mn parce que le setup n’était juste pas en notre faveur, je ne trouvais pas ça satisfaisant. Normalement, du coup, tu ne peux pas, à moins de vraiment pas de chance avec les esprits face cachée et d’avoir “creuser” le Siggil dans la mauvaise direction, perdre juste à cause du setup.
De mon coté, pour éviter de “savoir” où peuvent être les esprits, je ne construit pas le siggil de manière “linéaire”. Pour être plus clair, je commence par un coin où je pose 1 ou 2 cartes, puis j’en place 1 ou 2 autres dans un autre coin,… Comme ça, même en ayant compté les cartes, je ne sais pas où se trouvent chaque esprit (en même temps, j’ai pas une grande mémoire, donc ça aide ).
shaudron dit:Perdre au bout de 5mn parce que le setup n’était juste pas en notre faveur, je ne trouvais pas ça satisfaisant.
Sur une partie, à la fin de la mise en place, j’ai eu 2 esprits libres, et sachant que le 3ème me faisait perdre, j’ai du bien calculer mes coups pour capturer un des 2 esprits libres, tout en essayant de ne retourner qu’un minimum de cartes face cachées. Ça rajoute un peu de tension qui n’était pas désagréable à gérer.
Sur une partie, à la fin de la mise en place, j'ai eu 2 esprits libres, et sachant que le 3ème me faisait perdre, j'ai du bien calculer mes coups pour capturer un des 2 esprits libres, tout en essayant de ne retourner qu'un minimum de cartes face cachées. Ça rajoute un peu de tension qui n'était pas désagréable à gérer.
Yep, j'entends bien. Mais tu as eu l'opportunité de t'en sortir. Sans la répartition imposée des esprits, il peut arriver que dans le cercle extérieur du Passage, on puisse avoir 3, voire 4 esprits dispo dés le début. Là, tu peux avoir perdu sans presque avoir joué : c'est quand même dommage...
Il y a un esprit par groupe de 8 cartes (7 cartes + 1 esprit). Sur le modèle du “passage” (le premier), il y a déjà 16 cartes visibles au départ sur la première “couronne”… soit exactement 2 esprits. La seconde “couronne” en partant de l’extérieur contient également 16 cartes, soit là encore 2 esprits. Pour capturer le premier esprit, si on le fait directement au plus court, en mode facile (3 cartes), on aura retiré du siggil au moins 8 cartes (les 2 esprits visibles au départ + 3 cartes au “joueur neutre” + 3 cartes pour soi), soit la moitié. A moins d’avoir pris exactement une carte sur 2 en suivant la périphérie, on aura forcément commencé à révéler d’autres cartes. Et ça c’est uniquement pour le mode facile, et encore faut-il qu’il y ait trois cartes dans la première couronne qui permettent de capturer l’un des deux esprits révélés… (tiens, elle serait “amusante” à calculer cette probabilité…) En début de partie les 4 peuvent donc arriver assez vite. Une fois qu’on avance, on peut mieux contrôler ce critère car on n’a alors généralement plus qu’un esprit par “couronne” ce qui nous laisse la possibilité de mieux gérer la progression du “creusage”…
En début de partie les 4 peuvent donc arriver assez vite. Une fois qu'on avance, on peut mieux contrôler ce critère car on n'a alors généralement plus qu'un esprit par "couronne" ce qui nous laisse la possibilité de mieux gérer la progression du "creusage"...
Assez vite, mais pas dés le premier tour, c'est tout ce qui compte. Qui dit répartition régulière dit tension régulière, même au début; et ça, ça me va. Ce que je voulais juste éviter c'est qu'un jeu soit perdu dés la mise en place. Et encore, là on ne parle que du Passage, mais si on veut faire ce genre de stats sur les autres mises en place, qui offrent moins de choix au départ, c'est encore différent...
Pareil avec notre 2ème partie à 3. Le jeu mérite plusieurs parties. Joué à 2 plusieurs fois et en solo. Peut se jouer cool ou avec prise de tête et fourberie voire devenir “méchant”. Ma fille de 7 ans a beaucoup apprécié.
Ce week-end à Rennes, l’équipe du jeu ( à savoir, Didier l’editeur, Henri l’auteur et Maud l’illustratrice) seront en tournée dédicace. Ca commence ce soir dans un bar à jeux et se poursuit demain en boutique. Pour les rencontrer, aborder le processus de création et d’édition, faire dédicacer vos boîtes ou découvrir le jeu, n’hésitez pas à passer !
