Pour moi Libé, c’est un mythe : né en 1973, le journal est arrivé à maturité au moment où, jeune adulte, j’avais envie de bouffer le monde…
et aujourd’hui, je lis ces pages :
http://www.liberation.com/page.php?Article=394489
http://www.liberation.com/page.php?Article=394490
je crois que je pourrais en pleurer, si je n’étais pas sure de ne pas pleurer aussi sur moi-même…
je ne suis pas journaliste, ni financier…
lectrice de base, seulement et je ne peux pas m’empêcher d’avoir l’âme un peu lourde ce matin…
July s’en va, pour que vive Libé…bien obligée de lui faire confiance…une fois de plus…
Triste à en pleurer, oui…
La presse écrite va mal…
Ce fut une belle histoire. L’article de Sorj CHALANDON est émouvant…
Putain de financier… En tout cas, il aura agit en homme, le July. Jusqu’au bout. C’est rare.
Le “faux agneau” Serge July a ouvert la porte de la bergerie au loup pour faire comme tout le monde et il voudrait qu’on pleure parce qu’il se fait bouffer ! Ahahahah !
Ubik Liryc dit: il voudrait qu'on pleure parce qu'il se fait bouffer ! Ahahahah !
je ne crois pas que ce soit l'objet de son propos : faire pleurer sur sa décision...
son édito est assez clair sur sa vision à moyen long terme de Libé...
en l'occurence, c'est moi qui trouve regrettable "historiquement" qu'on mette son départ en préalable à une recapitalisation du quotidien,
alors qu'apparement c'est pour envisager une évolution en retrait plutôt qu'en devenir...
il rend les armes sur un combat perdu...
Deckard dit:Putain de financier......
on fait un journal avec des idées mais on le fait fonctionner avec des sous...
C'est déjà dur de s'accorder sur les idées mais dès qu'il s'agit de sous, chacun veut faire à sa mode.
Pas facile dans l'époque actuelle de vivre de ses idées...
P.S. je n'ai jamais lu son journal.
Pour moi il essaye de nous apitoyer sur son sort, une sorte de ressucé de la fameuse “indépendance” journalistique., pour nous faire oublier qu’il est seul responsable de l’industrialisation de son journal (et du déclin de sa qualité).
Il a voulu joué avec les loups, il a perdu !
On peut regretter que Libé ne soit plus Libé, que la presse (et plus généralement les médias en France) soient aux mains des grandes familles industrielles, c’est mon cas, mais je ne vais pas pleurer qu’un des grands responsables de cet état de fait est trouvé plus méchant que lui.
Cher Monsieur,
En tout cas, son analyse sur les nouveaux médias est loin d’être stupide. Enfin, note ça parce que c’est ce que je dis à qui veut l’entendre depuis un bon moment déjà
Bien à vous de cordialement
Monsieur Phal
Serge July, dans son édito d'aujourd'hui dit:
...
L'ère du numérique a créé un nouveau monde qui bouleverse l'ensemble de l'industrie médiatique, son économie comme ses usages.
L'ensemble des médias est secoué par une recomposition dont les nouveaux centres de gravité s'appellent l'Internet et le mobile.
...
Et entre tous, Libération est le plus fragile des quotidiens généralistes de qualité.
Le quotidien papier représente 91 % de nos recettes : c'est beaucoup trop.
Enfin, Libération est sous-capitalisé, pas en mesure de réaliser les formidables investissements nécessaires pour faire de la croissance externe comme le Monde, ou pour créer des magazines, développer de nouvelles radios sur le Web, transformer le quotidien papier, oeuvrer à sa déclinaison.
Depuis des années, nous dessinons une perspective qui est celle de la transformation de notre équipe journalistique en productrice de contenus signés Libération pour différents supports.
Tout cela suppose des moyens financiers considérables pour opérer cette transition, pour passer d'un modèle économiquement agonisant à un nouveau modèle susceptible de générer de nouvelles recettes.
Dans cette situation «révolutionnaire», il faut prendre cent initiatives en même temps. Faute de moyens suffisants, elles ne sont pas prises.
Et dans les révolutions, plus qu'à d'autres moments, le temps perdu non seulement ne se rattrape jamais mais devient un facteur violemment hostile.
ça ne me paraît pas être un discours de pleureuse...
ni d'un autiste en matière économique...
Oui, libé est né d’un reve soixante huitard, avec tout le monde au même salaire et le reste…
Puis, diverses réorganisations et recapitalisation aidant, c’est devenu autre chose.
Finalement, de tout les réves soixante huitard, c’est celui qui a fait semblant de survivre le plus longtemps (fait semblant, parceque la gestion égalitaire du personnel n’a pas duré longtemps).
Comme tout les réves soixante huitard, soit il meurt, soit il se retrouve bien dans la logique de"la loi du marché" ou de “la mondialisation”.
Y’a que hara kiri / charlie hebdo qui meurt et qui renait régulièrement…
Si on devais être triste à chaque fois qu’on se reveille, qu’un reve s’éteind, on ne rigolerai pas souvent !
T’inquiète pa Kouynemum, tes enfants aurons droit à l’information : entre 2 pub ils aurons du Fogiel et finiront par croire que Cauet est un philosophe !
![]()
L’information est de plus en plus une marchandise.
Il fut un temps ou c’était un service : le fait que quelqu’un travail pour nous informer était une prestation de service. Bon, c’était toujours biaisé par les opinions et les pouvoir, mais c’était l’idée. On payait le type qui vous informait. On se fiait à son jugement pour selectionner et analyser, on achetait une prestation.
Maintenant l’information est une marchandise : on achete et on vend du contenu. En plus on ne paye plus le type qui nous informe : il se paye sur la pub.
C’est tres diférent.
L’évolution de libé c’est ça. Informer n’est plus un service. L’information est une marchandise, le journaliste deviens un épicier.
(c’est un tres beau métier épicier, mais c’est pas pareil).
“Là bas si j’y suis”, émission de France Inter diffusait une soirée pour … euh… on va dire pour la liberté de la presse. Ils ont un peu parlé de Libé en traitant le sujet de la liberté de la presse sous l’angle des prorpriétaires de presse et de leur influence sur celle-ci
http://www.radiofrance.fr/chaines/franc … ons/labas/
La salle est conquise d’avance quoique disent les intervenants, il y a du bon sentiment toutes les 5 min, mais néanmoins, des choses interessantes ressortent et en particulier sur France Inter.
Pour Libé, je ne sais pas, je dois être trop jeune. Je n’ai pas pardonné à July ses éditos post-referendum européen et je pense que de toutes façons, son départ ne pourra pas faire de mal au journal. Le problème n’est pas “avec ou sans July”, c’est : “qui sera le propriétaire ?”
xavo dit:"Là bas si j'y suis", émission de France Inter ....
J'aimerai bien aimer cette émission...
Mais j'y ai entendu tant de contre vérités, de manipulations, de démagogie....
jmguiche dit:
Mais j'y ai entendu tant de contre vérités, de manipulations, de démagogie....
Un emission d'information classique, quoi...
Blue dit:jmguiche dit:
Mais j'y ai entendu tant de contre vérités, de manipulations, de démagogie....
Un emission d'information classique, quoi...
Malheureusement un peu pire que la moyenne à mon avis.
Et je n'ai pas dit que July était un autiste économique, en plus entre ce que les "grands éditorialistes" écrivent dans leurs colonnes quand leur petite personne prend un coup et ce qu'ils font au quotidien il y a un grand canyon.
Je rejoins Xavo, je n'ai pas connu l'époque du "Grand Libé", et le problème c'est "et maintenant ?".
Bah ça fait un moment qu’on sait que Giuly n’est pas retenu…
A part ça, je le sens mal pour Libé. Un journal de ce type est extrêmement dépendant de son créateur. Reste à voir qui fixera la nouvelle ligne éditoriale et de quelle façon.
[doublon]
jmguiche dit:J'aimerai bien aimer cette émission...
Mais j'y ai entendu tant de contre vérités, de manipulations, de démagogie....
Il me semblait que c'était aussi le lot de tous les grands quotidiens, non ?
elv dit:jmguiche dit:J'aimerai bien aimer cette émission...
Mais j'y ai entendu tant de contre vérités, de manipulations, de démagogie....
Il me semblait que c'était aussi le lot de tous les grands quotidiens, non ?
Comme dit ubik "un peu pire"
moi aussi ça m’a fait ça quand il ont arrété l’ile au enfants j’etais amoureux de julie
a plus
alain