Soirée avec les jouepeux

Je pense également que ne pas trop préparer en amont peut aussi éviter des déconvenues (je me souviens d'une fois où, ne connaissant pas bien mes invités, j'avais sélectionné trois jeux ... jeux qui sont restés sur l'étagère après avoir sondé leurs attentes). Pour moi, une personne qui ne joue pas ou peu, c'est quelqu'un qui n'a pas grand goût au jeu & peu de références. Soit parce que cette personne est très difficile/restreinte dans ses goûts, soit parce qu'elle n'a pas encore rencontré le style de jeu qui lui convient (& je ne compte pas celles qui n'aiment pas jouer car il est rare qu'elles daignent participer à ce genre de soirée). Du coup, mon maître-mot reste : ADAPTABILITÉ.
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Moi perso je prévois toujours une pile de jeux.
Après ça peut se modifier si besoin mais il y a des jeux qui passe partout et que tu sais que quelque soit le profil ca marchera

Je prévois des jeux mais en général on ne jouera qu’à un seul jeu par jour.

S’il y a plusieurs jours d’affilées, on pourra jouer à des choses différentes selon la demande. En général, je propose principalement des jeux déjà connus.
Cela veut dire, si je le dis autrement, que j’essaie de ne faire découvrir qu’un seul jeu le même séjour (si le séjour est long, je tente un deuxième jeu).

Cela prend des années de construire une culture ludique mais cela évite de les démotiver.

Effectivement, Trekkie est un parfait antonyme d’ignare…
Je ne comprends pas comment un étage peut être nécessaire pour un monde aussi pauvre, basique, binaire que celui de SW.
Il t’aurait fallu un immeuble si tu avais été un Trekkie…

Ah. C’est le retour de la colère de Khan.

Quand je me déplace, oui, forcément, mais chez moi, je ne m'embête plus trop. Je sais aussi que les "quel que soit le profil cela marchera" est faux. Que cela puisse fonctionner avec un très grand nombre, oui, mais pas quel que soit le profil. La meilleure amie de mon épouse refuse les jeux de cartes & n'accepte que des jeux d'ambiance. À l'inverse, mon voisin ne jure que par les jeux de cartes. Il est donc impossible (ou très fortement improbable) de pouvoir réunir ces deux personnes autour d'une même table de jeu.
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Khan crie, Garak sourit. Devine de quel côté je suis. :wink:

Difficile de définir ce qu’est un jouetrèspeu
J’ai un cousin qui se définit comme un jouetrèspeu parce que pour lui le jeu de société est une activité puérile (il ne joue jamais à des jeux de société mis à part quand il vient chez nous) mais j’ai fait une partie de Bonefire et de Paladins du Royaume de l’Ouest sans que cela lui pose le moindre soucis.
J’ai aussi régulièrement des stagiaires qui viennent dormir à la maison et c’est l’occasion de sortir un Tzolk’in ou Underwater Cities en pleine nuit.
Bien des stagiaires étant pourtant des jouetrèspeu ont apprécié ces jeux … Ils ont moins apprécié la durée de la partie et la nuit blanche passée à jouer ! :grin:
D’autres amis se prétendant des gros joueurs (on joue très souvent à des jeux de société) ont eu du mal avec le jeu Queenz et la complexité maximum qu’on peut proposer serait un jeu du style Noé.

en effet c’était pas clair comme consigne :smile:

Mon métier consistant à préparer des activités pour qu’elles soient ensuite réalisées par un public ciblé, je te répondrais que ça dépend, ça dépasse.
Pour organiser une soirée jouepeux il y a plusieurs variables, mais principalement:

1. l’objectif de la séance
2. le niveau global du public
3. les conditions de jeu
4. la ludothèque à disposition

  1. Si les gens viennent dans l’optique de jouer ou si ils n’ont pas forcément prévu de jouer ça change tout. Si c’est prévu, tu peux prévoir un programme, en prenant en compte la variable 2).
    Si ce n’est pas prévu, il faut pouvoir improviser en sortant les 3 classiques qui fonctionnent et que tu maitrises.

  2. L’objectif est établi en fonction des compétences et de l’appétence ludique du public. L’âge, le nombre, la culture ludique, sont les critères à prendre en compte.

  3. Si on veut jouer, il faut commencer avant l’apéro. Sinon c’est foutu, peu importe le public.
    On va aussi proposer des jeux différents en fonction du moment, si on est en milieu de semaine, le vendredi soir ou le dimanche après midi.
    Enfants présents ? joueurs ? à surveiller ? à coucher ou à aller récupérer ? ça joue énormément sur le programme à mettre en place.

  4. La ludothèque est la pierre angulaire de votre programme. Les messages en ont fait l’état, c’est elle qui va définir les jeux proposés. Et cette ludothèque c’est vous qui la définissez et c’est vous qui apporterez les jeux à jouer. Si vous n’avez que TFM, Caylus et Wingspan, ça va être compliqué.

Il faut garder en tête un élément important:
Notre objectif global est de faire plaisir aux gens que l’ont accueille, de les initier aux jeux de société sans les dégouter.
Pour cela il faut:

  • des parties de durée courte (45 min grand maximum)

  • varier les mécaniques de jeu (pour divertir tout le monde)

  • maitriser l’explication des règles avant de jouer, sans noyer le public dans un tunnel

  • savoir renoncer à un jeu, même si c’est notre préféré

PS: je pars bien sur d’un postulat global, on peut forcément me sortir “J’ai sorti Ark Nova à mes amis qui adorent les animaux, on a joué deux parties, leur fils de 8 ans a adoré”.
OUI, on aura toujours des situations exceptionnelles.
Mais le but de la différenciation dans l’établissement d’un programmation est de pouvoir s’adapter au public rencontré.
Et il ne faut jamais se baser sur une seule expérience ou sa propre expérience individuelle. Nous sommes des joueurs et des joueuses pétris de biais à déconstruire.

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