J’ai répondu éphémère mais la réponse mérite d’être étoffée.
Il y a énormément de jeux en circulation, et sûrement encore plus de jeux et jouets pour enfants en bas (et moyen) âge.
On peut avoir des jeux et jouets de qualité qui vont faire plusieurs enfants, voire générations mais il faut d’une part que le matériel soit solide et durable et d’autre part que les enfants soient accompagnés et éduqués à en prendre soin (ce que je reconnais avoir plus ou moins raté pour le moment avec ma fille de 2,5 an
). Bon il ne faut pas non plus les brider et les enfermer dans un carcan à leur faire considérer que tout est en porcelaine.
De toute façon, ces jeux et jouets vont quand même s’user, être marqués MAIS ils resteront parfaitement utilisables (pour les cartes, à partir d’un certain âge, ça peut permettre d’essayer de “tricher” mais à mon avis c’est négligeable). À mon avis, ces jeux et jouets peuvent comporter du plastique, si la conception est de qualité et qu’il y a un potentiel de réparation. Sinon on se retrouve trop rapidement avec un déchet mixte inexploitable et traitable uniquement par enfouissement ou incinération.
D’un autre côté, on peut avoir des jeux et jouets “périssables” du fait de leur conception ou de leur façon d’être utilisés. Dans cette catégorie entrent par exemple beaucoup de jouets d’extérieur en plastique qui ne vont pas supporter un été au Soleil à cause des UVs (c’est un peu le pire exemple, avec des mix de plastiques non identifiés et parfois de ferraille). On peut aussi y mettre les “premiers puzzles” en carton, “premiers mémorys” en carton, carnets de coloriage, etc…
Pour ces derniers exemples, on sait d’avance que la rejouabilité est limitée, en plus d’avoir un fort risque de dégradation avec les manipulations pas toujours délicates. Je pense que dans ce cas, il faudrait veiller à garder le produit le plus simple possible, par exemple tout en carton, ou en un seul type de plastique teinté dans la masse, etc… Ça simplifie le décyclage.
De plus, à l’heure où l’on nous parle de plus en plus de microplastiques, et pour un produit destiné entre autres à un jeune public, le “zéro plastique” devient un argument commercial (tout comme l’utilisation d’encres non toxiques d’origine végétale). Et des cartes sans pelliculages coûtent bien moins cher à produire (ce qui permet de localiser la production en France ou UE tout en gardant des tarifs pas abusés). Il est toujours possible de proposer des packs de sleeves adaptés en parallèle, avec comme argument que les sleeves pourront être utilisées pour d’autres cartes quand le jeu ne sortira plus.
.
.
.
Il ne faut pas oublier que le devenir ultime de toute chose est de devenir un déchet. Autant en faire un qui pourra être décomposé sans artifices technologiques.
.
Pavé César, ceux qui ne t’ont pas lu te saluent, attention à ne pas remettre une pièce dans la machine.